FR2529168A1 - Procede d'apposition d'une vignette inviolable sur un recipient d'emballage a usage unique; recipient d'emballage muni d'une telle vignette; et machine pour l'apposition d'une telle vignette sur un recipient d'emballage - Google Patents

Abstract

L'INVENTION CONCERNE L'INDUSTRIE DE L'EMBALLAGE. LA VIGNETTE 12 PAR EXEMPLE UN "PION FISCAL" POUR LA COMMERCIALISATION DU VIN, EST IMPRIMEE SUR UNE ETIQUETTE AUTO-ADHESIVE EN MATIERE THERMO-SOUDABLE 14 QUI EST FIXEE A LA PAROI 6 DU RECIPIENT, DANS SA REGION D'OUVERTURE, PAR AUTO-ADHESION ET EGALEMENT PAR UN POINT DE THERMO-SOUDAGE 22. APPLICATION NOTAMMENT AU CONDITIONNEMENT DU VIN DANS DES EMBALLAGES JETABLES EN CARTON.

Description

Procédé d'apposition d'une vignette inviolable sur un récipient d'emballage à usage unique ; récipient d'emballage muni d'une telle vignette ; et machine pour l'apposition d'une telle vignette sur un récipient d' emballage.

La présente invention concerne le marquage, au moyen d'une vignette inviolable, d'un récipient d'emballage à usage unique, notamment d'un emballage en matériau mince, tel que du carton recouvert d'une pellicule plastique.

L'invention s'applique en particulier au marquage des récipients d'emballage contenant des produits alimentaires et notamment des produits liquides tels que le vin.

On utilise couramment des récipients en papiercarton, revêtu d'une pellicule de matière plastique, pour l'emballage du lait, des jus de fruits, de l'eau minérale, ces emballages étant en général produits à partir d'une feuille continue de matériau mince (ou d'un flanc découpé) qui est façonnée en un tube, fermée par thermo-soudage, puis mise sous forme parallélépipédique.

Dans certains pays, la règlementation impose, pour diverses denrées alimentaires, notamment le vin, que l'emballage soit pourvu d'une vignette dite "Pion fiscal" qui atteste du paiement d'une taxe et qui doit être détruite du fait de l'ouverture du récipient, sans possibilité de réutilisation. C'est une telle vignette qu'on désigne ici sous le terme de "vignette inviolable".

Dans le cas des emballages perdus, en carton ou autre matériau mince composite, une solution simple consisterait à imprimer la vignette directement sur le matériau d'emballage, avant le remplissage et la mise en forme du récipient, l'impression étant faite dans la zone d'ouverture de l'emballage pour que la vignette sois déchirée à coup sur lors de l'ouverture.

Mais cette solution présente un inconvénient, car ces "pions fiscaux doivent être comptabilisés et tout emballage qui serait rebuté, par exemple à la mise en route de la machine d'emballage, devrait être décompté du point de vue fiscal puisqu'il porterait déjà la vignette mais ne serait pas commercialise.

La présente invention permet de résoudre le problème de l'apposition d'une vignette sur un tel emballage, sans présenter l'inconvénient ci-dessus et sans compliquer de façon importante les opérations de la fabrication.

L'invention a pour objet un procédé d'apposition d'une vignette inviolable sur un récipient d'emballage à usage unique, du type précité, qui consiste : à imprimer la vignette sur une étiquette auto-adhésive en feuille plastique thermo-soudable ; à fixer l'étiquette par auto-adhesion de son verso sur une portion extérieure de l'emballage terminé et rempli, dans une zone comprenant au moins une partie de la région d'ouverture de l'emballage ; et à chauffer au moins un point de la surface du recto de ladite étiquette pour effectuer un thermo-soudage localisé de l'étiquettesur la surface extérieure de l'emballage.

Grâce à ce procédé, l'apposition de l'étiquette par auto-adhésion est une opération simple et rapide, puisqu'il existe déjà des machines connues dites étiqueteuses effectuant automatiquement cette première phase opératoire.

L'etiquette est ensuite rendue inviolable, c'est-à-dire qu'elle ne peut être séparée de l'emballage sans être déchirée, grâce au thermo-soudage localisé qui unit intimement la matière de l'étiquette au matériau mince du récipient d'emballage.

L'invention a également pour objet un emballage muni d'une vignette inviolable apposé suivant le procédé cidessus grâce à une double fixation, par auto-adhésion et par thermo-soudage localisé.

Enfin l'invention vise egalement une machine pour l'apposition automatique d'une vignette sur un emballage, avec double fixation.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre et à l'examen des dessins annexés qui représentent, à titre d'exemple non limitatif, un mode de réalisation de l'invention.

La figure 1 est une vue en perspective d'un réci pient d'emballage muni, selon l'invention, d'une vignette inviolable ;
la figure 2 est une vue en perspective de la partie supérieure du même emballage avant apposition de la vignette
la figure 3 est une vue en coupe, à grande échelle, de l'étiquette portant la vignette, dans la région où l'étiquette est thermo-soudée localement sur le matériau de l'emballage ;
la figure 4 est une vue en plan d'une forme préférée de l'étiquette ;
la figure 5 est une représentation schématique d'une machine pour l'apposition des vignettes suivant l'invention.

On a représenté sur les figures 1 et 2 un récipient d'emballage connu 2, de forme parallélépipédique, à usage unique formé à partir d'une bande ou de flancs en matériau mince, tel que du papier ou du carton pourvu d'un fin revêtement en matière plastique. Un tel emballage est largement utilisé pour le conditionnement des liquides alwiaentai- res tels que le lait, les jus de fruits, les eaux minérales, etc.

Pour effectuer l'ouverture d'un tel emballage, il suffit de soulever le volet triangulaire 4, qui est normalement appliqué sur l'une des faces 6 de l'emballage, de le redresser complètement, puis de couper la paroi de l'emballage suivant la ligne d'ouverture 8, indiquée par un pointillé. Après retrait ou écartement du rabat 10 on forme un bec verseur permettant de disposer facilement du liquide contenu dans l'emballage.

Dans ce qui suit, on désignera sous le terme de "région d'ouverture de l'emballage" la zone comprenant le volet 4, le rabat 10 ainsi que la surface voisine de la face 6.

Pour certaines denrées, telles que le vin, la règlementation de certains pays impose que l'emballage soit muni d'une vignette ou "pion fiscal", correspondant au paiement d'une taxe, qui doit être détruite par la première opération d'ouverture.

Suivant l'invention, cette vignette 12 (figure 1) est imprimée sur une étiquette 14 constituée par une feuille mince en matière plastique thermo-soudable 16, dont le verso est revêtu d'une couche auto-adhésive 18 (figure 3).

De telles étiquettes auto-adhésives sont de fabrication courante. De préférence on choisit des étiquettes faites en une matière plastique à base d'acétate.

L'étiquette 14 est tout d'abord posée sur la zone d'ouverture de l'emballage rempli et fermé, comme représenté sur la figure 1, où elle adhère par auto-adhésion de la couche 18 sur la surface du matériau mince 20 (figure 3) constituant les parois de l'emballage.

I1 faut noter, comme on le voit notamment sur la figure 2, que la zone où est collée l'étiquette 14 n'est pas plate et présente des surepaisseurs formées par le volet 4 et le rabat 10. Mais l'étiquette étant très mince, elle peut se conformer aux différences de niveaux dues aux surépaisseurs et adhérer sensiblement par toute sa surface à l'emballage.

Une telle étiquette, fixée seulement par autoadhésion, ne présenterait pas les garanties d'inviolabilité recherchée et pourrait être décollée sans être déchirée pour être éventuellement réutilisée.

Suivant l'invention, on prévoit un second mode de fixation en effectuant, en au moins un point 22 de l'étiquette, un thermo-soudage qui est illustré à grande échelle par la figure 3. La feuille 20 constituant l'emballage comprend, ainsi qu'il est bien connu, une âme 24 en matériau fibreux, tel que du papier ou du carton, revêtue d'une couche plastique thermo-soudable extérieure 26 et d'une couche intérieure d'étanchéité (couche plastique et/ou feuille d'aluminium) 28.

Par l'apposition d'un poinçon chauffant 30, sur le recto de l'étiquette 14, on fait fondre localement la matière plastique 16 de l'étiquette et la couche extérieure 26 du matériau d'emballage pour former une soudure 32 qui rend impossible le décollage de l'étiquette sans la déchirer.

Bien entendu, on peut prévoir, pour le point de scellement 22 un emplacement différent de celui qui a été indiqué sur la figure 1, par exemple sur ou au voisinage immédiat de la vignette 12. On pourrait prévoir également plusieurs points de scellement tels que 22, au lieu d'un seul, mais il a été observé qu'avec un seul de ces points l'étiquette se déchire à coup sûr au moment de l'ouverture de l'emballage et qu'elle ne pourrait être réutilisée, ce qui donne la garantie d'inviolabilité recherchée.

Les étiquettes auto-adhésives 14, sur lesquelles sont imprimées les vignettes 12, sont de préférence en matière transparente de façon à ne pas cacher les décorations ou illustrations qui sont en général imprimées sur les emballages pour liquides alimentaires.

La forme et la surface des étiquettes peut être quelconque, du moment qu'elles recouvrent au moins une partie de la région d'ouverture de l'emballage, y compris au moins une partie de la paroi 6 de l'emballage.

Avantageusement, on donne aux étiquettes 14 une forme en U, comme il est visible sur la figure 1 et comme il est représenté plus en détail sur la figure 4. Sur cette figure, les étiquettes 14 sont représentées, avant leur application sur les emballages, alors qu'elles sont posées sur une bande support temporaire 34, en papier (ainsi qu'il est classique pour les étiquettes auto-adhésives); à partir de laquelle elles sont appliquées ensuite sur l'emballage, comme on le verra à propos de la figure 5.

La forme en U des étiquettes est avantageuse, car les branches 36, 36' du U assurent une bonne adhérence, grâce à leur surface etendue, sur la paroi 6, tandis que le fond 38 du U, qui, une fois l'étiquette posée sur l'embalm lage, arrive sensiblement au niveau de l'extrémité inférieu- re 40 du rabat 10 (figure 1), ne gêne pas l'utilisateur pour saisir et soulever ce rabat.

Les branches 36, 36' du U peuvent bien entendu avoir une longueur B plus ou moins grande. Pour un récipient d'emballage de un litre, destiné par exemple à contenir du vin, dont la largeur L de la paroi 6 figure 2) est d'environ 60 mm, les dimensions de l'étiquette peuvent être les suivantes (figure 4)
A = 35 à 60 mm, B = 10 à 30 mm, C = 25 à 30 mm,
D = 20 mm environ, E = 50 mm environ.

Ces dimensions permettent finalement, comme il est représenté sur la figure 4, l'impression d'une vignette 12 ou "pion fiscal" qui a un diamètre d'environ 25 mm.

On peut prévoir, dans l'étiquette 12, des amorces de fente 40, ou lignes de moindre résistance, facilitant le déchirement de l'étiquette. Enfin on peut imprimer sur l'étiquette 14 d'autres indications, telles qu'une flèche 42 (figure 1) avec la mention "tirer ici" ou analogue.

On a indiqué dans ce qui précède que l'étiquette 14 était de préférence transparente, mais il est bien entendu que, sans sortir de l'invention, on pourrait utiliser
thermos oudabie une étiquette auto-adhésive opaque comportant par exemple une feuille d'aluminium.

On a représenté schématiquement sur la figure 5 les éléments essentiels d'une machine pour l'apposition de vignettes. Des récipients d'emballage 2 remplis, fermés et contrôlés à la sortie d'une machine de remplissage classique sont déposés, avec leur face latérale 6 tournée vers le haut, sur une bande transporteuse ou convoyeur 42 qui les fait passer tout d'abord à un poste de séchage 43, sous une buse de soufflage d'air chaud 44 afin de retirer l'humidité présente sur la région d'ouverture de l'emballage, y compris le volet 4.

Chaque emballage passe ensuite à un poste d'étiquetage comprenant une étiqueteuse 46 d'un type connu. I1 suffit de rappeler que dans une telle machine une bande de papier support temporaire 34, supportant les étiquettes 14 se déroule d'un rouleau 48 et est guidée sur un guide incliné 50 à l'extrémité aval 52 duquel les étiquettes 14 se séparent de la bande 34 et sont appliquees sur la face 6 des emballages par un rouleau presseur 54 Chaque étiquette se fixe tour à tour par auto-adhésion sur la face 6 de l'emballage, tandis que la bande de papier support 34, débarrassée de ses étiquettes, contourne le guide 50 et va s'enrouler sur un ruban récepteur 56.

L'emballage muni de son étiquette, qui est fixée seulement par auto-adhésion, est entraîné vers le poste de travail suivant au poste de thermo-soudage 57, par le transporteur 42, où le poinçon de thermo-soudage 30, actionné par exemple par un vérin pneumatique 58, effectue le thermo-soudage localisé 22 de l'étiquette sur la paroi de l'emballage, c'est-à-dire la deuxième liaison de l'étiquette avec l'emballage.

La machine comporte de plus, ainsi qu'il est usuel, des détecteurs du passage des emballages aux différents postes de travail pour mettre en action au moment voulu le dispositif de soufflage d'air 44, l'étiqueteuse 46 et le vérin 58 du poinçon 30.

Grâce au système de double fixation de l'étiquette, suivant l'invention, non seulement la condition recherchée d'inviolabilité est assurée, mais encore la comptabilité, dans le cas de "pions fiscaux" est grandement simplifiée.

En effet, la vignette n'est apposée que sur des emballages terminés et contrôlés ce qui fait qu'il nty a pas à décompter des vignettes qui seraient apposées sur des récipients rebutés. Le seul comptage est à effectuer sur les rouleaux 48 de papier support portant les étiquettes et, ensuite, sur les emballages terminés prêts à livrer.

Enfin dans ce qui précède, on a surtout fait mention de l'application de l'invention à des emballages du type parallélépipédique tels que celui représenté sur la figure 1, mais il est bien entendu que l'invention s'applique également à d'autres genres de récipients d'emballage à usage unique en matériau mince.

Claims (11)

REVENDICATIONS

1. Procédé d'apposition d'une vignette inviolable (12) sur un récipient d'emballage (2) à usage unique, notamment un récipient d'emballage en carton revêtu de matière plastique ou en matériau mince analogue, caractérisé en ce qu'il consiste : à imprimer ladite vignette sur une étiquette auto-adhésive (14) en feuille plastique thermo-soudable à fixer l'étiquette par auto-adhésionde son verso sur une portion extérieure de l'emballage terminé et rempli, dans une zone comprenant au moins une partie de la région d'ouverture (4, 10) de l'emballage ; et à chauffer au moins un point de la surface du recto de ladite étiquette fixée à l'emballage pour effectuer un thermo-soudage localisé (22) de l'étiquette sur la surface extérieure de l'emballage.

2. Récipient d'emballage à usage unique, notamment en carton revêtu de matière plastique ou en matériau mince analogue, muni d'une vignette inviolable, caractérisé en ce que ladite vignette (12) est imprimée sur une étiquette auto-adhésive thermo-soudable (14) qui est fixée à la paroi (6) dudit récipient, dans sa région d'ouverture (4, 10) ,par auto-adhésion et également par au moins un point (22) de thermo-soudage localisé.

3. Récipient suivant la revendication 2, caractérisé en ce que l'étiquette (14) est en forme de U et en ce que le fond (38) du U est situé au voisinage de l'extrémité (40) d'un rabat (10) faisant partie de la région d'ouverture du récipient.

4. Récipient suivant la revendication 3, caractérisé en ce que le point de thermo-soudage (22) est situé sur l'une des branches du U.

5. Récipient suivant l'une des revendications 3 ou 4, caractérisé en ce que la longueur(B) des branches de l'étiquette est comprise entre 10 et 30 mm.

6. Récipient suivant l'une des revendications 3 à 5, caractérisé en ce que la longueur (C) du fond de l'étiquette est comprise entre 25 et 30 mm.

7. Récipient suivant l'une des revendications 2 à 6, caractérisé en ce que l'étiquette (14) est en matière transparente.

8. Récipient suivant l'une des revendications 2 à 7, caractérisé en ce que l'étiquette < 14) est faite en une matière plastique à base d'acétate.

9. Récipient suivant l'une des revendications 2 à 8, caractérisé en ce que l'étiquette (14) comporte des fentes (40), ou lignes de moindre résistance, favorisant la déchirure de l'étiquette à l'ouverture du récipient.

10. Machine pour l'apposition d'une vignette inviolable sur un récipient d'emballage à usage unique, caractérisée en ce qu'elle comprend un transporteur (42) acheminant lesdits récipients (2) à un poste d'étiquetage (46), où une étiquette auto-adhésive (14), portant ladite vignette (12) imprimée, est fixée par auto-adhésion- sur la région d'ouverture (4, 10) du récipient, puis à un poste de thermo-soudage (57), où un poinçon chauffant (30) scelle par thermo-soudage localisé l'étiquette sur le récipient.

11. Machine suivant la revendication 10, caractérisée en ce qu'elle comporte, en amont du poste d'étiquetage (46), un poste de séchage (43) de la région d'ouverture du récipient (2).