FR2533241A1 - Procede de fixation d'un rail sur un support en bois ou en matiere moulee - Google Patents

Abstract

LA PRESENTE INVENTION CONCERNE UN PROCEDE DE FIXATION D'UN RAIL SUR UN SUPPORT EN BOIS OU EN MATIERE MOULEE, AU MOYEN D'AU MOINS UNE ATTACHE VISSEE DANS LE SUPPORT, LADITE ATTACHE PRESENTANT UN NOYAU CYLINDRIQUE ET UN FILET A SECTION ET A PAS CONSTANTS. CE PROCEDE COMPORTE LES ETAPES CONSISTANT A METTRE EN PLACE DANS LE SUPPORT, ET A L'EMPLACEMENT D'ATTACHE, UNE GARNITURE METALLIQUE HELICOIDALE 28 OBTENUE A PARTIR D'UNE BANDE PLATE DE SECTION RECTANGULAIRE ENROULEE POUR FORMER UNE HELICE AYANT, DANS SA CONFIGURATION AU REPOS, UN DIAMETRE INTERIEUR EGAL AU DIAMETRE DU NOYAU 24 DE L'ATTACHE 18 ET UN PAS EGAL A CELUI DE L'ATTACHE, LA MISE EN PLACE DE LA GARNITURE 28 ETANT EFFECTUEE AU MOYEN D'UN MANDRIN 46 CAPABLE DE MAINTENIR LA GARNITURE DANS UNE CONFIGURATION DILATEE RADIALEMENT PAR RAPPORT A SA CONFIGURATION AU REPOS; A RETIRER LE MANDRIN EN PROVOQUANT AINSI LE RETOUR DE LA GARNITURE VERS SA CONFIGURATION AU REPOS; ET A VISSER DANS LA GARNITURE UNE ATTACHE 18 POUR ASSUJETTIR LE RAIL 10 AU SUPPORT 12. APPLICATION A LA FIXATION DE RAILS DE CHEMINS DE FER SUR DES SUPPORTS, PAR EXEMPLE SUR DES TRAVERSES, EN BOIS, BOIS RECONSTITUE OU BETON.

Description

-1- La présente invention concerne un procédé de fixation d'un rail sur un

support en bois ou en matière moulée, notamment une traverse en bois ou en bois

reconstitué,au moyen d'attaches vissées dans le support.

Les rails, comme les rails de chemin de fer, sont traditionnellement fixés à des supports en bois notamment des traverses en bois, soit directement, soit indirectement, avec interposition d'une selle entre le patin du rail et le support en bois Pour assujettir le rail à son suppott, on utilise soit des attaches non vissées, comme les crampons, soit plus généralement des attaches vissées, comme les tirefons Ces attaches vissées ou tirefonc sont vissées dans des pdrçages appropriés réalisés au préalable dans

le support en bois.

Au bout d'un certain temps d'utilisation, ou à la suite de plusieurs poses et déposes, les attaches vissées onttendance à cisailler les fibres du bois et à compromettie par conséquent la solidité

de la fixation du rail sur son support.

Bien que-ce problème de la tenue des attaches vissées au cours du-temps soit moins critique lorsque l'on utilise des supports en bois dur de haute qualité, il faut remarquer que, face à une pénurie mondiale de telsbois durs on est conduit à utiliser de plus en plus

des bois de moins bonne qualité ou même des bois tendres.

Diverses tentatives ont déjà été effectuées pour améliorer la tenue des attaches vissées dans les

supports en bois.

Ainsi, en ce qui concerne les supports neufs en bois tendre, on a proposé de mettre en place, aux endroits les plus sollicités du support, des éléments

formés de bois plus noble, tels que des plaquettes -

d'appui du rail sur le support ou des chevilles en bois dur Ces solutions, coûteuses en main d'oeuvre, n'ont -2-

connu qu'un développement très limité.

En ce qui concerne les supports neufs en bois dur, on a proposé d'améliorer les caractéristiques mécaniques du bois à la périphérie des perçages, par exemple en utilisant des capsules renfermant des pro- duits dont le mélange constitue un matériau dont les

propriétés sont voisines de celles du bois On a éga-

lement proposé de substituer, dans le cas des attaches vissées, un boulonnage sur ancrage au vissage direct

dans le bois.

En ce qui concerne les supports en bois dur ou tendre ayant déjà servi, et dans lesquels certains

perçages ont de ce fait perdu tout ou partie des possi-

bilités de retenue qui s'offrent à l'attache, différentes solutions ont déjà été proposées Toutes ces solutions proposent, après élimination par gougeage des parties du bois ayant perdu leurs propriétés mécaniques, de

reconstituer un perçage compatible avec l'attache vissée.

C'est ainsi que l'on a déjà proposé d'utiliser dès cales n'intéressant qu'une partie de la périphérie du perçage, d'utiliser des chevilles percées ou non,

d'utiliser des fourrures métalliques ou encore d'uti-

liser des produits dont le mélange in situ permet le

remplissage des vides par un produit ayant des carac-

téristiques voisines de celles du bois.

En dehors des solutions énumérées ci-dessus, on dispose toujours de la possibilité de créer et d'utiliser de nouveaux perçages Mais cette solution, d'application relativement aisée dans le cas de la pose directe (sans selle), conduit à un gaspillage des perçages s'il est fait usage de selles ne présentant

que le nombre de trous strictement nécessaire (dépla-

cement obligatoire de la selle).

En fait, la recherche de solutions au problème de la tenue des attaches vissées dans les supports en bois a été longtemps caractérisée par un -3certain empirisme et ce problème n'a été pratiquement

considéré que sous-deux aspects, à savoir: la répara-

tion en voie sans déplacement du support, et la remise en état en atelier d'un support préalablement déposé. Dans tous les cas, ces solutions sont coûteuses en main d'oeuvre et limitent par conséquent les travaux aux contextes dans lesquels le prix d'un support neuf peut être considéré comme élevé par rapport à celui de la main d'oeuvre nécessaire à la réparation à

effectuer sur le support ayant déjà connu une utilisation.

En dehors des supports traditionnels en bois, on a également proposé des supports en matière moulée, par exemple des supports en béton armé ou des supports en bois reconstitué, ces derniers étant obtenus par

moulage à partir d'éléments organiques de petites dimen-

sions, tels des copeaux de bois, avec ou sans addition

de liant.

Les problèmes posés par la tenue des attaches vissées dans des supports en matière moulée du type

bois reconstitué et les solutions préconisées sont sen-

siblement les mêmes que pour les supports en bois.

Ces solutions présentent donc sensiblement les mêmes

inconvénients que dans le cas des supports en bois.

Dans le cas des supports en béton, on améliore la tenue des fixations vissées par insertion d'une garniture noyée, mais cette solution n'autorise aucune déformation de la garniture lors du vissage de l'attache,

cette dernière coopérant surtout avec le béton.

Le but principal de l'invention est d'améliorer la tenue des attaches vissées dans les supports de rail

réalisés en bois ou en matière moulée.

Un autre but de l'invention est de réaliser une fixation permettant un nombre élevé de déposes et -4-

de reposes sans que diminue la qualité de l'assujettis-

sement du rail sur le support en bois ou en matière moulée. Un autre but de l'invention est de réaliser une fixation qui puisse être mise en place sans néces-

siter de contrôle et sans risquer une mauvaise utilisa-

tion. Un autre but de l'invention est de réaliser

une fixation donnant, lors d'essais statiques d'arra-

chement à l'aide d'un extractomètre des résultats au moins égaux et si possible supérieurs à ceux permis sur les mêmes qualités de supports par les types

classiques d'attaches sur bois ou sur matière moulée.

Le procédé de fixation faisant l'objet de l'invention est destiné à être appliqué en premier lieu

aux supports en bois dur neuf utilisés dans les appa-

reils de voie, sur les tabliers métalliques non ballastés, dans les courbes de faible rayon dans lesquelles l'écartement est difficile à maintenir, et,

d'une façon générale, dans les zones o les renouvelle-

ments de rails sont fréquents, ainsi que dans les zones

de voie connaissant des déformations dûes au gel.

Toutefois, ce procédé de fixation peut être également

appliqué pour tous les autres domaines de la voie.

En outre, le procédé de fixation de l'inven-

tion peut être appliqué à des supports de rail en bois

tendre o il permet d'obtenir des performances équiva-

lentes à celles obtenues jusqu'ici avec des bois durs

par les attaches vissées.

En outre, le procédé de fixation de l'inven-

tion peut être appliqué à des supports de bois ayant déjà connu une utilisation en voie, la remise en état

des supports s'effectuant alors en atelier.

-5-

Par ailleurs, le procédé de fixation de l'inven-

tion peut être également appliqué à des supports en matière moulée, spécialement à des supports en bois

reconstitué ou encore à des supports en béton armé.

Le procédé de l'invention permet la fixation d'un rail sur un support en bois ou en matière moulée, au moyen d'au moins une attache vissée dans le support, ladite attache présentant un noyau cylindrique et un

filet à section-et à pas constants.

Ce procédé comporte essentiellement les étapes consistant à mettre en place dans le support, et à l'emplacement d'attache, une garniture métallique hélicoïdale obtenue à partir d'une bande plate de section rectangulaire enroulée pour former une hélice

ayant, dans sa configuration au repos, un diamètre inté-

rieur égal au diamètre du noyau de l'attache et un pas égal à celui de l'attache, la mise en place de la& garniture étant effectuée au moyen d'un mandrin capable de maintenir la garniture dans une configuration dilatée radialement par rapport à sa configuration au repos; à retirer le mandrin en provoquant ainsi le retour de la garniture vers sa configuration au repos; et à visser dans la garniture une attache pour assujettir le rail

au support.

Pour assurer une tenue optimum de la garniture dans le support, la bande plate servant à former la garniture doit être enroulée de telle sorte que tout plan passant par l'axe de l'hélice coupe la bande plate

perpendiculairement à sa longueur initiale.

L'invention prévoit également que le procédé de fixation comporte en outre l'étape consistant à réaliser dans le support, avant vissage de l'attache, un chanfrein venant compléter la section rectangulaire

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destinée à la garniture pour permettre le passage ulté-

rieur du filet de l'attache.

Dans le cas d'un support en bois, les étapes du procédé consistent à exécuter dans le support un perçage cylindrique de diamètre correspondant à celui du noyau de l'attache et un taraudage hélicoïdal à la

périphérie du perçage cylindrique, le taraudage héli-

coldal présentant un plat de section rectangulaire dont la hauteur est égale à l'épaisseur de la bande métallique consituant la garniture hélicoïdale et dont la profondeur est égale à la largeur de la bande métallique augmentée d'une surprofondeur; à mettre ensuite en place dans le taraudage hélicoïdal la garniture métallique maintenue dans sa configuration dilatée radialement par le mandrin; puis à retirer

le mandrin et à visser une attache dans la garniture.

L'invention prévoit également, dans le cas d'un support en bois, que la section rectangulaire

du filet de taraudage est complétée à son angle infé-

rieur, côté axe de perçage, par un chanfrein dont les dimensions permettent le passage ultérieur du filet

de l'attache.

Dans le cas d'un support en matière moulée, les étapes du procédé consistent à fixer sur le moule de fabrication du support le mandrin maintenant la garniture métallique dans sa configuration dilatée

radialement; à;couler dans le moule la matière consti-

tutive du support; à retirer le mandrin après séchage de la matière constituant le support, en provoquant ainsi le retour de la garniture vers sa configuration

au repos; et à visser une attache dans la garniture.

Le mandrin maintenant la garniture dans sa configuration permet également de réaliser lors du moulage le chanfrein précité qui vient compléter la section rectangulaire de la garniture hélicoïdale pour -7-

permettre le passage ultérieur du filet de l'attache.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux compris à la lecture de la

description détaillée qui suit, et en référence aux

dessins annexés sur lesquels La figure l est une vue en élévation d'un

support en bois sur lequel est fixé un rail par l'inter-

médiaire d'une selle et de deux attaches vissées, du type tirefond; La figure 2 est une vue en coupe du support de la figure 1, prise suivant un plan passant par l'axe de l'une des attaches, et montrant la structure de la garniture hélicoïdale de l'invention; La figure 3 est une vue partielle de la figure 2;

La figure 4 est une vue schématique en élé-

vation d'un dispositif de taraudage utilisé pour la mise

en oeuvre du procédé de l'invention dans le cas d'un-

support en bois;

La figure 5 est une vue en section trans-

versale du dispositif de la figure 4; La figure 6 est une vue en élévation du mandrin utilisé pour la mise en oeuvre du procédé de l'invention; et

La figure 7 montre schématiquement l'uti-

lisation du mandrin de la figure 7 pour la mise en place d'une garniture métallique lors de la coulée d'un

support en matière moulée.

On a représenté sur la figure l un rail 10 fixé sur un support en bois 12, du type traverse, par l'intermédiaire d'une selle 14 interposée entre le patin 16 du rail 10 et le support 12 Le rail 10 est assujetti au support 12 par l'intermédiaire de deux attaches 18, du type tirefond, placées de part et d'autre du patin 16 et passant respectivement à travers -8-

deux orifices de la selle 14.

Les attaches 18 sont constituées par des tirefonds classiques, tels que représentés sur la figure 2 Ces attaches comportent chacune une tête de serrage 20 de section carrée qui se prolonge par une collerette 22 ellemême reliée au noyau 24 de l'attache Le noyau 24 est un noyau cylindrique pourvu

d'un filet hélicoïdal 26 à pas et à section constants.

A titre d'exemple, l'attache 18 peut être constituée par un tirefond classique ayant une longueur totale de 135 mm, un diamètre du noyau de 23 mm, une longueur

de partie filetée de 90 mm et un pas de 12,5 mm.

Pour améliorer la tenue de l'attache 18 dans le support 12, on introduit dans ce support un dispositif de fixation selon-l'invention constitué par une garniture métallique hélicoïdale 28 Cette garniture est obtenue à partir d'une bande plate de section rectangulaire enroulée pour former une hélice ayant, dans sa configuration au repos un diamètre intérieur égal au diamètre du noyau de l'attache et un pas égal à celui de l'attache Ainsi, dans le cas de l'exemple dont il a été fait référence plus haut,

cette hélice à un diamètre de 23 mm et un pas de 12,5 mm.

Comme cela apparaît sur la figure 2, la bande est enroulée de telle sorte que tout plan passant par

l'axe XX de l'hélice coupe la bande plate perpendicu-

lairement à sa longueur initiale Autrement dit, les deux grands côtés de la section rectangulaire de la bande sont disposés perpendiculairement à l'axe XX et les deux petits côtés de cette section sont alors parallèles à l'axe XX La garniture 28 peut être par conséquent fabriquée par enroulement hélicoïdal de la bande métallique autour d'un cylindre ayant un diamètre égal à celui du noyau 24, c'est-à-dire égal à 23 mm dans

l'exemple indiqué précédemment.

La longueur de la garniture métallique 28 sera habituellement égale à celle de la partie filetée de l'attache 28, c'est-à-dire environ 90 mm dans le cas de l'exemple précédent Toutefois, on peut également prévoir d'utiliser des garnitures hélicoïdales de plus

grande longueur.

L'épaisseur de la bande plate servant à former la garniture 28 doit être telle que le rapport entre celle-ci et le pas de la garniture soit approximativement égal à 0,25 Ainsi, dans'le cas de l'exemple précédent o le pas est de 12,5 mm, on pourra utiliser une bande

d'acier doux ayant une épaisseur d'environ 3 mm La lar-

geur de cette bande pourra être par exemple d'environ 7 mm. La valeur du rapport indiqué ci-dessus permet d'une part d'assurer à la garniture métallique la résistance mécanique voulue, et d'autre part de conserver

entre les spires de la garniture 28 une épaisseur suffi-

sante de fibre de bois ou de matière moulée selon le cas.

Le procédé de fixation de l'invention, qui fait appel à la garniture décrite précédemment, consiste à exécuter dans le support 12 un perçage cylindrique 30 suivant l'axe XX de l'emplacement d'attache, ce perçage cylindrique ayant un diamètre correspondant à celui du noyau 24 de l'attache 18 (cf. Figure 3) Simultanément ou postérieurement à l'exécution

du perçage cylindrique 30, on exécute un taraudage héli-

coldal 32 à la périphérie du perçage cylindrique 30,

ce taraudage hélicoïdal ayant des dimensions corres-

pondantes à celles de la garniture hélicoïdale 28.

Ainsi, le filet du taraudage 30 présente une section rectangulaire dont la hauteur bc est égale à l'épaisseur de la bande métallique constituant la garniture 28 et dont la profondeur ab est égale à la largeur de la bande métallique augmentée d'une tolérance au plus égale à

- 10-

0,5 mm Cette tolérance est nécessaire pour que la

garniture puisse être mise en place dans une configura-

tion dilatée radialement, pour que la garniture ne fasse pas saillie à l'intérieur du perçage cylindrique 30, pour qu'un retrait limité du bois reste possible sans mise en compression de la garniture perpendiculairement à son axe et pour permettre en outre l'accroissement du diamètre du cylindre circonscrivant la garniture, sous l'action des forces perpendiculaires à l'axe XX exercéespar les filets de l'attache 18 sur la garniture 28 La section rectangulaire du filet du taraudage 32 est complétée à son angle inférieur, côté axe XX du perçage, par un chanfrein 34, de profil d-e-f (cf Figure 3) dont les dimensions permettent exactement le passage du filet 26 de l'attache 18 sans qu'il y ait action de celui-ci sur le bois L'exécution du chanfrein 34 sera avantageusement réalisée en même temps que celle du taraudage 32 Pour permettre une bonne tenue de l'attache 18 dans la garnituret 28, le rapport entre le pas de la garniture 28 et le diamètre du perçage

cylindrique 30 doit être au plus égal à 0,55.

Conformément au mode de réalisation préféré de l'invention, on exécute d'abord le perçage cylindrique au moyen d'un dispositif de jexçage classique du type foret ou analogue, puis on exécute ensuite le taraudage hélicoïdal simultanément avec le chanfrein au moyen du

dispositif de taraudage 36 représenté aux figures 4 et 5.

Ce dispositif de taraudage comprend un filet hélicoïdal 38 de section rectangulaire prolongé par un chanfrein 40, le filet 38 et le chanfrein étant destinés à exécuter dans le bois du support le taraudage 32 et le chanfrein 34 précités Le pas du filet 38 et du chanfrein 40 est égal au pas de la garniture 28 et au pas du filet -11 de l'attache 18 Le dispositif 36 comporte une tête tronconique 42 et une tige 44 destinée à être entraînée en rotation par tout moyen approprié Comme cela apparaît sur la figure 5, le dispositif 36 comporte trois dépouilles 44 dirigées parallèlement à l'axe du dispo- sitif et espacés entre elles de 120 Les dépouilles 44 sont destinées à permettre de rejeter vers l'extérieur le bois enlevé par le dispositif 36 lors de l'opération

de taraudage.

Une fois que le perçage et le taraudage précités

ont été effectués, on met en place la garniture hélicol-

dale 28 dans le taraudage hélicoïdal 32 qui a été exécuté dans le support Cette mise en place s'effectue au moyen du mandrin 46 représenté sur la figure 6 Ce mandrin comporte une tige d'entraînement 48 et une partie filetée 50 qui présente le même pas et le même profil que la partie filetée de l'attache 18 Le filet 52 de la partie 50 comporte une pente 54 dirigée vers la tête 56 du mandrin et une pente 58 dirigée vers la

tige 48 du mandrin La dilatation radiale de la garni-

ture 28 autour du mandrin s'effectue grâce à un filet de maintien 60 qui débute en un point 62 pour se terminer en un point 64 situé au niveau du raccordement entre la partie filetée 50 et la tige 48 Les points 62 et 64 sont espacés l'un de l'autre d'une distance

axiale correspondant sensiblement au pas du filet 52.

Lorsque l'on insère par vissage le mandrin 46 dans la garniture 28, celleci vient appuyer sur la pente 58 du filet 52 En fin de vissage, le filet de maintien 60 provoque la dilatation radiale de la garniture 28

sous l'action conjuguée de la pente 52.

Le mandrin 46 maintenant la garniture 28 en position radiale est inséré par vissage dans le perçage et le taraudage hélicoïdal réalisés dans le support en -12- bois La garniture 28 vient alors occuper le taraudage

hélicoïdal 32 dont la surprofondeur créée par la tolé-

rance précitée autorise l'insertion de la garniture dans sa configuration dilatée radialement, tandis que le filet 52 du mandrin 46 vient occuper l'espace du

chanfrein 34 réalisé dans le bois.

Après insertion de la garniture dans le support on retire le mandrin 46 par dévissage La garniture

reste en place dans le support et retourne à sa confi-

guration au repos On peut alors assujettir le rail au support au moyen d'une attache 18, cette dernière provoquant à nouveau la dilatation radiale de la

garniture -

On remarquera que la garniture hélicoïdale 28 n'exerce sur le support 12 aucun effort de nature à favoriser l'apparition de fente dans le bois En outre, l'assemblage attache vissée-garniture hélicoïdale est un assemblage métal sur métal permettant tous vissages

(poses) ou dévissages (déposes) sans modification méca-

nique des fibres du bois De plus, l'absence de jeu vertical entre les spires de la garniture hélicoïdale -et le bois fait que la hauteur occupée par la garniture joue dans sa totalité en face des efforts exercés Il faut également remarquer que le couple exercé au moment du

vissage de l'attache se produit par une légère augmenta-

tion du diamètre apparent de la garniture (comprise entre 0,05 et 0,1 mm suivant la valeur atteinte par le couple) Il en résulte une action sur l'attache

qui s'ajoute à celle de l'élasticité verticale de l'en-

semble de la garniture et des fibres du bois et contribue à la conservation de l'énergie mise-en jeu lors du vissage de l'attache, assurant ainsi à cette dernière une action positive durable sur le patin du rail, donc

un rôle "anticheminant".

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Il faut également noter que le vissage de l'attache 18 dans la garniture 28 peut se faire sans précaution particulière en ce qui concerne le couple de serrage exercé En effet, le volume de bois intéressé par les efforts exercés par l'attache est très supérieur à ce qu'il serait (pour la même attache) sans garniture, et de plus la composante perpendiculaire à l'axe du perçage de ces efforts est supportéepar la garniture sans transmission au bois On peut donc utiliser pour le serrage de l'attache 18 une tirefonneuse à moteur disposant d'un débrayage automatique lorsque l'effort maximal

qu'il permet est atteint.

Les essais statiques d'extraction au moyen d'un extractomètrese sont avérés supérieurs à ceux permis sur les-mêmes qualités de support par les types

classiques d'attache sur bois.

Ces mêmes essais ont montré en outre que l'effort statique nécessaire pour obtenir un début d'extraction d'une attache constituée par un tirefond était sensiblement proportionnel à la longueur sur laquelle les filets de la partie cylindrique de l'attache étaient engagés dans les spires de garniture Ils ont également montré qu'après un début d'extraction ayant fait franchir auxfilets de l'attache la spire de l'insert sur laquelle ils s'appuyaient, par la conjugaison d'une déformation élastique et d'une déformation partielle permanente de -cette spire, et dépose par dévissage de l'attache, celle-ci pouvait être réutilisée dans le même perçage en conservant 80 à 90 % de son action

initiale.

La structure même de la garniture et les caractéristiques du logement qui la reçoit font en sorte que les efforts transmis par la garniture aux fibres

du bois ne peuvent absolument pas disjoindre celles-ci.

-14- De plus, toute tendance à la fissuration propre au bois du support et qui pourrait, en l'absence de garniture se traduire par l'apparition d'une fente passant par

un des perçages, serait freinée par la réaction anta-

goniste des spires de la garniture dont le diamètre ne

peut augmenter.

On se référera maintenant à la figure 7

pour décrire la mise en oeuvre du procédé de l'inven-

tion dans le cas d'un support en matière moulée, par exemple en bois reconstitué ou en béton armé On fixe sur le moule 66 de fabrication du support le mandrin 46

(décrit précédemment en référence à la figure 6) mainte-

nant la garniture 28 dans sa configuration dilatée radialement La fixation peut être faite par tout moyen approprié permettant une position précise de la garniture

28 à l'emplacement prévu pour la fixation-de l'attache.

On coule ensuite dans le moule la matière constitutive du support et, après séchage de cette matière, on retire le mandrin 46 par dévissage en laissant la garniture

en place dans le support.

L'enlèvement du mandrin provoque le retour de

la garniture vers sa configuration au repos On remar-

quera que le filet 52 du mandrin permet de réaliser, lors du moulage, un chanfrein analogue au chanfrein 34 réalisé dans le bois (cf Fig 3) pour l'insertion

ultérieure du filet de l'attache.

Par suite, lors du vissage de l'attache dans la garniture, le filet de l'attache viendra occuper

l'espace ménagé par le chanfrein précité et la coopéra-

tion attache vissée/garniture se fera uniquement par un contact métal/métal comme dans le cas de la fixation

sur support en bois.

Le procédé de l'invention peut être appliqué à des supports en bois, neufs ou usagés, en voie ou

en atelier ou à des supports neufs en matière moulée.

-15-

Claims (7)

REVENDICATIONS

1 Procédé de fixation d'un rail sur un support en bois ou en matière moulée, au moyen d'au moins une

attache vissée dans le support, ladite attache présen-

tant un noyau cylindrique et un filet à section et à pas constants, procédé caractérisé par le fait qu'il comporte les étapes consistant à mettre en place dans le support, et à l'emplacement d'attache, une garniture métallique hélicoïdale ( 28) obtenue à partir d'une bande plate de section rectangulaire enroulée pour former une hélice ayant, dans sa configuration au repos, un diamètre intérieur égal au diamètre du noyau

( 24) de l'attache ( 18) et un pas égal à celui de l'at-

tache, la mise en place de la garniture ( 28) étant

effectuée au moyen d'un mandrin ( 46) capable de mainte-

nir la garniture dans une configuration dilatée radia-

lement par rapport à sa configuration au repos; à retirer le mandrin provoquant ainsi le retour de la garniture vers sa configuration au repos; et à visser dans la garniture une attache ( 18) pour assujettir

le rail ( 10) au support ( 12).

2 Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'il comporte également l'étape consistant à réaliser dans le support, avant vissage de l'attache ( 18), un chanfrein ( 34) venant compléter la section rectangulaire ( 32) destinée à la garniture ( 18) pour pe 3 mettre le passage ultérieur du

filet ( 26) de l'attache ( 18).

3 Procédé selon la revendication 1, pour

la fixation d'un rail sur un support en bois, carac-

térisé par lefait qu'il comporte les étapes consistant à exécuter dans le support en bois ( 12) un perçage cylindrique ( 30) de diamètre correspondant à celui

du noyau ( 24) de l'attache ( 18) et un taraudage héli-

coldal ( 32) à la périphérie du perçage cylindrique, le taraudage hélicoïdal présentant un filet de section rectangulaire dont la hauteur (b-c) est égale -16- à l'épaisseur de la bande métallique constituant la garniture hélicoïdale ( 28) et dont la profondeur (a-b) est égale à la largeur de la bande métallique augmentée d'une surprofondeur; à mettre ensuite en place dans le taraudage hélicoïdal ( 32) la garniture métallique main- tenue dans sa configuration dilatée radialement par le mandrin ( 46); puis à retirer le mandrin et à visser

une attache ( 18) dans la garniture ( 28).

4 Procédé selon la revendication 3, carac-

térisé par le fait que la surprofondeur est au plus

égale à 0,5 mm.

Procédé selon la revendication 3, - caractérisé par le fait que la section rectangulaire

du filet de taraudage est complétée à son angle infé-

i 5 rieur, côté axe du perçage, par un chanfrein ( 34) dont les dimensions permettent le passage ultérieur

du filet ( 26) de l'attache ( 18).

6 Procédé selon la revendication 3, carac-

térisé par le fait que le rapport entre le pas de la garniture hélicoïdale ( 28) et le diamètre du perçage

cylindrique ( 30) est au plus égal à 0,55.

7 Procédé selon la revendication 1, pour la fixation d'un rail sur un support en matière moulée, caractérisé par le fait qu'il comporte les étapes consistant à fixer sur le moule ( 66) de fabrication du support le mandrin ( 46) maintenant la garniture

métallique ( 28) dans sa configuration dilatée radia-

lement; à couler dans le moule la matière constitutive du support; à retirer le mandrin après séchage de la matière constituant le support, en provoquant ainsi le retour de la garnituim vers sa configuration au repos;

et à visser une attache ( 18) dans la garniture ( 28).

8 Procédé selon la revendication 7, carac-

térisé par le fait que l'on réalise dans le support, au moyen du mandrin ( 46), un chanfrein( 34) venant compléter la section rectangulaire de lagarniture

hélicoïdale ( 18).