FR2710368A1 - Turboréacteur à double flux à porte pivotante d'inversion de poussée équipée d'un système de verrouillage de sécurité. - Google Patents

Abstract

Dans un turboréacteur à double flux équipé de portes (34) d'inversion de poussée, dans des ouvertures de l'enveloppe extérieure (30) du canal de soufflante, il est proposé d'adjoindre aux deux systèmes de verrouillage existants placés à l'avant de chaque porte un système de verrouillage supplémentaire, à l'arrière d'une ou plusieurs des portes (34). Ce système de verrouillage supplémentaire comprend un bras de compression (48) et une structure d'appui (58), par lesquels les efforts exercés par la porte (34) sont transmis au carter moteur (22) en cas de rupture des systèmes de verrouillage existants. Un organe moteur (52) permet de faire passer le système d'une position active à une position escamotée.

Description

TURBOREACTEUR A DOUBLE FLUX A PORTE PIVOTANTE

D'INVERSION DE POUSSEE EQUIPEE D'UN SYSTEME DE

VERROUILLAGE DE SECURITE.

DESCRIPTION

L'invention concerne un turboréacteur à double flux dans lequel au moins l'une des portes pivotantes des inverseurs de poussée est équipée d'un

système de verrouillage de sécurité supplémentaire.

Les turboréacteurs à double flux sont des moteurs à réaction dans lesquels la majeure partie de la poussée est obtenue à l'aide d'une soufflante placée autour de la partie avant du moteur et entraînée en rotation par le rotor de ce dernier. Le flux d'air sortant de la soufflante est canalisé autour du moteur par une enveloppe extérieure de canal de soufflante et une enveloppe intérieure de canal de soufflante. Cette enveloppe intérieure est elle-même disposée autour du carter moteur et séparée de ce dernier par un espace

mort servant notamment à loger certains accessoires.

Pour permettre d'effectuer les opérations de maintenance sur les moteurs d'avions de ce type, les parties des enveloppes intérieure et extérieure du canal de soufflante qui entourent le moteur proprement dit forment deux capots qui présentent des sections transversales en forme de C et dont les extrémités supérieures sont articulées sur le mât par lequel le

réacteur est suspendu à la voilure.

Les turboréacteurs à double flux sont généralement équipés d'inverseurs de poussée dont l'actionnement, ajouté à celui des freins, permet de ralentir l'avion lorsque celui-ci roule sur le sol après son atterrissage. Dans une architecture existante, ces inverseurs de poussée sont constitués par des portes pivotantes qui obturent normalement des ouvertures rectangulaires curvilignes formées sur les capots articulés, dans l'enveloppe extérieure du canal de soufflante. Lorsque les inverseurs de poussée sont actionnés, ces portes pivotent autour d'un axe orthogonal à l'axe longitudinal du turboréacteur, de telle sorte qu'une partie arrière de chaque porte vienne se placer en travers du canal de soufflante et qu'une partie avant de chacune des portes fasse saillie à l'extérieur du turboréacteur. Une fraction de l'air sortant de la soufflante se trouve ainsi déviée vers l'extérieur du turboréacteur et légèrement vers

l'avant, ce qui procure le résultat désiré.

La commande du pivotement de chacune des portes des inverseurs de poussée est habituellement assurée par un vérin qui prend appui sur l'enveloppe extérieure du canal de soufflante, à proximité du bord

avant de l'ouverture dans laquelle est logée la porte.

Ce bord avant, qui coïncide avec l'extrémité avant du capot articulé permettant d'accéder au moteur, est renforcé pour permettre la transmission au mât support du réacteur des efforts appliqués sur la porte par l'air sortant de la soufflante. En revanche, le reste de la structure du capot n'est généralement pas apte à

supporter de tels efforts.

Pour éviter tout risque d'ouverture accidentelle des portes des inverseurs de poussée, chacun des vérins servant à commander l'ouverture de ces portes incorpore un système de verrouillage. Par souci de redondance, un deuxième système de verrouillage est généralement prévu entre chacune des portes et l'enveloppe extérieure du canal de soufflante. Etant donné que seule l'extrémité avant du capot sur laquelle prend appui le vérin est renforcée, ce deuxième système de verrouillage est habituellement placé à proximité du vérin et prend appui, comme ce dernier, sur le bord avant de l'ouverture pratiquée dans l'enveloppe extérieure du canal de soufflante et

dans laquelle est normalement logée la porte.

L'ensemble constitué par les deux systèmes

de verrouillage existants est sûr et efficace.

Cependant, la disposition des deux systèmes de verrouillage dans une même zone spatiale peut s'avérer gênante dans l'hypothèse très peu probable, mais qui ne doit toutefois pas être négligée, de l'éclatement d'un disque de l'un des compresseurs ou de l'une des turbines du moteur ou d'une déficience de la structure fixe encadrant la porte concernée. En effet cette zone spatiale est située au droit des premiers disques du compresseur haute pression. Un fragment de disque projeté au cours d'un tel éclatement pourrait donc détruire simultanément les deux systèmes de verrouillage de l'une des portes de l'inverseur de poussée, provoquant ainsi une ouverture inopinée de

cette porte.

Par ailleurs, il est important d'observer que l'adjonction d'un système de verrouillage supplémentaire sur au moins certaines des portes des inverseurs de poussée existants, rendue fortement souhaitable par l'observation précédente, se heurte à des difficultés structurelles majeures. En effet, si l'on désire transformer les turboréacteurs existants sans créer de contrainte pénalisante pour les compagnies aériennes, il faut que les transformations soient réduites au minimum et puissent être effectuées sans qu'il soit nécessaire de renvoyer les inverseurs de poussée en usine. Cependant, en dehors des extrémités avant des capots articulés sur lesquels prennent déjà appui les deux systèmes de verrouillage existants, la structure de ces capots ne permet généralement pas de supporter les efforts susceptibles de lui être transmis par la porte si les deux autres systèmes de verrouillage ont été détruits par un

éclatement d'un disque du compresseur haute pression.

L'invention a précisément pour objet un turboréacteur à double flux dans lequel un système de verrouillage supplémentaire d'au moins l'une des portes d'un inverseur de poussée est introduit en un emplacement suffisamment éloigné des systèmes de verrouillage existants pour ne pas pouvoir être détruit avec ces derniers en cas d'éclatement d'un disque de compresseur ou de turbine, ou d'une déficience de la structure encadrant la porte, ce système de verrouillage supplémentaire étant apte à reprendre les efforts susceptibles de lui être appliqué en cas de destruction des autres systèmes de verrouillage tout en pouvant être mis en place sur des inverseurs de poussée existants sans qu'il soit nécessaire de renvoyer ces

derniers en usine.

Conformément à l'invention, ce résultat est obtenu au moyen d'un turboréacteur à double flux, comprenant un carter moteur, une enveloppe intérieure de canal de soufflante, une enveloppe extérieure de canal de soufflante, et au moins une porte d'inversion de poussée montée dans une ouverture de l'enveloppe extérieure du canal de soufflante, caractérisé par le fait que des moyens de transfert d'effort, travaillant en compression, sont interposés entre un bord arrière de ladite porte et le carter moteur, ces moyens de transfert d'effort incorporant un organe de verrouillage de la porte, dont un déplacement entre une position active, s'opposant à l'ouverture de la porte, et une position escamotée autorisant l'ouverture de la porte, est commandé par des moyens de commande, de telle sorte qu'une partie au moins des efforts éventuels exercés par la porte soit transférée vers le carter moteur, dans la position active de l'organe de verrouillage.

Dans une forme de réalisation préféren-

tielle de l'invention, les moyens de transfert d'effort comprennent au moins un bras de compression interposé entre le bord arrière de la porte et l'enveloppe intérieure du canal de soufflante, et une structure d'appui fixée sur le carter moteur et apte à servir d'appui à l'enveloppe intérieure du canal de

soufflante, au droit du bras de compression.

Dans une première forme de réalisation de l'invention, le bras de compression est articulé sur l'enveloppe intérieure du canal de soufflante, de façon

à constituer ledit organe de verrouillage.

Dans ce cas, les moyens de commande comprennent avantageusement un organe moteur monté sur l'enveloppe extérieure du canal de soufflante et relié

au bras de compression par un mécanisme de liaison.

En outre, le bord arrière de la porte supporte de préférence une butée pivotante et des moyens élastiques maintenant normalement cette butée en appui contre la porte, dans une position dans laquelle la butée fait face au bras de compression, lorsque ce

dernier est en position active.

Dans une deuxième forme de réalisation de l'invention, le bras de compression est fixé sur l'enveloppe intérieure du canal de soufflante et sur l'enveloppe extérieure du canal de soufflante et porte, à proximité de cette dernière enveloppe, un loquet

constituant ledit organe de verrouillage.

Dans ce cas, les moyens de commande comprennent avantageusement un organe moteur monté sur

le bras de compression.

Des moyens élastiques maintiennent alors

normalement le loquet en position active.

Dans les deux formes de réalisation de l'invention, le bras de compression est un bras profilé, situé dans un plan passant sensiblement par un

axe longitudinal du turboréacteur.

Selon une disposition habituelle, la porte est articulée sur l'enveloppe extérieure du canal de soufflante par un axe de pivotement orthogonal à un axe

longitudinal du turboréacteur.

Le bras de compression peut alors être orienté tangentiellement à une trajectoire suivie par

le bord arrière de la porte, lors de son ouverture.

Dans ce cas, sensiblement tous les efforts exercés par la porte sont transférés vers le carter moteur, dans la

position active de l'organe de verrouillage.

Le bras de compression peut aussi être orienté selon une direction intermédiaire entre une direction radiale par rapport à l'axe longitudinal du turboréacteur et la tangente à une trajectoire suivie

par le bord arrière de la porte, lors de son ouverture.

La majorité des efforts exercés par la porte sont alors transférés vers le carter moteur et la partie restante de ces efforts est appliquée à l'enveloppe extérieure du canal de soufflante, dans la position active de

l'organe de verrouillage.

Dans une autre forme de réalisation de l'invention les moyens de transfert d'effort comprennent une tige de compression interposée entre le bord arrière de la porte et un trou formé dans l'enveloppe intérieure du canal de soufflante, et une structure d'appui fixée sur le carter moteur et apte à servir d'appui à la tige de compression, au travers

dudit trou.

On décrira à présent, à titre d'exemples

non limitatifs, deux formes de réalisation préféren-

tielles de l'invention, en se référant aux dessins annexés, dans lesquels: - la figure 1 est une vue en coupe longitudinale illustrant schématiquement un turboréacteur à double flux conforme à l'invention; la figure 2 est une vue en coupe longitudinale illustrant à plus grande échelle une première forme de réalisation du système de verrouillage supplémentaire équipant au moins l'une des portes de l'inverseur de poussée du réacteur de la figure 1; et - la figure 3 est une vue en coupe comparable à la figure 2 illustrant une deuxième forme de réalisation du système de verrouillage

supplémentaire selon l'invention.

La figure 1 représente très schématiquement un turboréacteur à double flux dont les principales caractéristiques sont analogues à celles des turboréacteurs existants. Pour cette raison, le turboréacteur de la figure 1 n'est pas représenté en

détail et seule une brève description permettant de

mieux situer le système de verrouillage supplémentaire

selon l'invention en sera faite.

Dans sa partie centrale, le turboréacteur à double flux illustré sur la figure 1 comprend un moteur à réaction 10. A l'intérieur de ce moteur à réaction , l'air qui pénètre dans le turboréacteur traverse successivement une soufflante 24, un compresseur basse pression 12, un compresseur haute pression 14, une chambre de combustion 16, une turbine haute pression 18

et une turbine basse pression 18'.

Le moteur à réaction 10 comprend un carter moteur 22 qui constitue un élément de structure apte à

tra-s eM-re es efc-f s e: -ar _ eue_ le - o-e-: r es.

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seur basse ressicn 12 e: d'un caal de su ffan,e _2, de fcrme annu!are, en:ouran le moceur a réac:-cn. Ce cana de souff-ance 26 es: dé!-Jiié i-t rieuremenr _ar une enveloDce intérieure 28 du canal de scufflanze e: exéerieurement par une enveloppe exeérieure 30 du canal de soufflante. L'espace délimité entre le carter moteur 22 e: l'enveloppe intérieure 28 du canal de soufflante esc un volume mort dans lezuel sont logés cercains accessoires du moteur. L'enveloppe extérieure 30 du canal de soufflante se prolonge vers l'arrière pour former une tuyère d'éjection 20 pour former une chambre dans laquelle les gaz chauds de combustion et l'air

issu de la soufflante 24 se mélangent.

Dans leurs parties qui entourent le compresseur haute pression 14, la chambre de combustion 16 et les turbines haute et basse pression 18, 18', les envelcoces intérieure 28 e: excérieure 30 du canal de soufflante forment deux capots articulés sur le mat de suppor:age du réacteur e: qui présentenz en section transversale une forme en C. Ces capots sont réalisés en des matériaux légers, sauf à leur ex. rémi.é avan:

qui comporte un cadre de renfort rigide.

Ce cadre de renfort rigide constitue le bord avant d'un certain nombre d'ouvertures 32 pratiquées dans l'enveloppe ex.érieure 30 du canal de soufflante, dans la partie de ce-e enveloppe apparzenant au capot précité. Habituellement, chacun

des capocs ccmpor.e deux ouver-ures de forme reczangu-

lare curviligne.

Chacune des ouvertures 32 est normalement obturée par une porte 34 d'inversion de poussée. Cette porte est articulée sur l'enveloppe extérieure 30 du canal de soufflante par un axe 36 orthogonal à l'axe longitudinal du turboréacteur. Comme on l'a représenté dans la partie basse de la figure 1, les axes de pivotement 36 sont disposés de telle sorte qu'un pivotement des portes 34 ait pour effet d'amener la partie arrière de ces portes dans le canal de soufflante 26 et de placer la partie avant des portes 34 en saillie à l'extérieur du turboréacteur. Une partie du flux d'air refoulé par la soufflante 24 dans le canal de soufflante 26 peut ainsi être déviée radialement vers l'extérieur et légèrement vers l'avant, pour obtenir l'effet d'inversion de

poussée désiré.

La commande du pivotement de chacune des portes 34 est assurée par un vérin hydraulique 38 dont l'extrémité avant prend appui sur le cadre de renfort

rigide délimitant le bord avant de chacune des ouver-

tures 32. L'extrémité arrière de chacun des vérins 38 est articulée sur la porte 34 en un emplacement situé, lorsque la porte est fermée, légèrement à l'avant et vers l'extérieur par rapport à l'axe de pivotement 36

de cette porte.

Comme on l'a mentionné précédemment, chacun des vérins 38 incorpore un système de verrouillage servant à maintenir la porte en position fermée tant que ce système n'a pas été actionné. Ce système de verrouillage peut notamment être constitué par un

mécanisme de griffes escamotables.

Par souci de redondance, un deuxième sys-

tème de verrouillage tel qu'un verrou escamotable à

came est prévu entre chacune des portes 34 et l'enve-

loppe extérieure 30. Compte tenu de la structure de cette dernière, ce deuxième système de verrouillage est placé à proximité de chacun des vérins 38 et interposé entre le cadre de renfort formant le bord avant de

l'ouverture 32 et le bord avant de la porte 34.

Conformément à l'invention, on adjoint aux deux systèmes de verrouillage précités ou on remplace l'un de ces systèmes de verrouillage par un système de verrouillage supplémentaire agissant sur le bord arrière d'une ou plusieurs des portes 34. Ce système de verrouillage supplémentaire est conçu de telle sorte que les efforts qui lui sont appliqués par la porte 34 en cas de défaillance des deux systèmes de verrouillage placés à l'avant de la porte soient transférés au moins

en partie vers le carter moteur 22.

On décrira à présent une première forme de réalisation de l'invention en se référant à la figure 2. Dans cette première forme de réalisation de l'invention, on rapporte sur le bord arrière de la porte 34 une cornière 40, à section en forme de V. Cette cornière 40 supporte, par un axe 42, une butée pivotante 44. Dans la forme de réalisation illustrée sur la figure 2, l'axe 42 est orthogonal à l'axe longitudinal du turboréacteur. En variante, l'axe 42

peut être orienté parallèlement à cet axe longitudinal.

Un moyen élastique tel qu'un ressort de torsion 46 est monté sur l'axe 42 et prend appui à la fois sur la cornière 40 et sur la butée pivotante 44, de façon à maintenir normalement cette dernière en appui contre un flanc de la cornière 40 tourné vers l'extérieur du turboréacteur et qui s'étend sensiblement parallèlement à l'axe longitudinal de ce dernier. Dans ces conditions, le bord de la butée pivotante 44 tourné vers l'intérieur du turboréacteur est normalement situé en face d'une extrémité d'un bras

de compression 48.

Dans la forme de réalisation illustrée sur la figure 2, le bras de compression 48 est un bras oscillant dont l'extrémité tournée vers l'intérieur du turboréacteur est articulée sur l'enveloppe intérieure du canal de soufflante par un axe 50 orthogonal à l'axe longitudinal du turboréacteur. En outre, le bras de compression 48 est profilé, de façon à présenter une moindre résistance à l'écoulement de l'air dans le canal de soufflante 26. De plus, il est situé dans un

plan passant par l'axe longitudinal du turboréacteur.

Dans sa position normale active illustrée en trait plein sur la figure 2, le bras 48 est basculé vers l'avant autour de son axe 50. Dans cette position, l'extrémité du bras 48 tournée vers l'extérieur du turboréacteur forme un appui sur lequel peut venir en contact la butée pivotante 44, pour s'opposer à l'ouverture de la porte 34, en cas de défaillance des

systèmes de verrouillage équipant l'avant de la porte.

Comme l'illustre la figure 2, un léger jeu est normalement prévu entre le bras de compression 48 et la butée pivotante 44, pour éviter tout contact en fonctionnement normal et permettre éventuellement, et en plus, un détection du disfonctionnement des autres

systèmes de sécurité, par légère rotation de la porte.

Dans cette position normale active, le bras

de compression 48 est orienté sensiblement tangen-

tiellement à la trajectoire suivie par le bord arrière de la porte 34, lors de son ouverture. En d'autres termes, l'extrémité du bras 48 tournée vers l'extérieur du turboréacteur est située légèrement en avant par rapport à l'extrémité du bras 48 articulé sur l'enveloppe intérieure 28 du canal de soufflante par

l'axe 50.

Comme on l'a illustré en traits mixtes sur la figure 2, le bras de compression 48 peut aussi occuper une position escamotée, basculée vers l'arrière autour de l'axe 50 par rapport à la position active définie précédemment. Dans cette position escamotée, l'extrémité du bras 48 tournée vers l'extérieur du turboréacteur est en appui sur le bord arrière de l'ouverture 32 et libère totalement le passage

nécessaire à l'ouverture de la porte 34.

La commande du déplacement du bras 48 entre sa position active illustrée en trait plein sur la figure 2 et sa position escamotée illustrée en traits mixtes est assurée par des moyens de commande qui comprennent un organe moteur 52 constitué par exemple

par un actionneur électrique, hydraulique ou autre.

Pour des raisons de sécurité, l'organe moteur 52 est avantageusement de nature différente de ceux qui équipent les systèmes de verrouillage placés à l'avant de la porte. Ainsi, si ces systèmes de verrouillage sont commandés hydrauliquement, l'organe moteur 52 est

avantageusement un actionneur électrique.

L'organe moteur 52 est fixé sur l'enveloppe extérieure 30 du canal de soufflante et, plus

précisément, sur le bord arrière de l'ouverture 32.

L'organe moteur 52 agit sur l'extrémité du bras de compression 48 tournée vers l'extérieur du turbocompresseur par l'intermédiaire d'un mécanisme de liaison. Dans la forme de réalisation illustrée sur la figure 2, ce mécanisme de liaison est constitué par une biellette 54 dont une extrémité est liée à l'arbre de sortie de l'organe moteur 52 et dont l'extrémité opposée porte une tige 56 reçue dans une fente formée dans l'extrémité adjacente du bras de compression 48,

parallèlement à l'axe longitudinal de ce bras.

Bien entendu, la commande du pivotement du bras 48 entre sa position active et sa position escamotée peut être réalisée d'une manière différente de celle qui vient d'être décrite, sans sortir du cadre de l'invention. La structure qui vient d'être décrite permet, dans la position active du bras de compression 48, de transmettre à l'enveloppe intérieure 28 du canal de soufflante les efforts qui sont appliqués à la porte 34 lorsque les systèmes de verrouillage placés à l'avant de la porte sont endommagés. Etant donné que l'enveloppe interne 28 du canal de soufflante n'est pas elle-même une structure apte à supporter ces efforts, on interpose en outre, entre le carter moteur 22 et cette enveloppe intérieure 28 du canal de soufflante une structure d'appui 58 apte à être fixée sur des brides existantes 60 du carter moteur 22. Cette structure d'appui 58 est montée en face de l'extrémité du bras de compression 48 tournée vers l'intérieur du turboréacteur. Elle est soit légèrement espacée de l'enveloppe intérieure 28 du canal de soufflante, soit en contact avec cette enveloppe par un organe

compressible 61, comme on l'a illustré sur la figure 2.

Grâce à l'agencement qui vient d'être décrit en se référant à la figure 2, on voit qu'en cas de rupture des systèmes de verrouillage équipant l'avant de la porte 34, le pivotement de cette dernière provoqué par l'air circulant dans le canal de soufflante 26 a pour effet d'amener la butée pivotante 44 en appui contre l'extrémité du bras 48 tournée vers l'extérieur du turbocompresseur. Le bras 48 est donc soumis à des efforts de compression qui sont transmis à l'enveloppe intérieure 28 du canal de soufflante par l'axe 50, puis au carter moteur 22 au travers de la structure d'appui 58. Les moyens de transfert d'effort que constituent le bras 48 et la structure d'appui 58, travaillant en compression, empêchent ainsi une ouverture accidentelle de la porte 34, même en cas d'éclatement de l'un des premiers disques du compresseur haute pression 14. Une deuxième forme de réalisation de l'invention va à présent être décrite en se référant à

la figure 3.

Dans cette forme de réalisation de la figure 3, les pièces remplissant des fonctions analogues à celles qui viennent d'être décrites en se référant à la figure 2 sont désignées par les mêmes

chiffres de référence.

Dans cette deuxième forme de réalisation de l'invention, une cornière 40, à section en forme de V,

est également fixée sur le bord arrière de la porte 34.

Une plaque 60, située dans un plan contenant l'axe longitudinal du turboréacteur, est montée dans la cornière 40. Cette plaque 60 comporte, sur son bord arrière, une entaille 62 dans laquelle peut venir en appui un loquet pivotant 64, articulé sur l'extrémité tournée vers l'extérieur du turbocompresseur d'un bras de compression 48 interposé entre l'enveloppe extérieure 30 et l'enveloppe intérieure 28 du canal de

soufflante.

De façon plus précise, le bras de compression 48 est un bras profilé dont les deux extrémités sont fixées respectivement sur l'enveloppe extérieure 30 du canal de soufflante à proximité du bord arrière de l'ouverture 32 et sur l'enveloppe intérieure 28 du canal de soufflante. Ce bras de compression 28 est situé dans un plan passant par l'axe longitudinal du turbocompresseur et il est légèrement incliné, de telle sorte que son extrémité fixée sur l'enveloppe extérieure 30 soit située légèrement en avant de son extrémité fixée sur l'enveloppe intérieure

28 du canal de soufflante.

L'inclinaison du bras de compression 48 et l'angle loquet 64-bras 48 déterminent la répartition, entre le carter moteur 22, l'enveloppe intérieure 28 et la partie de l'enveloppe extérieure 30 du canal de soufflante située à l'arrière de l'ouverture 32, des efforts appliqués par la porte 34 en cas de défaillance des systèmes de verrouillage placés à l'avant de la

porte.

Ainsi, si cette inclinaison est telle que le bras de compression 48 soit sensiblement tangent à la trajectoire suivie par le bord arrière de la porte 34 lors de son ouverture, les efforts sont transmis

pratiquement en totalité à l'enveloppe intérieure 28.

Au contraire, plus l'inclinaison du bras de compression 48 est réduite pour se rapprocher d'un plan

perpendiculaire à l'axe longitudinal du turbo-

compresseur, plus la part des efforts transmise à la partie de l'enveloppe extérieure 30 du canal de soufflante située en arrière de l'ouverture 32 est importante. Généralement, les efforts transmis à l'enveloppe intérieure 28 du canal de soufflante restent sensiblement supérieurs à ceux qui sont appliqués sur la partie de l'enveloppe extérieure 30 du canal de soufflante située à l'arrière de l'ouverture 32. Il est à noter que le bras de compression 48 est positionné de façon à ne pas entraver l'ouverture de la porte 34 lors de son pivotement

autour de son axe 36.

Le loquet pivotant 64 est articulé sur l'extrémité du bras de compression 48 attenante à l'enveloppe extérieure 30 du canal de soufflante par un axe 66 orienté selon une direction orthogonale à l'axe longitudinal du turbocompresseur. La rotation de cet axe 66 est commandée directement par des moyens de commande constitués par un organe moteur 52. Comme dans la forme de réalisation précédente, l'organe moteur 52 peut être de nature quelconque. Toutefois, par souci de sécurité, la nature de cet organe moteur est de préférence différente de celle des organes moteurs qui commandent les systèmes de verrouillage placés à l'avant de la porte 34. Ainsi, si ces derniers systèmes de verrouillage sont commandés hydrauliquement, l'organe moteur 52 sera avantageusement un actionneur électrique. La mise en oeuvre de l'organe moteur 52 a pour effet de faire pivoter le loquet 64 autour de son axe 66 entre une position active illustrée sur la

figure 3 et une position escamotée.

Dans la position active du loquet 64, celui-ci est en appui contre un flanc de l'entaille 62, de telle sorte que l'extrémité de ce loquet 64 se trouve en face d'une butée 62a formée par un autre flanc de l'entaille 62. L'orientation du loquet 64 est alors sensiblement tangentielle par rapport à la trajectoire suivie par le bord arrière de la porte 34

lors de son ouverture.

Dans cette position active du loquet pivotant 64, on voit qu'en cas de défaillance des systèmes de verrouillage placés à l'avant de la porte 34, le début de pivotement de cette dernière qui se produit alors autour de son axe 36 a pour effet de rattraper le jeu qui existe initialement entre l'extrémité du loquet 64 et la butée 62a formée par le flanc de l'entaille 62. La plaque 60 vient donc en appui contre le loquet pivotant 64, quitransmet les efforts de compression qu'il reçoit au bras de compression 48. Selon l'inclinaison relative entre le loquet pivotant 64 dans sa position active et le bras de compression 48, les efforts reçus par le bras 48 sont transmis dans des proportions différentes d'une part à l'enveloppe intérieure 28 du canal de soufflante et d'autre part à la partie de l'enveloppe extérieure du canal de soufflante située à l'arrière de

l'ouverture 32, comme on l'a mentionné précédemment.

Dans la position escamotée du loquet 64, celui-ci pivote dans le sens des aiguilles d'une montre en considérant la figure 3, de telle sorte qu'il se trouve en totalité à l'extérieur de l'entaille 62 et

autorise l'ouverture de la porte 34.

Comme l'illustre la figure 3, un moyen élastique constitué par un ressort de compression 68 est interposé entre l'extrémité du loquet pivotant 64 et le bord arrière de l'ouverture 32, de façon à maintenir normalement le loquet dans sa position active. Ce ressort de compression 68 remplit la même fonction que le ressort de torsion 46 dans la forme de réalisation de la figure 2, c'est-à-dire qu'il permet à la porte 34 de revenir dans sa position fermée après son ouverture, même si l'organe moteur 52 n'a pas été actionné auparavant pour ramener le bras 48 ou le

loquet 64 dans sa position escamotée.

Comme dans la forme de réalisation de la figure 2, les efforts qui sont transmis à l'enveloppe intérieure 28 par le bras de compression 48 sont ensuite transmis au carter moteur 22 par une structure d'appui 58 fixée sur une bride existante du carter moteur, en face de l'extrémité du bras de compression 48 fixée sur l'enveloppe intérieure 28 du canal de soufflante. L'agencement qui vient d'être décrit en se référant à la figure 3 permet donc de garantir le maintien en position fermée de la porte 34 lorsque les systèmes de verrouillage qui se trouvent à l'avant de cette dernière sont rendus inefficaces par exemple en raison d'un éclatement d'un disque placé à l'avant du compresseur haute pression. La majeure partie des efforts appliqués sur la porte 34 par le flux d'air circulant dans le canal de soufflante 26 et tendant à ouvrir cette porte est alors transmise, par compression, au carter moteur 22 au travers du loquet 64, du bras de compression 48 et de la structure d'appui 58. Comme on l'a déjà expliqué, l'inclinaison plus ou moins grande du bras de compression 48 permet d'appliquer à la partie de l'enveloppe extérieure 30 du canal de soufflante située à l'arrière de l'ouverture 32 une fraction plus ou moins importante de ces efforts selon la tenue mécanique de cette partie de l'enveloppe

extérieure 30.

Enfin, il est important d'observer que la forme de réalisation de la figure 3, comme celle de la figure 2, mettent en oeuvre des pièces qui peuvent être facilement montées sur les inverseurs de poussée et des turboréacteurs existants sans nécessiter le retour de ces derniers en usine. Il s'agit là d'un avantage essentiel pour les compagnies aériennes qui exploitent les avions sur lesquels ces turboréacteurs sont

installés.

Il est à noter que le loquet pivotant 64 pourrait être remplacé par un loquet coulissant, sans

sortir du cadre de l'invention.

Dans une autre forme de réalisation, non représentée, les efforts de compression exercés par la porte sont transmis directement au carter moteur, sans passer par l'enveloppe intérieure du canal de soufflante. Dans ce cas, un loquet comparable au loquet 64 sur la figure 3 est articulé sur l'extrémité d'une tige de poussée apte à coulisser dans un bras creux de carénage et de guidage dont les extrémités sont fixées sur les enveloppes intérieure et extérieure du canal de soufflante, comme le bras 49 de la figure 3. En face de l'extrémité de la tige de poussée tournée vers l'intérieur du turboréacteur, l'enveloppe intérieure du canal de soufflante comporte un trou qui permet à la tige de prendre appui directement sur la structure d'appui 58, en cas de défaillance des

systèmes de verrouillage placés à l'avant de la porte.

Normalement, la tige est maintenue en place, par exemple sous l'action de moyens élastiques, ou par

coincement dans le bras creux.

Claims (12)

REVENDICATIONS

1. Turboréacteur à double flux, comprenant un carter moteur (22), une enveloppe intérieure (28) de canal de soufflante, une enveloppe extérieure (30) de canal de soufflante, et au moins une porte (34) d'inversion de poussée montée dans une ouverture de l'enveloppe extérieure du canal de soufflante, caractérisé par le fait que des moyens de transfert d'effort (48,58), travaillant en compression, sont interposés entre un bord arrière de ladite porte (34) et le carter moteur (22), ces moyens de transfert d'effort incorporant un organe de verrouillage (48,64) de la porte, dont un déplacement entre une position active, s'opposant à l'ouverture de la porte, et une position escamotée, autorisant l'ouverture de la porte, est commandé par des moyens de commande (52), de telle sorte qu'une partie au moins des efforts éventuels exercés par la porte soit transférée vers le carter moteur (22), dans la position active de l'organe de verrouillage.

2. Turboréacteur selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les moyens de transfert d'effort comprennent au moins un bras de compression (48) interposé entre le bord arrière de la porte et l'enveloppe intérieure (28) du canal de soufflante, et une structure d'appui (58) fixée sur le carter moteur (22) et apte à servir d'appui à l'enveloppe intérieure (28) du canal de soufflante, au droit du bras de

compression (48).

3. Turboréacteur selon la revendication 2, caractérisé par le fait que le bras de compression (48) est articulé sur l'enveloppe intérieure (28) du canal de soufflante, de façon à constituer ledit organe de

verrouillage.

4. Turboréacteur selon la revendication 3, caractérisé par le fait que les moyens de commande comprennent un organe moteur (52) monté sur l'enveloppe extérieure (30) du canal de soufflante et relié au bras de compression (48) par un mécanisme de liaison (54).

5. Turboréacteur selon l'une quelconque des

revendications 3 et 4, caractérisé par le fait que le

bord arrière de la porte (34) supporte une butée pivotante (44), des moyens élastiques (46) maintenant normalement cette butée en appui contre la porte, dans une position dans laquelle la butée fait face au bras de compression (48), lorsque ce dernier est en position active.

6. Turboréacteur selon la revendication 2, caractérisé par le fait que le bras de compression (48) est fixé sur l'enveloppe intérieure (28) du canal de soufflante et sur l'enveloppe extérieure (30) du canal de soufflante et porte, à proximité de cette dernière enveloppe, un loquet (64) constituant ledit organe de

verrouillage.

7. Turboréacteur selon la revendication 6, caractérisé par le fait que les moyens de verrouillage comprennent un organe moteur (52) monté sur le bras de compression.

8. Turboréacteur selon l'une quelconque des

revendications 6 et 7, caractérisé par le fait que des

moyens élastiques (68) maintiennent normalement le

loquet (64) en position active.

9. Turboréacteur selon l'une quelconque des

revendications 2 à 8, caractérisé par le fait que le

bras de compression (48) est un bras profilé, situé dans un plan passant sensiblement par un axe

longitudinal du turboréacteur.

10. Turboréacteur selon l'une quelconque

des revendications 2 à 9, caractérisé par le fait que,

la porte (34) étant articulée sur l'enveloppe extérieure (30) du canal de soufflante par un axe de pivotement (34) orthogonal à un axe longitudnal du turboréacteur, le bras de compression (48) est orienté tangent-e!iemenz à une trajectoire suivie par le bord arrière de la porte, lors de son ouverture, de telle sorte que sensiblement tous les efforts exercés par la porte soient transférés vers le carter moteur (22) dans

la position active de l'organe de verrouillage (48,64).

11. Turboréacteur selon l'une quelconque

des revendications 2 à 9, caractérisé par le fait que,

la porte (34) étant articulée sur l'enveloppe extérieure (30) du canal de soufflante par un axe de pivotement (34) orthogonal à un axe longitudinal du turboréacteur, le bras de compression (48) est orienté selon une direction intermédiaire entre une direction radiale par rapport audit axe longitudinal et la tangente à une trajectoire suivie par le bord arrière de la porte, lors de son ouverture, de telle sorte que la majorité des efforts exercés par la porte soient transférés vers le carter moteur et que la partie restante de ces efforts soit appliquée à l'enveloppe extérieure du canal de soufflante, dans la position

active de l'organe de verrouillage.

12. Turboréacteur selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les moyens de transfert d'effort comprennent une tige de compression interposée entre le bord arrière de la porte (34) et un trou formé

dans l'enveloppe intérieure (28) du canal de souf-

flante, et une structure d'appui (58) fixée sur le carter moteur (22) et apte à servir d'appui à la tige

de compression, au travers dudit trou.