«Dispositif d'analyse, de préférence pour chimiométrie d'un échantillon sanguin» Domaine technique
La présente invention concerne un dispositif d'analyse, et un porte échantillon (par exemple de type languette) à insérer dans un tel dispositif.
Un tel dispositif permet à un utilisateur d'analyser un échantillon disposé sur ou dans le porte-échantillon. Le domaine de l'invention est plus particulièrement mais de manière non limitative celui de l'analyse d'un échantillon sanguin.
Etat de la technique antérieure
En Spectroscopie optique, en spectrophotométrie en particulier, il est courant d'utiliser la technique dite des "Doubles Faisceaux" ("Double Beam Spectroscopy", en anglais) afin de mesurer l'absorption spectrale d'un échantillon.
Un spectromètre à doubles faisceaux selon l'état de l'art est classiquement muni d'une lame séparatrice qui va spatialement diviser un faisceau de mesure avant que ses parties divisées ne soient envoyées respectivement sur une cuvette de référence et sur une cuvette comportant l'échantillon d'intérêt.
Comparée à la technique du "Simple Faisceau", la mesure en "Doubles Faisceaux" est plus précise, plus sensible et surtout plus stable. En effet, par la mesure concomitante d'un faisceau principal et d'un faisceau de référence, cette technique permet de s'affranchir de (ou de corriger) la variabilité de paramètres extrinsèques à l'échantillon tels que: la composition et/ou l'état physico-chimique de la cuvette, les imperfections de surface de la cuvette, les fluctuations thermiques de l'environnement, etc.
Le but de la présente invention est :
- d'améliorer la précision et/ou la sensibilité de mesure sur l'échantillon, et/ou
- d'améliorer la compacité du dispositif d'analyse ou de mesure.
Exposé de l'invention
Cet objectif est atteint avec un dispositif d'analyse, comprenant : - un émetteur, agencé pour émettre un faisceau de lumière ,
un support de porte-échantillon :
o agencé pour accueillir un porte-échantillon dans une zone de porte-échantillon, la zone de porte-échantillon comprenant au moins une zone de mesure et au moins une zone de référence, et
o agencé pour que toutes les zones de mesure et de référence soient illuminées par le faisceau de lumière,
ledit dispositif comprenant au moins un détecteur parmi :
un détecteur de réflexion :
o agencé, pour chaque zone de mesure, pour recevoir une réflexion, par cette zone de mesure, du faisceau de lumière, et générer un signal associé,
o agencé, pour chaque ou une partie de l'au moins une zone de référence, pour recevoir une réflexion, par zone de référence, du faisceau de lumière, et générer un signal associé,
- un détecteur de transmission :
o agencé, pour chaque zone de mesure, pour recevoir une transmission, par cette zone de mesure, du faisceau de lumière, et générer un signal associé,
o agencé, pour chaque zone de référence, pour recevoir une transmission, par cette zone de référence, du faisceau de lumière, et générer un signal associé,
ledit dispositif comprenant en outre :
des moyens d'analyse agencés pour fournir une information sur un contenu de l'au moins une zone de mesure en fonction des signaux associés aux transmissions et/ou réflexions des différentes zones de mesure et de référence.
Le faisceau est de préférence collimaté dans la zone de porte- échantillon, plus exactement sur chaque zone de mesure et sur chaque zone de référence.
Le détecteur de réflexion comprend de préférence un détecteur matriciel ou un g roupe de détecteurs matriciels, agencé pour recevoir les réflexions des zones de mesure et de référence de préférence de sorte q ue chaque réflexion de zone de mesure ou de référence soit reçue par plusieurs pixels d u détecteur matriciel ou d u g roupe de détecteurs matriciels.
Le détecteur de transmission comprend de préférence une photodiode par zone de mesure et par zone de référence. Chaq ue photodiode est de préférence agencée pour recevoir la transmission par une seule zone de mesure ou de référence.
Les détecteurs de transmission et de réflexion sont de préférence agencés pour générer simultanément leurs signaux (éventuellement à des fréquences d'échantillonnages différentes) .
Le support de porte-échantillon est de préférence agencé pour accueil l ir le porte-échantillon de sorte que le porte-échantil lon s'étende dans un plan oblique par rapport à une d irection de propagation d u faisceau de l umière au niveau de l 'intersection entre le faisceau de l umière et la zone de porte-échantillon .
L'émetteur est de préférence agencé pour émettre pl usieurs long ueurs d'onde simultanément et/ou de manière décalées dans le temps.
Suivant encore un autre aspect de l 'invention, il est proposé un porte- échantillon (de préférence pour un d ispositif selon l'invention) comprenant plusieurs chambres réalisées dans une plaq ue ou languette, caractérisé en ce q ue les chambres sont comprises à l'intérieur d 'une zone cylindriq ue d 'axe perpend iculaire à la plaq ue ou lang uette et de préférence de d iamètre inférieur ou égal à 10mm, de préférence inférieur ou égal à 5 mm .
Le porte-échantillon selon l'invention peut comprend re en outre un réceptacle agencé pour accueill ir un l iq uide, les chambres comprenant :
- au moins une chambre de mesure filtrée, le porte-échantillon comprenant en outre pour chaq ue chambre de mesure filtrée u n canal d 'al imentation agencé pour cond uire le liquide d u réceptacle jusq u'à la chambre de mesure filtrée, et des moyens de filtration
disposés sur le parcours du liquide entre le réceptacle et la chambre de mesure filtrée, et/ou
- au moins une chambre de mesure non filtrée, et pour chaque chambre de mesure non filtrée, un canal d'alimentation agencé pour conduire le liquide du réceptacle jusqu'à la chambre de mesure non filtrée, et aucun moyen de filtration disposé sur le parcours du liquide entre le réceptacle et la chambre de mesure non filtrée.
Les moyens de filtration peuvent être communs à au moins deux chambres de mesure filtrées.
La ou au moins une des chambres de mesure peut être une chambre de mesure de réaction, le porte-échantillon étant équipé de réactifs agencés pour se mélanger avec du liquide provenant du réceptacle et allant dans cette chambre de réaction.
Le porte-échantillon selon l'invention peut comprendre, pour une ou plusieurs ou toutes les chambre(s) de mesure, des moyens de pompage agencés pour pomper le liquide en provenance du réceptacle et vers une ou plusieurs chambre(s).
Les chambres peuvent comprendre :
- une chambre de référence remplie d'une solution de référence, et/ou - une chambre de référence, le porte-échantillon comprenant en outre un réservoir pré-rempli d'une solution de référence, et un canal d'alimentation agencé pour conduire la solution de référence jusqu'à la chambre de référence.
Les chambres peuvent comprendre une chambre de référence remplie d'un gaz (de préférence de l'air).
Ladite chambre de référence remplie de gaz peut être scellée ou non scellée.
Les chambres peuvent comprendre un trou de référence.
Le porte-échantillon selon l'invention peut comprendre dans la zone cylindrique des zones opaques et des zones translucides:
- les zones translucides étant de préférence situées uniquement sur les chambres, et étant agencées pour une transmission de lumière à travers chacune des chambres sur une plage de
longueurs d'onde de travail (allant de préférence entre 280 nm et 980 nm), et
- les zones opaques étant de préférence agencées pour recouvrir tout canal émergeant de chacune des chambres, et étant agencées pour diminuer (de préférence d'au moins 90% en intensité lumineuse) une transmission de lumière à travers le porte échantillon au niveau de chaque zone opaque par rapport à chaque zone translucide sur la plage de longueurs d'onde de travail et/ou diminuer (de préférence d'au moins 90% en intensité lumineuse) une réflexion de lumière sur le porte échantillon au niveau de chaque zone opaque par rapport à chaque zone translucide sur la plage de longueurs d'onde de travail.
Suivant encore un autre aspect de l'invention, il est proposé un ensemble comprenant un dispositif d'analyse selon l'invention et un porte- échantillon selon l'invention accueilli dans le support de porte-échantillon du dispositif d'analyse selon l'invention, caractérisé en ce que :
chaque zone de mesure ou de référence du dispositif d'analyse selon l'invention correspond respectivement à une des chambres de mesure ou de référence du porte-échantillon selon l'invention, et/ou
- la position du faisceau de lumière sur le porte échantillon selon l'invention recouvre ou correspond à la zone cylindrique. Suivant encore un autre aspect de l'invention, il est proposé un procédé d'analyse, comprenant :
une émission, par un émetteur, d'un faisceau de lumière
on accueille, dans un support de porte-échantillon, un porte- échantillon dans une zone de porte-échantillon, la zone de porte- échantillon comprenant au moins une zone de mesure et au moins une zone de référence, de sorte que toutes les zones de mesure et de référence soient illuminées par le faisceau de lumière,
le procédé comprenant en outre :
une réception, par un détecteur de réflexion et pour chaque zone de mesure, d'une réflexion par cette zone de mesure du faisceau de lumière, et une génération d'un signal associé, et une réception, par le détecteur de réflexion et pour chaque ou une partie de l'au moins une zone de référence, d'une réflexion, par zone de référence, du faisceau de lumière, et une génération d'un signal associé, et/ou
une réception, par un détecteur de transmission et pour chaque zone de mesure, d'une transmission par cette zone de mesure du faisceau de lumière, et une génération d'un signal associé, et une réception, par le détecteur de transmission et pour chaque zone de référence, d'une transmission par cette zone de référence du faisceau de lumière, et une génération d'un signal associé, le procédé comprenant en outre :
- une fourniture, par des moyens d'analyse, d'une information sur un contenu de l'au moins une zone de mesure en fonction des signaux associés aux transmissions et/ou réflexions des différentes zones de mesure et de référence.
Le détecteur de réflexion peut comprendre un détecteur matriciel ou un groupe de détecteurs matriciels. Chaque réception de la réflexion de zone de mesure ou de référence comprend de préférence une réception de réflexion de zone de mesure ou de référence par plusieurs pixels du détecteur matriciel ou du groupe de détecteurs matriciels.
Le détecteur de transmission peut comprendre une photodiode par zone de mesure et par zone de référence. Chaque réception de transmission de zone de mesure ou de référence comprend de préférence une réception de transmission d'une seule zone de mesure ou de référence par une photodiode.
Les détecteurs de transmission et de réflexion génèrent de préférence simultanément leurs signaux (éventuellement à des fréquences d'échantillonnages différentes).
Le support de porte-échantillon accueille le porte-échantillon de préférence de sorte que le porte-échantillon s'étende dans un plan oblique
par rapport à une direction de propagation du faisceau de lumière au niveau de l'intersection entre le faisceau de lumière et la zone de porte-échantillon.
L'émetteur émet de préférence plusieurs longueurs d'onde simultanément et/ou de manière décalées dans le temps.
Description des figures et modes de réalisation
D'autres avantages et particularités de l'invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée de mises en œuvre et de modes de réalisation nullement limitatifs, et des dessins annexés suivants :
- la figure 1 est une vue schématique de face d'un mode de réalisation préférentiel de porte-échantillon 1 selon l'invention,
- la figure 2 est une vue schématique de coupe de profil du porte- échantillon 1 selon l'invention selon l'axe H de la figure 1,
- la figure 3 est une vue schématique d'un mode de réalisation préférentiel de dispositif d'analyse 100 selon l'invention dans lequel est monté le porte-échantillon 1 de la figure 1,
- la figure 4 illustre les étapes d'un procédé selon l'invention d'étalonnage du dispositif d'analyse 100 selon l'invention de la figure 3, et
- la figure 5 illustre les étapes d'un procédé selon l'invention d'utilisation du dispositif d'analyse 100 selon l'invention de la figure 3.
Ces modes de réalisation étant nullement limitatifs, on pourra notamment considérer des variantes de l'invention ne comprenant qu'une sélection de caractéristiques décrites ou illustrées par la suite isolées des autres caractéristiques décrites ou illustrées (même si cette sélection est isolée au sein d'une phrase comprenant ces autres caractéristiques), si cette sélection de caractéristiques est suffisante pour conférer un avantage technique ou pour différencier l'invention par rapport à l'état de la technique antérieure. Cette sélection comprend au moins une caractéristique de préférence fonctionnelle sans détails structurels, et/ou avec seulement une partie des détails structurels si cette partie uniquement est suffisante pour conférer un avantage technique ou à différencier l'invention par rapport à l'état de la technique antérieure.
On va tout d'abord décrire, en référence aux figures 1 et 2, un mode de réalisation préféré de porte-échantillon 1 selon l'invention.
Le porte échantillon 1 est du type jetable, de préférence à usage unique.
Le porte échantillon 1 comprend plusieurs chambres 2, 3, 4, 5, 52,
54 réalisées dans une plaque ou languette 6. Cette languette 6 a typiquement une longueur de 30 mm, une largeur de 7 mm et une épaisseur de 300 pm. Cette languette 6 est typiquement une languette en polymère (par exemple un copolymère cyclo-oléfine (COC) ou Polydiméthylsiloxane (PDMS)), dans laquelle a été creusée différents canaux (micro-fluidiques) et chambres et réceptacles :
- par laminage de deux plaques 6a, 6b de 150pm d'épaisseur, et
- en usinant les canaux (de diamètre compris en lpm et lOOpm, et de longueur typique de 3 à 30 mm) par usinage laser sur une des deux plaques 6a, 6b, et
- par empilage et collage des deux plaques 6a, 6b l'une sur l'autre, et
- en creusant les chambres par usinage laser ; pour chaque chambre on creuse, à travers toute l'épaisseur de la languette 6, selon un axe perpendiculaire à la surface extérieure de la languette 6, un cylindre (de 1 à 2 mm de diamètre).
Chaque chambre 2, 3, 4, 5, 52, 54 est typiquement un cylindre d'environ 1 mm de diamètre et 300 pm d'épaisseur.
Les chambres 2, 3, 4, 5, 52, 54 sont comprises à l'intérieur d'une zone cylindrique 7 :
- d'axe 40 perpendiculaire à la plaque ou languette 6 et
- de diamètre 39 égal à un diamètre de travail de préférence inférieur ou égal à 10mm, de préférence inférieur ou égal à 5 mm, conférant ainsi au porte-échantillon 1 un aspect très compact.
Chaque chambre 2, 3, 4, 5, 52, 54 est réalisée en perçant un trou à travers la plaque 6. Pour chacune des chambres 2, 3, 4, 5, 52 (mais pas 54), on bouche chacun des deux côtés du trou (de part et d'autre de la plaque 6) par un film 36 plaqué sur chacune des deux faces de la plaque 6.
La face interne (c'est à dire en contact de la languette 6) de chaque film 36 est traitée par plasma pour en augmenter la mouillabilité.
Le porte-échantillon 1 comprend en outre un réceptacle 8 agencé pour accueillir un liquide, typiquement du sang (par exemple 15 μ Ι_ de sang capillaire) .
Les chambres 2, 3, 4, 5, 52, 54 comprennent au moins une chambre de mesure 2, 3 filtrée (deux chambres 2 et 3 sur la figure 1) .
Le porte-échantillon 1 comprend en outre, pour chaque chambre de mesure filtrée respectivement 2,3, un canal d'alimentation respectivement 9, 11 agencé pour conduire le liquide du réceptacle 8 jusqu'à la chambre de mesure filtrée respectivement 2,3, et des moyens de filtration 10 disposés sur le parcours du liquide entre le réceptacle 8 et la chambre de mesure filtrée respectivement 2,3.
Le porte-échantillon 1 comprend en outre, pour chaque chambre de mesure filtrée respectivement 2,3, un canal d'évacuation respectivement 22, 23 agencé pour une évacuation d'air hors de la chambre respectivement 2 ou 3 lors du remplissage de la chambre respectivement 2, 3 par le liquide.
Ces moyens de filtration 10 comprennent typiquement une membrane de filtration disposée sur le dessus ( 10b) ou au fond ( 10a) du réceptacle 8, par exemple une membrane ou un filtre tel que décrit dans la demande de brevet FR2918900A1 ou FR2923151A1 ou FR2929135A1 ou dans l'article « A smart pipette for equipment-free séparation and delivery of plasma for on-site whole blood analysis » paru dans la revue « Analytical & Bioanalytical Chemistry » en février 2016 (Vol . 408 Issue 5, pl391) .
On disposera ces moyens de filtration 10 de préférence au fond d'une partie seulement du réceptacle 8, de manière à filtrer vers une partie des chambres 2, 3 seulement (mais pas filtrer vers la chambre 52 par exemple) .
Les moyens de filtration 10 sont agencés, à partir d'une goutte de sang, pour laisser passer le plasma sanguin mais bloquer d'autres éléments, notamment les cellules du sang en particulier les globules rouges.
Les moyens de filtration 10 sont communs à au moins deux chambres de mesure filtrées 2, 3. Dans le cas de la figure 1, les moyens de filtration 10 sont communs à toutes les chambres de mesure filtrées 2, 3.
Les chambres 2, 3, 4, 5, 52, 54 comprennent au moins une chambre de mesure 52 non filtrée (une seule chambre non filtrée 52 sur la figure 1 ).
Le porte-échantillon 1 comprend en outre, pour chaque chambre de mesure non filtrée 52, un canal d'alimentation 59 agencé pour conduire le liquide du réceptacle 8 jusqu'à la chambre de mesure non filtrée 52, et aucun moyen de filtration disposé sur le parcours du liquide entre le réceptacle 8 et la chambre de mesure non filtrée 52.
Le porte-échantillon 1 comprend en outre, pour chaque chambre de mesure non filtrée 52, un canal d'évacuation 72 agencé pour une évacuation d'air hors de la chambre 52 lors du remplissage de la chambre 52 par le liquide.
La ou au moins une des chambre(s) de mesure respectivement 2, 3,
52 est une chambre de mesure de réaction. Le porte-échantillon 1 est équipé de réactifs chimiques 12, stockés pour chaque chambre de réaction (selon la variante):
- sous forme liquide dans un réservoir 120, avec des moyens de pompage 130 (de même nature que les moyens de pompage 13) agencés pour pomper (plus exactement pousser) le réactif du réservoir 120 vers la chambre 3, et/ou
- sous forme sèche quelque part sur le parcours du liquide allant du réceptacle 8 jusqu'à cette chambre de réaction respectivement 2, 3, 52, de préférence du canal d'alimentation respectivement 9,
11, 59 de cette chambre de réaction jusqu'à cette chambre de réaction respectivement 2, 3, 52, lesdits réactifs 12 étant agencés pour se mélanger dans le liquide lors d'un contact avec le liquide. Dans le cas de la figure 1 à une seule chambre de réaction, on distingue les réactifs chimiques 12 stockés pour la chambre de réaction 3 :
- Sous forme liquide dans un réservoir 120 relié à la chambre 3 par un canal ; plus précisément, ce réservoir 120 se connecte au canal 11 juste avant une série de virages qui se dirigent vers la chambre 3 et qui assurent un bon mélange des réactifs avec le liquide en provenance du réceptacle 8 ;
- sous forme sèche dans la chambre de réaction 3 et agencés pour se mélanger dans le liquide lors d'un contact avec le liquide.
Les réactifs chimiques peuvent comprendre un réactif prévu pour interagir avec du sang notamment afin d'effectuer un dosage de
colorimétrie et/ou de turbidimétrie sur l'échantillon, par exemple un réactif Arsenazo III de référence A92775 Sigma-AIdrich permettant d'effectuer le dosage colorimétrique du Calcium .
Le porte-échantillon 1 comprend, pour une ou plusieurs ou toutes les chambre(s) de mesure (uniquement pour toutes les chambres filtrées 2 et 3 dans le cas de la figure 1), des moyens de pompage 13 agencés pour pomper le liquide en provenance du réceptacle 8 et vers chaque chambre de mesure 2, 3 équipée de ces moyens de pompage 13.
Ces moyens de pompage 13 comprennent typiquement des moyens de pompage agencés pour pousser le liquide en provenance du réceptacle 8 et vers chaque chambre de mesure 2, 3 équipée de ces moyens de pompage 13, et ont typiquement été fabriqués comme décrit dans l'article « A smart pipette for equipment-free séparation and delivery of plasma for on-site whole blood analysis » paru dans la revue « Analytical & Bioanalytical Chemistry » en février 2016 (Vol . 408 Issue 5, pl391).
Les chambres 2, 3, 4, 5, 52, 54 comprennent aussi une ou plusieurs chambres de référence, typiquement :
- une chambre de référence pré-remplie d'une solution de référence, et/ou
- une chambre de référence 4, le porte-échantillon 1 comprenant en outre un réservoir 14 pré-rempli d'une solution de référence, un canal d'alimentation 15 agencé pour conduire la solution de référence jusqu'à la chambre de référence 4, et des moyens de pompage 16 (de même nature que les moyens de pompage 13) agencés pour pomper (plus exactement pousser) la solution de référence du réservoir 14 vers la chambre de référence 4.
Le porte-échantillon 1 comprend en outre, pour la chambre de référence 4, un canal d'évacuation 24 agencé pour une évacuation d'air hors de la chambre 4 lors du remplissage de la chambre 4 par la solution de référence. La solution de référence est typiquement une solution de NaCI 0,9% (« sérum physiologique ») ou de l'eau distillée.
Les chambres 2, 3, 4, 5, 52, 54 comprennent une chambre de référence 5 remplie d'un gaz (de préférence de l'air) . Ladite chambre de référence remplie de gaz peut être :
- scellée, si le gaz est un gaz spécifique ne devant pas s'échapper dans l'air ambiant, ou
- de manière avantageuse non scellée (notamment si le gaz est de l'air) de sorte que de l'air puisse circuler entre la chambre 5 et l'extérieur du porte échantillon 1, ce qui permet d'éviter que le porte échantillon 1 ne se déforme en cas de différence de pression (provoquée par exemple par une variation de température) entre l'intérieur de la chambre 5 et l'extérieur du porte échantillon 1.
Les chambres de référence comprennent un trou de référence 54. Ce trou 54 est agencé pour que, lorsque le porte-échantillon 1 est disposé dans de l'air, un rayon de lumière traversant le trou 54 traverse le porte échantillon 1 en ne passant que par de l'air.
Le porte-échantillon 1 comprend sur ses surfaces extérieures (de préférence plus exactement sur chacun des films 36), dans la zone cylindrique 7, des zones opaques 37 et des zones translucides 38.
Les zones translucides 38 sont situées uniquement sur les chambres 2, 3, 4, 5, 52, 54. Les zones opaques 37 sont partout ailleurs.
Les zones translucides 38 ont toutes les mêmes propriétés de réflexion et de transmission de lumière.
Les zones translucides 38 sont agencées pour permettre une transmission de lumière à travers chacune des chambres 2, 3, 4, 5, 52, 54 (en traversant le porte-échantillon 1 sur une plage de longueurs d'onde de travail allant de préférence entre 280 nm et 980 nm.
Les zones opaques 37 ont toutes les mêmes propriétés de réflexion et de transmission de lumière.
Les zones opaques 37 sont agencées pour recouvrir tout canal 9, 11, 15, 59, 22, 23, 24, 72 émergeant de chacune des chambres 2, 3, 4, 5, 52, 54.
Les zones opaques 37 sont agencées, sur la plage de longueurs d'onde de travail, pour :
- empêcher une transmission de lumière à travers le porte échantillon 1 au niveau de chaque zone opaque 37 et/ou
- empêcher une réflexion de lumière sur le porte échantillon 1 au niveau de chaque zone opaque 37,
ou du moins pour :
- diminuer (d'au moins 90% en intensité lumineuse) une transmission de lumière à travers le porte échantillon 1 au niveau de chaque zone opaque 37 par rapport à chaque zone translucide 38 sur la plage de longueurs d'onde de travail et/ou
- diminuer (d'au moins 90% en intensité lumineuse) une réflexion de lumière sur le porte échantillon 1 au niveau de chaque zone opaque 37 par rapport à chaque zone translucide 38 sur la plage de longueurs d'onde de travail.
Dans une première variante, ces zones translucides 38 et opaques 37 sont obtenues respectivement par :
- des zones translucides des films 36 pour les chambres 2, 3, 4, 5, 52 et un trou dans les films 36 pour la chambre 54
- des zones opaques des films 36.
Chaque film 36 est un film de polymère (par exemple un copolymère cyclo-oléfine (COC)), seul (pour les zones translucides 38) ou recouvert d'une couche de carbone (pour les zones opaques 37).
Dans une deuxième variante, ces zones translucides 38 et opaques 37 sont obtenues en teintant directement la languette 6 dans la masse.
On va maintenant décrire, en référence à la figure 3, un mode de réalisation de dispositif d'analyse 100 selon l'invention accueillant le porte- échantillon 1 dans son support de porte-échantillon 19.
Le dispositif d'analyse 100 comprend un émetteur 17, agencé pour émettre un faisceau de lumière collimaté 18 ayant de préférence une distribution énergétique et spectrale uniforme ou sensiblement uniforme (à 1% près) au moins sur le diamètre de travail (i.e. sur un diamètre d'au moins 5 ou 10 millimètres) dans le plan 33. L'émetteur 17 est par exemple un dispositif d'émission d'un faisceau de lumière collimaté tel que décrit dans la demande WO2013/167824 et/ou WO2015/018844.
L'émetteur 17 comprend une Diode Electroluminescente (DEL) ou plusieurs Diodes Electroluminescentes agencées pour émettre différentes longueurs d'onde.
Le dispositif d'analyse 100 comprend un support 19 de porte- échantillon.
Le support 19 (typiquement une glissière pour languette) est agencé pour accueillir le porte-échantillon 1 dans une zone de porte-échantillon 20, la zone de porte-échantillon 20 comprenant au moins une zone de mesure 21 et au moins une zone de référence 25.
Toutes les zones de mesure 21 et de référence 25 sont à l'intérieur de la zone cylindrique 7 :
- d'axe 40 perpendiculaire au plan 33, et
- de diamètre 39 égal au diamètre de travail de préférence inférieur ou égal à 10mm, de préférence inférieur ou égal à 5 mm.
Le support 19 est agencé pour que toutes les zones de mesure 21 et de référence 25 soient illuminées par l'unique faisceau de lumière collimaté 18 (et non pas par plusieurs faisceaux de lumière, même issus de la division (par lame(s) séparatrice(s) ou autre) d'un unique faisceau initial).
Le support 19 de porte-échantillon est agencé pour accueillir le porte- échantillon 1 de sorte que le porte-échantillon 1 s'étende dans un plan 33 oblique (c'est-à-dire ni perpendiculaire ni parallèle) par rapport à une direction de propagation 34 du faisceau de lumière collimaté 18 au niveau de l'intersection entre le faisceau de lumière collimaté 18 et la zone de porte-échantillon 20.
Le plan 33 oblique forme un angle 60 inférieur à 90° (de préférence entre 70° et 80°, de préférence 75°) avec la direction de propagation 34.
Lorsque le porte-échantillon 1 est accueilli dans le support 19, chaque zone de mesure 21 ou de référence 25 du dispositif d'analyse 100 correspond respectivement à une des chambres de mesure 2, 3, 52 ou de référence 4, 5, 54 du porte-échantillon 1.
Lorsque le porte-échantillon 1 est accueilli dans le support 19, la position du faisceau de lumière collimaté 18 (en particulier sa zone de distribution énergétique uniforme) englobe toute la zone cylindrique 7.
L'émetteur 17 est agencé pour émettre plusieurs longueurs d'onde (dans l'intervalle de longueurs d'onde de travail précédemment décrit) simultanément et/ou de manière décalées dans le temps. Ainsi, on peut obtenir des signaux de transmissions et de réflexions pour plusieurs
longueurs d'onde. L'émetteur 17 est ainsi agencé pour contrôler le spectre du faisceau 18 (via un monochromateur, par exemple).
Le dispositif d'analyse 100 comprend un détecteur de réflexion 26.
Le détecteur de réflexion 26 est agencé, pour chaque zone de mesure 21, pour recevoir une réflexion 27, par cette zone de mesure 21, du faisceau de lumière collimaté 18, et générer un signal associé.
Dans la présente description, on entend par « signal généré » un signale électrique.
Le détecteur de réflexion 26 est agencé, pour au moins une des zones de référence 25 dite « réfléchie » (de préférence pour chaque zone de référence 25, dans le cas de la figure 3 pour chaque zone de référence sauf une correspondant au trou de référence 54), pour recevoir une réflexion 28, par zone de référence 25 réfléchie, du faisceau de lumière collimaté 18, et générer un signal associé.
Le dispositif d'analyse 100 comprend un détecteur de transmission 29.
Le détecteur de transmission 29 est agencé, pour chaque zone de mesure 21, pour recevoir une transmission 30, par cette zone de mesure 21, du faisceau de lumière collimaté 18, et générer un signal associé.
Le détecteur de transmission 29 est agencé, pour chaque zone de référence 25, pour recevoir une transmission 31, par cette zone de référence 25, du faisceau de lumière collimaté 18, et générer un signal associé.
Ainsi, le dispositif 100 de spectroscopie optique, pour caractériser un échantillon sanguin ou autre disposé dans le réceptacle 8 du porte échantillon 1, est agencé pour mesurer sa transmission spectrale d'une part mais aussi sa réflexion spectrale d'autre part, ce qui revient à caractériser l'indice de réfraction complexe de l'échantillon.
On obtient autant de faisceaux transmis qu'il y a de chambres optique 2, 3, 4, 5, 52, 54 (de mesure ou de référence) à partir d'un unique faisceau incident 18.
On obtient autant de faisceaux réfléchis qu'il y a de chambres optique 2, 3, 52 de mesure à partir d'un unique faisceau incident 18.
On obtient au moins un faisceau réfléch i par les chambres optiq ue 4, 5, 54 de référence à partir d 'un uniq ue faisceau incident 18 (uniquement pour les chambres 4 et 5 dans le cas il lustré sur les fig ures) .
Par la mesure de l'intensité de ces d ifférents faisceaux transmis et réfléchis, il est alors possible de déterminer les propriétés d 'absorption et de réflexion spectrales d 'échantil lons avec les même bénéfices q ue la spectroscopie à dou bles faisceaux classiq ue; mais dans un vol ume moind re, et à moindre coût.
A partir des mesures des facteurs de transmissions spectrales et de réflexions spectrale de la (des) chambre(s) de référence 4, 5, 54 et de la (des) chambre(s) de mesure2, 3, 52, il est possible de calculer l'ind ice de réfraction complexe spectral d 'un échantillon indépendamment de celui des fenêtres d u porte-échantillon 1.
Typiq uement, dans un cas simple non pas avec six chambres mais avec uniq uement la chambre de mesure et la chambre de référence représentées sur la figure 3, l 'absorption de l'échantil lon par rapport à la référence à la long ueur d 'onde λ est Ax = log(— ) et le facteur de réflexion
^ B
de l'échantil lon par rapport à la référence à la long ueur d 'onde λ est
Rx =— ou Rx =—— avec la correction d 'un bruit de fond Dark avec : le le ~ Dark
IA le signal correspondant à la transmission 31 ,
IB le signal correspondant à la transmission 30,
Ic le signal correspondant à la réflexion 28, et
ID le signal correspondant à la réflexion 27.
Le détecteur de transmission 29 comprend une photod iode 35 par zone de mesure 21 et par zone de référence 25, chaque photodiode 35 étant agencé pour recevoir la transmission 30, 31 par une seule zone 21 , 25 de mesure ou de référence.
Le détecteur de transmission 29 peut ainsi comprend re pl usieurs photod iode(s), dont certaines photodiodes peuvent par exemple être regroupées dans un détecteur d u type PSD (pour « Position Sensing
Detectors ») ou un réseau de photodiodes.
Les photodiodes peuvent par exemple être regroupées jusqu'à un nombre de seize au sein d'un détecteur de référence U DT-4x4D de OSI- Optoelectronic.
Sur la figure 3, on voit par exemple que le détecteur 29 comprend notamment deux photodiodes 35 pour le couple de zones comprenant :
- la zone de mesure 21 correspondant à la chambre 52, et
- la zone de référence 25 correspondant à la chambre 5.
Chaque photodiode 35 permet ainsi une détection de signaux lumineux et une génération de signaux électriques de transmission à haute fréquence (typiquement 14 bits et entre 10 et 500 M Hz) .
Le détecteur de réflexion 26 comprend un détecteur matriciel ou un groupe de détecteurs matriciels (par exemple de type CCD), agencé pour recevoir les réflexions 27, 28 des zones de mesure 21 et de référence 25 de préférence de sorte que chaque réflexion 27, 28 de zone de mesure ou de référence soit reçue par plusieurs pixels du détecteur matriciel ou du groupe de détecteurs matriciels.
Des détecteurs de ce type ont plusieurs avantages pour les faisceaux réfléchis par rapport à des photodiodes :
- ils sont plus sensibles car ils intègrent sur un temps long (ce qui est bien pour des intensités de réflexion typiquement 10 à 100 fois plus faible que les intensités de transmission)
- ils permettent une tolérance sur une imprécision de l'inclinaison du porte échantillon 1 dans son support 19 par différents pixels possibles pouvant être frappés (par rapport à une photodiode 35 fixe)
Typiquement, le détecteur de réflexion 26 comprend un unique détecteur de référence OV16825-2A de Omnivision pour l'ensemble des zones de mesure 21 et de référence 25.
Les détecteurs 26, 29 de transmission et de réflexion sont agencés pour générer simultanément leurs signaux (éventuellement à des fréquences d'échantillonnages différentes) . Ainsi, le dispositif 100 est agencé pour détecter simultanément les réflexions 27, 28 et les transmissions 30, 31.
Le dispositif d'analyse 100 comprend des moyens d'analyse 32 agencés pour fournir une information sur un contenu de l'au moins une zone de mesure 21 en fonction des signaux associés aux transmissions 30, 31 et réflexions 27, 28 des différentes zones de mesure 21 et de référence 25.
Les moyens 32 comprennent uniquement des moyens techniques, par exemple un ordinateur, et/ou une unité centrale ou de calcul, et/ou un circuit électronique analogique (de préférence dédié), et/ou un circuit électronique numérique (de préférence dédié), et/ou un microprocesseur (de préférence dédié), et/ou des moyens logiciels. Ces moyens d'analyse 32 comprennent par exemple :
- pour chaque photodiode 35 : une trans-impédance 41 (transformation de courant en tension avec gain et adaptation d'impédance) un amplificateur 42, et un convertisseur analogique/numérique 43,
en aval de chaque photodiode 35 (après les moyens 41, 42, 43 décrits ci-dessus) : un circuit logique programmable 44 (FPGA ou « field-programmable gâte array »)
- un processeur 45 (CPU ou « central processing unit ») situé en aval des détecteurs 26 et 29.
En référence à la figure 4, le dispositif 100 (et plus précisément les moyens 32) sont étalonnés ou calibrés selon le procédé selon l'invention suivant : pour chaque échantillon de référence parmi une banque d'échantillons de référence, on procède à des mesures de signaux X de réflexions et de transmissions par les capteurs 26 et 29 du dispositif 100 et on procède en outre à des déterminations de variables pertinentes Y par d'autres analyses (typiquement chimiques ou autre) . Les variables pertinentes comprennent par exemple une valeur (dans un intervalle restreint) d'une concentration d'un composé chimique déterminé. On construit ensuite un prédicteur qui met en corrélation les signaux mesurés X et les variables pertinentes par un procédé d'apprentissage automatique (ou « machine learning » en anglais) ou autre. On pourra par exemple utiliser de manière non exhaustive : un tableau de correspondance, une méthode
des forêts aléatoires, une analyse en composante principales, une régression linéaire multiple ou un réseau de neurones artificiels avec validation croisée sur sous-échantillons (« K-fold cross validation »), etc.
On va maintenant décrire des étapes d'un mode de réalisation préféré de procédé selon l'invention.
Tout d'abord, on accueille, dans le support de porte-échantillon 19, le porte-échantillon 1 dans la zone de porte-échantillon 20, la zone de porte- échantillon 20 comprenant l'au moins une zone de mesure 21 et l'au moins une zone de référence 25, de sorte que toutes les zones de mesure 21 et de référence 25 soient illuminées par le faisceau de lumière collimaté 18.
Le support 19 de porte-échantillon accueille le porte-échantillon 1 de sorte que le porte-échantillon 1 s'étende dans le plan 33 oblique par rapport à la direction de propagation 34 du faisceau de lumière collimaté 18 au niveau de l'intersection entre le faisceau de lumière collimaté 18 et la zone de porte-échantillon 20.
Chaque zone respectivement de mesure 21 ou de référence 25 du dispositif d'analyse 100 correspond respectivement à une des chambres de mesure 2, 3, 52 ou de référence 4, 5, 54 du porte-échantillon 1. Cette correspondance ou ce bon alignement optique se fait par ajustement de la position du porte-échantillon 1 dans son support 19. Le faisceau 18 est fixe dans le dispositif 100.
Ensuite, on met l'échantillon (typiquement une goutte de sang) dans le porte échantillon, plus exactement dans le réceptacle 8. On attend, typiquement quelques minutes, que le sang soit filtré par les moyens de filtration et/ou que le liquide (le sang sans filtration ou le résultat de la filtration) soit acheminé jusqu'à chaque chambre 2, 3, 52 reliée au réceptacle 8, en procédant à l'éventuel mélange avec le réactif 12.
Ensuite, ce mode de réalisation de procédé selon l'invention comprend une émission, par l'émetteur 17, du faisceau de lumière collimaté 18.
L'émetteur 17 émet plusieurs longueurs d'onde, simultanément et/ou de préférence en étant décalées dans le temps.
Ensuite, ce mode de réalisation de procédé selon l'invention comprend, pour chaque émission décalée dans le temps par l'émetteur 17 (et donc de préférence pour chaque longueur d'onde émise) :
une réception, par le détecteur de réflexion 26 et pour chaque zone de mesure 21, d'une réflexion 27 par cette zone de mesure 21 du faisceau de lumière collimaté 18, et une génération d'un signal associé,
une réception, par le détecteur de réflexion 26 et pour chaque ou une partie de l'au moins une zone de référence 25, d'une réflexion 28, par zone de référence 25, du faisceau de lumière collimaté 18, et une génération d'un signal associé,
le détecteur de réflexion 26 comprend le détecteur matriciel ou le groupe de détecteurs matriciels, et chaque réception de la réflexion 27, 28 de zone de mesure ou de référence comprend une réception de réflexion 27, 28 de zone de mesure ou de référence par plusieurs pixels du détecteur matriciel ou du groupe de détecteurs matriciels,
une réception, par le détecteur de transmission 29 et pour chaque zone de mesure 21, d'une transmission 30 par cette zone de mesure 21 du faisceau de lumière collimaté 18, et une génération d'un signal associé,
une réception, par le détecteur de transmission 29 et pour chaque zone de référence 25, d'une transmission 31 par cette zone de référence 25 du faisceau de lumière collimaté 18, et une génération d'un signal associé,
le détecteur de transmission 29 comprend une photodiode 35 par zone de mesure 21 et par zone de référence 25, et chaque réception de transmission 30, 31 de zone de mesure ou de référence comprend une réception de transmission d'une seule zone 21, 25 de mesure ou de référence par une photodiode 35.
Les détecteurs 26, 29 de transmission et de réflexion génèrent simultanément leurs signaux (éventuellement à des fréquences d'échantillonnages différentes).
Ensuite, ce mode de réalisation de procédé selon l'invention comprend une fourniture, par les moyens d'analyse 32, d'une information sur un contenu de l'au moins une zone de mesure 21 en fonction des différents signaux associés aux transmissions 30, 31 et réflexions 27, 28 des différentes zones de mesure 21 et de référence 25 et éventuellement pour les différentes longueurs d'onde. En référence à la figure 5, ces différents signaux sont des données d'entrée du prédicteur dont l'étalonnage a été décrit en référence à la figure 4. Les moyens d'analyse 32 mettent en œuvre un calcul de prédiction se basant sur ce prédicteur, et estiment ainsi des variables Y représentatives d'informations sur un contenu de l'au moins une zone de mesure 21, comprenant par exemple : propriété d'absorption et/ou de réflexion spectrale du contenu de l'au moins une zone de mesure 21, indice optique, pH, concentration chimique, etc.
Bien sûr, l'invention n'est pas limitée aux exemples qui viennent d'être décrits et de nombreux aménagements peuvent être apportés à ces exemples sans sortir du cadre de l'invention .
Bien entendu, les différentes caractéristiques, formes, variantes et modes de réalisation de l'invention peuvent être associées les unes avec les autres selon diverses combinaisons dans la mesure où elles ne sont pas incompatibles ou exclusives les unes des autres. En particulier toutes les variantes et modes de réalisation décrits précédemment sont combinables entre eux.