La présente invention concerne un système d'apport d'un additif destiné
à se déposer sur un filtre à particules intégré dans une ligne d'échappement
d'un moteur Diesel de véhicule automobile.
Ces additifs sont en effet destinés à se déposer au sein du lit de suies
retenues sur le filtre à particules, pour abaisser la température de combustion de
celles-ci.
Cet additif en association avec un fonctionnement particulier du moteur,
permet en effet de faciliter la régénération du filtre à particules, notamment
en durée.
En particulier, les moteurs de ce type sont associés à des moyens de
contrôle de leur fonctionnement qui déclenchent lors d'une phase de régénération
du filtre, une injection de carburant dans les cylindres du moteur pendant leur
phase de détente afin d'augmenter la température des gaz d'échappement.
Dans l'état de la technique, l'additif est contenu dans un réservoir spécifique
associé au réservoir de carburant par l'intermédiaire d'un système de
pompage/dosage, qui injecte dans le réservoir de carburant, une quantité déterminée
d'additif en fonction de la quantité de carburant ajoutée dans le réservoir
lors d'une opération de remplissage de celui-ci par exemple.
Cependant, cette structure présente un certain nombre d'inconvénients,
notamment au niveau de la complexité d'un tel système de pompage/dosage,
de son encombrement, de son coût et du fait que certains carburants
sont incompatibles avec cet additif.
Par ailleurs, certains véhicules sont également munis d'équipements
nécessitant pour leur fonctionnement un carburant ne contenant pas d'additifs de
cette nature.
Le but de l'invention est donc de résoudre ces problèmes.
A cet effet, l'invention a pour objet un système d'apport d'un additif
destiné à se déposer sur un filtre à particules intégré dans une ligne d'échappement
d'un moteur Diesel de véhicule automobile, pour abaisser la température de
combustion des suies piégées dans celui-ci, caractérisé en ce que l'additif est
mélangé à l'huile de lubrification du moteur lors de l'introduction de l'huile dans le
moteur.
Suivant d'autres caractéristiques :
- l'additif est contenu dans un réservoir d'additif associé au filtre à huile
pour être mélangé à celle-ci lors de l'introduction de l'huile dans le moteur ;
- l'additif est contenu dans un réservoir associé au circuit d'huile de lubrification
du moteur par des moyens de pompage/dosage ;
- l'additif est contenu dans l'élément filtrant du filtre à huile pour être
mélangé à celle-ci lors de son introduction dans le moteur ;
- le filtre à huile est porté par un bouchon de vidange d'huile du moteur;
- l'additif est contenu dans un réservoir d'additif porté par un bouchon
de vidange d'huile du moteur ;
- le moteur est associé à un turbocompresseur ;
- le filtre à particules est associé à un catalyseur ; et
- le moteur est associé à des moyens de contrôle de son fonctionnement,
permettant de déclencher une phase de régénération du filtre à particules
en déclenchant une phase d'injection de carburant dans les cylindres du moteur
pendant leur phase de détente.
L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va
suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins
annexés, sur lesquels :
- la Fig.1 représente un schéma synoptique illustrant la structure et le
fonctionnement d'un système d'apport d'un additif de l'état de la technique ;
- la Fig.2 représente un schéma synoptique illustrant la structure et le
fonctionnement d'un système d'apport d'un additif selon l'invention ;
- la Fig.3 représente un schéma synoptique d'un filtre à huile utilisé
dans un mode de réalisation d'un système selon l'invention ; et
- les Figs.4, 5 et 6 représentent des variantes de réalisation d'un filtre
à huile et d'un bouchon de vidange entrant dans la constitution d'un système selon
l'invention.
On a en effet illustré sur la figure 1, un schéma synoptique illustrant la
structure et le fonctionnement d'un système d'apport d'un additif de l'état de la
technique.
On reconnaít sur cette figure, un réservoir de carburant désigné par la
référence générale 1, un moteur Diesel de véhicule désigné par la référence générale
2, associé éventuellement à un turbocompresseur désigné par la référence
générale 3, placé dans une ligne d'échappement 4 de celui-ci, cette ligne
d'échappement comportant également par exemple un catalyseur d'oxydation 5
et un filtre à particules 6.
Un capteur de température 7 peut également être associé à cette ligne,
de même qu'un système de mesure de la pression différentielle aux bornes
du catalyseur et du filtre à particules, ce système étant désigné par la référence
générale 8. Ces différents moyens sont reliés à des moyens de contrôle du fonctionnement
du moteur pour déclencher par exemple une phase de régénération
du filtre.
De façon classique, la partie basse du moteur 2 forme réservoir d'huile
de lubrification de celui-ci, désigné par la référence générale 9 et un filtre à huile
10 est également associé à ce moteur.
Dans l'état de la technique, l'additif destiné à se déposer sur le filtre à
particules pour abaisser la température de combustion des suies piégées dans
celui-ci, est contenu dans un réservoir d'additif désigné par la référence générale
11, associé au réservoir de carburant 1 par l'intermédiaire d'un système de pompage/dosage
désigné par la référence générale 12.
On conçoit alors que lors de chaque apport de carburant dans le réservoir
de carburant 1, une quantité déterminée d'additif est injectée dans ce réservoir
de carburant 1 par le système de pompage/dosage 12, afin que de l'additif
soit mélangé à ce carburant et soit transporté à travers le moteur, dans le filtre
à particules pour s'y déposer.
Comme cela a été indiqué précédemment, ces structures présentent
un certain nombre d'inconvénients.
On a illustré sur la figure 2, sous forme de schéma synoptique, un
exemple de réalisation d'un système d'apport selon l'invention.
Sur cette figure 2, les mêmes numéros de référence que ceux utilisés
sur la figure 1, désignent des pièces identiques ou analogues à celles illustrées
sur cette figure 1.
C'est ainsi que l'on reconnaít sur cette figure 2, le réservoir de carburant
1, le moteur 2, le turbocompresseur 3, la ligne d'échappement 4, le catalyseur
5 et le filtre à particules 6.
Dans le système selon l'invention, le réservoir de carburant n'est plus
associé à un réservoir d'additif spécifique à travers un système de pompage/dosage.
En fait, et selon l'invention, l'additif est mélangé à l'huile de lubrification
du moteur.
Plusieurs solutions peuvent alors être envisagées.
C'est ainsi par exemple que l'additif peut être mélangé à l'huile avant
son introduction dans le moteur. Une huile spécifique contenant déjà l'additif est
alors mise au point et introduite dans le moteur, lors du premier remplissage de
celui-ci ou lors de chaque vidange.
Une goulotte de remplissage d'huile spécifique de ce moteur peut
alors être utilisée, cette goulotte comportant un système de détrompage pour éviter
qu'une huile classique puisse être utilisée.
Une autre solution consiste à associer au circuit d'huile de lubrification
du moteur, un réservoir d'additif associé à un système de pompage/dosage permettant
lors du premier remplissage en huile ou lors de chaque vidange, d'introduire
dans l'huile de lubrification, une quantité déterminée d'additif.
Enfin, une autre solution encore peut être d'utiliser un filtre à huile
spécifique comportant un réservoir d'additif intégré.
Un tel exemple de réalisation est illustré sur la figure 3, où l'on reconnaít
le filtre à huile 10 fixé sur le moteur 2 et raccordé au circuit de lubrification du
moteur.
Ce filtre à huile 10 comporte alors un réservoir d'additif se présentant
par exemple sous la forme d'une capsule d'additif désignée par la référence générale
13 contenant une quantité prédéterminée d'additif destiné à être mélangé
à l'huile lors du premier remplissage ou de chaque vidange du moteur.
Des moyens spécifiques de fixation d'un filtre à huile de ce type sur le
moteur peuvent alors être utilisés pour n'autoriser le montage que d'un filtre de ce
type.
De même, des moyens d'indication de niveau d'huile du moteur peuvent
être utilisés pour délivrer aux moyens de contrôle de fonctionnement du moteur,
une information relative au fait qu'une vidange a été effectuée, afin
d'imposer un changement du filtre à huile usagé et son remplacement par un filtre
neuf contenant de l'additif.
Si ce filtre à huile n'a pas été remplacé, des moyens d'alerte peuvent
alors être pilotés pour informer de ce non-remplacement.
De même, une stratégie de fonctionnement du moteur en mode dégradé
peut également être mise en oeuvre par les moyens de contrôle du fonctionnement
du moteur afin d'obliger la maintenance du véhicule et imposer le
changement du filtre à huile.
Une fois le filtre à huile muni du réservoir d'additif en position sur le
moteur, le système de circulation d'huile interne du moteur à travers la pompe à
huile, permet d'homogénéiser l'additif ainsi apporté à l'huile de lubrification.
Ceci permet alors également d'introduire l'additif dans les gaz
d'échappement du moteur afin qu'il se dépose sur le filtre à particules.
En effet, dans un tel moteur, de l'huile est consommée à travers l'étanchéité
de la segmentation par rapport aux parois des cylindres du moteur, de
sorte que de l'huile est brûlée dans la chambre de combustion, à travers le palier
de lubrification de turbocompresseur, auquel cas de l'huile est également brûlée
dans les gaz d'échappement chauds ou sur le catalyseur et à travers les guides
des soupapes d'admission, auquel cas, de l'huile est également brûlée dans la
chambre de combustion du moteur.
La teneur en additif de l'huile de lubrification est alors fixée pour tenir
compte de la consommation moyenne en carburant du moteur et de la consommation
en huile de lubrification de celui-ci, pour atteindre le même taux d'additif
apporté par l'huile dans le filtre à particules, que celui apporté par le système
d'apport classique de l'état de la technique, par l'intermédiaire du carburant.
A titre d'exemple, un tel additif utilisé peut être de la cérine et une additivation
de l'huile de lubrification d'un moteur consommant en moyenne 0,1 litre
d'huile sur 1000 kms et 7 litres de carburant par 100 kms additivé à quelques
ppm d'additif en masse, est de l'ordre du pour-cent de cérine en masse ou de
tout autre composé permettant de conserver la même cinétique de combustion
de suies piégées dans la structure interne du filtre à particules.
Bien entendu, d'autres types d'additifs et d'autres structures peuvent
être utilisés.
Ainsi par exemple, l'élément filtrant du filtre à huile peut également
être imbibé d'additif pour assurer son mélange à l'huile, comme cela est illustré
sur la figure 4.
On reconnaít en effet sur cette figure, le moteur 2 et le filtre à huile 10
fixé sur celui-ci et dont l'élément filtrant 14 est imbibé d'additif.
Cet élément filtrant est en effet généralement formé d'un matériau cartonné
poreux dont les propriétés permettent d'adsorber l'additif et de le restituer
lors de l'introduction et de la circulation de l'huile dans le moteur.
De plus, cet ensemble filtre à huile et additif peut également être
conçu pour être placé dans le carter d'huile moteur et être porté par le bouchon
de vidange d'huile du moteur comme cela est illustré sur la figure 5.
Sur cette figure, le carter d'huile moteur est désigné par la référence
générale 15 et le filtre à huile par la référence générale 10, dont l'élément filtrant
14 est imbibé d'additif. Ce filtre est alors porté par un bouchon de vidange d'huile
16 fixé sur le reste du moteur par tous moyens appropriés permettant par exemple
d'interdire le remontage d'un filtre usagé après un démontage.
Ceci permet alors de garantir que l'opérateur de maintenance du véhicule
change bien le filtre contenant l'additif à chaque vidange et ce, de manière
très simple, car l'ensemble filtre et bouchon de vidange étant relié, une seule
opération est nécessaire au contraire des moteurs dans lesquels le filtre est distinct
et séparé du bouchon de vidange.
Selon encore un autre mode de réalisation illustré sur la figure 6, l'additif
est contenu dans une capsule 17 portée par le bouchon de vidange 16, de
manière à être engagée dans le carter d'huile 15 du moteur.
Dans ce cas également, la fixation du bouchon sur ce carter est réalisée
en utilisant des moyens interdisant le remontage d'une capsule usagée après
un démontage. Ceci permet de garantir que l'opérateur de maintenance du véhicule
change bien la capsule à chaque vidange, la capsule est alors adaptée pour
libérer l'additif pour permettre son mélange avec l'huile.
Par exemple, la capsule peut être réalisée en matériau thermodiluable
dans l'huile de manière que lorsque l'huile du moteur s'échauffe lors du fonctionnement
de celui-ci, l'additif puisse être libéré.
Bien entendu, d'autres modes de réalisation encore peuvent être envisagés.