CH720110A2 - Organe de commande bistable de pièce d'horlogerie et pièce d'horlogerie comportant un tel organe. - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un organe de commande bistable comprenant : – un chariot (714) destiné à être mobile à la périphérie du mouvement, ledit chariot étant doté de deux ouvertures oblongues (718a, 718b), dans lesquelles peuvent prendre place des goupilles de positionnement, – un organe de positionnement comprenant une première paire de structures à une première extrémité et une deuxième paire de structures à une deuxième extrémité, chaque paire de structures étant apte à coopérer respectivement avec une desdites goupilles de positionnement, chaque paire de structures comportant une pince et un logement délimités par des bras déformables élastiquement, chaque pince est de dimension inférieure à celle d'une goupille de positionnement, de sorte que l'insertion d'une goupille de positionnement dans une pince provoque une déformation élastique de ladite pince, générant un serrage, tandis que le logement est de dimension supérieure à une goupille, qui peut y prendre place librement. L'invention concerne également une pièce d'horlogerie munie d'un tel organe bistable

Description

Domaine technique

[0001] La présente invention se rapporte au domaine de l'horlogerie. Elle concerne plus particulièrement un mécanisme de sonnerie de type répétition minutes ou grande sonnerie. Ce type de mécanisme permet, à la demande de l'utilisateur ou au passage respectivement, de produire une sonnerie donnant une information permettant de coder de manière sonore l'heure courante, grâce à des palpeurs qui vont „lire“ l'heure sur des cames, et des marteaux qui frappent des timbres selon un nombre de coups qui identifient les heures, les quarts et les minutes.

Etat de la technique

[0002] Les montres à sonnerie font partie des complications les plus complexes et difficiles à réaliser, notamment en raison du nombre important de pièces à réaliser et à assembler dans un espace réduit. Bien que connus depuis fort longtemps, les montres à sonnerie permettant initialement de connaître l'heure dans l'obscurité, la généralisation des montres de poignet implique une miniaturisation des pièces qui amène à ce que les montres à sonnerie soient toujours très exclusives de nos jours.

[0003] Parmi les montres à sonnerie, il en existe plusieurs sortes. Les montres connues sous le nom de Grande Sonnerie sonnent au passage les heures et les quarts en répétant les heures à chaque quart. Une Petite Sonnerie sonne également les heures et les quarts, mais sans répéter la sonnerie des heures à chaque quart. Les montres dites à Répétition, sonnent l'heure à la demande, par l'actionnement d'un organe de commande. Elles sonnent alors l'heure, les quarts, et les minutes dans le cas d'une Répétition à Minutes. Les Grandes Sonneries offrent généralement la possibilité de sélectionner parmi les modes Petites ou Grandes Sonnerie, ou de neutraliser la sonnerie.

[0004] La présente description divulgue un mécanisme de sonnerie permettant de choisir entre différents modes de fonctionnement de sonnerie, avec deux modes de fonctionnement. Les sélecteurs bistables proposent généralement de positionner une bascule qui comprend un crantage, avec lequel coopère un ressort de type sautoir. Un tel montage présente l'inconvénient de nécessiter un espace suffisant pour disposer le ressort et le fixer, dans des zones du mouvement souvent déjà très encombrées. De plus, la bascule est en permanence soumise à un effort radial, ce qui n'est pas idéal d'un point de vue de l'usure et du fonctionnement. Il est également difficile dans une telle configuration, d'avoir des crantages présentant des efforts ressentis par l'utilisateur qui soient similaires, pour passer d'une position à l'autre et vice-versa. L'invention propose un sélecteur de modes bistable particulièrement compact et peu encombrant au niveau du mouvement, et présentant une ergonomie améliorée.

Divulguation de l'invention

[0005] Plus particulièrement, l'invention concerne un organe de commande bistable comprenant : – un chariot destiné à être mobile à la périphérie du mouvement, ledit chariot étant doté de deux ouvertures oblongues, dans lesquelles peuvent prendre place des goupilles de positionnement, – un organe de positionnement comprenant une première paire de structures à une première extrémité et une deuxième paire de structures à une deuxième extrémité, chaque paire de structures étant apte à coopérer respectivement avec une desdites goupilles de positionnement, chaque paire de structures comportant une pince et un logement, délimités par des bras déformables élastiquement, chaque pince est de dimension inférieure à celle d'une goupille de positionnement, de sorte que l'insertion d'une goupille de positionnement dans une pince provoque une déformation élastique de ladite pince, générant un serrage, tandis que le logement est de dimension supérieure à une goupille, qui peut y prendre place librement.

[0006] L'organe de commande peut comprendre un bras qui s'étend transversalement par rapport à un axe défini par les ouvertures oblongues.

[0007] L'organe de commande peut comprendre plusieurs niveaux : – un premier niveau qui comprend le bras, et qui est percé de deux lumières qui participent à former lesdites ouvertures oblongues, – un deuxième niveau qui comprend l'organe de positionnement, – un troisième niveau qui masque l'organe de positionnement et qui est également percé de deux lumières qui participent aussi à former lesdites ouvertures oblongues, superposées à celle du premier niveau.

[0008] De manière avantageuse, lesdits premier, deuxième et troisième niveaux sont solidarisés par vissage.

[0009] Selon un autre aspect, l'invention concerne une pièce d'horlogerie comprenant un organe de commande bistable selon les caractéristiques ci-dessus, ledit chariot étant mobile à la périphérie de la pièce d'horlogerie, et une paire de goupilles solidaires du bâti de la pièce d'horlogerie, la distance entre le logement d'une première paire de structures et la pince de la deuxième paire de structures, est égale à la distance entre la pince de la première paire de structures et le logement de la deuxième paire de structures, ces deux distances étant égales à la distance entre les goupilles.

[0010] De manière avantageuse, l'organe de commande est mobile dans une carrure d'une boite de montre qui loge un mouvement doté d'une fonction pilotée par ledit organe de commande.

[0011] L'organe de commande peut être doté d'une targette accessible de l'extérieur de la boite.

Brève description des dessins

[0012] D'autres détails de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit, faite en référence au dessin annexé dans lequel : – la figure 1 illustre plus particulièrement les pièces participant au déclenchement d'un mécanisme de sonnerie avec lequel peut s'appliquer l'invention, – la figure 2 illustre le rouage de sonnerie du mécanisme de sonnerie illustrant la mise en oeuvre de l'invention, – les figures 3 et 4 sont respectivement des vues de dessus et en perspective, illustrant plus particulièrement les pièces participant à la sonnerie des heures, – les figures 5 et 6 sont des vues en perspective illustrant plus particulièrement les pièces participant à la sonnerie des quarts et des minutes, et – la figure 7 illustre plus particulièrement certains détails de la construction du mécanisme de sonnerie, – les figures 8a et 8b illustrent deux positions du sélecteur selon l'invention, – la figure 9 illustre en perspective le sélecteur selon l'invention et sa coopération avec un mécanisme de sonnerie illustré par ailleurs, et – la figure 10 illustre des détails d'un organe de commande selon l'invention.

Mode de réalisation de l'invention

[0013] La demande CH827/2022 décrit un mécanisme de sonnerie de type répétition à minutes, d'un type particulièrement original. La description de cette demande est reprise ci-après, pour une bonne compréhension de l'invention faisant l'objet de la présente demande.

[0014] Sur la figure 1, on peut observer un levier de déclenchement 10, pivotant sur le bâti du mouvement (non représenté) et accessible de l'extérieur de la boite par un utilisateur. Le levier de déclenchement 10 est solidaire d'une crémaillère d'armage 102 en prise avec un pignon d'armage 14. Ce dernier est monté à carré sur un arbre 16, qui est l'axe de pivotement principal du mécanisme présenté.

[0015] L'arbre 16 est relié à un ressort de sonnerie (non visible au dessin), logé directement dans une creusure ménagée dans un élément du bâti, en l'occurrence un pont 18 (fig. 2). Plus précisément, l'une des extrémités du ressort de sonnerie est fixée sur l'arbre, tandis que l'autre est solidaire du bâti. Le couple du ressort est ainsi appliqué sur l'arbre, qui est entraîné en rotation par le ressort, lorsqu'il est armé. L'arbre 16 porte encore un premier mobile 20, comprenant une liaison unidirectionnelle obtenue par un système d'encliquetage, entre un rochet 201 solidaire de l'arbre 16, avec lequel coopère un ressort-cliquet 203, fixé sur une planche 205. La planche 205 est reliée à un régulateur 22 par un rouage de sonnerie 24, lequel est entraîné lorsque le ressort de sonnerie se dévide via la planche 205 avec laquelle il engrène. Grâce à la liaison unidirectionnelle, le rouage de sonnerie 24 n'est pas entraîné lors de l'armage du ressort de sonnerie.

[0016] Fixé sur l'arbre 16, une pièce de sonnerie des heures 40 (également appelée pièce des heures 40) dotée d'un secteur à rochet à douze dents, est agencée pour coopérer avec une levée de marteau, non représentée, permettant de sonner les heures. Le nombre d'heures à sonner dépendra de la position angulaire de la pièce de sonnerie des heures 40, lors du déclenchement. Comme on peut le voir sur la figure 3, celle-ci est définie par un palpeur des heures 104. Ce palpeur des heures 104 est monté pivotant sur l'axe du levier de déclenchement 10. Il comprend un bec 106 qui va lire l'information relative à l'heure courante sur un limaçon des heures 42 à douze échelons, solidaire d'une étoile des heures 44. Le palpeur des heures 104 est relié au levier de déclenchement 10 par une goupille 108, solidaire du levier 10 et traversant une ouverture 110 en forme de secteur circulaire formée dans le palpeur 104 qui permet un jeu entre ces deux pièces. Le palpeur des heures 104 comprend encore un doigt 112, dont le rôle apparaîtra ci-après.

[0017] Le levier de déclenchement 10 porte encore une came 114 de forme particulière et désignée dans certains ouvrages, par le nom d'oiseau ou de diabla, et qui fait partie d'un système connu de l'homme du métier sous le nom de Tout Ou Rien. Il oblige l'utilisateur à actionner à fond le levier de déclenchement pour que la sonnerie complète ait lieu. La came 114 est vissée librement sur le levier 10 et comprend une levée 116 sur laquelle est maintenu en appui par un ressort non visible, une bascule 46 de verrouillage. Celle-ci presse la came 114 contre le doigt 112 par un flanc 118 que comporte la came 114.

[0018] La bascule de verrouillage 46 est pivotée sur le bâti et comprend un verrou 462, apte à coopérer avec un crochet 502 d'une pièce de sonnerie des quarts 50, qui sera décrite en détails ci-après. Un ressort non représenté tend à maintenir le verrou 462 de la bascule de verrouillage 46 engagé avec le crochet 502.

[0019] Ainsi, lorsqu'un utilisateur actionne le levier de déclenchement 10, celui-ci pivote jusqu'à ce que le bec 106 entre en contact avec le limaçon des heures 42. Le ressort de sonnerie est ainsi armé et la pièce de sonnerie des heures 40 prend une position angulaire qui correspond au nombre d'heures à sonner. L'utilisateur maintenant sa pression, le levier de déclenchement 10 poursuit sa course, tandis que le palpeur 104 reste en position, ce qui provoque la rotation de la came 114, qui va faire pivoter la bascule de verrouillage 46.

[0020] Nous allons maintenant nous attacher à décrire la pièce de sonnerie des quarts 50 (également appelée pièce des quarts 50) et son fonctionnement, particulièrement en référence à la figure 5. Elle est librement pivotée sur l'arbre 16 et est soumise à l'action d'un ressort 51 (fig. 4) qui tend à faire pivoter la pièce des quarts 50 dans le sens des aiguilles d'une montre, en référence aux figures 4 et 5. Le ressort 51 est avantageusement de type spiral, enroulé autour de l'arbre 16, entre la pièce des quarts et la pièce des heures. La pièce des quarts 50 présente une série de dents 504 destinées à coopérer avec des levées de marteaux pour sonner les quarts. Dans l'exemple illustré, il s'agit d'une sonnerie de type Westminster, les dents de la pièce des quarts sont disposées sur des secteurs circulaires, concentriques à l'arbre 16, situés dans des plans différents, quatre en l'espèce, pour coopérer avec quatre levées et jouer la mélodie dite de Westminster.

[0021] De manière concentrique à l'arbre 16, la pièce des quarts 50 comporte une denture 52, avec laquelle engrène la crémaillère 600 d'un palpeur des quarts 60. Celui-ci pivote sur le bâti et comporte un bec 602, agencé pour coopérer avec un limaçon des quarts 65. C'est le ressort 51 qui exerce un couple qui tend à amener le palpeur au contact du limaçon.

[0022] La pièce des quarts 50 comporte encore le crochet 502 mentionné ci-dessus. Elle comporte encore un crochet des minutes 510 (fig. 6), monté pivotant sur la pièce des quarts, par exemple entre deux oreilles 512 disposée sur les pièces qui portent les dents 504. Ce crochet des minutes 510 comporte deux crampons 514 orientées en direction de l'arbre 16 et il est soumis à un ressort qui tend à rapprocher lesdits crampons 514 de l'arbre 16.

[0023] Pour l'entraînement de la pièce des quarts 50 au cours d'une sonnerie, la pièce des heures 40 comporte une goupille 402 (fig. 4), fixée dans la pièce des heures 40. La goupille 402 ou tout autre organe en saillie, est située au moins partiellement dans le plan de la pièce des quarts 50, ce qui fait que, lors de la rotation dans le sens inverse des aiguilles d'une montre (en référence aux figures) de la pièce de sonnerie des heures 40, sous l'action du ressort de sonnerie qui se détend, la pièce des quarts 50 est également entraînée dans ce même mouvement lorsque la goupille 402 vient s'appuyer contre le rebord de la pièce des quarts 50. On notera que, étant donné que la pièce de sonnerie des heures 10 et celle des quarts 50 sont pivotées autour de l'arbre 16, la transmission de couple entre la goupille 402 et le rebord de la pièce des quarts se fait sans glissement et donc sans perte d'énergie. L'énergie du barillet de sonnerie est donc transmise quasi sans perte dans les râteaux.

[0024] Pour la sonnerie des minutes, le mécanisme comprend une pièce de sonnerie des minutes 100 (également appelée pièce des minutes 100). Elle est, elle aussi, librement pivotée sur l'arbre 16 et est soumise à l'action de son ressort (non visible au dessin) qui tend à la faire pivoter dans le sens des aiguilles d'une montre, en référence aux figures 4 à 6. Ce ressort est aussi, avantageusement, de type spiral, disposé entre la pièce des minutes et un élément fixe, en l'occurrence en lien avec l'arbre 16. La pièce des minutes 100 présente une série de quatorze dents 1002 destinées à coopérer avec une levée de marteaux pour sonner les minutes.

[0025] De manière concentrique à l'arbre 16, la pièce des minutes 100 comporte une denture 1004, avec laquelle engrène la crémaillère 1100 d'un palpeur des minutes 110. Celui-ci pivote dans la platine et comporte un bec 1102, agencé pour coopérer avec un limaçon des minutes 120. C'est le ressort de la pièce des minutes qui exerce un couple qui tend à amener le bec 1102 au contact du limaçon des minutes 120.

[0026] Pour libérer la pièce des minutes 100 ou pour l'entraîner, comme on le comprendra ci-après, la pièce des minutes comprend une seconde denture 1006, munie de dents à rochet, agencées pour coopérer avec les crampons 514 du crochet des minutes 510. Le fait d'avoir deux crampons est avantageux en ce que cela permet de répartir les pressions qui peuvent être importante, lorsque le barillet de sonnerie est armé.

[0027] Cette seconde denture 1006 comprend quinze fonds de dents, chacun correspondant à une minute du quart, et participant à déterminer la course de la pièce des minutes 100. Afin de commander la position du crochet des minutes 510 et déterminer s'il est en prise dans la seconde denture 1006 ou maintenu hors de portée, le mécanisme comprend un flasque 130 monté librement sur l'arbre 16 et situé dans le plan du crochet des minutes 510 (voir figures 7 et 8). Comme on le décrira par la suite, le flasque 130 est maintenu dans une position angulaire déterminée et l'arbre 16 pivote librement relativement à lui.

[0028] Ce flasque 130 comprend essentiellement deux portions de rayons différents, concentriques à l'arbre 16, une première portion 1302 dont le rayon est inférieur au rayon des sommets de la seconde denture 1006, et une deuxième portion 1304 dont le rayon est supérieur au rayon des sommets de la seconde denture 1006. Ainsi, quand le crochet des minutes 510 est situé avec ses deux crampons en regard de la première portion 1302, il entre dans la seconde denture 1006, rendant solidaires les pièces de sonnerie des minutes 100 et des quarts 50, tandis que, quand au moins un crampon du crochet des minutes 510 est situé en regard de la deuxième portion 1304, le crochet des minutes 510 reste en appui contre le flasque 130, laissant libre la pièce de sonnerie des minutes 100 par rapport à celle des quarts 50. Entre les deux portions 1302 et 1304, on prévoit un plan incliné permettant au crochet de passer facilement d'une portion à l'autre.

[0029] Le crochet des minutes 510, la denture 1006, le flasque 130 et l'organe ressort qui presse le crochet des minutes contre le flasque forment des moyens de liaison débrayables entre la pièce de sonnerie des quarts et la pièce de sonnerie des minutes, susceptibles d'évoluer entre un état débrayé dans lequel les pièces de sonnerie des quarts et des minutes sont libres l'une par rapport à l'autre, et un état embrayé dans lequel les pièces de sonnerie des quarts et des minutes sont solidaires en rotation autour dudit arbre.

[0030] Ainsi, au repos, le crochet des minutes 510 est situé en regard de la première portion 1302 du flasque 130 et est engagé dans la denture 1006 et les pièces de sonnerie des quarts 50 et des minutes 100 sont accouplées et solidaires en rotation. Lorsqu'une sonnerie est déclenchée, lors de la chute de la pièce des quarts 50, la pièce de sonnerie des minutes 100 est donc également entraînée, par la pièce des quarts 50, sous l'action du ressort 51 et par son propre ressort, jusqu'au moment où le crochet des minutes 510 passe en appui contre le flasque 130, en regard de la deuxième portion 1304. La pièce des minutes 100 est alors désolidarisée de la pièce des quarts 50 et peut chuter sur son limaçon 120, sous l'effet de son propre ressort. Lorsqu'ensuite, la pièce des quarts 50 est entraînée par la pièce des heures 40, pour sonner les quarts, le crochet des minutes 510 qu'elle porte passe de son appui sur le flasque 130, à une position engagée dans la seconde denture 1006, en passant d'une position en regard de la deuxième portion 1304 à une position en regard de la première portion 1302. La position relative de la pièce des minutes 100 a dans l'intervalle changé, selon la position de la came des minutes, et la pièce des quarts 50 peut alors entraîner la pièce des minutes 100 pour sonner les minutes.

[0031] Le mécanisme de sonnerie tel qu'il vient d'être décrit, peut avantageusement comprendre un mécanisme de sélection de fonction d'une sonnerie, comportant un premier mode de fonctionnement normal, dans lequel la sonnerie sonne les heures, les quarts et les minutes, et un deuxième mode de fonctionnement, limité, dans lequel la sonnerie ne sonne que les heures.

[0032] On notera que les deux modes s'appliquent aussi bien pour une sonnerie à la demande de type répétition, que pour une sonnerie au passage. De même, la manière dont les quarts et les minutes sont sonnés n'est pas limitatif, et le mécanisme peut sonner les quarts, les demi-quarts, les cinq minutes, les dizaines de minutes, comme il est connu par l'homme du métier.

[0033] Pour ce faire, le mécanisme de sélection comprend un levier d'isolation 700, monté pivotant sur le bâti du mécanisme de sonnerie, de manière avantageuse sur une vis à portée 702. A une première extrémité, le levier d'isolation 700 comprend une levée d'arrêt 704, susceptible de croiser la trajectoire de la pièce de sonnerie des quarts 50. A une deuxième extrémité, le levier d'isolation 700 comprend une zone de commande 706, pour piloter la position angulaire du levier. Avantageusement, la zone de commande 706 porte une goupille 708, engagée dans une fente 710 d'un organe de commande 712, qui sera décrit en détails ci-après, et qui peut être positionné par un utilisateur entre deux positions stables, correspondant à deux positions du levier d'isolation 700 et correspondant aux deux modes du mécanisme de sélection.

[0034] Le levier d'isolation 700 est agencé de manière à, lorsqu'il est dans la position correspondant au mode limité et illustrée sur la figure 8a, pouvoir coopérer avec un organe d'arrêt que porte la pièce de sonnerie des quarts 50, lorsqu'une sonnerie est déclenchée. De manière avantageuse, l'organe d'arrêt est formé par les dents 504 de la pièce des quarts 50, c'est-à-dire au moins une ou celle d'entre elles qui est/sont situées dans le plan de la levée d'arrêt 704. De manière avantageuse, la levée d'arrêt 704 est configurée de manière à présenter une face, qui permet de recevoir une composante essentiellement radiale, de la force transmise par la pièce de sonnerie des quarts 50, afin d'avoir un faible couple exercé sur le levier d'isolation. On notera que l'organe d'arrêt peut prendre différentes formes, comme un élément rapporté, voire simplement un flanc de la pièce des quarts 50. Comme on le comprendra par la suite, l'organe de commande comporte un organe de positionnement 722, doté par exemple de moyens élastiques, qui sont plus forts que le ressort 51 qui met la pièce des quarts en mouvement. Ces moyens de positionnement seront décrits ci-dessous.

[0035] Quand le levier d'isolation 700 est dans sa position qui correspond à un mode de fonctionnement normal de la sonnerie, illustrée sur la figure 8b, la levée d'arrêt 704 n'est pas dans la trajectoire de la pièce de sonnerie des minutes, dont le déplacement n'est pas entravé, et peut être réalisé conformément au mode de fonctionnement décrit ci-dessus.

[0036] En d'autres termes, on comprend que, quand le levier d'isolation 700 est dans une première position correspondant à un mode de fonctionnement limité, il est positionné par l'organe de commande 712 dans une position angulaire dans laquelle sa levée d'arrêt 704 est dans la trajectoire d'un organe d'arrêt de la pièce de sonnerie des quarts 50. Ainsi, lors du déclenchement d'une sonnerie, le palpeur des heures 104 va prendre son information et libérer la pièce des quarts 50, via le déplacement de la bascule de verrouillage 46. Le levier d'isolation 700 s'oppose alors au ressort 51 qui tend à faire pivoter la pièce des quarts 50. Cette dernière étant fixe, le crochet des minutes 510 reste engagé dans la denture 1006 de la pièce des minutes100, qui reste donc également immobile.

[0037] Le cycle de sonnerie se déroule normalement pour la partie relative à la sonnerie des heures et seules les heures sont sonnées. En fin de cycle, si la pièce des quarts a effectué une petite course entre la position dans laquelle elle était tenue par la bascule de verrouillage 46 et celle dans laquelle elle est tenue par le levier d'isolation 700, alors la goupille 402, dans sa fin de parcours, ramène la pièce des quarts à sa position initiale et la bascule de verrouillage s'engage dans le crochet 502, lorsque le levier de déclenchement 10 retrouve également sa position initiale.

[0038] Quand le levier d'isolation 700 est dans sa deuxième position, correspondant à un mode de fonctionnement normal, il est positionné par l'organe de commande 712 dans une position angulaire dans laquelle il laisse libre la pièce de sonnerie des quarts 50. Le mécanisme de sonnerie fonctionne de manière normale, la sonnerie des heures libère la sonnerie des quarts, et donc des minutes, comme décrit plus haut.

[0039] On peut envisager une version alternative, dans laquelle le levier d'isolation 700 coopère avec la pièce des minutes et non celle des quarts, pour empêcher la chute de la pièce des minutes, tout en laissant la sonnerie des quarts fonctionner normalement. La levée d'arrêt 704 est alors située dans le plan d'au moins une des dents 1002 de la pièce de sonnerie des minutes. Dans cette variante, on doit prévoir également de débrayer la pièce des minutes et des quarts, désolidarisant le crochet des minutes 510 de la denture 1006, pour que la pièce des quarts puisse chuter sur son palpeur indépendamment de la pièce des minutes. Cela peut être obtenu en affaiblissant la pente des dents de la denture 1006, pour diminuer les forces d'interaction avec le crochet des minutes 510, dans le sens du décliquetage ou en jouant sur les forces relatives entre le ressort du crochet des minutes 510 et celui 51 de la pièce des quarts

[0040] Concernant l'organe de commande, on connaît différents types d'organes de commande à deux positions stables. On pourrait par exemple obtenir cette fonction une bascule, comprenant deux crantages, avec lesquels coopère un ressort de type sautoir. Les mécanismes décrits ci-dessus ne permettent pas d'implémenter un tel mode de commande bistable.

[0041] Selon l'invention, il est proposé un organe de commande particulièrement avantageux. Particulièrement, l'organe de commande 712 comporte un chariot 714 ou corps principal, coulissant à la périphérie du mouvement, et doté d'une targette 716 accessible de l'extérieur de la boite. L'homme du métier pourra prévoir une gorge ménagée dans la boite de montre, dans laquelle le chariot 714 est guidé.

[0042] Le chariot 714 présente deux ouvertures oblongues 718, dans lesquelles prennent place des goupilles de positionnement 720, qui sont plantées dans le bâti. Les ouvertures oblongues 718 sont orientée en fonction de la géométrie de la boite, pour permettre à la targette 716 de suivre le contour de la boite, lorsque le chariot 714 est déplacé en référence aux goupilles 720. La distance bord-à-bord entre les ouvertures oblongues 718 (c'est-à-dire entre les deux extrémités distales, et proximales, respectivement) est égale à la distance entre les goupilles 720, de sorte que les bords extrémaux des ouvertures définissent la course du chariot 714.

[0043] L'organe de commande 712 comprend encore l'organe de positionnement 722, apte à coopérer avec les goupilles de positionnement 720. L'organe de positionnement 722 comprend à une première et à une deuxième extrémités, une paire de structures, respectivement référencées par la lettre a et b, comportant une pince 724 (a et b respectivement) et un logement 726 (a et b respectivement), délimités par des bras déformables élastiquement. L'intérieur de la pince et l'intérieur du logement sont en communication de sorte qu'une goupille peut être déplacée de l'un à l'autre (de manière relative).

[0044] L'écartement entre les doigts de chaque pince 724 est de dimension inférieure à la section d'une goupille 720, de sorte que l'insertion d'une goupille dans la pince 724 provoque une déformation élastique des doigts de la pince, générant un serrage. Chaque logement 726 est de dimension supérieure à la section d'une goupille 720, qui peut prendre place librement dans le logement. La pince 724a est sensiblement superposée avec une extrémité distale d'une première ouverture oblongue 718a et la pince 724b est sensiblement superposée avec l'extrémité proximale de la deuxième ouverture oblongue 718b. Le logement 726a est sensiblement superposé avec une extrémité proximale de la première ouverture oblongue 718a et le logement 726b est sensiblement superposé avec l'extrémité distale de la deuxième ouverture oblongue 718b. Les pinces et les bras élastiques, particulièrement la pince 724a qui reçoit la goupille 718a en mode de sonnerie limité, sont dimensionnés de manière à ce que le serrage provoqué par l'insertion d'une goupille, soit plus fort que le couple généré par le ressort 51, afin que ce dernier ne puisse faire changer le sélecteur de position.

[0045] On comprend donc que la distance entre le logement 726a d'une première paire de structures et la pince 724b de la deuxième paire de structures, est égale à la distance entre la pince 724a de la première paire de structures et le logement 726b de la deuxième paire de structures. Ces deux distances sont égales à la distance entre les goupilles de positionnement 718. De la sorte, on a nécessairement une goupille positionnée dans l'une des pinces 724 et b, ce qui rend l'organe de commande bistable.

[0046] L'organe de commande 712 comprend solidairement un bras 728 qui s'étend en direction du levier d'isolation 700. La fente 710 est ménagée dans le bras 728 et reçoit la goupille 708 pour positionner le levier d'isolation 700, selon la position de l'organe de commande.

[0047] Pour la construction globale de l'organe de commande 712, celui-ci peut être réalisé en associant plusieurs niveaux : – un niveau 712a qui comprend le bras 728, et qui est percé de deux lumières qui participent à former les ouvertures oblongues 718, – un niveau 712b qui comprend l'organe de positionnement 722, – un niveau 712c qui masque l'organe de positionnement 722 et qui est également percé de deux lumières qui participent aussi à former les ouvertures oblongues 718, superposées à celle du niveau 712a ; selon l'exemple, la targette 716 est formée d'une pièce avec ce niveau.

[0048] Les trois niveaux 712a, 712b, 712c sont solidarisés par vissage.

[0049] En fonctionnement, l'organe de commande est bistable, car une des goupilles de positionnement 718 est nécessairement tenue par une des pinces 724 a ou b, alternativement. Dans une première position illustrée sur la figure 8a, le levier d'isolation 700 est dans sa position correspondant au mode limité, la goupille 718a est tenue par sa pince 724a. La goupille 718b est dans le logement 726b.

[0050] Si l'utilisateur déplace l'organe de commande de manière à ce qu'il se positionne comme sur la figure 8b, le levier d'isolation 700 est en mode de fonctionnement normal, laissant libre le déplacement de la pièce de sonnerie des quarts. La goupille 718a est dans le logement 726a. La goupille 718b est tenue par sa pince 724b.

[0051] Le sélecteur bistable qui vient d'être décrit, est essentiellement logé dans la carrure de la boite ou à la périphérie du mouvement, ce qui permet de faciliter le montage avec le reste des composants du mouvement. De plus, sa construction symétrique permet un auto-centrage par rapport aux goupilles. De plus, en dimensionnant les deux paires de structures de l'organe de positionnement de manière identique, on a des forces similaires, voire identiques pour passer l'organe de commande d'une position à l'autre.

[0052] La description ci-dessus a été donnée à titre d'illustration de l'invention. L'homme du métier pourra dériver un certain nombre de variantes, la portée de protection étant déterminée par les revendications.

Claims (7)

1. Organe de commande bistable comprenant : – un chariot (714) destiné à être mobile à la périphérie du mouvement, ledit chariot étant doté de deux ouvertures oblongues (718a, 718b), dans lesquelles peuvent prendre place des goupilles de positionnement (720), – un organe de positionnement (722) comprenant une première paire de structures à une première extrémité et une deuxième paire de structures à une deuxième extrémité, chaque paire de structures étant apte à coopérer respectivement avec une desdites goupilles de positionnement, chaque paire de structures comportant une pince (724a, 724b) et un logement (726a, 726b), délimités par des bras déformables élastiquement, chaque pince est de dimension inférieure à celle d'une goupille de positionnement, de sorte que l'insertion d'une goupille de positionnement (718) dans une pince provoque une déformation élastique de ladite pince, générant un serrage, tandis que le logement est de dimension supérieure à une goupille, qui peut y prendre place librement.

2. Organe de commande selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend un bras (728) qui s'étend transversalement par rapport à un axe défini par les ouvertures oblongues.

3. Organe de commande selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'il comprend plusieurs niveaux : – un premier niveau (712a) qui comprend le bras, et qui est percé de deux lumières qui participent à former lesdites ouvertures oblongues (718a, 718b), – un deuxième niveau (712b) qui comprend l'organe de positionnement (722), – un troisième niveau (712c) qui masque l'organe de positionnement et qui est également percé de deux lumières qui participent aussi à former lesdites ouvertures oblongues (718a, 7a8b), superposées à celle du premier niveau (712a).

4. Organe de commande selon la revendication 3, caractérisé en ce que lesdits premier (712a), deuxième (712b) et troisième (712c) niveaux sont solidarisés par vissage.

5. Pièce d'horlogerie comprenant un organe de commande bistable selon l'une des revendications 1 à 4, ledit chariot (714) étant mobile à la périphérie de la pièce d'horlogerie, et une paire de goupilles (718a, 718b) solidaires du bâti de la pièce d'horlogerie, la distance entre le logement d'une première paire de structures et la pince de la deuxième paire de structures, est égale à la distance entre la pince de la première paire de structures et le logement de la deuxième paire de structures, ces deux distances étant égales à la distance entre les goupilles.

6. Pièce d'horlogerie selon la revendication 5, caractérisé en ce que l'organe de commande est mobile dans une carrure d'une boite de montre qui loge un mouvement doté d'une fonction pilotée par ledit organe de commande.

7. Pièce d'horlogerie selon la revendication 6, caractérisé en ce que l'organe de commande est doté d'une targette (716) accessible de l'extérieur de la boite.