CH698747B1 - Mouvement pour pièce d'horlogerie avec fonction thermomètre. - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un mouvement, pour pièce d'horlogerie à fonction thermomètre et portable au poignet, comportant, outre des moyens de mesure de l'heure courante, un support (20) portant une lame bimétallique (25) pour effectuer des mesures de la température ambiante, cette lame bimétallique étant destinée à porter, par l'une de ses extrémités (28), une aiguille d'affichage de la température mesurée. Le mouvement décrit comprend des moyens (35, 36, 40) de réglage fin de la position de la lame bimétallique par rapport à son support (20), pour permettre de régler la position de l'aiguille après que cette dernière ait été rendue solidaire de la lame, c'est-à-dire pour calibrer le thermomètre. La présente invention concerne également une pièce d'horlogerie comportant un mouvement de ce type.

Description

  [0001]    La présente invention concerne un mouvement pour pièce d'horlogerie comportant, outre des moyens de mesure de l'heure courante, un bâti portant un transducteur thermo-mécanique comprenant un spiral bimétallique, pour effectuer une mesure de température, ainsi qu'un dispositif mobile destiné à être relié à des moyens d'affichage de la température.

  

[0002]    La présente invention concerne également une pièce d'horlogerie comportant un mouvement de ce type associé à au moins un organe d'affichage analogique de la température, celui-ci se déplaçant au-dessus d'un cadran portant des indications de valeurs de température.

  

[0003]    De nombreuses montres de ce type ont déjà été décrites dans l'art antérieur, le plus souvent en relation avec des moyens d'affichage digitaux. Toutefois, les montres courantes à fonction thermomètre sont de type électronique, les mesures de températures étant effectuées par un transducteur délivrant un signal électrique sur la base de la température ambiante. Un microcontrôleur est programmé pour commander des moyens d'affichage de sorte que ceux-ci indiquent la valeur de la température mesurée. Typiquement, le transducteur peut être intégré directement dans le microcontrôleur pour simplifier les circuits électroniques de la montre.

  

[0004]    Ces produits nécessitent la mise en oeuvre de moyens électroniques généralement complexes en plus d'imposer la nécessité de disposer d'une source d'énergie électrique. Ainsi, les principes décrits ci-dessus sont difficilement, voire pas du tout, applicables à une montre mécanique ou automatique.

  

[0005]    Certaines montres à affichage analogique d'une température mesurée par des moyens mécaniques ont également été décrites dans l'art antérieur. Ainsi, le brevet FR 1 565 675, délivré le 24 mars 1969 au nom de Cattin & Cie S.A., divulgue un exemple d'une telle pièce d'horlogerie, dans laquelle les moyens de mesure de la température comprennent une lame bimétallique présentant une forme générale de spirale. Il ressort d'une figure de ce brevet qu'une première extrémité de la spirale, au centre, est montée sur un plot solidaire du mouvement, tandis que la seconde extrémité de la spirale présente un coude pour définir une courte portion orientée suivant une direction radiale.

   La courte portion remplit la fonction d'un organe d'affichage en relation avec des graduations de température, sa position à un instant donné étant fonction de la température à laquelle est soumise la lame bimétallique.

  

[0006]    Cette pièce d'horlogerie présente toutefois un certain nombre d'inconvénients dont une lisibilité perfectible et une exposition importante de la lame bimétallique en cas de choc, du fait que sa seule liaison au mouvement est la liaison au plot central. En outre, la nature de cette liaison contribue également à une certaine limitation de la précision des mesures, la nature de l'organe d'affichage de la température nuisant, pour sa part, à la précision de l'affichage de la température mesurée.

  

[0007]    La présente invention a pour but principal d'améliorer les structures connues de l'art antérieur, en proposant notamment un mouvement pour pièce d'horlogerie portable au poignet comprenant des moyens de mesure de la température fonctionnant avec une précision et une stabilité améliorées. Un but supplémentaire de la présente invention vise à proposer un tel mouvement grâce auquel la précision de l'affichage de la température mesurée est également améliorée lorsqu'il est mis en oeuvre dans une pièce d'horlogerie.

  

[0008]    A cet effet, la présente invention a pour objet un mouvement pour pièce d'horlogerie du type mentionné plus haut, caractérisé par le fait qu'il comporte un organe de liaison du spiral au bâti, par le fait que le dispositif mobile comporte un arbre, monté pivotant sur le bâti et destiné à porter les moyens d'affichage de la température. Le mouvement est en outre caractérisé par le fait que le spiral présente une portion médiane agencée entre une première et une seconde portions d'extrémités, l'une intérieure, l'autre extérieure.

   La portion d'extrémité intérieure, ou première extrémité, est solidaire de l'arbre, tandis que la portion d'extrémité extérieure, ou seconde extrémité, s'étend depuis la portion médiane vers l'extérieur en étant disposée libre en translation suivant une direction sensiblement radiale, au contact de l'organe de liaison.

  

[0009]    Grâce à la manière dont la lame bimétallique est disposée sur l'organe de liaison, c'est-à-dire en étant libre de se déformer dans la direction radiale, une bonne précision des mesures est garantie.

  

[0010]    Dans un mode de réalisation préféré, la position de cet organe de liaison est susceptible d'être ajustée par rapport au support, suivant une direction sensiblement tangente à un cercle centré sur l'arbre et coupant la région de contact entre la portion d'extrémité extérieure et l'organe de liaison. Plus particulièrement, pour permettre un ajustement précis de cette position, l'organe de liaison peut être réalisé sous la forme d'une vis coopérant avec un trou taraudé du support et comportant une gorge annulaire dans laquelle est agencée la seconde extrémité de la lame bimétallique.

  

[0011]    Préférablement, les moyens d'affichage de la température mis en oeuvre dans la pièce d'horlogerie selon la présente invention, comportent une aiguille indiquant la valeur de la température mesurée en regard d'indications adaptées portées par un cadran. Dans ce cas, l'aiguille est montée sur le mobile relié à la lame bimétallique au cours d'une opération de chassage qui s'avère délicate, eu égard aux faibles dimensions des éléments mis en jeu, et qui peut donner lieu à un décalage de la position de l'aiguille, par rapport à la position souhaitée.

  

[0012]    Des solutions sont connues, dans l'art antérieur, pour effectuer le calibrage de thermomètres du type à spiral bimétallique, mais ne sont pas adaptées aux contraintes d'espace spécifiques à l'intégration de tels dispositifs dans une pièce d'horlogerie.

  

[0013]    Toutefois, grâce aux caractéristiques de la présente invention, la position de l'aiguille d'indication de la température peut être calibrée finement après l'assemblage du mouvement. En effet, l'ajustement de la position de l'organe de liaison supportant la seconde extrémité de la lame bimétallique entraîne un ajustement de la position de l'aiguille par rapport à l'échelle de températures du cadran, par un mouvement global de rotation de toute la spirale. De manière avantageuse, lorsque l'organe de liaison est une vis telle que mentionnée plus haut, la gorge annulaire est coaxiale à la vis, dont l'axe longitudinal est sensiblement perpendiculaire à la seconde extrémité de la lame lorsque cette dernière s'étend suivant une direction radiale.

   Grâce à de telles orientations, le contrôle de la rotation du spiral par translation de la vis est optimal lors de l'opération de calibrage.

  

[0014]    On peut également noter que la structure selon la présente invention permet d'améliorer la tenue dans le temps du spiral bimétallique. En effet, en cas de choc, l'inertie des moyens d'affichage ne donne lieu qu'à une déformation en rotation du spiral, suivant son axe, alors que dans le cas de l'art antérieur susmentionné, le spiral peut également subir des torsions, néfastes pour sa précision. Cette particularité procure ainsi plus de flexibilité dans la réalisation des moyens d'affichage, comme par exemple le matériau utilisé pour une aiguille, la longueur de cette dernière ou encore la distance séparant le spiral des moyens d'affichage.

  

[0015]    D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description détaillée qui suit, faite en référence aux dessins annexés présentés à titre d'exemples non limitatifs et dans lesquels:
<tb>la fig. 1<sep>représente une vue schématique de face d'une pièce d'horlogerie intégrant un mouvement selon la présente invention;


  <tb>la fig. 2<sep>représente une vue en élévation d'une partie du mouvement, incomplet, pour pièce d'horlogerie selon un mode de réalisation préféré de la présente invention, sur laquelle notamment la lame bimétallique est particulièrement visible;


  <tb>la fig. 3<sep>représente une vue en coupe simplifiée selon la ligne III-III de la fig. 2, lorsqu'un pont recouvre la lame bimétallique montrée sur la fig. 2;


  <tb>la fig. 4a<sep>représente, en vue de dessus, une partie des éléments représentés sur la fig. 2, dans une première configuration, et


  <tb>la fig. 4b<sep>représente une vue similaire à celle de la fig. 4a, dans une deuxième configuration.

  

[0016]    La fig. 1 représente une vue schématique en élévation d'un exemple de réalisation d'une pièce d'horlogerie intégrant un mouvement selon la présente invention.

  

[0017]    La pièce d'horlogerie 1 comporte, de manière conventionnelle, une boîte 2 fermée par une glace 3 et munie de cornes 4 d'attache d'un bracelet 5. La montre 1 comprend également un cadran 6 portant des graduations 7 d'indication de l'heure courante. Des aiguilles des heures 9 et des minutes 10 surmontent le cadran 6 pour indiquer l'heure courante en relation avec les graduations 7. Une tige-couronne 11 est agencée à trois heures, notamment pour effectuer la correction de l'heure affichée par les aiguilles 9 et 10. Un mouvement horloger (non visible) est logé dans la boîte 2 pour commander la marche des aiguilles 9 et 10, ce mouvement étant préférablement, mais de manière non limitative, de type mécanique ou automatique.

   Ainsi, la tige-couronne 11 est également adaptée pour effectuer le remontage du mouvement horloger par des moyens connus qui ne seront pas décrits ici en détail.

  

[0018]    La pièce d'horlogerie 1 selon la présente invention comporte en outre une échelle 12 en demi-cercle, dont le centre se trouve en regard de la position six heures. L'échelle 12 est complétée par des nombres 13, d'indication de la valeur d'une température mesurée. Une aiguille 14, mobile en regard de l'échelle 12, indique la valeur de cette température en référence aux indications 13. Dans l'exemple représenté sur la fig. 1, l'échelle 12 d'indication de la température s'étend de -35 degrés Celsius à +45 degrés Celsius. L'aiguille 14 est portée par un arbre 15 dont la position angulaire est fonction de la valeur mesurée pour la température, comme cela sera exposé plus en détail dans la suite de la présente description.

  

[0019]    La fig. 2 représente une vue en élévation d'une partie du mouvement de la pièce d'horlogerie de la fig. 1, correspondant à la région située sous l'échelle 12, le mouvement étant montré incomplet pour des raisons de clarté.

  

[0020]    Cette figure représente partiellement une platine 20, qui peut être, indifféremment, soit une platine conventionnelle de mouvement horloger, soit une platine de module additionnel destiné à être monté sur la platine d'un mouvement horloger.

  

[0021]    La platine 20 comporte un évidement 21 dont la périphérie 22 présente une forme générale circulaire. L'arbre 15 est monté à rotation sensiblement au centre de l'évidement 21, un mobile 23 étant agencé solidaire de l'arbre 15.

  

[0022]    Par ailleurs, une lame 25 bimétallique en forme générale de spirale est également disposée dans l'évidement 21, l'axe de la spirale étant confondu avec l'axe de rotation du mobile 23. La lame, ou le spiral, bimétallique est de type connu, généralement mis en oeuvre dans des thermomètres courants dans lesquels l'affichage est réalisé au moyen d'une aiguille.

  

[0023]    Une première spire 26 de la spirale, à savoir sa spire de plus faible rayon, présente un premier coude 27, en direction de l'intérieur de la spirale, pour définir une première extrémité 28 de la lame. La première extrémité 28 de la lame 25 est solidaire d'un méplat 29 ménagé dans la périphérie du mobile 23, la liaison entre ces deux éléments étant préférablement réalisée par soudure, voire par collage.

  

[0024]    Une seconde spire 30 de la spirale, à savoir sa spire de plus grand rayon, présente un second coude 31, pour définir une seconde extrémité 32 de la lame s'étendant en s'éloignant de la spirale.

  

[0025]    Dans le mode de réalisation préféré de la présente invention, la seconde extrémité 32 s'étend, dans une direction présentant un angle relativement faible par rapport à la direction radiale, à l'intérieur d'une fente 33 ménagée dans la platine 20. En outre, on constate, sur la fig. 2, que la partie distale de la seconde extrémité 32 comporte une découpe 34 longitudinale sur sa moitié située du côté de la platine 20.

  

[0026]    D'autre part, la platine 20 comprend un trou 35 s'étendant de part et d'autre de la fente 33, une vis 36 étant disposée dans le trou 35 avec sa tête 37 apparente sur la périphérie 38 de la platine, d'un premier côté de la fente 33, son pied (non représenté) étant logé dans la partie du trou 35 située de l'autre côté de la fente 33. Bien entendu, le trou 35 est au moins partiellement taraudé pour permettre l'engagement de la vis 36 et son déplacement axial, en référence à la platine 20.

  

[0027]    La vis 36 comporte une gorge annulaire 40, dans sa partie exposée dans la fente 33, dans laquelle est disposée la seconde extrémité 32 de la lame bimétallique.

  

[0028]    La fonction de la vis 36 va être exposée plus en détail en relation avec la description détaillée des fig. 3, 4aet 4b.

  

[0029]    La fig. 3 représente une vue en coupe de la partie du mouvement décrite en relation avec les figures précédentes, la coupe étant réalisée suivant la ligne III-III de la fig. 2, alors qu'un pont 50 a été mis en place sur la platine 20 pour en recouvrir l'évidement 21.

  

[0030]    On constate sur la vue en coupe, que l'arbre 15 pivote dans des pierres 51, 52, conventionnelles, respectivement chassées dans la platine 20 et dans le pont 50.

  

[0031]    D'autre part, le pont 50 présente une pluralité d'ouvertures 53, 54 offrant des voies de communication entre l'évidement 21 et le reste de la pièce d'horlogerie pour éviter d'isoler la lame bimétallique 25 du point de vue des échanges thermiques.

  

[0032]    La vis 36 étant représentée dans la région de sa gorge annulaire 40 sur la fig. 3, il est particulièrement visible, sur cette figure, que la vis comporte une tige centrale 55 formant le fond de la gorge contre lequel repose la seconde extrémité 32 de la lame bimétallique 25.

  

[0033]    En outre, le maintien de la seconde extrémité 32, dans la direction orthogonale à la platine 20, est assuré avec un certain jeu par le pont 50 qui n'est pas ajouré, volontairement, dans sa région située en superposition par rapport à la vis 36.

  

[0034]    Lorsque le mouvement selon la présente invention est monté dans une pièce d'horlogerie du type de celle représentée sur la fig. 1, un cadran est préférablement disposé sur le pont 50, un tel cadran pouvant notamment correspondre à celui désigné par la référence 6. L'aiguille 14 est ensuite montée sur l'arbre 15, par une opération de chassage conventionnel.

  

[0035]    L'opération de chassage de l'aiguille 14 sur l'arbre 15 présente toutefois des difficultés techniques spécifiques. En effet, au vu des dimensions respectives des éléments constitutifs du thermomètre selon la présente invention, le chassage de l'aiguille 14 ne peut être réalisé en garantissant une précision sur le positionnement angulaire de l'aiguille supérieure à quelques degrés.

  

[0036]    Dans l'exemple représenté sur la fig. 1, les indications 13 de la température s'étendent sur un angle de cent quatre-vingt degrés en couvrant une plage de quatre-vingt degrés Celsius en température. Ainsi, un intervalle en température de un degré Celsius correspond à une ouverture angulaire inférieure à deux degrés et demi.

  

[0037]    Grâce à la structure du mouvement selon la présente invention, une opération de calibrage du thermomètre peut être conduite ultérieurement à la mise en place de l'aiguille 14 sur son arbre 15, afin de corriger une déviation de la position souhaitée introduite lors de cette étape.

  

[0038]    L'opération de calibrage sera mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui suit, faite en relation avec les fig. 4a et 4b.

  

[0039]    La fig. 4a présente un détail du mouvement décrit en relation avec les figures précédentes, lorsque la vis 36 est dans une première position par rapport à la platine 20.

  

[0040]    La fig. 4b présente la même vue que celle de la fig. 4a, lorsque la vis 36 est dans une seconde position par rapport à la platine 20, le passage de la première position à la seconde ayant été effectué par une étape de vissage.

  

[0041]    En effet, du fait de la liaison prévue entre la vis 36 et la seconde extrémité 32 de la lame bimétallique 25, il apparaît que le vissage ou le dévissage de la vis 36 dans la platine 20 entraîne un déplacement de la seconde extrémité 32, sensiblement dans la direction longitudinale de la vis.

  

[0042]    La conséquence directe de ce déplacement de la seconde extrémité 32 de la lame bimétallique 25 est un mouvement de rotation de la partie médiane de la lame, soit la spirale, autour de l'arbre 15. La rotation de la spirale entraîne la rotation du mobile 23, donc celle de l'arbre 15 et de l'aiguille 14.

  

[0043]    Ainsi, le vissage ou le dévissage de la vis 36 remplit la fonction de réglage fin de la position de l'aiguille 14 par rapport aux indications 13, soit un calibrage du thermomètre du mouvement selon la présente invention. Plus précisément, dans le mode de réalisation représenté ici à titre indicatif, un vissage de la vis 36 entraîne une rotation de l'aiguille 14 dans le sens horaire, donc vers les températures plus élevées.

  

[0044]    De manière préférée non limitative, le choix des matériaux composant la lame bimétallique est tel, que la région de la lame située du côté de l'extérieur de la spirale présente un coefficient de dilatation thermique plus faible que la région située du côté de l'intérieur de la spirale.

  

[0045]    Ainsi, une diminution de la température ambiante provoque une déformation de la lame bimétallique 25 entraînant la rotation du mobile 23 dans le sens anti-horaire, tandis qu'une augmentation de la température ambiante entraîne la rotation du mobile 23 dans le sens horaire.

  

[0046]    L'homme du métier ne rencontrera pas de difficulté particulière pour ajuster la longueur du spiral de manière que les déformations de ce dernier, en réponse à une variation thermique donnée, entraînent un déplacement correspondant de l'aiguille 14 en regard des indications 13 de la valeur de la température.

  

[0047]    Par ailleurs, on comprend d'après la description qui précède, en particulier en relation avec la fig. 3, que lorsque la lame bimétallique 25 se déforme, de manière connue, en réponse à une augmentation ou à une diminution de la température ambiante, sa seconde extrémité 32 est libre de se déplacer en translation suivant sa direction longitudinale en glissant sur la tige centrale 55 de la vis 36.

  

[0048]    Dans un même temps, en réponse à une variation de la température ambiante, la première extrémité 28 de la lame bimétallique 25 se déplace sensiblement en rotation dans la mesure où elle est solidaire du mobile 23.

  

[0049]    On notera que la lame bimétallique 25 est reliée au mouvement selon la présente invention avec une certaine liberté de déformation, plus particulièrement au niveau de sa seconde extrémité 32, ce qui garantit une bonne précision des mesures de température effectuées. La précision des mesures est d'autant plus intéressante, avec le thermomètre selon la présente invention, que les moyens de réglage de la position angulaire du spiral garantissent une bonne précision de l'affichage de la valeur mesurée.

  

[0050]    L'homme du métier ne rencontrera pas de difficulté particulière pour mettre en oeuvre les moyens de réglage décrits ci-dessus, en ajustant la course de la vis 36 nécessaire à l'obtention d'une amplitude donnée de réglage de la position de l'aiguille 14 sur l'échelle 12, en fonction de ses propres besoins.

  

[0051]    Toutefois, il convient de noter que, plus l'amplitude des réglages est importante, plus la lame bimétallique 25 est susceptible de subir des déformations qui peuvent être à l'origine d'une diminution de la précision des mesures de températures.

  

[0052]    Ce type de déformations ressort d'une comparaison des angles respectifs que présente la seconde extrémité 32 par rapport à la dernière spire 30, d'une part, sur la fig. 4a et, d'autre part, sur la fig. 4b. Il apparaît en effet d'une telle comparaison que le déplacement de la seconde extrémité 32 n'est pas intégralement traduit en un mouvement de rotation de la spirale, une partie de ce déplacement donnant lieu à une légère déformation du second coude 31.

  

[0053]    Aussi, on peut raisonnablement considérer, par rapport aux tolérances accessibles lors de l'opération de chassage de l'aiguille 14, qu'une amplitude de réglage de plus ou moins un degré Celsius constitue un bon compromis pour garantir un bon calibrage du thermomètre, sans nuire à la qualité de ses mesures.

  

[0054]    Par ailleurs, de manière préférée, les parois latérales de la gorge annulaire 40 sont espacées l'une de l'autre d'une distance légèrement supérieure à l'épaisseur de la seconde extrémité 32 et, ne sont pas parfaitement perpendiculaires à l'axe longitudinal de la vis 36.

  

[0055]    Chacune des parois de la gorge annulaire 40 présente préférablement la forme d'une enveloppe tronconique. En outre, l'angle de chacune de ces enveloppes, à savoir l'angle entre l'axe longitudinal de la vis et une génératrice de l'enveloppe, est préférablement égal ou supérieur à quatre-vingt degrés, pour permettre les déformations de la seconde extrémité mentionnées ci-dessus, tout en assurant un bon maintien de la seconde extrémité 32 dans la gorge annulaire 40. De manière encore préférée, on choisira un angle d'enveloppe de l'ordre de 85 degrés.

  

[0056]    La vis 36 peut être réalisée par tout procédé adapté connu de l'état de la technique. Toutefois, de manière préférée, on pourra prévoir de la fabriquer en deux parties chassées l'une dans l'autre suivant la direction longitudinale de la vis. D'une part, une première partie, comprenant la tête 37, peut être réalisée de forme générale cylindrique, une fente étant prévue dans la tête et un alésage sensiblement cylindrique étant prévu dans sa face opposée à la tête. D'autre part, une seconde partie peut être réalisée de manière à présenter une première portion de longueur légèrement supérieure à la longueur de l'alésage additionnée de l'épaisseur de la seconde extrémité 32 de la lame bimétallique 25.

   La première portion présente un diamètre égal au diamètre de la tige centrale 55 de la vis, contre laquelle repose la seconde extrémité 32 lorsque le mouvement est assemblé. La première portion est suivie d'une seconde portion cylindrique, de diamètre sensiblement égal au diamètre de la première partie de la vis, elle-même suivie d'une portion terminale filetée destinée à coopérer avec le taraudage du trou 35 de la platine 20. L'assemblage des deux parties de vis est alors réalisé par un chassage dont la butée est constituée par le contact de l'extrémité libre de la première portion de la seconde partie contre le fond de l'alésage de la première partie.

  

[0057]    Bien entendu, dans ce cas, la face de la première partie comprenant l'alésage, ainsi que la face de la seconde portion de la seconde partie, située du côté de la première portion, sont toutes deux usinées, préalablement à l'assemblage des deux parties, pour présenter la forme d'enveloppes tronconiques tel qu'exposé plus haut.

  

[0058]    Dans la mesure où l'épaisseur de la seconde extrémité 32 de la lame bimétallique 25, de même que la largeur de la gorge annulaire 40, sont typiquement inférieures à un dixième de millimètre, le procédé de fabrication de la vis 36 décrit ci-dessus est, à l'évidence, avantageux par rapport aux procédés connus de l'art antérieur.

  

[0059]    Par ailleurs, et de manière complémentaire à la description qui précède, on peut prévoir que la découpe 34 de la seconde extrémité 32 ne s'étend pas jusqu'au bout de la lame de manière à y former une languette (non représentée) s'étendant en direction de la platine 20. Une telle languette permettrait avantageusement de retenir la seconde extrémité 32 de la lame en engagement avec la gorge annulaire 40 en cas de choc important.

  

[0060]    La description qui précède s'attache à décrire un mode de réalisation particulier à titre d'illustration non limitative et, l'invention n'est pas limitée, par exemple, à l'orientation particulière de la lame bimétallique représentée, ni à la nature des moyens décrits pour déplacer la seconde extrémité de la lame bimétallique, tout autre moyen adapté à la présente invention pouvant être utilisé sans sortir du cadre de l'invention.

  

[0061]    A titre d'exemple, on peut prévoir de manière alternative, de disposer une vis captive dans la platine sans que celle-ci ne soit en liaison avec la platine par le biais d'un filetage. Dans ce cas, on peut prévoir que la vis comporte un filetage agencé au niveau de la fente ménagée dans la platine, un chariot comportant un trou traversant taraudé étant solidaire de ce filetage et, de dimensions telles par rapport à la platine, qu'il ne peut tourner complètement sur lui même. Une fente serait alors ménagée dans le chariot pour y loger la seconde extrémité de la lame bimétallique, de manière équivalente à ce qui a été décrit pour la gorge annulaire de la vis 36.

   Ainsi, le vissage ou le dévissage de la vis, selon la présente alternative, aurait pour effet de déplacer le chariot, et donc la seconde extrémité de la lame bimétallique, suivant la direction longitudinale de la vis, de manière équivalente à ce qui a été décrit plus haut.

  

[0062]    On pourrait également prévoir de remplacer un tel chariot par une paire d'écrous vissés sur le filetage de la vis en étant espacés d'une distance correspondant à la largeur de la fente prévue ci-dessus pour le chariot. De même, dans ce cas, les écrous devraient présenter des dimensions telles qu'ils ne pourraient pas tourner sur eux-mêmes lors des étapes de vissage ou de dévissage de la vis.

  

[0063]    D'autre part, on pourrait prévoir que l'axe de la vis 36 est incliné par rapport à la direction radiale sans sortir du cadre de la présente invention, l'orientation et la largeur de la gorge annulaire étant alors adaptées en conséquence.

Claims (10)

1. Mouvement pour pièce d'horlogerie (1) comportant, outre des moyens de mesure de l'heure courante, un bâti (20) portant:

un transducteur thermo-mécanique comprenant un spiral bimétallique (25), pour effectuer une mesure de température,

un dispositif mobile (15, 23) destiné à être relié à des moyens d'affichage de ladite température,

caractérisé en ce qu'il comporte un organe de liaison (36) dudit spiral (25) audit bâti (20),

en ce que ledit dispositif mobile (15, 23) comporte un arbre (15), monté pivotant sur ledit bâti et destiné à porter lesdits moyens d'affichage de la température, et

en ce que ledit spiral présente une portion médiane agencée entre deux portions d'extrémités, l'une (28) intérieure, l'autre (32) extérieure,

ladite portion d'extrémité intérieure (28) étant solidaire dudit dispositif mobile (15, 23),

ladite portion d'extrémité extérieure (32) s'étendant depuis ladite portion médiane vers l'extérieur et étant disposée libre en translation suivant une direction sensiblement radiale, au contact dudit organe de liaison (36).

2. Mouvement selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit organe de liaison (36) comprend deux surfaces antagonistes s'étendant suivant des directions sensiblement radiales, situées à distance fixe l'une de l'autre et, entre lesquelles est disposée ladite portion d'extrémité extérieure (32) dudit spiral.

3. Mouvement selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que ledit organe de liaison (36) est agencé de manière que sa position par rapport audit bâti (20) est susceptible d'être ajustée, suivant une direction sensiblement tangente à un cercle centré sur ledit arbre (15) et coupant la région de contact entre ladite portion d'extrémité extérieure (32) et ledit organe de liaison (36).

4. Mouvement selon la revendication 2, caractérisé en ce que ledit organe de liaison est une vis (36) comportant une gorge annulaire (40) dont les parois latérales forment lesdites surfaces antagonistes.

5. Mouvement selon la revendication 2 ou 4, caractérisé en ce que ledit organe de liaison (36) est agencé de manière que sa position par rapport audit bâti (20) est susceptible d'être ajustée, suivant une direction sensiblement tangente à un cercle centré sur ledit arbre (15) et coupant la région de contact entre ladite portion d'extrémité extérieure (32) et ledit organe de liaison (36), et en ce que lesdites surfaces antagonistes sont légèrement inclinées de part et d'autre d'un plan médian sensiblement perpendiculaire à ladite direction d'ajustement.

6. Mouvement selon la revendication 4, caractérisé en ce que lesdites parois latérales de ladite gorge annulaire (40) présentent la forme d'enveloppes tronconiques.

7. Mouvement selon la revendication 6, caractérisé en ce que chacune desdites enveloppes tronconiques présente un angle de cône supérieur ou égal à 80 degrés, préférablement égal à 85 degrés.

8. Mouvement selon l'une quelconque des revendications 4, 6 ou 7, caractérisé en ce que ladite vis (36) est orientée, par rapport audit bâti (20), de manière que son axe longitudinal est sensiblement perpendiculaire à ladite portion d'extrémité extérieure (32) lorsque cette dernière présente une direction radiale.

9. Pièce d'horlogerie (1) comportant une boîte (2) dans laquelle est logé un mouvement comprenant, outre des moyens de mesure et d'affichage (9, 10) de l'heure courante, un bâti (20) portant

un transducteur thermo-mécanique comprenant un spiral bimétallique (25), pour effectuer une mesure de température,

un dispositif mobile (15, 23) relié à des moyens d'affichage (14) de ladite température,

caractérisée en ce que ledit mouvement comporte un organe de liaison (36) dudit spiral (25) audit bâti (20),

en ce que ledit dispositif mobile comporte un arbre (15), monté pivotant sur ledit bâti et portant lesdits moyens d'affichage (14) de la température, ces derniers étant agencés au-dessus d'un cadran (6) portant notamment des indications (13) relatives à la valeur d'une température, et

en ce que ledit spiral (25) présente une portion médiane agencée entre deux portions d'extrémités, l'une (28) intérieure, l'autre (32) extérieure,

ladite portion d'extrémité intérieure (28) étant solidaire dudit arbre (15),

ladite portion d'extrémité extérieure (32) s'étendant depuis ladite portion médiane vers l'extérieur et étant disposée libre en translation suivant une direction sensiblement radiale, au contact dudit organe de liaison (36).

10. Pièce d'horlogerie selon la revendication 9, caractérisée en ce que ledit organe de liaison (36) est agencé de manière que sa position par rapport audit bâti (20) est susceptible d'être ajustée, suivant une direction sensiblement tangente à un cercle centré sur ledit arbre et coupant la région de contact entre ladite portion d'extrémité extérieure (32) et ledit organe de liaison (36).