La présente invention concerne un système de diffusion d'air. L'invention
s'applique notamment au chauffage, au rafraíchissement, à l'humidification ou à la
ventilation d'un local.
Pour le chauffage, la climatisation ou la ventilation d'un local industriel ou
commercial, il est connu d'utiliser des systèmes de diffusion d'air du type constitué
d'une gaine souple cylindrique de grande longueur, prévue pour permettre la diffusion
de l'air introduit à son orifice d'entrée d'air par un moyen de soufflage.
Dans un exemple de réalisation connu, ladite gaine est constituée d'un tissu
ou d'une toile perméable à l'air par exemple, ladite toile pouvant être constituée de
divers matériaux. Ledit tissu ou ladite toile présentent une pluralité d'alignements de
trous sur leurs zones de diffusion. Ces alignements sont pratiqués suivant des
génératrices de la gaine, lorsque celle-ci se trouve gonflée par le moyen de soufflage.
Ces systèmes de diffusion d'air souples présentent l'avantage d'être aisément
montables, démontables et transportables, du fait de leur légèreté, et d'être peu
onéreux par rapport aux gaines en tôles, également utilisées. De plus, il fonctionnent
avec un niveau de bruit réduit.
Cependant, ces systèmes ne donnent pas entière satisfaction dans le cas où
l'on souhaite faire varier le débit de soufflage de l'air dans la gaine correspondante, car
les trous précités sont précisément dimensionnés pour assurer une diffusion de l'air
satisfaisante pour un débit de soufflage prédéterminé.
Plus particulièrement, un inconvénient majeur de ces systèmes réside dans le
fait que, à débit de soufflage réduit, l'air qui est insufflé dans chaque gaine en sort
selon un débit très faible par les trous qui sont proches de son orifice d'entrée en
comparaison de l'air quittant l'autre bout de la gaine, du fait de la pression statique de
l'air à l'entrée de la gaine qui est alors sensiblement inférieure à celle existant en bout
de gaine. Il s'avère que cette pression d'air au voisinage dudit orifice d'entrée est
insuffisante pour y assurer une diffusion correcte de l'air.
On a déjà proposé une solution à ces problèmes dans le document de brevet
FR-A-2 759 153 dans lequel il est prévu un système de diffusion d'air essentiellement
constitué d'une chambre de répartition qui entoure une chambre de surpression à
laquelle sont reliés des moyens de soufflage.
Le but de la présente invention est de proposer un autre système de diffusion
d'air qui soit relié à des moyens de soufflage et qui permette de procurer, pour des
débits d'air pouvant varier à l'intérieur d'une gamme relativement étendue comprenant
des débits réduits, une répartition du débit d'air diffusé par ledit système qui soit
uniforme sur la longueur de ce dernier et ce, avec une seule direction de diffusion
prédéterminée, par exemple normale à la ou les zones de diffusion dudit système.
A cet effet, un système de diffusion d'air selon la présente invention est du type
qui est constitué d'une enveloppe perméable à l'air reliée, par son extrémité amont, à
des moyens de soufflage et fermé à son extrémité aval. Il est caractérisé en ce qu'à
l'intérieur de ladite enveloppe est prévu au moins un moyen de perte de charge
délimitant entre eux et les extrémités amont et aval de ladite gaine des chambres, un
moyen de perte charge étant pourvu de moyens pour le passage de l'air de la chambre
à son amont vers la chambre à son aval.
Par exemple, chaque moyen de perte de charge est constitué d'une paroi qui
s'appuie sur la paroi périphérique interne de la gaine et qui est pourvue d'un orifice
constituant ledit passage entre la chambre amont et la chambre aval dudit moyen de
perte de charge Ladite paroi peut être avantageusement une paroi tronconique dont la
base a sa périphérie qui s'appuie sur la paroi périphérique interne de la gaine et dont le
sommet tronqué se trouve en aval de ladite base et constitue ledit orifice. Ledit orifice
est par exemple entouré d'une collerette.
Selon une autre caractéristique de l'invention, les orifices des moyens de perte
de charge sont de section de plus en plus faible au fur et à mesure que l'on s'éloigne de
l'extrémité amont du système par où est insufflé l'air.
Selon une autre caractéristique de l'invention, les moyens de perte de charge
sont différents les uns des autres au fur et à mesure que l'on s'éloigne de l'extrémité
amont du système par où est insufflé l'air. Par exemple, la hauteur ou l'angle de ladite
paroi tronconique sont de plus en plus grands au fur et à mesure que l'on s'éloigne de
l'extrémité amont du système par où est insufflé l'air.
Selon une autre caractéristique de l'invention, les longueurs des chambres en
amont des moyens de perte de charge sont de plus en plus importantes au fur et à
mesure que l'on s'éloigne de l'extrémité amont du système par où est insufflé l'air.
Les caractéristiques de l'invention mentionnées ci-dessus, ainsi que d'autres,
apparaítront plus clairement à la lecture de la description suivante d'un exemple de
réalisation, ladite description étant faite en relation avec le dessin joint.
Le système de diffusion d'air représenté à la Fig. 1 est essentiellement constitué
d'une gaine 10 cylindrique de diamètre beaucoup plus faible que sa longueur. Par
exemple, le diamètre de la gaine 10 est d'environ 300 mm alors que sa longueur est
d'environ 4,5 m. On notera également que la gaine 10 pourrait présenter toute forme
de section sans pour autant sortir du cadre de la présente invention.
La gaine 10 est reliée par son extrémité amont 101 à un moyen de soufflage (non
représenté) tel qu'un ventilateur, pour y recevoir de l'air, alors que son extrémité aval
est fermée par une paroi 102.
La gaine 10 est constituée d'une enveloppe qui est perméable à l'air. La
perméabilité de l'enveloppe 10 est par exemple réalisée par des rangées de perforation
percées le long de génératrices de la gaine. L'emplacement et le nombre de ces
rangées dépendent de l'utilisation qui est envisagée pour la gaine 10.
Elle est par exemple destinée à être maintenue sur un plafond 20 d'un local au
moyen d'un système de fixation approprié (non représenté). Néanmoins, elle pourrait
également être fixée de manière verticale dans ledit local.
A l'intérieur de la gaine 10, on a prévu des moyens de perte de charge 11i
(i = 1 à 4 sur la Fig.unique). Ces moyens 11i délimitent, entre eux et les extrémités 101
et 102 de ladite gaine 10, des chambres 12i. Par ailleurs, ces moyens 11i sont pourvus
de moyens 13i pour le passage de l'air de la chambre amont 12; vers la chambre
aval 12i+1.
On notera que la chambre 12i se trouve en amont d'un moyen de perte de charge
11i mais se trouve en aval d'un moyen de perte de charge 11i-1.
Ces moyens 11i sont prévus, d'une part, pour augmenter la pression statique dans
la chambre 12i qui se trouve en amont et, d'autres part, pour laisser passer un flux d'air
vers la chambre 12i+1 aval tout en contrôlant le débit de ce passage.
De manière générale, chaque moyen de perte de charge (11i, i = 1 à n) est
constitué d'une paroi qui s'appuie sur la paroi périphérique interne de la gaine (10) et
qui est pourvue d'un orifice (13i) constituant ledit passage entre la chambre amont 12i
et la chambre aval 12i+1 dudit moyen de perte de charge 11i.
Ainsi, les moyens de perte de charge 11i pourraient être constitués d'une simple
cloison percée en son centre d'un trou dont le diamètre serait déterminé pour le
contrôle du débit d'air en sortie du moyen de perte de charge 11i, la cloison en elle-même
créant une perte de charge qui a pour effet l'augmentation de la pression
statique dans la chambre amont 12i.
Plus particulièrement, dans l'exemple de réalisation représenté, les moyens de
perte de charge 11i sont constitués d'une paroi de forme tronconique dont la base 14i a
sa périphérie (le grand diamètre Di dans le cas d'une gaine cylindrique) qui s'appuie
sur la périphérie de la gaine 10 et dont le sommet tronqué 13i (de plus petit diamètre di
dans le cas d'une gaine cylindrique) se trouve en aval de la base 14i et constitue
l'orifice de passage entre deux chambres successives.
La section de l'orifice de passage 13i est déterminée en fonction du débit qui est
désiré dans la chambre aval 12i+1 compte tenu du débit insufflé dans la gaine 10 et du
débit d'air qui a été diffusé dans la ou les chambres amont 12i. Ledit orifice 13i est par
exemple entouré d'une collerette 15i.
Quant à la hauteur h
i du tronc de cône d'un moyen de perte de charge 11
i ou de
l'angle d'inclinaison
du tronc de cône, ils sont prévus pour que ledit moyen 11
i
procure la perte de charge désirée. Plus l'angle d'inclinaison α
i est important, plus le
gain en pression statique dans la chambre amont 12
i est important.
Comme on peut le constater sur la Fig. unique, les moyens de perte de charge
11i n'ont pas tous la même configuration au fur et à mesure que l'on se déplace le long
de la gaine 10 à partir de l'extrémité 101 d'insufflation d'air. En effet, plus l'on se
trouve éloigné de cette extrémité 101, plus la section de l'orifice 13i du tronc de cône
est petite, et plus la hauteur h; du tronc de cône ou l'angle d'inclinaison αi du tronc de
cône sont importants.
Il peut également en être de même des longueurs Li des chambres qui séparent
deux moyens de perte de charge 11i-1 et 11i qui sont d'autant plus importantes au fur et
à mesure que l'on s'éloigne de l'extrémité d'insufflation d'air de la gaine 10.
On comprendra qu'en ajustant la section de l'orifice 13i de chaque moyen de
perte de charge 11i, ainsi que sa hauteur hi (ou son angle d'inclinaison αi), on peut
ajuster la pression statique le long de la gaine et ainsi obtenir une uniformité du flux
d'air diffusé sur la longueur de la gaine.
On a pu montrer qu'avec une telle gaine 10, il était possible d'avoir un flux d'air
uniformément réparti sur sa longueur avec des jets d'air qui se trouvent à 90° de la
génératrice d'où l'air souffle.
On a également pu montrer que cela pouvait être le cas dans un domaine de
débits qui peut être variable de 10 à 100 % d'une valeur maximale de débit d'air
insufflé.
A titre d'exemple, la longueur de la gaine pourrait être de 4,50 m et la distance
entre les moyens de perte de charge pourrait être de 1,50 m pour un diamètre de gaine
d'environ 300 mm. Une telle gaine pourrait assurer un débit d'air entrant d'environ
2000 m3 par heure avec un fonctionnement entre 10 et 100 % de ce débit. La pression
totale à son entrée pourrait être de l'ordre de 300 pascals. Cette pression totale n'est
plus que de 60 pascals pour un fonctionnement à 10 % du débit maximum.