EP3753439A1

EP3753439A1 - Dispositif de liaison mécanique amovible entre un bracelet et une pièce mécanique

Info

Publication number: EP3753439A1
Application number: EP19180682.7A
Authority: EP
Inventors: Elio Granito
Original assignee: Dexel SA
Current assignee: DEXEL SA
Priority date: 2019-06-17
Filing date: 2019-06-17
Publication date: 2020-12-23
Anticipated expiration: 2039-06-17
Also published as: EP3753439B8; EP3753439B1

Abstract

La présente invention concerne un dispositif de liaison mécanique (10) amovible entre un bracelet (11) et une pièce mécanique (12), notamment un composant d'une montre-bracelet. Ce composant comporte au moins une paire de cornes. Le bracelet (11) comporte au moins un pivot (13) configuré pour coopérer avec les cornes de ladite paire de cornes. Le dispositif de l'invention est caractérisé en ce que l'une desdites cornes (15, 115) est mobile transversalement entre une position de maintien dans laquelle le pivot (13) est maintenu par lesdites cornes de la paire de cornes et une position de libération dans laquelle ledit pivot (13) peut être libéré des cornes.L'invention concerne également une pièce d'horlogerie comportant un dispositif de liaison mécanique tel que décrit ci-dessus.

Description

DOMAINE TECHNIQUE

La présente invention concerne un dispositif de liaison mécanique amovible entre un bracelet et une pièce mécanique, notamment un composant d'une montre-bracelet, ce composant comportant au moins une paire de cornes, le bracelet comportant au moins un pivot configuré pour coopérer avec les cornes de ladite paire de cornes.

TECHNIQUE ANTERIEURE

Actuellement, lorsqu'un bracelet de montre est par exemple usé ou qu'un utilisateur souhaite changer de bracelet, pour quelque raison que ce soit, cet utilisateur doit généralement apporter sa montre chez un spécialiste qui dispose des outils appropriés et du savoir-faire pour changer ce bracelet. En effet, un tel changement de bracelet nécessite des outils particuliers dont ne disposent généralement pas les utilisateurs de montres.
Ceci présente des contraintes et des coûts. Ceci empêche également d'avoir une montre associée à plusieurs bracelets et de changer de bracelet selon l'envie du moment.
Il existe des dispositifs de fixation de bracelets sur des montres-bracelets qui ne nécessitent pas d'outillage particulier. De tels dispositifs sont par exemple décrits dans les documents CH 697 598 et CH 704 810 .
Dans ces dispositifs, le boîtier de montre comporte deux cornes entre lesquelles est placé un pivot du bracelet. Les cornes comportent des creusures débouchant dans la partie inférieure de la corne, de façon à permettre de libérer le pivot des cornes. Ces creusures peuvent être fermées ou ouvertes en actionnant un verrou. Lorsque le verrou est fermé, le pivot est maintenu entre les cornes, dans les creusures. Lorsque les verrous sont ouverts, le pivot peut être séparé des cornes par l'ouverture débouchant dans la partie inférieure de la corne.
Les inventions décrites dans ces deux documents présentent un défaut. En effet, les verrous sont actionnés par un mécanisme d'actionnement qui est mobile dans une direction longitudinale, c'est-à-dire une direction parallèle à un axe longitudinal du bracelet, ce mécanisme d'actionnement étant de plus accessible depuis le côté de la montre. Il n'est pas exclu que les verrous se déplacent de la position fermée à la position ouverte pendant que l'utilisateur porte la montre. Une telle ouverture des verrous peut se faire par exemple suite à un déplacement du mécanisme d'actionnement des verrous, lorsque ce mécanisme est accroché notamment par un habit. L'ouverture des verrous peut se produire lorsque la montre est sur le poignet de l'utilisateur. Cette ouverture peut également se produire suite à une mauvaise fermeture du verrou ou pour d'autres raisons. Dans un tel cas, il existe un grand risque que le pivot se détache de la montre et que celle-ci tombe du poignet de l'utilisateur.
Bien qu'il soit possible de sécuriser les verrous pour éviter qu'ils ne s'ouvrent intempestivement, cette sécurisation a pour effet d'augmenter la complexité des pièces et leur fabrication et/ou de rendre plus complexe le changement de bracelet, ce qui va à l'encontre du but recherché.
Il existe donc un besoin de réaliser un dispositif de liaison mécanique entre deux pièces, et en particulier entre un bracelet et un composant d'une montre, qui soit simple d'utilisation pour l'utilisateur, tout en garantissant que les deux pièces ne puissent pas se séparer lorsque la montre est portée par l'utilisateur.

EXPOSE DE L'INVENTION

La présente invention se propose de réaliser un tel dispositif de liaison mécanique, qui permette à un utilisateur de séparer très simplement les deux pièces mécaniques, sans outil et sans manipulation complexe, et qui garantisse en même temps que les pièces mécaniques ne se séparent pas de façon involontaire ou accidentelle, en particulier lorsque les pièces mécaniques à lier font partie d'une montre-bracelet et lorsque la montre-bracelet est portée par un utilisateur.
Ce but est atteint par un dispositif de liaison mécanique amovible tel que défini en préambule et caractérisé en ce que l'une desdites cornes est mobile transversalement entre une position de maintien dans laquelle le pivot est maintenu par lesdites cornes de la paire de cornes et une position de libération dans laquelle ledit pivot peut être libéré des cornes
Le but de l'invention est également atteint par une pièce d'horlogerie comportant un dispositif de liaison mécanique tel que décrit ci-dessus.
Le dispositif de liaison mécanique selon l'invention permet de lier de façon simple et efficace, différents composants mécaniques et en particulier différents composants d'une montre. Les composants qui peuvent être reliés entre eux sont en particulier un bracelet avec une boîte de montre, un bracelet avec un fermoir ou des maillons d'un bracelet.
Ce dispositif de liaison mécanique peut être ouvert facilement, sans outil et sans savoir-faire particulier, de façon à désolidariser les pièces mécaniques l'une de l'autre. Ceci permet en particulier de changer de bracelet de montre très facilement.
Le dispositif de liaison mécanique est en outre sûr en ce sens que les pièces mécaniques ne peuvent pas se désolidariser lorsque la montre est portée par un utilisateur, même en cas de mouvement brusque ou de frottement.
Par ailleurs, ce dispositif de liaison mécanique est également intéressant du fait que sa construction est relativement simple.
Un avantage de l'invention vient notamment du fait que le bracelet ne comporte pas de pièce mobile. La pièce de liaison du bracelet est une pièce très simple, réalisée généralement sous la forme d'un simple axe tourné. Le bracelet peut donc être réalisé de façon relativement simple, sans augmenter le coût de fabrication par rapport à un bracelet conventionnel. Les pièces mobiles ou qui nécessitent une fabrication plus complexe sont en principe réalisée sur l'autre composant à lier au bracelet, en particulier sur le fermoir ou le boîtier. L'invention peut en outre être utilisée avec un bracelet conventionnel comportant une barrette à ressort.
Le dispositif de liaison permet ainsi de disposer de plusieurs bracelets et de choisir le bracelet à utiliser à un moment donné, en fonction de son envie.

DESCRIPTION SOMMAIRE DES DESSINS

La présente invention et ses avantages seront mieux compris en référence aux figures annexées et à la description détaillée de modes de réalisation particuliers, dans lesquelles :

la figure 1 est une vue en perspective du dispositif de l'invention appliqué à un fermoir, en position de maintien ;
la figure 2 est une vue du fermoir de la figure 1, en position de libération ;
la figure 3 est une vue partielle du fermoir de la figure 1, en position de maintien ;
la figure 4 et une vue de dessous du fermoir de la figure 1 ;
la figure 5 est une vue en perspective d'un deuxième mode de réalisation du dispositif de l'invention en position de maintien ;
la figure 6 représente le dispositif de la figure 5, vu de dessous ;
la figure 7 illustre le dispositif de la figure 5, en position de libération ;
la figure 8 illustre le dispositif de la figure 5 et le bracelet, ces deux éléments étant séparés l'un de l'autre ;
la figure 9 est une vue en coupe partielle du dispositif de la figure 5, en position de maintien, le bracelet étant séparé du dispositif de maintien ;
la figure 10 est une vue similaire à la figure 9, en position de libération ;
la figure 11 est une vue en coupe partielle du dispositif de la figure 10 ;
la figure 12 est une vue en perspective d'un troisième mode de réalisation du dispositif de l'invention en position de maintien verrouillée ;
la figure 13 est une vue en perspective du dispositif de la figure 12, en position de maintien déverrouillée ;
la figure 14 illustre le dispositif de la figure 13, en position de libération ;
la figure 15 illustre le dispositif de la figure 12 et le bracelet, ces deux éléments étant séparés l'un de l'autre ;
la figure 16 est une vue en coupe partielle du dispositif de la figure 12, en position de maintien verrouillée ;
la figure 17 est une vue du verrou et d'un détail du dispositif de l'invention, en position verrouillée ;
la figure 18 est une vue du verrou et d'un détail du dispositif de l'invention, en position déverrouillée ;
la figure 19 est une vue de face en coupe partielle d'un détail du dispositif de l'invention, en position de maintien verrouillée ;
la figure 20 est une vue de côté du dispositif de la figure 19 ;
la figure 21 est une vue similaire à la figure 19, en position de maintien déverrouillée ;
la figure 22 est une vue de côté du dispositif de la figure 21 ; et
la figure 23 est une vue similaire à la figure 19, en position de libération ;

MANIERE DE REALISER L'INVENTION

En référence aux figures, le dispositif de liaison mécanique 10 selon l'invention est destiné en particulier à lier un bracelet 11, notamment un bracelet de montre-bracelet, à une pièce mécanique 12, en particulier un composant d'une montre-bracelet. Ce composant peut être par exemple un boîtier de la montre, un fermoir ou une autre partie du bracelet. Dans les modes de réalisation illustrés, la pièce mécanique 12 liée au bracelet 11 est un fermoir. Le dispositif de liaison 10 est toutefois le même s'il s'agit d'un autre composant.
Dans l'invention, le bracelet 11 est solidaire d'un pivot 13. Ce pivot peut faire partie intégrante du bracelet ou être placé par exemple dans une boucle disposée à proximité de l'extrémité de ce bracelet. Le pivot est généralement cylindrique et peut comporter deux ergots 14 utilisés pour le maintien du bracelet dans le dispositif de liaison.
Le dispositif de liaison mécanique 10 selon l'invention comporte essentiellement au moins une paire de cornes, agencées pour coopérer avec le pivot 13 ou les ergots 14 du pivot si celui-ci comporte des ergots. Au moins l'un des cornes 15 de la paire de cornes est mobile dans une direction transversale, cette direction transversale étant alignée avec un axe longitudinal du pivot du bracelet. L'autre corne de la paire de cornes peut être une corne fixe 16.
L'invention est décrite ici comme ayant une seule paire de cornes et parmi les cornes formant cette paire de cornes, une seule est mobile, l'autre étant fixe. Le dispositif de l'invention pourrait être utilisé par exemple sur un boîtier de montre, auquel cas, il pourrait être intéressant que le boîtier ait deux paires de cornes, chaque paire de corne coopérant avec un pivot différent du bracelet. Dans ce cas, chaque paire de corne a de préférence au moins une corne mobile.
Il est également possible de prévoir que les deux cornes d'une paire soient mobiles, ce qui permettrait une manipulation facile du dispositif aux personnes portant la montre au poignet gauche ou au poignet droit, de même qu'aux droitiers et aux gauchers. Les fonctions du dispositif sont toutefois accessibles si l'une seule des cornes est mobile.
L'élément auquel est fixé le bracelet est décrit comme étant une corne. D'autres formes de réalisation de l'élément de fixation du bracelet pourraient être utilisées, pour autant que cet élément de fixation soit en mesure de recevoir le pivot du bracelet ou de façon plus générale, qu'il soit en mesure de maintenir et de libérer le bracelet. Les différentes formes de réalisation ayant les mêmes fonctions que les cornes, le terme de corne utilisant dans le texte doit être compris comme recouvrant ces différentes formes de réalisation.
Les figures 1 à 4 représentent un fermoir 17 comportant un dispositif de liaison 10 selon l'invention. Ce dispositif de liaison comporte essentiellement un étrier 18 ayant une corne fixe 16, solidaire de cet étrier, et une corne mobile 15. L'étrier 18 comporte une chambre 19 dans laquelle sont disposés la corne mobile 15, une vis de guidage 20 et un ressort de compression 21. La corne mobile 15 comprend un logement 22 et une paroi d'extrémité 23 pourvue d'un trou traversant. La vis de guidage 20 comprend une tête de vis 24 ayant une face postérieure positionnée généralement à fleur de l'étrier 18 et une face antérieure disposée vers l'intérieur du logement 22 de la corne mobile 15. La vis de guidage 20 dans son ensemble est également placée en partie dans le logement 22 de la corne mobile, traverse le trou traversant réalisé dans la paroi d'extrémité 23 et vient se fixer dans l'étrier 18.
Un espace est défini entre la vis de guidage 20 et le logement 22 de la corne mobile. Le ressort de compression 21 est disposé dans cet espace, autour de la vis de guidage 20 et dans le logement 22 de la corne mobile. Ce ressort de compression 21 prend appui d'une part sur la paroi d'extrémité 23 de la corne mobile et d'autre part sur une face antérieure de la tête 24 de la vis de guidage.
Les caractéristiques du ressort de compression 21, de la corne mobile 15 et de la vis de guidage 20 sont telles que, en l'absence de force appliquée par un utilisateur sur la corne mobile 15, le ressort de compression 21 pousse cette corne mobile à l'intérieure de la chambre 19 de l'étrier. Dans cette position, les cornes 15, 16 sont séparées d'une distance telle que le pivot 13 du bracelet peut être placé entre les cornes, ce pivot étant maintenu en position par les ergots 14 du pivot, ces ergots étant placés dans des trous 25 des cornes. Cette position des cornes est nommée position de maintien.
Lorsqu'une force est appliquée sur la corne mobile 15 dans une direction opposée à la force appliquée par le ressort de compression 21, cette corne mobile se déplace transversalement, de façon à augmenter la distance entre les deux cornes 15, 16 de la même paire. L'amplitude du déplacement de la corne mobile 15 est telle que le pivot 13 peut être retiré des cornes, ce qui permet de séparer le bracelet 11 de l'étrier 18. Cette position des cornes est nommée position de libération.
Lorsqu'un nouveau bracelet 11 doit être remis en place, il suffit de déplacer la corne mobile 15 transversalement de façon à éloigner les cornes l'une de l'autre. Pendant que la corne mobile 15 est maintenue éloignée de la corne fixe 16, le pivot 13 peut être présenté entre les deux cornes et positionné de façon adéquate. La corne mobile 15 peut être relâchée. Le ressort de compression 21 a pour effet de pousser la corne mobile 15 en direction de la corne fixe 16 et donc de diminuer la distance séparant ces deux cornes. Dans cette position rapprochée, le pivot 13 du bracelet est maintenu par les deux cornes et le bracelet 11 est fixé sur l'étrier.
Cette réalisation est intéressante pour différentes raisons. D'une part, aussi bien le bracelet que la pièce sur laquelle ce bracelet est monté ne subissent de modifications de leur aspect esthétique. En ce qui concerne la sécurité, la fermeture de la corne mobile 15 est très sûre. En effet, le mouvement d'ouverture est un mouvement transversal et non un mouvement longitudinal. Lorsque la montre est portée par un utilisateur, il y a peu de chances que la corne mobile reste accrochée quelque part et qu'elle subisse un mouvement transversal. Le bracelet a donc très peu de risques de se décrocher. En ce qui concerne la fabrication, il suffit d'une corne mobile, d'une vis et d'un ressort pour atteindre le but recherché. La fabrication de ces pièces est relativement peu complexe, tout en garantissant une mise en place et un retrait facile et fiable du bracelet.
Les figures 5 à 11 illustrent un deuxième mode de réalisation du dispositif de liaison mécanique 10 amovible selon l'invention. Ce mode de réalisation est en particulier prévu pour être utilisé sur une boucle déployante. Dans cette réalisation, comme dans la précédente, le dispositif de l'invention comprend un étrier 118 pourvu de deux cornes, à savoir une corne fixe 116 et une corne mobile 115. La corne mobile 115 peut être placée dans une position de maintien, dans laquelle la distance entre la corne mobile 115 et la corne fixe 116 est telle qu'un pivot 13 du bracelet peut être fermement maintenu par les deux cornes, et une position de libération dans laquelle le pivot 13 du bracelet peut être libéré des cornes.
En l'absence de force contraire, en particulier exercée par l'utilisateur, la corne mobile 115 est placée dans la position de maintien.
L'étrier 118 comporte un trou traversant dans lequel est logée une tige 131 solidaire de la corne mobile 115. Cette tige traversante 131 comporte une tête 124 similaire à la tête de vis 24 du premier mode de réalisation. Cette tête de vis 124 est logée dans un logement 122 réalisé dans la corne fixe 116. Ce logement 122 comporte une paroi de fond 123 dans laquelle débouche le trou traversant 130 de l'étrier.
Un ressort de compression 121 est disposé autour de la tige 131, dans le logement 122 de la corne mobile 115 et prend appui d'une part contre la tête de vis 124 et d'autre part contre la paroi 123 de fond du logement. Ce ressort de compression 121 a pour effet de presser la tête de vis 124 dans une direction opposée à la corne mobile 115. La tête de vis 124 étant solidaire de la tige 131 et de la corne mobile 115, le ressort de compression 121 a pour effet d'amener la corne mobile 115 dans la position de maintien.
Comme on peut le voir d'après la figure 11, la tige 131 comporte un filetage extérieur 132 dans la partie qui est liée à la corne mobile 115. D'autres modes de réalisation pourraient également être utilisés, comme par exemple un filetage intérieur d'une partie de la tige.
La corne mobile 115 comporte une goupille 133 coopérant avec un trou borgne 134 réalisé dans l'étrier 118. Cette goupille 133 peut coulisser dans le trou borgne 134, mais reste en principe toujours dans ce trou borgne, quelle que soit la position de la corne mobile 115. Cette goupille 133 est prévue pour guider la corne mobile 115 et pour éviter qu'elle ne pivote autour de la tige 131. Cette goupille 133 peut par exemple être vissée dans la corne mobile, y être chassé ou être fabriqué d'une seule pièce avec la corne mobile.
Dans les figures 5 à 11, la tige 131 est représentée comme ayant une section circulaire. De ce fait, il est utile de prévoir une goupille 133 pour éviter la rotation de la corne mobile 115 autour de la tige. Il est également possible de prévoir une tige ayant une section transversale non circulaire au moins sur une partie de la longueur de la tige. Dans un tel cas, la corne mobile ne peut en principe pas tourner autour de la tige et la goupille n'est alors plus indispensable.
Ce mode de réalisation a les mêmes avantages que le mode de réalisation précédent, à savoir que, du fait du mouvement transversal de la corne mobile, le maintien du bracelet est très sûr et le risque que le bracelet se détache par inadvertance est très faible. Le nombre de pièces est très limité et ces pièces sont relativement peu complexes à réaliser. L'aspect esthétique de la montre n'est pas modifié et le changement de bracelet est grandement simplifié.
Les figures 12 à 23 illustrent un troisième mode de réalisation de l'invention similaire au deuxième mode de réalisation illustré par les figures 5 à 11. Dans ce troisième mode de réalisation, un mécanisme de verrouillage 200 supplémentaire est prévu.
Dans cette réalisation, le dispositif 10 de l'invention comporte également une corne fixe 116 et une corne mobile 115. La corne mobile 115 est solidaire d'une tige 231, disposée dans un trou traversant 230 de l'étrier 218, cette tige 231 se terminant par une vis 220 ayant une tête de vis 224 disposés dans un logement 222 de la corne fixe 116. Un ressort de compression 221 prend appui d'une part sur la tête de vis 224 de la tige et d'autre part, sur une paroi 223 de fond du logement de la corne fixe.
Comme on peut le voir en particulier sur les figures 16, 19, 21 et 23, la tige 231 comporte une zone profilée 240, ayant une section transversale non circulaire. La fonction de cette zone profilée est la même que la fonction de la goupille 133 du deuxième mode de réalisation, à savoir empêcher que la corne mobile 115 ne pivote autour de la tige 231.
Pour permettre d'atteindre ce but, la zone profilée 240 est susceptible de coulisser dans un évidement 241 de l'étrier, cet évidement ayant une section transversale complémentaire à la section transversale de la zone profilée 240 de la tige et une longueur ou une profondeur telle qu'au moins une partie de la zone profilée 240 reste toujours dans l'évidement 241 de l'étrier quelle que soit la position de la corne mobile 115.
La tige 231 comporte également une zone de verrouillage 242, réalisée dans le mode de réalisation décrit, sous la forme d'une zone de diamètre réduit. Cette zone de verrouillage 242 coopère avec le mécanisme de verrouillage 200 pour empêcher un déplacement de la corne mobile, comme cela est expliqué en détail ci-dessous.
Le mécanisme de verrouillage 200 comporte un verrou 243 monté dans une coulisse de l'étrier 218. Ce verrou 243 comporte un bouton-poussoir 244 destiné à permettre l'actionnement du verrou, un ressort de rappel 245 destiné à rappeler le verrou dans une position de verrouillage, et une gorge 246 destinée à bloquer le déplacement de la tige 231.
En position verrouillée, le verrou 243 est positionné de telle façon que la zone de verrouillage 242 de la tige 231 soit placée dans la gorge 246 du verrou. La dimension de cette gorge 246 est telle que la zone de verrouillage 242 peut être placée dans la gorge, avec un jeu latéral relativement faible, et de telle façon que la gorge 246 ne permette pas le passage de la tige 231 en dehors de la zone de verrouillage 242. Le verrou 243 est monté dans l'étrier 218, dans la coulisse, de façon à être contraint par le ressort de rappel 245 dans une position verrouillée, c'est-à-dire dans une position dans laquelle la zone de verrouillage 242 de la tige est placée dans la gorge 246 du verrou. Dans cette position, du fait des dimensions respectives de la gorge 246 du verrou et des diamètres de la tige 231, le déplacement de la corne mobile 115 n'est pas possible. D'autres formes de réalisation de la zone de verrouillage et du verrou sont bien entendu possibles.
Lorsque l'on souhaite changer de bracelet et par conséquent déplacer la corne mobile 115, il est tout d'abord nécessaire de déplacer le verrou 243 de façon à libérer la zone de verrouillage 242 de la tige. Ceci peut se faire en actionnant le bouton-poussoir 244 du mécanisme de verrouillage 200 contre la force du ressort de rappel 245. La gorge 246 du verrou se déplace alors par rapport à la tige 231 et cette tige peut être déplacée sans en être empêchée par le verrou 243. Le déplacement de la tige se fait ensuite comme dans le mode de réalisation illustré par les figures 5 à 11, correspondant au deuxième mode de réalisation.
La corne mobile 115 peut être écartée de la corne fixe 116 ; l'ergot 14 du bracelet 11 peut être retiré des cornes correspondantes et le bracelet peut être retiré. Un nouveau bracelet peut être remis en place. Lorsque la corne mobile 115 est relâchée, le ressort de compression 221 agissant sur la tige 231 de la corne mobile repousse la corne mobile 115 en position de maintien. Ceci a pour effet de positionner la zone de verrouillage 242 en regard de la gorge 246 du verrou. Le ressort de rappel 245 du mécanisme de verrouillage 200 presse le verrou 243 de telle façon que la gorge 246 de ce verrou s'engage autour de la zone de verrouillage de la tige, le mécanisme de verrouillage 200 empêchant ainsi le déplacement inopiné de la corne mobile 115.
Dans ce mode de réalisation, le déplacement de la corne mobile est similaire à celui du deuxième mode de réalisation. Il en a également tous les avantages mentionnés précédemment. Ce mode de réalisation dispose en outre d'un mécanisme de verrouillage qui d'une part est simple à réaliser et d'autre part, qui empêche toute ouverture involontaire de la corne mobile et tout détachement involontaire du bracelet. Ce mécanisme de verrouillage peut être réalisé de façon à rester très discret et donc, à ne pas changer l'esthétique de la montre. Il peut bien entendu également être réalisé sous la forme d'un élément décoratif apportant une nouvelle esthétique à la montre.
Trois modes de réalisation distincts ont été décrits, chacun de ces modes de réalisation ayant des caractéristiques spécifiques. Il est à noter que les caractéristiques de l'un des modes de réalisation pourraient également être utilisées avec un autre mode de réalisation et que les caractéristiques de ces différents modes de réalisation pourraient être combinées ou interchangées.
Comme mentionné précédemment, le composant lié au bracelet au moyen du dispositif de l'invention peut notamment être un boîtier de montre, un fermoir ou un élément de bracelet. Selon un mode de réalisation, il est possible par exemple de réaliser un maillon de bracelet qui peut être retiré ou ajouté facilement, de façon à adapter la longueur du bracelet aux besoins du porteur de la montre. Il est également possible de combiner les différents modes de réalisation décrits.

Claims

Dispositif de liaison mécanique (10) amovible entre un bracelet (11) et une pièce mécanique (12), notamment un composant d'une montre-bracelet, ce composant comportant au moins une paire de cornes, le bracelet (11) comportant au moins un pivot (13) configuré pour coopérer avec les cornes de ladite paire de cornes, caractérisé en ce que l'une desdites cornes (15, 115) est mobile transversalement entre une position de maintien dans laquelle le pivot (13) est maintenu par lesdites cornes de la paire de cornes et une position de libération dans laquelle ledit pivot (13) peut être libéré des cornes.
Dispositif de liaison mécanique selon la revendication 1, caractérisé en ce que la corne mobile (15) est placée dans un logement (22) de la pièce mécanique (12).
Dispositif de liaison mécanique selon les revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que la corne mobile (15, 115) est contrainte dans la position de maintien au moyen d'un ressort de compression (21, 121, 221).
Dispositif de liaison mécanique selon la revendication 3, caractérisé en ce que le ressort de compression (21, 121, 221) est disposé dans ledit logement (22, 122, 222) de la pièce mécanique (12).
Dispositif de liaison mécanique selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte une vis (20, 220) solidaire de la pièce mécanique, cette vis (20, 220) comportant une tête de vis (24, 124, 224), la corne mobile (15, 115) comportant une paroi (23, 123, 223) et une chambre dans laquelle est placée la vis (20, 220), et en ce que le ressort de compression (21, 121, 221) est disposé autour de la vis (20, 220) et prend appui d'une part sur la tête de vis (24, 124, 224) et d'autre part sur la paroi de la corne mobile (15, 115).
Dispositif de liaison mécanique selon la revendication 1, caractérisé en ce que la corne mobile (115) est liée à la corne fixe (116) par une tige (131, 231), cette tige étant mobile transversalement par rapport à la corne fixe (116) et étant associée à un ressort de compression (21, 121, 221) agencé pour contraindre la corne mobile (115) dans la position de maintien.
Dispositif de liaison mécanique selon la revendication 1, caractérisé en ce que le dispositif (10) comporte un mécanisme de verrouillage (200) agencé pour bloquer la corne mobile (116) dans la position de maintien.
Dispositif de liaison mécanique selon la revendication 7, caractérisé en ce que la corne mobile (115) est liée à une tige (231) comportant une zone de verrouillage (242) et en ce que le mécanisme de verrouillage (200) comporte un verrou (243) coopérant avec la zone de verrouillage (242) de la tige (231) pour bloquer la corne mobile (115) en position de maintien.
Dispositif de liaison mécanique selon la revendication 8, caractérisé en ce que le verrou (243) est mobile entre une position de verrouillage dans laquelle le verrou empêche le déplacement de la corne mobile (115) et une position de déverrouillage dans laquelle le verrou (243) n'empêche pas le déplacement de la corne mobile (115).
Dispositif de liaison mécanique selon la revendication 8, caractérisé en ce que le verrou (243) est contraint dans la position de verrouillage au moyen d'un ressort de rappel (245).
Dispositif de liaison mécanique selon la revendication 7, caractérisé en ce que le mécanisme de verrouillage (200) comporte un bouton-poussoir (244) agencé pour permettre à un utilisateur de placer le mécanisme de verrouillage (200) en position de déverrouillage.
Pièce d'horlogerie comportant un dispositif de liaison mécanique (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes.