Station de réception pour radiotélégraphie, disposée de manière<B>à</B> éliminer les perturbations apériodiques. La présente invention a pour but félimi- nation des perturbations atmosphériques, par une application nouvelle de la méthode con nue, qui consiste<B>à</B> faire agir deux résona teurs en sens inverse sur un même appareil enregistreur (téléphone, galvanomètre, relais), l'un des résonateurs étant accordé sur<B>là</B> période du signal<B>à</B> recevoir, l'autre étant désaccordé.
La perturbation agit comme un choc apériodique sur les deux résonateurs et <B>y</B> induit des oscillations libres, amorties, de même amplitude initiale et de même durée, dont les actions sont susceptibles de se <B>dé</B> truire mutuellement par opposition.
Pour la clarté de ce qui suit, on rappel lera d'abord que les oscillations recues com portent en général deux fréquences de vibra tion<B>:</B> l'une, nommée haute fréquence, est celle des ondes hertziennes<B>;</B> on désignera leur période par Pl <B>;</B> l'autre, nommée basse fréquence, est celle de variations d'a<B>'</B> mplitude réalisées, soit au poste émetteur, soit<B>à</B> la station réceptrire en faisant interférer<B>le</B> signal avec une oscillation auxiliaire locale; on<B>dé-</B> signera par T2 la période de cette deuxième fréquence. T2 est toujours beaucoup plus grand que Ti.
Les applications variées faites jusqu'ici de la méthode d'oppositiori peuvent,<B>à</B> notre con naissance, se classer en.deux catégories.
La première catégorie consiste<B>à</B> faire agir le signal et les perturbations sur doux résonateurs haute fréquence distincts, l'un accordé sur la période Ti des ondes<B>à</B> rece voir, l'autre désaccordé. Les deux oscillations, rectifiées ensuite dans deux détecteurs, se transforment en deux courants dont on op pose les effets l'un<B>à</B> l'autre.
La seconde catégorie utilise d'abord un récepteur de type, courant, c'est-à-dire com prenant des résonateurs haute fréquence ac cordés sur la période Ti du signal, puis un détecteur. Le courant détecté agit ensuite sur deux résonateurs de basse fréquence, l'un accordé sur la période T2, l'autre désaccordé; Jes oscillations dont ces deux résonateurs sont le siège agissent en sens inverse sur titi même téléphone. Le type de, ce montage peut être représenté par la fig. <B>1;</B> le résultat obte nu est expliqué par la fig. 2.
L'antenne et les résonateurs haute fréquence sont indiqués en <B><I>1</I></B> (fig. <B>1);</B> 2 est le détecteur, dont le circuit doit être apériodique; ce circuit apériodique excite les deux résonateurs basse fréquence <B>3</B> et 4, dont un seul est accord6 sur la<B>pé-</B> riode T2; les deux résonateurs actionnent<B>à</B> leur tour,<B>d</B> ifféren ti elle ment, un circuit con tenant le téléphone<B>28.</B>
La fig. 2 montre que ce montage donne des résultats incomplets<B>;</B> en effet, le choc<B>dû</B> <B>à,</B> une perturbation crée dans les résonateurs <B>3</B> et 4 deux trains librement amortis a et P de môme amplitude initiale, mais de périodes légèrement différentes; le téléphone est en définitive parcouru par un courant<B>r</B> dont la valeur instantanée dépend de la différence entre les valeurs instantanées des trains a et<B>P;</B> le courant dans le téléphone peut être représenté par la courbe j, et son effet n'est évidemment pas nul; la perturbation est ré duite par rapport au signal, mais non sup primée.
La présente invention remédie<B>à</B> ces in convénients; elle se rapporte<B>à</B> une station de réception pour radiotélégraphie, disposée de manière<B>à</B> éliminer les perturbations et dans laquelle les courants<B>à</B> haute fréquence reçus, qui présentent en même temps une fréquence de groupe relativement basse, sont rectifiés par un détecteur alimentant un cir cuit apériodique;
cette station est caractérisée en ce que les courants, après détection, sont transmis de ce circuit détecteur<B>à</B> un appa reil indicateur dont la partie mobile possède une fréquence propre de vibration très infé rieure<B>à</B> la fréquence de groupe des courants <B>à</B> détecter, et en ce que cette transmission a lieu<B>à</B> travers deux résonateurs agissant en opposition sur l'indicateur et dont l'un seti- lement est accordé sur la fréquence de groupe des oscillations reçues, l'action des oscillations de chacun desdits résonateurs sur l'indicateur ne dépendant que de l'amplitude de ces os cillations. Le dessin ci-annexé se rapporte<B>à</B> diverses formes d'exécution de l'objet de l'invention, données<B>à</B> titre d'exemple.
L'installation de fig. <B>3</B> comporte les<B>élé-</B> ments ordinaires d'une station de réception (antenne, éventuellement des résonateurs de haute fréquence non montrés dans la figure et, s'il<B>y</B> a lieu, une source de courant d'lié- térodynisation, détecteur), puis, comme précé demment, deux résonateurs basse fréquence ,q et 4 excités par le circuit apériodique du détecteur. Ces deux résonateurs ont même amortissement, l'un est accordé sur la période n.,, l'autre est désaccordé.
On interpose en suite entre chacun de ces deux résonateurs <B>3</B> et 4 et l'appareil enregistreur un redresseur disposé de manière que chacun des deux cou rants alternatifs a et<B>P</B> tende<B>à</B> exercer sÛr Peniegistreur mie action mécanique dont le sens soit invariable et indépendant de celui du courant. Ces deux effets sont enfin oppo sés l'un<B>à</B> l'autre. Au lieu<B>dit</B> téléphone dont la période propre était voisine de T2, on em ploiera ici un enregistreur dont l'équipage mobile aura une période propre beaucoup pl'ùs grande.
On Pourra obtenir des effets mécaniques dépendant seulement des amplitudes d'oscil lation des résonateurs soit en redressant des courants issus de ces résonateurs soit en uti lisant des actions mécaniques dont le sens ne dépend pas du sens du courant.
Dans la fig. 3, deux détecteurs<B>5</B> et<B>6</B> rectifient les oscillations induites par les ré sonateurs<B>3</B> et 4 et les transforment en cou rants de sens constant qui traversent les deux bobines<B>7</B> et<B>8,</B> bobinées ou non sur Lin même circuit magnétique, la différence de ces courants agissant seule sur l'équipage mobile<B>9.</B> Les condensateurs<B>10</B> et<B>11</B> servent<B>à</B> régulariser les courants détectés.
Dans la fig. <B>-1,</B> les courants ne sont pas rectifiés mais excitent chacun un noyau en fer doux feuilleté lô et 14; Péquipage mobile <B>9</B> est également en fer doux; l'attraction de chaque noyau, proportionnelle au carré B2 de l'aimantation, a un sens invariable et ind6- pendant de celui du courant excitateur; les deux attractions agissent différentiellement sur l'équipage mobile.
La fig. <B>5</B> fait ressortir, par comparaison avec la fig. 2, la différence entre le résultat obtenu avec<B>ce</B> nouveau montage et celui obtenu avec le montage de fig. <B><I>1.</I></B>
L'oscillation alternative a du résonateur <B>3</B> crée une action mécanique a de sens inva riable; l'oscillation<B>P</B> du résonateur 4, une action mécanique<B>s</B> de sens également inva riable mais opposé au précédent. Les valeurs instantanées des actions<B>0'</B> et<B>s</B> demeurant sensiblement égales lune<B>à</B> l'autre se neutra lisent<B>à</B> tout moment d'une façon beaucoup plus parfaite que ne le faisaient les courbes initiales a et<B>P;</B> en outre, grâce<B>à</B> sa grande période propre, l'équipage mobile acquiert un mouvement proportionnel, non plus<B>à</B> la dif férence des actions instantanées, mais<B>à</B> celle des surfaces respectivement comprises entre l'axe des temps et les courbes<B>ô</B> et e;
la différence entre ces aires peut être rendue tout<B>à</B> fait nulle pour le cas de perturbations apériodiques produisant dans les résonateurs <B>3</B> et 4 des oscillations de même amplitude et de même durée.
Des formes d'exécution de l'objet de l'in vention sont représentées,<B>à</B> titre d'exemple, d'une manière plus détaillée, dans les fig. <B>6,</B> <B>7, 8</B> et<B>9,</B> dans lesquelles les mêmes chiffres désignent les mêmes organes.
Dans la forme d'exécution de fig. <B>6,</B> l'an tenne et le résonateur<B>à</B> haute fréquence sont désignés par<B>1;</B> le détecteur 2<B>à</B> tube<B>à</B> vide transforme les oscillations<B>à</B> haute fréquence de période Ti en courants ondulés dont les effets sont plus exactement opposables entre eux que les courants<B>à</B> haute fréquence eux- mêmes;
<B>3</B> et 4 sont deux résonateurs basse fréquence<B>(à</B> fréquence musicale par exemple) dont les enroulements sont disposés de telle sorte que lorsqu'ils sont excités par une même perturbation transmise par l'antenne, le réso nateur<B>à</B> haute fréquence et le détecteur, les effets de cette perturbation transmis par le résonateur<B>3</B> s'opposent<B>à</B> ceux.transmis par le résonateur 4 sur l'appareil indicateur com mun<B>9</B> qui, par suite, n'est pas impressionné.
Comme<B>déjà</B> expliqué, Pun de ces réso nateurs est accordé sur la fréquence de mo dulation du signal, l'autre est désaccordé d'avec cette fréquence, de 'sorte que, contrai rement<B>à</B> ce qui se passe pour une pertur bation, l'effet différentiel sur l'indicateur, ré sultant d'un signal, ne sera pas nul.
Les ap pareils<B>5</B> et<B>6</B> sont deux détecteurs (tubes<B>à</B> vide) ayant pour but de redresser les cou rants de basse fréqfience des résonateurs<B>3</B> et 4 avant qu'ils n'agissent sur l'indicateur <B>9</B> qui, dans l'exemple représenté, est un ap pareil enregistreur (par exemple, galvano mètre<B>à</B> miroir), 20 et 21 sont des résistances variables, 22 est une bobine de self-induction, <B>23</B> est un condensateur, 24 est un relais (tube<B>à</B> vide),<B>30</B> est un.
potentiomè'tre avec son curseur<B>31, 32</B> est une résistance,<B>26</B> est un téléphone récepteur permettant<B>à</B> l'opéra teur de contrôler l'enregistrement des signaux et parcouru par une dérivation du courant qui alimente l'enregistreur<B>9,, 27</B> est un in terrupteur<B>à</B> fréquence d interruptions musi cale permettant<B>à</B> ce courant d'être entendu dans le téléphone.<B>26.</B>
La fig. <B>7</B> représente la combinaison d'un appareil permettant l'élimination des pertur bations par compensation<B>à</B> basse fréquence <B>(3,</B> 4,<B>5, 6, 7, 8)</B> conforme<B>à</B> l'invention avec un montaoe connu en lui-même<B>(1,</B> I'# 2, 2) permettant d#opposer entre eux les effets perturbateurs reçus sur deux antennes<B>1</B> et<B>l'</B> munies chacune de résonateurs<B>à</B> haute fré quence et accordées l'une sur la fréquence (haute fréquence) du signal, l'autre sur une fréquence différente.<B>A</B> cet effet, l'en semble<B>1,</B> 2 est relié<B>à</B> deux enroulements primaires 40 et 42 et l'ensemble<B>1',</B> 2' est relié<B>à</B> deux enroulements primaires 41 et 43.
Les enroulements primaires 40 et 41 sont couplés au résonateur<B>à</B> basse fréquence<B>3</B> et les enroulements primaires 42 et 43 sont' couplés au résonateur<B>à</B> basse fréquence 4, mais le sens de ces couplages est tel"que les actions de 40 et de 41 sur<B>3</B> (ou respecti- vement de 42 et de 43 sur 4) s'opposent entre elles. Une perturbation donnera dODO naissance dans chacun des résonateurs<B>3</B> et 4<B>à</B> des effets<B>déjà</B> diminués taudis que l'effet produit par un signal dans chacun de ces résonateurs ne sera pas sensiblement diminué. Le fonctionnement du reste de l'appareil <B>(3,</B> 4,<B>5, 6, 7, 8)</B> est identique<B>à</B> celui<B>déjà</B> décrit.
Il<B>y</B> a donc dans l'ensemble de la fig. <B>7</B> un montage permettant deux compensations successives.<B>7</B> et<B>8</B> sont les deux bobines de l'appareil indicateur agissant en opposition sur leur armature commune, de même que, <B>à</B> la fig. <B>6</B> les deux détecteurs<B>5</B> et<B>6</B> agis saient en opposition sur le relais 24.
Dans la fig. <B>8,</B> le fonctionnement est le même que dans la fig. <B>6</B> si ce n'est que les courants issus des résonateurs<B>3,</B> 4 et des détecteurs<B>5, 6</B> agissent sur deux relais mi-. crophoniques <B>7, 10</B> et<B>8, 11</B> de construction connue. Ces deux relais microphoniques agissent chacun par l'intermédiaire d'un élec tro-aimant 44, 45 sur chaque extrémité d'une armature magnétique 9,# susceptible de pi voter autour d'un point central. Il s'ensuit que si les deux électrodes 44 et 45 sont par courus par des courants de même intensité, l'ai-mature reste immobile.
Le fonctionnement de l'appareil représenté <B>à</B> la fig. <B>9</B> est identique<B>à</B> celui de l'appareil représenté<B>à</B> la fig. <B>8.</B> Les relais micropho- niques <B>10, 11</B> de la fig. <B>8 y</B> sont simplement remplacés par deux relais 12,<B>13 à</B> émission therrao-électronique (tubes<B>à</B> vide) couplés<B>à</B> l'indicateur<B>9</B> par l'intermédiaire des trans formateurs 46 et 47. 'L'indicateur<B>9</B> porte sur son ai-mature un contact microphonique 48 dans le circuit duquel est intercalé un téléphone récepteur<B>26.</B>
Les formes d'exécution décrites trouvent une application particulièrement intéressante dans le cas oii les oscillations se succèdent dans le récepteur suivant deux rythmes dif férents, T?' et T2". C'est ce qui se produit par exemple avec un émetteur<B>à</B> arc ayant une onde de travail et une de repos, interférant toutes deux avec le même hétérodyne récep teur; il s'ensuit, comme on le sait, que les ondes<B>à</B> enregistrer produisent dans le ré cepteur une succession<B>de</B> battements de<B>pé-</B> riode T.2', tandis que Ponde de repos produit une succession de battements de période T?,".
On accorde alors l'un des circuits récep teurs basse fréquence<B>3,</B> par exemple, sur le rythme n.,' des oscillations<B>à</B> recevoir, et l'autre circuit 4 sur le rythme TL#" des oscil lations de repos. L'appareil indicateur est ainsi soumis en permanence<B>à</B> une action ôlectro-mécanique, que la perturbation doit d'abord vaincre pour amener l'équipage mo bile dans la position opposée<B>à</B> celle qu'il doit occuper.