PROCEDE ET DISPOSITIF POUR LA DETECTION DE DEFAUTS TELS QUE SOUILLURES. RAYURES. POUSSIERES SUR UN FILM NOTAMMENT EN VUE D'EFFECTUER LA CORRECTION DE CES DEFAUTS LORS DE LA NUMERISATION DU FILM.
La présente invention concerne un procédé pour la détection de défauts sur un film. Elle s'applique notamment, mais non exclusivement, à la détection de défauts tels que souillures, rayures, poussières sur un film en vue d'effectuer la correction de ces défauts lors de la numérisation du film.
D'une façon générale, on sait que pour numériser un film par analyse par balayage (« scanérisation ») on fait habituellement défiler le film dans un montage optique comprenant :
- d'un côté, une source lumineuse qui éclaire le film dans une zone rectangulaire de faible largeur, avec
- de l'autre côté, un objectif qui projette l'image de la zone éclairée sur un organe de détection, en principe un détecteur à transfert de charges (DTC).
En fait, dans le cas de la numérisation de films en couleur, on utilise des capteurs comportant trois lignes de détection parallèles sensibles respectivement aux trois couleurs fondamentales (rouge, vert, bleu), chacune de ces lignes étant constituée par une succession de cellules DTC.
L'invention est basée sur la constatation qu'une image infrarouge du film est transparente hormis au niveau des taches de diffraction créées par les défauts de surface du film. Ces mêmes défauts provoquent également des taches de
diffraction sur les images RNB des trois barrettes correspondantes. La comparaison du niveau de luminosité, pixel par pixel, des quatre images infrarouge et RNB permet de reconstituer les images RNB sans défaut, en associant un facteur de correction de luminosité à chaque pixel situé au niveau du défaut du film, compte-tenu de la luminosité des pixels proches sans défaut.
Dans le but d'effectuer une telle correction, il a été proposé, notamment par la demande de brevet WO 99 140 729, d'utiliser des moyens de filtrage du faisceau lumineux de manière à bloquer la lumière visible (non infrarouge) qui parvient à l'une des lignes de capteurs DTC et bloquer la lumière infrarouge qui parvient à une seconde ligne de capteurs DTC.
Cette technique présente de nombreux inconvénients. La présence de filtres provoque une atténuation ou une dispersion de la lumière de sorte que la source lumineuse doit être surdimensionnée (étant entendu que le processus de détection de défauts exige des intensités de lumière importantes si ces défauts sont de très faibles dimensions).
En outre, compte tenu des différences de longueur d'onde entre la lumière visible (RNB) et l'infrarouge exploité ainsi que les différents indices de la matière traversée par le rayonnement lumineux, l'image IR, appliquée sur la barrette DTC utilisée pour le rayonnement infrarouge, ne sera pas exploitable
(mauvaise mise au point) si l'optique est réglée de manière à obtenir une bonne mise au point sur les barrettes DTC RNB.
L'invention a donc plus particulièrement pour but de résoudre ces problèmes et de supprimer ces inconvénients.
Elle propose, à cet effet, un procédé pour la détection de défauts de surface tels que souillures, rayures, poussières sur un film en vue d'effectuer la correction de ces défauts lors de la numérisation du film. Selon l'invention, ce
procédé consiste à faire défiler le film dans un montage optique comprenant, d'un côté du film, au moins deux sources de lumière, de longueurs d'onde différentes qui éclairent le film dans une zone de faible largeur, et, de l'autre côté du film, un objectif qui projette deux images de la zone éclairée par les faisceaux émanant des deux sources, sur deux éléments linéaires photosensibles respectivement adaptés aux longueurs d'onde des deux sources, et à comparer les données numériques délivrées par les deux éléments de détection, le résultat de cette comparaison servant à effectuer la susdite détection et la susdite correction.
Grâce à ces dispositions, il devient possible d'obtenir à la fois une mise au point des images RNB sur les détecteurs RNB et de l'image infrarouge sur le détecteur infrarouge sans avoir à déplacer le détecteur.
Par ailleurs, on réduit considérablement les phénomènes d'atténuation et de dispersion de lumière, de sorte que l'on peut réduire considérablement les dimensions des sources lumineuses et de tous leurs accessoires (refroidissement, alimentation...) .
En outre, le résultat obtenu est indépendant de l'optique employée notamment pour la réalisation de l'objectif utilisé entre le film et les barrettes DTC. En particulier, on s'affranchit ainsi des problèmes d'aberration longitudinale de cet objectif.
Une troisième source lumineuse séparée pourra être utilisée pour la lecture par les barrettes DTC RNB des codes barre présents sur le film.
Des modes d'exécution de l'invention seront décrits ci-après, à titre d'exemples non limitatifs, avec références aux dessins annexés dans lesquels :
La figure 1 est la représentation schématique d'un dispositif utilisant une source lumineuse RNB et une source lumineuse infrarouge ;
La figure 2 est une vue en perspective partielle schématique d'un mode d'exécution du dispositif selon l'invention ;
La figure 3 est une vue en élévation partielle schématique d'un mode d'exécution du dispositif selon l'invention ;
La figure 4 est une vue en coupe partielle schématique, selon AA, d'un mode d'exécution du dispositif selon l'invention.
Dans cet exemple, le film 1 est porté par deux galets 2a, 2b disposés de telle sorte que le film 1 soit guidé au niveau de ses deux bords latéraux et que l'espace situé entre les deux galets 2a, 2b soit supérieur ou au moins égal à la zone utile du film 1.
Le film 1 présente au niveau des galets 2a, 2b un trajet cylindrique dont les génératrices sont parallèles à l'axe O des galets 2a, 2b.
Le film 1 est éclairé par deux sources lumineuses 3a, 3b :
- la source 3 a génère un faisceau de lumière blanche 4a,
- la source 3b génère un faisceau de lumière infrarouge 4b.
Les deux faisceaux incidents 4a et 4b sont caractérisés par une section transversale à la direction de propagation de forme rectangulaire. La longueur de la section rectangulaire est parallèle aux génératrices du trajet circulaire du film 1 au niveau des galets 2a, 2b, et de longueur au moins égale à la zone utile du film 1. La largeur de la section rectangulaire des deux faisceaux 4a, 4b est définie par la résolution de l'analyse par balayage du film 1.
Les deux faisceaux incidents 4a, 4b engendrent après traversée du film 1 deux faisceaux transmis 5a, 5b contenant les informations utiles respectivement en lumière blanche, dite RNB, et en infrarouge, dite IR, destinées à l'analyse par balayage.
Les deux faisceaux transmis 5a, 5b sont ensuite focalisés sur des barrettes DTC respectivement 6 et 7-9 grâce à un objectif 10.
La figure 2 illustre différents éléments du dispositif fixés sur un support, soit : - un support comportant côte à côte les deux sources lumineuses distinctes 3a, 3b,
- un support pour deux guides/conformateurs de lumière l ia, 11b chacun étant positionné devant une des sources de lumière,
- un dispositif pour le guidage du film, - un objectif 10 pour les faisceaux 4a, 4b issus respectivement des sources 3a, 3b,
- un support comportant les barrettes DTC infrarouge 6 et RNB 7-9.
Les supports des sources, des guides et des barrettes DTC et l'objectif s ' étendent selon un même axe.
Le dispositif de guidage du film s'intercale entre les guides et l'objectif.
La structure du dispositif pour le guidage du film comporte deux platines métalliques parallèles, dont une seule est représentée 13a, séparées par trois entretoises 14a, 14b, 14c disposées le long du côté supérieur des platines. Ces différents éléments constituent un ensemble rigide constitutif du dispositif pour le guidage du film 1. La distance qui sépare les deux platines métalliques 13 a, 13b est légèrement supérieure à la largeur du film 1 à analyser.
Le dispositif de guidage du film 1 comprend dans une zone de prise de vue deux galets coaxiaux parallèles, dont un seul est représenté 2a, montés rotatifs à l'aide de roulements à bille et maintenus par des contre-plaques, dont une paire de contre-plaques est représentée 15a, 16a. Les bords latéraux du film 1 viennent respectivement en appui sur les deux galets 2a et 2b, le long d'un arc de cercle de manière à ce que le film suive une trajectoire circulaire. Ainsi, le long de cette trajectoire circulaire, il présente une forme cylindrique, à génératrice rectiligne. Cette position permet d'obtenir dans la zone de prise de vue une zone transversale rectiligne au droit de laquelle est disposée une fente réalisée dans une plaque 17 solidaire des deux platines 13a et 13b formant un espace rectangulaire pour l'acheminement des faisceaux 4a, 4b émis par les ensembles sources lumineuses 3a, 3b / guides de lumière l ia, 11b situés du côté extérieur de la plaque 17.
Le dispositif d'entraînement du film 1 comprend deux courroies parallèles, dont une seule est représentée 18a, qui défilent de façon synchrone et qui viennent respectivement en appui sur les bords latéraux du film 1 au niveau de sa trajectoire circulaire sur les galets 2a et 2b. On obtient ainsi un entraînement par friction des deux bords latéraux du film 1 qui supprime toute possibilité de variation de vitesse entre ces deux bords. Les deux courroies 18a, 18b présentent du côté opposé au film 1 des crantages, l'entraînement des courroies s 'effectuant au moyen de deux poulies crantées 19a et 19b coaxiales dont l'axe commun 20 est entraîné par un moteur électrique 21 et deux poulies crantées libres, dont une seule est représentée 22a. La tension et le positionnement des deux courroies 18a, 18b sont assurés par des galets, dont un seul jeu est représenté 23a, 23b, 23c.
Le dispositif d'enroulement du film 1 est constitué d'un galet en forme de diabolo 24 monté rotatif suivant un axe 25 parallèle à l'axe des galets avec rappel par ressort. Cet axe est guidé de manière à pouvoir se déplacer le long d'un perçage oblong en fonction de l'épaisseur de l'enroulement du film 1 sur
le galet 24. L'axe principal du perçage oblong est orienté perpendiculairement au plan tangent d'application des courroies sur les bords du film (force d'application colinéaire à l'axe principal du trou oblong). Deux paires de bras, dont une seule paire est représentée 25a et 26a, guident le film lors de son introduction ou de son extraction autour du galet en forme de diabolo 24. Les bras 25a et 25b sont articulés. On constate que la vitesse angulaire du diabolo, celui-ci ne disposant pas de moyen propre d'entraînement, est fonction du niveau d'enroulement du film 1.
La zone d'introduction du film comprend un ensemble source de lumière 27/ détecteur 28 situé de part et d'autre du film et destiné à une lecture de codes barre situés en bordure du film de manière, d'une part, à pouvoir identifié le film et, d'autre part, à vérifier qu'il a été inséré à l'endroit.
II est à noter que les sources infrarouge et blanches n'éclairent pas au même instant la même zone du film ; il est donc nécessaire d'effectuer le repérage de la distance entre les deux zones d'éclairage et la mémorisation des données en vue de leur traitement.