CH705708B1 - Montre avec des éléments d'emboîtage. - Google Patents

Abstract

Montre comportant une carrure (2), un mouvement (7) et des moyens d’emboîtage pour maintenir le mouvement dans la carrure. Les moyens d’emboîtage comportent un premier élément d’emboîtage (1) et un deuxième élément d’emboîtage (3) collaborant pour le maintien du mouvement (7). Un joint (4) est disposé obliquement entre le premier et le deuxième élément d’emboîtage.

Description

Domaine technique

[0001] La présente invention concerne une montre comportant des moyens d’emboîtement du mouvement dans la carrure d’une boîte de montre pour le protéger contre les chocs.

Etat de la technique

[0002] Les mouvements de montre sont habituellement maintenus dans la boîte de montre au moyen d’un cercle d’emboîtage. Selon la forme de mouvement et de la boîte, le cercle d’emboîtage peut avoir diverses formes, dans la mesure où il entoure le mouvement et doit être placé à l’intérieur de la carrure de la boîte.

[0003] Cependant, les boîtes de montre lourdes peuvent être soumises à des chocs importants ou à des vibrations qui nécessitent des précautions particulières pour protéger le mouvement.

[0004] Le brevet CH 499 148 décrit un dispositif de suspension élastique pour protéger un mouvement d’horlogerie contre des chocs. Selon un mode de réalisation, ce dispositif comprend deux bagues métalliques, l’une à l’intérieure et l’autre à l’extérieure, liées par vulcanisation à un élément annulaire en caoutchouc positionné entre les deux bagues. Bien que ce dispositif de suspension puisse servir à protéger le mouvement contre les chocs incités dans des directions parallèles au plan du mouvement, le dispositif ne protège pas suffisamment le mouvement contre les chocs incités dans des directions perpendiculaires à ce plan.

Bref résumé de l’invention

[0005] Un but de la présente invention est donc de proposer une montre exempte des limitations des montres connues.

[0006] Selon l’invention, ce but est atteint au moyen des éléments de la revendication indépendante, des modes de réalisation préférentiels étant en outre indiqués dans les revendications dépendantes.

Brève description des figures

[0007] Des exemples de mise en œuvre de l’invention sont indiqués dans la description illustrée par les figures annexées dans lesquelles:

[0008] La fig. 1 illustre une coupe partielle de la montre selon un premier rayon.

[0009] La fig. 2 illustre une coupe partielle de la montre selon un autre rayon.

Exemple(s) de mode de réalisation de l’invention

[0010] Dans la présente demande, les termes radiaux et axiaux se rapportent généralement à la montre complète, sauf lorsque le contexte l’indique autrement. Un déplacement «radial» est donc un déplacement dans un plan parallèle au cadran, par exemple un déplacement parallèle à une direction possible des aiguilles au centre. Un déplacement «axial» est un déplacement parallèle à l’axe z et aux pivots des aiguilles, c’est-à-dire un déplacement perpendiculaire au cadran.

[0011] Les fig. 1 et 2 illustrent en coupe une portion de montre comportant un mouvement 7 dans une carrure 2. Un fond amovible 5 ferme le fond de la boîte de montre et permet d’accéder au mouvement; dans l’exemple illustré, le fond comporte un filetage périphérique 50 coopérant avec un taraudage de la carrure. Un joint torique 8, par exemple un joint élastomère à section circulaire, permet d’empêcher les infiltrations d’eau entre le fond et la carrure.

[0012] La face supérieure de la carrure est fermée par une glace 11 tenue dans cet exemple par une lunette 10. Le mouvement est appuyé contre la face interne d’un cadran 9 visible sous la glace. La position axiale du cadran (et donc du mouvement) est déterminée par un appui contre une portée annulaire 100 sous la face inférieure de la lunette.

[0013] Le mouvement 7 est maintenu dans la carrure 2 grâce à des moyens d’emboîtage comportant un premier élément d’emboîtage 1 et un deuxième élément d’emboîtage 3. Le premier élément d’emboîtage 1 est constitué par une bague annulaire en appui contre la face latérale externe du mouvement 7. Une nervure périphérique 70 en saillie sur la face latérale du mouvement est en appui contre une portée correspondante 15 du premier élément d’emboîtage 1, de manière à fixer la position axiale relative de ces deux éléments et à plaquer le mouvement 7 contre la face interne du cadran 9. Le maintien est assuré avec une vis 6 engagée dans un trou borgne du mouvement et plaquant une bride 60 sous une deuxième portée 16 du premier élément d’emboîtage 1. Le mouvement 7 et le premier élément d’emboîtage 1 sont ainsi maintenus solidairement l’un à l’autre par la nervure 70, la bride 60 garantissant un positionnement axial relatif constant. Par ailleurs, le diamètre externe du mouvement correspond au diamètre interne du premier élément d’emboîtage 1 de manière à empêcher tout déplacement relatif radialement dans le plan perpendiculaire à z. La ou les vis 6 empêchent en outre toute rotation du mouvement autour de l’axe z.

[0014] Le deuxième élément d’emboîtage 3 est constitué par une autre bague annulaire entourant le premier élément d’emboîtage 1. L’élément 3 est appuyé contre une face latérale interne de la carrure 2 qui détermine sa position radiale. La position axiale du deuxième élément 3 est déterminée par l’appui d’une portion 20 de la carrure contre une portion 30 du deuxième élément d’emboîtage. La position relative de la carrure et des deuxièmes éléments d’emboîtage est donc fixe radialement et axialement; par ailleurs, un détrompeur non représenté peut être utilisé pour empêcher des rotations du mouvement autour de l’axe z.

[0015] Les premiers et deuxièmes éléments d’emboîtage sont liés l’un à l’autre par un joint élastique 4 les séparant, par exemple un joint torique. Ce joint est disposé obliquement en s’appuyant sur une face latérale externe inclinée du premier élément d’emboîtage 1, et sur une face latérale interne inclinée du deuxième élément d’emboîtage 3. Dans l’exemple préférentiel illustré, ces deux faces ont le même angle d’inclinaison par rapport à l’axe z (vertical); le joint 4 a donc une section substantiellement plane, à l’exception d’un renflement 41 engagé de chaque côté du joint 4 dans des rainures du premier et du deuxième élément d’emboîtage. Sur la figure, le renflement 41 a une section sensiblement carrée ou rectangulaire et ses arêtes sont engagées dans des rainures de section triangulaire; cette disposition particulière avantageuse permet de lier le joint 4 aux deux éléments d’emboîtage et de limiter le risque d’un déplacement du joint dans son propre plan par rapport à l’un et/ou à l’autre des deux éléments d’emboîtage.

[0016] Dans un mode de réalisation avantageux, le joint 4 est constitué d’un élastomère et est vulcanisé de manière à adhérer à un des éléments d’emboîtage, de préférence aux deux éléments d’emboîtage. Les éléments d’emboîtage peuvent avantageusement être réalisés en métal. Les deux éléments d’emboîtage 1, 3 sont ainsi liés solidairement l’un à l’autre et forment un ensemble monolithique indissociable. Ils peuvent donc être emboîtés simplement en les insérant simultanément dans la boîte de montre. De même, lorsque le fond de la montre est ouvert, le mouvement ne se démonte pas mais reste maintenu par la ou les brides 60 contre les deux éléments d’emboîtage 1, 3. Après avoir dévissé la vis 6, il est ensuite possible d’extraire les deux éléments d’emboîtage simultanément.

[0017] Le joint 4 comporte en outre une lèvre 40, c’est-à-dire une portion annulaire dans un plan perpendiculaire à l’axe z. La lèvre 40 est comprimée entre le fond 5 et le deuxième élément d’emboîtage 3, et la pression exercée axialement par cette lèvre détermine ainsi l’appui du deuxième élément 3 contre la carrure 2 ainsi que l’appui du mouvement 7 contre la face interne du cadran.

[0018] La forme spécifique des éléments d’emboîtage 1, 3 avec un plan incliné permet au mouvement de bouger dans la carrure à la fois selon l’axe z et dans un plan perpendiculaire à z; ces deux déplacements résultent en une compression d’une portion du joint annulaire 4. Ce joint permet aussi de limiter l’amplitude des mouvements possibles selon tous les axes, et agit ainsi comme antichocs.

[0019] Cette inclinaison peut être dans la direction opposée que celle illustrée dans les figures 1et 2, c’est-à-dire où le joint 4, la face latérale externe du premier élément 1, et la face latérale interne du deuxième élément 3 s’éloignent du mouvement en approchant le fond du boîtier. De plus, les angles de l’inclinaison de chacune de ces faces latérales peuvent être différents, comme indiqué ci-dessus.

Claims (14)

1. Montre comportant: une carrure (2) un mouvement (7), un premier élément d’emboîtage (1), un deuxième élément d’emboîtage (3), les premiers et deuxièmes éléments d’emboîtage collaborant pour maintenir le mouvement (7) dans la carrure (2), caractérisée par un premier joint élastique (4) disposé obliquement entre le premier et le deuxième élément d’emboîtage.

2. Montre selon la revendication 1, dans laquelle le premier joint (4) est comprimé lors de mouvements axiaux ou radiaux du mouvement (7) par rapport à la carrure (2).

3. Montre selon l’une des revendications 1 à 2, le premier élément d’emboîtage (1) étant en appui contre une face externe latérale du mouvement (7) de manière à fixer la position radiale dudit premier élément par rapport au mouvement.

4. Montre selon l’une des revendications 1 à 3, le premier élément d’emboîtage (1) étant en appui contre une nervure (70) du mouvement (7) de manière à fixer la position axiale dudit premier élément par rapport au mouvement.

5. Montre selon l’une des revendications 1 à 4, le deuxième élément d’emboîtage (3) étant en appui contre une face interne de la carrure (2).

6. Montre selon l’une des revendications 1 à 5, le deuxième élément d’emboîtage (3) étant en appui contre une portée (20) à l’intérieur de la carrure (2) déterminant la position axiale de ce deuxième élément d’emboîtage par rapport à la carrure.

7. Montre selon l’une des revendications 1 à 6, comportant un fond amovible (7), le premier joint (4) comportant une lèvre (40) prise entre le fond (7) et le deuxième élément d’emboîtage (3).

8. Montre selon la revendication 7, la lèvre exerçant une pression axiale pour appuyer le deuxième élément d’emboîtage (3) contre la face interne de la carrure (2).

9. Montre selon l’une des revendications 1 à 8, le premier joint (4) ayant une section substantiellement plane dans le plan incliné séparant le premier et le deuxième élément d’emboîtage, une surépaisseur (41) du premier joint étant engagée dans une rainure du premier et/ou du deuxième élément d’emboîtage.

10. Montre selon l’une des revendications 1 à 9, le premier joint (4) étant soudé ou collé ou vulcanisé avec les premiers et deuxièmes éléments d’emboîtage.

11. Montre selon l’une des revendications 1 à 10, les premiers et deuxièmes éléments d’emboîtage étant métalliques.

12. Montre selon l’une des revendications 1 à 11, comportant un fond amovible (7), un deuxième joint (8) étant disposé pour empêcher les infiltrations d’eau entre le fond (7) et la carrure (2).

13. Montre selon l’une des revendications 1 à 12, comportant une vis (6) et une bride (60) pour lier un des éléments d’emboîtage (1) au mouvement.

14. Montre selon l’une des revendications 1 à 13, la position angulaire et radiale du premier élément d’emboîtage (1) étant fixe par rapport au mouvement, la position angulaire et radiale du deuxième élément d’emboîtage (3) étant fixe par rapport à la carrure (2).