FR2547090A1 - Dispositif de signalisation radioluminescent - Google Patents

Abstract

LE DISPOSITIF UTILISABLE NOTAMMENT POUR LE BALISAGE DES ROUTES COMPREND AU MOINS UN TUBE ALLONGE 16 FIXE APPROXIMATIVEMENT SUIVANT LA LIGNE FOCALE D'UN REFLECTEUR CYLINDRIQUE 18 A SECTION PARABOLIQUE. LE TUBE EST REVETU D'UNE COMPOSITION LUMINESCENTE CONTENANT DU TRITIUM. LE TUBE EST FIXE AU REFLECTEUR PAR ENGAGEMENT DE SES PARTIES TERMINALES DANS DES BLOCS AMORTISSEURS 24 DE MATERIAU ELASTIQUE SOLIDAIRES DE FLASQUES DU REFLECTEUR.

Description

Dispositif de signalisation radioluminescent
L'invention concerne des dispositifs de signalisation radioluminescents utilisables notamment, mais non exclusivement, pour le balisage des routes, dutype comprenant au moins un long tube de verre scellé, fixé approximativement suivant la ligne focale d'un réflecteur cylindrique à section parabolique, tube revêtu d'une composition luminescente (couramment dénommée phosphore) et contenant un émetteur bêta gazeux tel que le tritium.

On a déjà proposé l'emploi de dispositifs de ce type pour constituer des balises ou des panneaux indicateurs destinés à indiquer un itinéraire de secours en cas de panne d'un éclairage normal. Ces lampes présentent l'intéPet de fonctionner sans source d'énergie externe et de ne pas -exiger d'entretien. A condition d'utiliser un émetteur bêta de faible énergie n émettant pas de rayonnement gamma, comme le tritium, le tube de verre de l'ampoule suffit à assurer un blindage, même lorsque le tube contient jusqu'à 2 Curies pour fournir l'éclairement important requis pour une visibilité à grande distance.

Les lampes de signalisation du type ci-dessus défini existant à l'heure actuelle comportent un tube placé contre le fond du récepteur et agrafé à ce dernier (US-A-3 005 102).

Ce mode de fixation est facile à réaliser mais, en contrepartie. il a de nombreux inconvénients. La distance entre le foyer de la parabole et le fond doit être très faible et il faut réaliser une parabole très profonde si on souhaite obtenir une large surface d'édlairement. Si, par exemple, le diamètre du tube est de 6 mm, la parabole doit avoir une profondeur de 150 mm pour avoir une ouverture de 60 mm, ce qui n'est pas incompatible av-ec un faible encombrement. Un autre inconvénient de l'agrafage est qu'il solidarise de façon rigide le réflecteur et le tube et que ce dernier risque de se casser en cas de choc violent et de libérer le gaz radio-actif qu'il contient.

L'invention vise à fournir un dispositif de signalisation à source radioluminescente du type ci-dessus défini répondant mieux que ceux antérieurement connus aux exigences de la pra tique, notamment pour le balisage routier, en particulier parce qu'il présente une meilleure résistance aux chocs et peut aisément être réalisé de façon à fournir un faisceau de lumière très plat, invisible pour un avion, même volant à basse altitude.

Dans ce but, l'invention propose un dispositif de signalisation du type ci-dessus dont le tube est fixé au réflecteur par engagement de ses parties terminales".dans des blocs amortisseurs de matériau élastique solidaires de flasques pouvant être de préférence perpendiculaires à la ligne focale du réflecteur et appartenant à celui-ci ou rapportés par assemblage.

Le dispositif comportera en règle générale un boîtier étanche en matériau résistant métal ou plastique, par exemple en polycarbonate, les flasques pouvant être retenus entre une fenêtre avant transparente du boîtier et le fond de ce dernier, le boîtier pouvant de plus comporter des nervures d'appui sur la partie parabolique du réflecteur de façon à le retenir en place.

Les blocs amortisseurs sont généralement en matériau élastomère. Ils peuvent être prévus pour présenter une élasticité uniquement radiale ou, au contraire, une élasticité à la fois radiale et axiale. Dans le premier cas, ils peuvent se limiter à des rondelles en matériau élastomère dans lesquelles s'emboîtent les parties terminales du tube et dont les parties externes sont fixées aux flasques, autour de-trous laissant au tube une possibilité de débattement radial. Dans le second cas, ils peuvent se présenter sous forme de capuchons dont chacun présente une partie intermédiaire fixée à un flasque et un rebord cylindrique central dans lequel s'engage une partie terminale du tube.

Le réflecteur, peut être, en métal ou en plastique métallisé, de grande longueur et être fractionné par des parois transparentes, parallèles aux flasques. Plusieurs tubes peuvent être alors alignés, les parois transparentes retenant de façon élastique, par l'intermédiaire de blocs amortisseurs, les parties terminales adjacentes de deux tubes différents.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit de dispositifs de signalisation qui constituent des modes particuliers de réalisation de l'invention, donnés à titre d'exemples non limitatifs. La description se réfère aux dessins qui 1l'accompagnent5 dans lesquels
- la Figure 1 est une vue d'un dispositif de signalisation suivant un premier mode de réalisation de l'invention, destiné à être utilisé comme balise routière, en coupe suivant un plan médian ;
- la Figure 2 est une vue en coupe suivant la ligne II II de la Figure 1
- les Figures 3, 4 et 5, similaires à une fraction de la Figure 2, montrent des variantes de réalisation des blocs amortisseurs
- la Figure 6 est une vue en perspective montrant un mode de solidarisation possible de la parabole du réflecteur et de ses flasques ;;
- la Figure 7 est une vue schématique en perspective montrant un dispositif de signalisation suivant une variante de réalisation de l'invention, utilisable comme panneau de signalisation routière ;
- La Figure 8 est un schéma de détail montrant un montage possible des cloisons intermédiaires de la Figure 7 sur le réflecteur.

Le dispositif 10 montré en Figures 1 et 2 est destiné à être utilisé comme balise routière et, en conséquence, doit fournir un faisceau de lumière très plat pour assurerune grande plage angulaire de visibilité dans le sens horizontal et une très faible plage dans le sens vertical. Elle comporte un bottier étanche 10 formé par un corps 12 et par une fenêtre transparente 14. Le corps 12 et la fenêtre 14 dol-vent être suffisamment -robustes pour résister à l'écrasement dans des conditions accidentelles d'emploi. Le corps 12 peut être métallique et la fenêtre 14 en verre trempé, mais on utilisera généralement une matière- plastique, telle que le polycarbonate, ce qui permet de fixer la fenêtre par soudage ultrasonore, collage ou sertissage à chaud.

La partie éclairante comporte un ensemble réflec-teur et une ampoule de verre en forme de tube 16 constituant une source de lumière froide. L'ensemble réflecteur comprend un réflecteur proprement dit 18 à section droite parabolique et deux flasques latéraux 20. Ces flasques, dans le mode de réalisation représenté, sont de forme générale rectangulaire, prennent appui contre le fond du corps 12 et contre la fenêtre 14. Des nervures 22 peuvent être prévues dans le corps pour retenir latéralement les flasques dont le réflecteur 18 est solidarisé par tout moyen appropri-é, par exemple par rabattement de sa partie terminale dans des encoches des flas-ques, comme indiqué schématiquement en Figure 2.

Le tube 16 est constitué d'une ampoule de verre scellée hermétiquement aux extrémités, dont les parois internes sont recouvertes d'un produit luminescent et qui est remplie de gi tritium émetteur béta pour constituer une source de lumière froide. On connaît -de nombreuses compositions qui, lorsqu'elles sont déposées sous forme d'une couche mince, émettent une lumière de couleur déterminée sous l'action du rayonnement béta. Par exemple,-une couche de quelques dizaines de mg/cm2 de sulfure de zinc et de cadmium fournit une lumière verte. D'autres compositions permettent d'obtenir une lumière orangée ou rouge.

Les extrémités du tube 16 sont retenues élastiquement dans les flasques 20 par des blocs élastiques 24. Dans le mode de réalisation montré en Figures 1 et 2 (où l'épaisseur de paroi des blocs est exagérée pour plus de clarté), chaque bloc 24 est constitué par un capuchon ayant une partie intermédiaire 26 emboîtée dans un trou du flasque 20 et reliée par une zone annulaire à un manchon interne 28 dans lequel est glissée- la partie terminale du tube. Une cloison transversale 30 peut être prévue dans ce manchon pour retenir axialement le tube 16, la longueur de manchon qui déborde au-delà de cette cloison étant prévue pour que, en cas de choc, le manchon puisse venir à l'appui contre le boîtier en limitant ainsi le débattement. A l'extérieur dans le sens radial, le-capuchon 24 peut comporter une calotte 32 en appui permanent contre le boîtier.

D'autres constitutions des blocs amortisseurs sont évidemment possibles. La cloison transversale 30 peut être omise. Les blocs élastiques 24 peuvent être constitués par des plots de matériau élastomère (figure 3). L'élastomère synthétique peut être transparent, ce qui donne une visibilité totale du tube sur toute la longueur comprise entre les flasques 20. Dans le cas de la fig. 4, les blocs 24 se réduisent à deux rondelles en élastomère collées sur la face externe des flasques 20, l'ouverture des rondelles au repos étant inférieure au diamètre du tube pour exercer un serrage, tandis que les trous ménagés dans les flasques sont plus grands que le diamètre du tube (par exemple lOmm pour un tube de 6mm de diamètre).

Les blocs peuvent être constitués par des rondelles élastiques centré-es par emboîtement dans le flasque (fig. 5), maintenus par le boîtier ou collés sur les flasques, cette solution ayant l'inconvénient d'une plus grande rigidité que celle de la fig. 2. Dans tous les- cas, on cherchera que les amortisseurs débordent le moins possible à- l'in- térieur de l'ensemble réflecteur pour garder la longueur maximale de visibilité du tube et le matériau constitutif doit être choisi pour résister à de fortes variations de température ainsi qu'à une exposition prolongée aux rayons ultraviolets.

De même, l'ensemble réflecteur peut être réalisé sous des formes très diverses. Par exemple, comme montré en figure 6, le réflecteur proprement dit 18 peut être constitué par une feuille de métal emboutie, munie de deux joues rabattues 34 pouvant être fixées aux flasques 20 par des rivets 36.

Le réflecteur 18 et les flasques 20 sont avantageusement constitués en aluminium poli traité pour conserver un pouvoir réfléchissant dépassant 90% pendant plusieurs années.

Dans un autre mode de-réalisation., un réflecteur monobloc peut être réalisé en plastique moulé avec sa face interne métallisée.

A titre d'exemple, on peut indiquer qu'une balise a été réalisée avec un tube de verre de 5mm contenant deux
Curies de tritium et un réflecteur 18 ayant une ouverture de 64mm et une profondeur de 32mm. La distance entre foyer et fond de la parabole était de 16mm et l'axe du tube était à lOmm du fond. La balise était visible de nuit, par temps clair, dans une zone angulaire horizontale de 60O et dans une plage verticale de 10 seulement, à une distance de 150 mètres.

Le boîtier 10 de la balise montrée-en fig. 1 est conçu pour assurer une fixation facile sur un piquet en bord de route. I1 suffit de munir ce piquet 38 (schématisé en traits mixtes sur les figures 1 et 2) d'un pion d'accrochage 40 dont la tête s'engaqe dans une boutonnière 42 ménagée dans le fond du boîtier. La découpe de ce fond peut être telle que la balise est alors maintenue verticalement sur le piquet. Le fond peut également comporter un couloir vertical 46 permettant de passer une courroie de fixation sur un véhicule.

Le dispositif peut également prendre la forme d'un panneau de signalisation, en plaçant bout à bout plusieurs tubes 16a, comme indiqué schématiquement sur la fig. 7,où les organes correspondant à ceux des figures précédentes portent le même numéro de référence affecté de l'indice a.

Ces tubes sont encore maintenus élastiquement par des blocs amortisseurs souples, mais ayant toutefois une raideur suffisante pour maintenir le tube dans une position nominale bien définie. Les deux amortisseurs terminaux peuvent être montés de la même façon que sur la fig. 2. Les blocs amortisseurs intermédiaires 48 sont emboîtés dans des cloisons 50 parallèles aux flasques (fig. 8). Ces cloisons, dont la profondeur est très inférieure à celle du réflecteur, sont généralement constituées en matériau transparent pour éviter toute perte de luminosité. On peut toutefois les réaliser également matériau réfléchissant. Les cloisons 50 sont fixées au fond du réflecteur 18a par tout moyen appropri & par exemple par sertissage à chaud de languettes 52 des cloisons, constituées en un matériau thermoplastique transparent tel que le polycarbonate. Les-blocs amortisseurs peuvent être eux-mêmes constitués en plastique souple transparent. Une autre solution, non représentée, consiste à utiliser, au lieu de cloisons, des attaches flexibles fixées au fond du réflecteur parabolique, sous la forme de clips métalliques.

Quel que soit le mode de réalisation adopté, on voit qu'on constitue un dispositif de signalisation visible à grande distance à l'horizontale, invisible depuis un avion, robuste et étanche, ayant une longue durée de vie sans entretien, peu encombrant et facile à mettre en oeuvre.

Claims (9)

REVENDICATIONS

1.- Dispositif de signalisation radio-luminescent comprenant au moins un tube allongé (16) fixé approximativement suivant la ligne focale d'un réflecteur cylindrique à section sensiblement parabolique (18), tube revêtu d'une composition luminescente et contenant du tritium, émetteur bêta gazeux, caractérisé en ce que le tube est fixé au réflecteur par engagement de ses parties terminales dans des blocs amortisseurs 24) de matériau élastique solidaires de flasques (20) du relecteur et solidaires de ce dernier.

2.- Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend un boîtier étanche (10) et une fenêtre transparente (14) en matériau résistant, par exemple, en polycarbonate.

3.- Dispositif selon la revendication 2, caractérise en ce. que le boîtier comprend des nervures venant près du réflecteur parabolique de façon à le retenir en place tout en assurant une grande rigidité à l'ensemble.

4.- Dispositif suivant la revendication 1, 2 ou 3, caractérisé en ce que les blocs amortisseurs présentent une élasticité radiale et axiale.

5.- Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que chaque amortisseur (24) se présente sous forme d'un capuchon ayant une partie intermédiaire (26) fixée dans une ouverture d'un flasque et un rebord cylindrique central (28) dans lequel s'engage la partie terminale du tube.

6.- Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que chaque bloc amortisseur est constitué par un plot de matériau élastomère transparent emmanché dans une ouverture du flasque correspondant.

7.-Dispositif selon. la revendication 1, 2 ou 3, caractérisé en ce que chaque bloc est constitué par une rondelle en élastomère collée sur la face externe d'un flasque autour d'une ouverture de passage du tube, ouverture de diamètre supérieur à celui du tube.

8.- Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le réflecteur est fractionné par des parois transparentes ou réflectrices (40) parallèles aux flasques, de soutien de plusieurs tubes (16a) alignés.

9.- Dispositif suivant la revendication 8, caractérisé en ce que chaque paroi retient la partie terminale de deux tubes adjacents par l'intermédiaire d'un bloc amortisseur (48).