MICROCONTROLEUR ET PROCEDE POUR LA GESTION
D'APPLICATIONS INTERACTIVES
La présente invention concerne un microcontrôleur destiné à être incorporé dans un objet portatif, notamment au format carte appelée carte à circuit intégré, coopérant avec un terminal. Elle concerne également un procédé de gestion d'applications d'un tel microcontrôleur.
L'invention trouve une application particulièrement avantageuse dans le domaine de la téléphonie.
Dans le domaine de la téléphonie, le terminal est un téléphone portable appelé mobile comprenant généralement un écran et un clavier. Ledit mobile coopère avec la carte à circuit intégré appelée carte SIM. Cette dernière est fournie par un opérateur de télécommunications gérant un réseau de télécommunication et permet à un utilisateur du mobile un accès audit réseau. Une carte à circuit intégré se compose d'un corps de carte dans lequel est incorporé le microcontrôleur. Ce dernier comporte au moins une application appelée application « toolkit » basée sur un protocole de communication appelé protocole « toolkit » décrit dans les standards GSM 1 1. 1 1 et GSM 1 1. 14 édités par l'ETSI.
Une application « toolkit » comprend des commandes qui sont envoyées au mobile et qui permettent, par exemple, d'afficher du texte sur l'écran du mobile, d'envoyer des messages à un serveur à travers ledit réseau de télécommunications, de faire des appels téléphoniques automatiques sans entrer de numéro. Lesdites commandes permettent ainsi une interaction avec des interfaces dudit mobile telles que le clavier, l'écran ou le réseau.
A l'aide des applications toolkits et grâce à une fonctionnalité appelée en langage anglo-saxon « Multiple Card » définie dans le standard GSM 1 1. 14, on peut également adresser une deuxième carte à
circuit intégré connectée au mobile, en envoyant des commandes sur ladite deuxième carte à partir du microcontrôleur de la première carte.
Cette deuxième carte peut être utilisée par un fournisseur de service, par exemple une banque. Elle comporte un microcontrôleur comprenant une application bancaire permettant d'effectuer des services connus de transactions bancaires ou de porte-monnaie électronique.
La banque peut vouloir rendre accessible sur un mobile certains de ces services tels qu'une visualisation de l'état d'un compte bancaire ou un virement bancaire. Aussi, afin de permettre l'accès à un utilisateur du mobile auxdits services proposés par la banque, selon un dispositif connu de l'état de la technique et divulgué dans ledit standard GSM 1 1 . 14, le microcontrôleur de la première carte comporte une application toolkit relative auxdits services bancaires, des commandes associées ainsi que des données nécessaires à une exécution desdits services telles qu'une valeur de clef secrète permettant un échange sécurisé de données ou un numéro de compte bancaire. Cette application toolkit est généralement fournie par le fournisseur de service à l'opérateur. Ce dernier la met sur sa première carte. Dans l'application toolkit, on utilise la fonctionnalité « Multiple
Card » pour permettre notamment d'exécuter dans le microcontrôleur de la deuxième carte des commandes telles qu'une lecture de numéro de compte bancaire, numéro que l'on transfère par la suite dans la première carte. Dans le dispositif décrit ci-dessus se pose alors le problème d'accès aux interfaces du terminal au moyen du microcontrôleur de la deuxième carte. En effet, au moyen de la deuxième carte, on ne peut communiquer directement avec le terminal. Seule la première carte peut directement dialoguer avec le terminal et accéder aux interfaces clavier/ écran/ réseau du terminal au moyen du protocole de
communication « toolkit ». Par suite, seule une première carte peut accéder, via ledit terminal, à des serveurs distants tels qu'un serveur du fournisseur de service comprenant par exemple des données relatives au numéro de compte bancaire. Il serait intéressant que la deuxième carte puisse également dialoguer directement avec le terminal.
Ce dispositif présente encore de nombreux autres inconvénients, tels que : un partage des données du fournisseur entre la première carte et la deuxième carte. En effet, des données du fournisseur de service se trouvant dans le microcontrôleur de la première carte de l'opérateur, ce dernier doit garantir à un fournisseur de service un degré suffisant de confidentialité de ces données comprenant couramment des données secrètes et ce en effectuant, généralement, une évaluation sécuritaire sur sa propre première carte, évaluation qui est longue, complexe et très coûteuse, une adaptation d'une application d'un fournisseur de service à chaque nouvel ensemble de premières cartes de chaque nouvel opérateur. Un microcontrôleur d'un ensemble de premières carte d'un opérateur comporte généralement des caractéristiques différentes d'un microcontrôleur d'un autre ensemble de premières cartes du même opérateur ou d'un autre opérateur. Aussi, l'application du fournisseur doit être adaptée en fonction de chaque ensemble de premières cartes d'un opérateur donné ce qui entraîne une gestion lourde des applications,
- une obligation pour un opérateur de fournir une carte comportant un microcontrôleur comprenant une grande capacité mémoire pour stocker l'ensemble des applications de l'ensemble des fournisseurs de service.
Aussi, un problème technique à résoudre par l'objet de la présente invention est de proposer un microcontrôleur destiné à être incorporé dans un objet portatif, notamment au format carte, coopérant avec un terminal, ainsi qu'un procédé de gestion d'applications d'un tel microcontrôleur, qui permettraient, de gérer, d'une part, au moins un deuxième objet portatif d'un fournisseur de service, et, d'autre part, de permettre un échange de communications entre ledit deuxième objet portatif et ledit terminal tout en palliant aux différents inconvénients cités ci-dessus. Une solution au problème technique posé se caractérise, selon un premier objet de la présente invention, en ce que ledit microcontrôleur comprend un dispositif de gestion d'applications interactives d'un deuxième objet portatif, ledit deuxième objet portatif comportant au moins une application interactive comprenant des commandes d'interface et des données permettant une interaction avec au moins une interface dudit terminal, ledit dispositif étant apte à gérer des échanges de données et une exécution desdites commandes d'interface entre ledit terminal et ledit deuxième objet portatif.
Selon un second objet de la présente invention, cette solution se caractérise en ce que le procédé de gestion d'applications gère des échanges de données et une exécution de commandes d'interface entre ledit terminal et un deuxième objet portatif au moyen d'un dispositif de gestion d'applications interactives compris dans ledit microcontrôleur, ledit deuxième objet portatif comportant au moins une application interactive comprenant lesdites commandes d'interface et lesdites données permettant une interaction avec au moins une interface dudit terminal.
Ainsi, comme on le verra en détail plus loin, le dispositif de l'invention permet de gérer au moins une application interactive d'un fournisseur qui est enregistrée directement dans un microcontrôleur
dudit deuxième objet portatif et non plus dans le premier microcontrôleur du premier objet portatif. On envoie et on exécute, grâce au dispositif de gestion, des commandes d'interface de ladite application interactive dudit deuxième objet portatif audit terminal ou des commandes dudit terminal vers ledit deuxième objet portatif. Ce dernier a ainsi accès aux interfaces clavier/ écran /réseau du terminal, le premier microcontrôleur comprenant le dispositif de gestion ne servant que d'intermédiaire dans les communications entre le terminal et le microcontrôleur du deuxième objet portatif. La description qui va suivre au regard des dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs, fera bien comprendre en quoi consiste l'invention et comment elle peut être réalisée.
La figure 1 est un schéma d'un microcontrôleur incorporé dans un premier objet portatif conforme à l'invention, par exemple, une carte à circuit intégré.
La figure 2 est un schéma du microcontrôleur de la figure 1 , d'un deuxième microcontrôleur d'un deuxième objet portatif et d'un terminal.
La figure 3 est un autre schéma du microcontrôleur du premier objet portatif, du deuxième microcontrôleur du deuxième objet portatif et du terminal de la figure 2.
La figure 4 est un premier schéma de communication entre un dispositif de gestion du microcontrôleur du premier objet portatif, le deuxième microcontrôleur du deuxième objet portatif et le terminal de la figure 3. La figure 5 est un deuxième de communication entre un dispositif de gestion du microcontrôleur du premier objet portatif, le deuxième microcontrôleur du deuxième objet portatif et le terminal de la figure 3.
La figure 6 est un troisième de communication entre un dispositif de gestion du microcontrôleur du premier objet portatif, le deuxième microcontrôleur du deuxième objet portatif et le terminal de la figure 3.
La figure 7 est un quatrième de communication entre un dispositif de gestion du microcontrôleur du premier objet portatif, le deuxième microcontrôleur du deuxième objet portatif et le terminal de la figure 3. Le présent exposé de l'invention a trait à l'exemple des cartes à circuit intégré. Par carte à circuit intégré, on entend, par exemple, une carte au format ISO, une carte au format jeton couramment appelé dans le langage anglo-saxon format "plug-in", tel qu'un module d'identification abonné (SIM) ou encore une étiquette électronique. Néanmoins, il est bien entendu que l'invention s'applique de manière générale à tout microcontrôleur destiné à être incorporé dans tout autre objet portatif tel que par exemple une bague ou un porte-clef. Il en est de même pour ledit deuxième objet portatif.
Sur la figure 1 est représenté un premier microcontrôleur incorporé dans une première carte C l à circuit intégré. Ce microcontrôleur MC 1 comprend un élément 1 1 de commande (par exemple une unité centrale de traitement ou CPU), une mémoire 12 non volatile réinscriptible, une mémoire 13 non volatile non réinscriptible, et un bloc 14 de contacts destiné à une connexion électrique/ électromagnétique avec par exemple un connecteur d'un lecteur de cartes contact/ sans contact placé dans un terminal T. Le microcontrôleur MC I comporte en outre un dispositif de gestion DSG d'applications interactives d'une carte à circuit intégré et une première application A l . La première carte C l est de préférence insérée dans le terminal T.
Le dispositif DSG peut se trouver dans la mémoire 13 non volatile non réinscriptible ou dans la mémoire 12 non volatile réinscriptible.
Il comporte des moyens d'aiguillage et d'exécution de commande
M d'application interactive. Il comporte en outre les moyens suivants : - des moyens de vérification d'application M l étant aptes à vérifier si ladite au moins application interactive A3 du deuxième objet portatif C2 est supportée par le dispositif de gestion DSG, des moyens d'information M2 étant aptes à informer le deuxième objet portatif C2 relativement notamment aux commandes et événements supportés par le terminal T et par le dispositif de gestion DSG, des moyens de sélection d'application M3 étant aptes à sélectionner ladite au moins application interactive A3 du deuxième objet portatif C2,
- des moyens de scrutation périodique M4 du deuxième objet portatif C2 étant aptes à vérifier périodiquement si une commande d'interface de ladite application interactive A3 est en attente d'être envoyée. Enfin, le dispositif de gestion DSG comporte une commande applicative d'envoi de commande PERFORMCARDAPDU à la deuxième carte C2. Comme on le verra par la suite, les moyens d'information M2, les moyens de sélection M3 et les moyens de scrutation périodique M4 du deuxième objet portatif C2 comprennent ladite commande applicative d'envoi de commande PERFORMCARDAPDU.
Comme montré à la figure 2, le terminal T comporte une interface écran S, une interface clavier K et une interface réseau N. Il est apte à coopérer avec une deuxième carte C2 à circuit intégré. Cette deuxième carte C2 peut être insérée ou non dans le terminal T. Elle comporte un
microcontrôleur MC2 comprenant une deuxième application A2 et au moins une application interactive A3.
Pour alléger la description, on dira qu'une carte comporte les applications au lieu de dire que le microcontrôleur de la carte comporte les applications et on parlera du dispositif de gestion DSG de la première carte C l au lieu de parler du dispositif de gestion DSG du microcontrôleur de la première carte C l . De même, par exemple, on parlera de commande exécutée dans une carte tout en sachant que la commande est exécutée dans le microcontrôleur de la carte. Enfin, on parlera indifféremment de carte coopérant avec le terminal ou de microcontôleur coopérant avec le mobile.
Dans l'exemple de la figure 3, la première carte C l est une carte fournie par un opérateur d'un réseau de télécommunication, la deuxième carte C2 est une carte bancaire fournie par un fournisseur de service telle qu'une banque et le terminal T est un mobile communiquant avec le réseau de télécommunication dudit opérateur (non représenté) .
La première application A l est, par exemple, une application téléphonique standard permettant un échange de communications avec le mobile T et avec le réseau de communication. Elle se trouve de préférence dans la mémoire 13 non volatile non réinscriptible du microcontrôleur MC I de la première carte C l .
La deuxième application A2 est, par exemple, une application bancaire standard permettant couramment de gérer les opérations de transactions bancaires avec un terminal bancaire. Elle se trouve de préférence dans la mémoire 13 non volatile non réinscriptible de la deuxième carte C2.
L'application interactive A3 est, par exemple, une application bancaire mobile couramment appelée dans le langage anglo-saxon « mobile banking ». Elle se trouve de préférence dans la mémoire 12 non
volatile réinscriptible de la deuxième carte C2. Ainsi, la banque si elle le souhaite peut modifier son application A3 sans contraintes.
Ladite application interactive A3 utilise des données DATA et plus particulièrement des données secrètes telles qu'un numéro de compte bancaire NB. La deuxième carte C2 comporte toutes les données DATA, y compris les données secrètes, relatives à ladite application interactive A3. Lesdites données et ne sont par suite connues ni de la première carte C l , ni des autres deuxièmes cartes C2 qui pourraient venir coopérer avec le mobile. Par suite, une sécurité et une indépendance des données sont préservées. Ainsi un opérateur n'aura pas à garantir à un fournisseur de service un degré suffisant de confidentialité des données notamment secrètes dudit fournisseur et par suite n'aura pas besoin d'effectuer une évaluation sécuritaire sur sa propre première carte C l . Les données DATA se trouvent de préférence dans la mémoire 12 non volatile réinscriptible.
L'application interactive A3 permet une interaction avec au moins une interface du mobile. Elle est gérée au moyen du dispositif de gestion DSG de la première carte C l qui administre des échanges de données et une exécution de commandes de l'application interactive A3 entre ledit mobile T et ladite au moins deuxième carte C2. On notera que le dispositif de gestion DSG se trouvant dans une première carte C l présente l'avantage qu'un opérateur pourra utiliser sa première carte C l dans tout terminal pouvant communiquer avec sa carte. Il ne sera pas dépendant d'un fournisseur de terminal donné. Grâce au moyens d'aiguillage et d'exécution de commande M du dispositif de gestion DSG, on aiguille au moins une commande provenant de l'application interactive A3 de ladite deuxième carte C2 vers le mobile T, on exécute ladite commande dans ledit mobile T et on envoie une réponse issue du mobile T vers cette même carte C2. De même, grâce à ces moyens, on aiguille au moins une commande
provenant dudit mobile T vers ladite deuxième carte C2, on exécute ladite commande dans ladite deuxième carte C2 et on envoie une réponse issue de ladite deuxième carte C2 vers ledit mobile T.
A cette fin, les moyens d'aiguillage M du dispositif de gestion DSG comprennent les moyens suivants : des moyens de recherche de commande d'interface M5 étant aptes à rechercher une commande d'interface, provenant de l'application interactive de la deuxième carte C2, en attente d'être envoyée, - des moyens de réception et de sauvegarde de commande d'interface M6 étant aptes à réceptionner et à sauvegarder la commande d'interface envoyée à partir de la deuxième carte C2, des moyens d'envoi et d'exécution de commande d'interface M7 étant aptes à envoyer et à exécuter dans le mobile T la commande d'interface provenant de la deuxième carte C2, des moyens de sauvegarde de réponse d'exécution de commande d'interface M8 étant aptes à sauvegarder une réponse d'exécution de commande d'interface issue du mobile T suite à l'exécution de ladite commande, des moyens d'envoi de réponse M9 étant aptes à envoyer ladite réponse à la deuxième carte C2. Les moyens de recherche de commande M5 et les moyens d'envoi de réponse M9 comprennent ladite commande applicative d'envoi de commande PERFORMCARDAPDU.
Ladite commande applicative PERFORMACARAPDU est apte à encapsuler une commande. De plus, elle est apte à déclencher, d'une part, l'envoi de la commande encapsulée dudit mobile à ladite deuxième carte C2, et, d'autre part, l'exécution de ladite commande dans ladite deuxième carte C2, lorsqu'elle est envoyée de la première carte C l audit
mobile T par le dispositif de gestion DSG. La commande d'envoi de commande PERFORMCARDAPDU est apte à encapsuler au moins une commande appartenant à un groupe de commandes de gestion de protocole. Préférentiellement, des commandes appartenant à deux groupes différents peuvent être encapsulées (non représenté) .
Le premier groupe de commandes comporte notamment des commandes envoyées par le mobile T, appelées commandes simples, telles que : une commande d'état STATUS donnant à une deuxième carte C2 les moyens d'indiquer au dispositif de gestion DSG qu'une commande commande d'interface est en attente d'être envoyée, une commande de sélection, une commande de mise à jour de données.... Le deuxième groupe de commandes comporte notamment des commandes de gestion de protocole, appelés dans le standard GSM 1 1 . 14 commandes toolkit et protocole toolkit, telles que :
- une commande de propriété TERMINALPROFILE permettant d'indiquer notamment à une deuxième carte C2 quelles sont les commandes d'interface supportées par le mobile T et par ledit dispositif de gestion DSG,
- une commande de recherche FETCH permettant de chercher une commande d'interface, d'un troisième groupe de commandes, provenant d'une deuxième carte C2 et de l'envoyer au mobile,
- une commande de réponse TERMINALRESPONSE permettant d'envoyer, à partir du mobile vers une deuxième carte C2, une réponse provenant de l'exécution de la commande d'interface précédemment envoyée,
- une commande d'indication d'événement ENVELOPE permettant d'envoyer à partir du mobile T vers une deuxième carte C2 un événement (sélection d'un menu, réception d'un message) ....
Le troisième groupe de commandes (non représenté) comporte notamment des commandes d'interface envoyées par une carte, appelées dans le standard GSM 1 1. 14 commandes proactives, telles que : - une commande d'affichage DISPLAYTEXT d'un message sur l'écran du terminal, une commande de saisie de texte GETINPUT sur le clavier du terminal, une commande d'envoi de message SENDSMS au réseau de télécommunication....
Au moyen de l'application interactive « mobile banking » A3 se trouvant sur la deuxième carte C2, un utilisateur du mobile va, par exemple, pouvoir consulter un solde de son compte bancaire sur l'écran de son mobile. On suppose que l'utilisateur a programmé une exécution automatique de l'application interactive A3 toutes les douze heures à partir d'un temps TO, afin d'avoir automatiquement toutes les douze heures l'affichage de son solde à l'écran de son mobile.
Avant d'exécuter ladite application A3 on effectue préalablement les étapes suivantes montrées à la figure 4 : - une première étape S I d'information de la première carte C l de la présence de ladite au moins deuxième carte C2, - une deuxième étape S2 d'activation de ladite au moins deuxième carte C2.
Lors de la première étape S I , lorsqu'au moins une deuxième carte C2 est connectée au mobile T, on envoie une commande d'information au moyen du mobile T vers la première carte C l permettant de renseigner le dispositif de gestion DSG de la première carte C l sur l'état de ladite au moins deuxième carte C2. Par exemple, on envoie la commande appelée « Envelope (EventDownLoad(CardreaderStatus)» décrite dans la norme GSM 1 1. 14.
Lors de la deuxième étape S2, on active la deuxième carte C2 en envoyant une commande d'activation à partir de la première carte Cl au moyen du dispositif de gestion DSG, par exemple on envoie la commande appelée « PowerOnCard » décrite dans la norme GSM 1 1. 14. Par suite, la deuxième carte C2 envoie une réponse d'activation audit mobile T, appelée couramment dans le langage anglo-saxon « answer to reset ». On notera que si deux deuxièmes cartes sont connectées dans un mobile, on active chaque carte par ordre de connexion dans ledit mobile T. Lorsque la deuxième carte C2 est connectée et activée, au moyen du dispositif de gestion DSG, on effectue les étapes suivantes montrées à la figure 5 :
- une troisième étape S3 selon laquelle on vérifie si ladite au moins application interactive de la deuxième carte C2 est supportée par le dispositif de gestion DSG, une quatrième étape S4 selon laquelle on informe ladite deuxième carte C2 relativement notamment aux commandes d'interface et événements supportés par le mobile T et par le dispositif de gestion DSG, - une cinquième étape S5 selon laquelle on sélectionne, si nécessaire, une application interactive dans la deuxième carte C2,
- une sixième étape S6 selon laquelle on scrute périodiquement ladite deuxième carte C2 afin de vérifier périodiquement si une commande de l'application interactive est en attente d'être envoyée, - une septième étape S7 selon laquelle on recherche une commande, provenant de l'application interactive de la deuxième carte C2, en attente d'être envoyée,
- une huitième étape S8 selon laquelle on réceptionne et on sauvegarde la commande envoyée à partir de la deuxième carte C2,
- une neuvième étape S9 selon laquelle, on envoie au mobile T et on exécute dans ledite mobile la commande provenant de la deuxième carte C2,
- une dixième étape S 10 selon laquelle on sauvegarde une réponse d'exécution de commande issue du mobile T suite à l'exécution de ladite commande, une onzième étape S U selon laquelle on envoie ladite réponse à ladite deuxième carte C2, une douzième étape S 12 selon laquelle on recherche la commande en attente dans la deuxième carte C2 et ainsi de suite.
Dans la troisième étape S3, on vérifie grâce aux moyens de vérification d'applications M l du dispositif de gestion DSG si l'application interactive « mobile banking » A3 de la carte C2 est supportée par le dispositif de gestion DSG. Par exemple, le dispositif de gestion DSG comporte une liste d'identifiants L_AID uniques associés aux applications interactives qu'il peut gérer. Dans un premier mode de réalisation, si la deuxième carte C2 comporte plusieurs applications interactives, elle comporte une liste des identifiants desdites applications interactives. Pour chaque application interactive, on vérifie si on retrouve l'identifiant AID de l'application interactive de la deuxième carte C2 dans la liste L_AID dudit dispositif DSG. Dans un autre mode de réalisation, si la deuxième carte C2 ne comporte qu'une application interactive, simultanément à l'envoi d'une réponse d'activation (« answer to reset ») au mobile T, on envoie l'identifiant de ladite application. La vérification se fait sur cet identifiant.
Dans la quatrième étape, on indique, grâce aux moyens d'information M2, à la deuxième carte C2, les commandes d'interface et les événements supportés par ledit mobile T et par le dispositif de gestion DSG. A cet fin, on encapsule dans la commande applicative d'envoi de commande PERFORMCARDAPDU la commande de propriété
TERMINALPROFILE. Ladite commande applicative
PERFORMCARDAPDU comporte des paramètres PAR sauvegardés après qu'une commande de propriété TERMINALPROFILE a été envoyée précédemment par le mobile T à la première carte C l . Les paramètres PAR sont fonction des commandes d'interface et événement supportés par le mobile T. Préalablement à la sauvegarde des paramètres dans la première carte C l , grâce à des moyens d'adaptation de paramètres (non représenté), on adapte lesdits paramètres PAR en fonction également du dispositif de gestion DSG. Ainsi, lesdits paramètres PAR sont également fonction des commandes d'interface et événements supportés par le dispositif de gestion DSG. Dans un mode de réalisation non limitatif, chaque commande supportée est représentée par un élément binaire à un. Une commande non supportée est représentée par un élément binaire à zéro. On envoie ladite commande applicative PERFORMCARDAPDU, encapsulant la commande de propriété TERMINALPROFILE, de la première carte C l au mobile T. Le mobile envoie par la suite la commande de propriété TERMINALPROFILE à ladite deuxième carte C2. La commande est exécutée dans la carte et la carte est adaptée en fonction des paramètres vus précédemment. On évite ainsi que ladite deuxième carte C2 fasse appel à une commande non supportée par ledit mobile T ou ledit dispositif de gestion DSG.
Optionnellement, dans une cinquième étape S5, grâce aux moyens de sélection M3 du dispositif de gestion DSG, on sélectionne une application interactive se trouvant sur la deuxième carte C2. Dans un mode de réalisation non limitatif, l'application sélectionnée est celle sélectionnée par l'utilisateur, par exemple au moyen d'une commande d'indication d'événement ENVELOPE(MENUSELECTION) décrite dans le standard GSM 1 1. 14.
Cette cinquième étape n'est pas nécessaire lorsque l'identifiant de l'application interactive a été envoyé en même temps que la réponse d'activation (« answer to reset »), comme vu précédemment, car l'application est sélectionnée automatiquement par défaut. Dans la sixième étape S6, grâce aux moyens de scrutation périodique M4, on envoie périodiquement une commande d'état STATUS à partir du mobile T vers la deuxième carte C2 afin de vérifier si une commande interactive n'est pas en attente d'être envoyée. A cette fin, on effectue les étapes suivantes comme montrées à la figure 6 : - une première commande d'état STATUS est envoyée à partir du mobile T à la première carte C l et sauvegardée dans un tampon mémoire, lorsque la première carte C l est inactive c'est à dire qu'aucune opération n'est en cours d'exécution, un indicateur d'état 91XA, indiquant qu'une commande est en attente d'être envoyée par la première carte C l , est envoyé à partir du dispositif de gestion DSG au mobile T, la commande de recherche de commande FETCH est envoyée du mobile à la carte C 1 afin de rechercher la commande en attente de la première carte C l dont une longueur XA a été indiquée dans l'indicateur d'état 91XA, la commande recherchée étant la commande applicative d'envoi de commande PERFORMCARDAPDU encapsulant la commande d'état STATUS, par suite, la commande applicative d'envoi de commande PERFORMCARDAPDU est envoyée à partir du dispositif de gestion
DSG au mobile T, ladite commande encapsulant la commande d'état STATUS sauvegardée auparavant dans le tampon mémoire, - l'envoi de la commande d'état STATUS par le mobile T à la deuxième carte C2 est déclenché, et, - la commande d'état STATUS est exécutée dans la deuxième carte C2.
Dans le cadre de notre application « mobile banking » permettant la consultation du solde d'un compte, lorsqu'on a atteint douze heures après le temps TO, à ce moment, la deuxième carte C2 comportant ladite application interactive envoie comme réponse un indicateur d'état 91XB indiquant qu'une commande d'interface est en attente d'être envoyée, la commande en attente étant, dans notre exemple, une commande de saisie de numéro de compte GETINPUT_NB de longueur XB.
Dans la septième étape S7 montrée à la figure 6, on recherche la commande en attente comme suit : le mobile T transfère la réponse de la deuxième carte en envoyant à la première carte C l la commande de réponse TERMINALRESPONSE ayant pour paramètre l'indicateur d'état 91XB, un indicateur d'état 91XC, indiquant qu'une commande est en attente d'être envoyée par la première carte C l , est envoyé à partir du dispositif de gestion DSG au mobile T,
- la commande de recherche de commande FETCH est envoyée du mobile à la carte C 1 afin de rechercher la commande en attente de la première carte C l , la commande recherchée étant la commande applicative d'envoi de commande PERFORMCARDAPDU encapsulant une autre commande de recherche de commande FETCH 1 ,
- la commande applicative d'envoi de commande PERFORMCARDAPDU est envoyée à partir du dispositif de gestion DSG au mobile T, - par suite, l'envoi de la commande de recherche FETCH 1 par le mobile T à la deuxième carte C2 est déclenché afin de rechercher la commande de saisie de numéro de compte GETINPUTJMB de longueur XB, et,
- la commande de saisie de numéro de compte GETINPUT_NB est envoyée en réponse à la commande de recherche FETCH 1 ,
Dans la huitième étape, le dispositif de gestion DSG reçoit la commande et la sauvegarde selon les étapes suivantes : le mobile transfère la réponse de la deuxième carte en envoyant à la première carte Cl la commande de réponse TERMINALRESPONSE ayant pour paramètre la commande de saisie GETINPUT_NB, la commande de saisie est sauvegardée dans un tampon mémoire.
Dans la neuvième étape, la commande de saisie de l'application interactive est envoyée au mobile et exécutée comme suit :
- un indicateur d'état 91XD, indiquant qu'une commande est en attente d'être envoyée par la première carte C l , est envoyé à partir du dispositif de gestion DSG au mobile T, la commande de recherche de commande FETCH est envoyée du mobile à la carte C 1 afin de rechercher la commande en attente de la première carte Cl , la commande recherchée étant la commande de saisie GETINPUT_NB de longueur XD, la commande de saisie est récupérée dans le tampon mémoire, et, la commande de saisie GETINPUT_NB est envoyée au mobile T, la commande de saisie provenant de la deuxième carte C2 est exécutée dans le mobile T. L'exécution de la commande de saisie GETINPUT se traduit par un affichage d'un message à l'écran du mobile invitant l'utilisateur à entrer le numéro de son compte NB.
Lorsque l'utilisateur a tapé le numéro de son compte NB au clavier de son mobile, la dixième étape est effectuée de la manière suivante : - le mobile T transfère la réponse de la commande de saisie GETINPUT JMB en envoyant au dispositif de gestion DSG la commande de réponse TERMINALRESPONSE ayant pour paramètre le numéro NB du compte tapé,
- la réponse qui est le numéro de compte tapé est sauvegardée dans un tampon mémoire.
Dans la onzième étape, sur réception de la réponse, le dispositif de gestion DSG envoie le numéro de compte NB à la deuxième carte selon les étapes suivantes :
- un indicateur d'état 91XE, indiquant qu'une commande est en attente d'être envoyée par la première carte C l , est envoyé à partir du dispositif de gestion DSG au mobile T, la commande de recherche de commande FETCH est envoyée du mobile à la carte C 1 afin de rechercher la commande en attente de la première carte C l , la commande recherchée étant la commande applicative d'envoi de commande PERFORMCARDAPDU encapsulant la commande de réponse TERMINALRESPONSE ayant comme paramètre le numéro de compte NB, la commande applicative d'envoi de commande
PERFORMCARDAPDU est envoyée à partir du dispositif de gestion DSG au mobile T, la deuxième carte reçoit la réponse qui est le numéro de compte NB.
Avec le numéro de compte bancaire, on doit maintenant interroger un serveur de la banque comportant le solde dudit compte bancaire.
Pour se faire, une autre commande de l'application interactive « mobile banking » de la deuxième carte C2 doit être envoyée. La commande en attente d'être envoyée est cette fois-ci un message d'interrogation
SENDSMS à envoyer via le réseau de communication au serveur de la banque.
Aussi, dans la douzième étape S 12, comme il est montré à la figure 7, on recherche ladite commande en attente dans la deuxième carte conformément à la septième étape vue précédemment. Le dispositif de gestion DSG reçoit le message d'interrogation SENDSMS et l'envoie au mobile T, conformément à la huitième étape décrite précédemment. La commande d'interrogation est exécutée dans le mobile T. L'exécution de la commande se traduit par un envoi du message au serveur de la
banque via le réseau de communication. Le serveur envoie une réponse d'acquittement de message DR au mobile T, qui conformément à la dixième étape décrite l'envoie au dispositif de gestion DSG. Sur réception de la réponse, le dispositif de gestion DSG envoie le message d'acquittement DR à la deuxième carte C2 conformément à la onzième étape. La deuxième carte C2 envoie un indicateur d'état 9000 indiquant qu'aucune autre commande n'est en attente d'être envoyée.
Par la suite, le serveur envoie le solde du numéro compte NB sur l'interface écran du mobile T. On notera que certaines commandes provenant d'une application interactive d'une deuxième carte C2, peuvent affecter le fonctionnement d'applications interactives se trouvant sur la première carte C l . Par exemple, une commande d'insertion de menu SETUPMENU provenant de la deuxième carte C2. Cette commande permet d'insérer un menu dans un menu système du terminal T qui apparaît sur l'écran S. La commande fait appel à différents identifiants ITEM_ID correspondants à de services que l'utilisateur pourra choisir dans le menu. Si l'application interactive de la première carte C l comporte également un menu et des identifiants, il risque d'y avoir un mélange entre les différents identifiants des différents menus interactifs. Aussi, le dispositif de gestion DSG comporte des moyens de renumérotation d'identifiants en fonction du menu sélectionné et du service sélectionné.
Ainsi, l'objet de la présente invention permet une gestion d'applications interactives diverses et variées se trouvant sur une deuxième carte C2 coopérant avec ledit terminal T, et, notamment permet à toute deuxième carte C2 d'avoir aussi bien accès aux interface écran/ clavier du terminal en vue d'établir un dialogue avec un utilisateur, qu'à des serveurs distants via une interface réseau auquel le terminal est connecté.
Selon ce qui précède, l'objet de la présente invention présente de nombreux avantages aussi bien pour le fournisseur de service que pour le fournisseur de la carte comportant le dispositif de gestion, par exemple un opérateur. En particulier, un premier avantage de l'objet de la présente invention se trouve dans le fait qu'une adaptation de l'application interactive du fournisseur par rapport aux cartes de chaque nouvel opérateur n'est plus nécessaire, puisque celle-ci se trouve dans la carte dudit fournisseur de service. Le fournisseur n'est plus dépendant des caractéristiques des premières cartes et un degré de sécurité suffisant est respecté pour ses applications.
Pour l'opérateur, la présente invention comporte un avantage selon lequel il n'est plus obligé de produire des cartes comportant une grande capacité mémoire. De plus, il n'est plus obligé de supporter une administration des différentes applications des fournisseurs de service ce qui simplifie la gestion de ses cartes. Un autre avantage est que l'opérateur n'a plus à définir un mécanisme de chargement d'applications de fournisseurs dans ses cartes après la mise en circulation desdites cartes. Un tel mécanisme se fait généralement au moyen de serveurs connectés au réseau dudit opérateur. Par suite, grâce à la présente invention, l'opérateur n'a plus à gérer ces applications au moyen de son réseau, ce qui auparavant créait une surcharge dudit réseau.
Bien entendu, la présente invention s'applique à tout autre application, autre qu'une application bancaire, telle qu'une application de fidélité, qui implique une interaction entre au moins deux objets portatifs et un terminal.