Séchoir. La rapidité du séchage (les matières qui, par leur nature, ne peuvent pas être portées à une température élevée, est fonction (lu volume d'air qui lèche leur surface, et, par suite, de sa vitesse.
Dans les séchoirs pour légumes, fruits et autres produits alimentaires ou produits manufacturés habituellement employés, soit qu'ils soient constitués par des tiroirs étagés clans une chambre ou autre armoire, soit qu'ils soient formés d'une série de toiles transporteurs superposées, l'air destiné à produire la dessiccation est entraîné entre les tiroirs ou les transporteurs par aspira tion ou refoulement au moyen de ventila teurs placés soit au-dessus, soit au-dessous de la chambre-étuve, ou même dans celle-ci. Dans ce dernier cas, l'air est mis en mouve ment par des palettes tournant clans un plan vertical pour refouler l'air horizontale ment entre les tiroirs ou les toiles.
Il en résulte des remous qui ne permet tent pas de diriger le courant d'air unifor mément sur tous les points des surfaces à sécher, nuisant ainsi à la régularité du sé chage. La rapidité du courant d'air est aussi liiiiitée pour éviter l'entraînement des ma tières, lorsque, par suite du séchage., elles sont. devenues plus légères.
C'est pour éviter ces inconvénients qu'à été imaginé le séchoir objet de l'invention, dont il est décrit ci-après et, à titre dexemple, deux formes d'exécution. La. première se rapporte à un séchoir à tiroirs et, la seconde à un séchoir à fonction continue à toiles transporteurs.
Les fig. 1 à 5 se rapportent à la première forme; les autres à la deuxième forme et à cl-es détails. La fig. 1 représente la coupe en élévation par A-13 de la chambre-étuve et (les tiroirs; la fi-. 2 est la vue en plan, coupe par h---D; la fig. 3 montre la coupe par un tiroir et des glissières qui le supportent; la fig. Il est une vue de côté montrant. la dispo sition adoptée pour le chargement et le dé chargement des tiroirs en s'aidant de cha riots à glissières correspondant à celles de l'armoire;
la fig. 5 représente une vue en plan du dessus du séchoir avec une partie découpée montrant, comme dans la fig. 4, comment on fait. passer les tiroirs à sécher du chariot chargeur 2I, dans l'armoire tout en expulsant en même temps les tiroirs con tenant les matières séchées pour les placer sur les glissières 25 correspondantes du cha riot. récepteur 2V; la fig. 6 est une vue en coupe verticale longitudinale d'un séchoir fonctionnement continu, à toiles-transpor- teurs; la fig. a en est une coupe horizontale.;
la fil. S en est une vue en plan par dessus; la fig. 9 en est une coupe transversale ver ticale; la fig. 1i est une vue partielle à plus grande échelle d'une toile-transporteur; les fi-. 11, 12 et 13 sont, des vues de détail par tielles de la ioile-transporteur; les fig. 14 et 1.5 sont des vues en plan et en coupe d'une variante de la toile-transporteur;
les fig. 16, 1'7 et 1.3 sont des vues schématiques des ven tilateurs.
Dans la fi-. 1, 1 est une armoire ou chambre close à double paroi isolée, en bois, métal, maçonnerie ou toute autre matière; sont des portes qui peuvent être ouvrantes ou à guillotine, correspondant chacune à une série de tiroirs 3 superposés et coulis sant: chacun dans des fers<B>U</B> 4 qui les sup- por tent et les guident; ces fers<B>U</B> sont fixés à chacune de leurs extrémités au bâti de l'armoire.
Entre les diverses rangées horizontales de tiroirs sont, intercalées des palettes de ventilation 5 fixées à des axes verticaux 6, actionnés par les roues d'angle '7, calées sur l'arbre de coniniande 3, lui-même entraîné par la poulie 9.
Les palettes 5 sont fixées sur les arbres 6 de telle sorte qu'elles tournent librement sans se rencontrer, comme l'indique la fig. 2.
On conçoit qu'en faisant tourner les pa lettes plus ou moins vite, on renouvelle plus ou moins fréquemment les molécules d'air glissant sur la surface des matières à sécher.
Cette friction, si l'on peut s'exprimer ainsi, s'exerce plus ou moins fortement sui vant l'inclinaison des palettes et sur tous les points du tiroir.
En examinant la coupe fig. 1, on re marquera que, grâce à la position des palet- tes, entre les divers tiroirs, l'air est remué en même temps au-dessus et au-dessous des tiroirs, de sorte que si la matière à sécher, par exemple légumes, fruits, matières quel conques en fragments, s'y prête, le séchage s'active au-dessus, au-dessous de celle-ci, sur tout si l'on garnit le fond des tiroirs d'un tissu perméable 1.0 (par exemple toile mé tallique, toile végétale, animale, ou amiante) à plus ou moins larges mailles, suivant la matière à traiter.
Lorsque ces dernières sont légères ou le redeviennent après dessiccation ce qui a lieu, par exemple pour les légumes, julien nes etc., on dispose au-dessus des tiroirs une toile 10', métallique ou autre, fixée, soit. sur le tiroir comme un couvercle, soit mieux encore, comme il est montré en fig. 4 pour éviter les manipulations, sur des cadres amo vibles glissant à frottement doux clans des glissières 4' surmontant les supports de ti roirs 4. Cette disposition facilite le nettoyagîc. étant donné la facilité de retirer les cadres sans démonter quoi que ce soit.
Cet écran perméable que foi-nie la toile 10' emprisonne la matière à sécher, et em pêche l'entraînement au dehors des parti cules légères; il en résulte que, pour activer la dessiccation, on peut donner une très grande rapidité aux palettes; suivant. leur forme ou leur inclinaison, elles produiront. (le violents remous qui agiteront les parti cules à sécher, les soulèveront pour les lais ser retomber, produisant. ainsi un renouvel lement automatique des surfaces balayées par l'air en mouvement.
On peut ainsi réaliser très rapidement et économiquement un sécliag-e à une tenipc#ra- ture relativement basse, même à la teinpé- rature ambiante quand la: matière ne sup porte pas de chaleur.
Comme circulation d'air on peut. travail ler avec l'appareil décrit, soit en circuit fer mé lorsqu'il. ne s'agit que d'une cuisson sans évaporation, soit en circuit, semi-fermé lors qu'on doit sécher en évitant de raccornir les surfaces, soit enfin en circuit ouvert pour les dessiccations extra-rapides. 11 est une colonne de chauffage conte nant un serpentin de vapeur; celui-ci pour rait être remplacé par une source quelcon que de chaleur, par exemple, calorifère à gaz, à huile, au cocke, ou tout, autre com bustible.
12 est un ventilateur aspirant l'air par (les ouïes 13 et 14; cette dernière communi- elue avec une canalisation 15 placée à la partie inférieure du séchoir et l'autre 13, avec un canal 16 débouchant à l'air exté rieur.
Le ventilateur 12 refoule le mélange d'air aspiré au travers de la colonne de chauf fage 11 et l'envoie dans la chambre 1 du séchoir par les ouvertures 17. Cet air tra verse le séchoir de haut en bas et est brassé au passage par les palettes 5 qui le répartis sent également sur les matières à sécher. Il sort ensuite saturé d'humidité par les oi.t- vertures inférieures 18 et la canalisation 15.
Un ventilateur 19 expulse l'air humide par la cheminée 20. Veut-on marcher en circuit fermé, ce qui est très utile quelque fois pour porter toute la masse à traiter à une température déterminée avant de com mencer le séchage (pour les légumes, par exemple), ou pour opérer une cuisson préa lable, on ferme les -vannes 21 et 23, lais sant ouverte la vanne 22, et laisse agir le ventilateur 12 le temps voulu.
Veut-on sécher en circuit seini-fernié, pour éviter une dessiccation trop rapide des surfaces extérieures et, par suite, leur rac- cornissement nuisible au séchage des parties centrales des fragments traités, on règle les vannes 21, 22 et 23, do façon quo le vent:
ila-- teur 12 puisse aspirer en même temps que de l'air frais par le canal 16, mie propor-- l.ion plus ou moins grande d'air humide par le canal 15, le mélange hoiriogène s'effec tuant dans le ventilateur. Enfin si l'on veut travailler en circuit ouvert, c'est-à-dire sans mélange d'air hu mide, on ferme la vanne 22 et ouvre les vannes 21 et 23, le séchoir n'est alors plus traversé que par de l'air chaud sec.
Il est montré, aux fig. 4 et 5 comment s'opère le chargement du séchoir à tiroirs qui vient d'être décrit. Un chariot 24 com portant. des tablars superposés 25 et roulant sur des rails 26 est amené en face de l'une des séries de tiroirs 3. De l'autre côté du séchoir est amené un chariot 25 vide. Après avoir ouvert les portes 2 de la chambre, les tiroirs pleins de matière à traiter sont pous sés dans les fers à [J 4. Ils font. glisser ceux se trouvant dans la chambre sur les tablars du chariot. vide. La manutention est de ce fait réduite à un minimum possible.
Le courant d'air clans le séchoir décrit circule de haut en bas. Il est cependant pos sible de concevoir une installation en tous points semblable à celle prédécrite, mais clans laquelle l'air circulerait de bas en haut. Les fig. 6 à 18 sont relatives à un sé choir à fonctionnement continu.
La fig. 6 est. la vue en coupe verticale d'un séchoir à toiles sans fin superposées. Dans les séchoirs existants, la répartition de l'air sur les surfaces à sécher s'effectue mal. ou est limitée à un courant d'air faible pour éviter les entraînements de matières, et l'on ne peut. marcher qu'en circuit ouvert, d'où pertes de calories et difficulté de sé cher les matièrs qui croûtent à la surface, par exemple les savons, fruits, légumes, ma tières gommeuses, album ineuses etc.
Dans le séchoir représenté, le brassage de l'air s'opère de la même façon que clans le séchoir à tiroirs des figures précédentes.
n est la chambre,<I>b</I> un appareil distri- buant également la matière à sécher sur un premier transporteur c qui peut être cons- 1dué,par exemple, par un tissu soit métal lique, soit végétal, animal, en amiante etc., ou bien encore par (les plaques de tôle per forées articulées (fig. 10 et. 13), soit par des toiles métalliques encadrées (6z.-14 et 15).
(;e tiaiisporteur est entraîné par les cylin- dres (l lorsqu'il. s'agit de toiles, ou par des disques polygonaux f lorsqu'il s'agit de 1F)les perforées (fi,,-. 13).
Les cylindres sont eux-mêmes mis en mouvement par des en grenages r, vus en pointillés sur la fi-. 6 et en traits pleins sur la vue en dessus fig. 8 qui montre également la poulie de com- maiicle g calée sur le premier arbre.
.Jusqu'ici, le séchoir est établi d'après la disposition classique dont les inconvénients ont. été énumérés plus haut. Pour faire bénF@ficer ce type des mêmes avantages que ceux décrits pour le séchoir à tiroirs, le brin supérieur c' (lu trans- poi-teur e ttig. <B>11)</B> est soutenu et guidé à la. fois par l'aile h' inférieure d'un fer en. U la; le brin inférieur c" est, soutenu à son tour par l'aile supérieure h" d'un autre fer en U j plaLé au-dessous.
Les autres toiles san:: fin étant disposées de la même façon, il fait résulte qu'entre le brin supérieur et celui inférieur du transporteur placé im- niédiatenient au-dessus, l'espace, clos de chaque & té par les fers en U, constitue une chambre 7o dont les parois supérieures et in férieures sont perméables à l'air et con tiennent la matière à sécher an.
Entre les brins de chaque transporteur, sont. disposées des ailettes n de ventilation, calf"-e sur des arbres verticaux o commandés par des roues d'angle p actionnées par l'ar bre q et la poulie q'. En faisant tourner ces ailettes plus ou moins. vite, on détermine un brassage énergique de l'air qui est alors réparti unifoi=rnément sur toute la surface. en dessus et, en dessous des matières à sé cher. En inclinant convenablement les pa lettes, on détermine des remous qui remuent automatiquement ces matières.
Il en résulte une grande aecélération dans le séchage, sans crainte d'entraînement, les *produits à séci;er étant emprisonnés entre les toiles- tran-sport.eurs.
Pour augmenter le rendement du séchoir et utiliser les palettes sur tout leur parcours, on dispose parallèlement deux groupes de tranporteurs h' (fig. i). Les axes verticaux des palettes sont placés entre les deux trans porteurs.
La fig. 9 est. une coupe verticale perpen diculaire aux toiles-transporteurs montrant comment elles sont guidées. La fig. 17. est une vue à plus grande échelle de la coupe par le travers des toiles-transporteurs.
La fig. 12 est une coupe à plus gran\lcz échelle. dans le sens de la longueur des tabliers-transporteurs.
La fig. 10 est une vue à plus _raricle échelle de deux éléments de tablier-trans- porteur en tôle perforée, montrant leur as semblage articulé.
La fig. 13 est une vue longitudinale à plus grande échelle de ce même tablier, montrant le tambour polygonal entraîneur f.
En se reportant à la fig. 6, la matière ré partie- en G s'étale sur le transporteur supé rieur pour tomber ensuite sur celui inimé- diaternent au-dessous, et ainsi de suite jus qu'au dernier qui conduit la matière dans un silo - muni d'une porte de vidange à guillotine. La matière sèche s'accumulant clans le silo forme bouchon.
On peut en ex traire une partie au fur et à mesure, sans crainte d'établir une communication directe de l'intérieure de l'appareil avec l'extérieur, ce qui a son importance pour éviter des per- i.ui-bations clans la circulation clair chaud.
La circulation et la production de l'air sont assurées par un ventilateur t aspirant l'air, d'une part, dans le séchoir par un tube v portant une vanne réglable v', et, d'autre part, clans l'atmosphère ambiante par l'ouïe t' dont on règle l'ouverture au moyen d'une vanne t" indiquée sur la fig. 8. Cet.
air est refoulé clans la canalisation v", passe par les ouvertures multiples x qui le divi sent, s'échauffe au contact d'une batterie de tubes x' chauffés à la vapeur, puis pénètre clans le séchoir à sa partie inférieure par les ouvertures y pour ressortir à la partie supé rieure par les ouvertures r clans un collec teur r' en relation avec un ventilateur aspi rateur Y" qui facilite l'expulsion au dehors des vapeurs humides par la cheminée.
On voit que l'on peut, grâce à cette dispo- sition, opérer: t Soit en circuit complètement fermé si l'on veut opérer une cuisson; il suffit pour cela de fermer avec la vanne t" l'ouïe l' du ventilateur t, d'ouvrir en grand la vanne v' et fermer la vanne v\ en relation avec le ventilateur aspirateur r".
2" Soit en circuit semi-fermé en mainte nant en partie ouvertes les vannes t" v' et v"'; on mélange ainsi dans le ventilateur t une partie d'air humide puisée au séchoir avec de l'air sec, évitant ainsi une dessicca tion trop rapide des matières susceptibles de se raccornir ou de se croûter à la surface et permettant un séchage à coeur plus rapide.
3" Soit encore en circuit ouvert, sans mé lange d'air humide, en fermant complète ment la vanne v', maintenant les autres grand ouvertes.
Les installations représentées pourraient être aussi employées pour un séchage com biné avec un refroidissement des matières à traiter. Dans ce cas on fera passer un ré frigérant dans la tuyauterie construite pour le chauffage et reliera cette dernière à une machine à froid.
Les fig. 16,<B>17</B> et 18 représentent des types de ventilateurs qui peuvent être adop tés. Les ventilateurs représentés fig. 18 peu vent tourner soit dans un sens soit dans l'autre pour ramasser l'air au centre des ven tilateurs, resp. pour chasser l'air à la péri phérie.