La présente invention concerne les agrafes utilisées en chirurgie osseuse, notamment pour la réduction des fractures. Les agrafes actuellement utilisées sont des cavaliers dont les branches parallèles se terminent en des pointes coniques symétriques par rapport à l'axe de la branche. Ce genre d'agrafe est employé dans différents cas, notamment pour maintenir des fragments d'os adjacents après réduction d'une fracture, pendant la période de ressoudage. L'inconvénient de ces agrafes est qu'elles n'assurent pas une mise en compression des fragments d'os dans une direction transversale par rapport à ses branches. Cette lacune est d'autant plus regrettable que la compression apparaît de plus en plus comme un facteur d'accélération de la consolidation des fractures.
La présente invention a donc pour objet une agrafe pour chirurgie osseuse dont la configuration assure une mise en compression des fragments d'os entre ses branches de façon à accélérer la consolidation de la fracture. Plus précisément, l'agrafe de l'invention est un cavalier de métal biologiquement compatible ayant des branches sensiblement parallèles dont l'une au moins est coupée en biseau sur la majeure partie ou sur la totalité de sa section de façon à former une surface oblique tournée vers l'extrémité de l'autre branche. Normalement les deux branches sont coupées en biseau sur toute leur section pour former des surfaces obliques tournées l'une vers l'autre.
Pendant la pénétration de l'agrafe, ces surfaces obliques produisent des forces opposées tendant à écarter les branches dont les réactions élastiques créent des forces de compression dirigées transversalement vers le milieu de l'agrafe. Si le cavalier est posé à cheval sur une fracture, ces forces produisent une compression mutuelle des deux fragments d'os à ressouder.
Au niveau de la fabrication, la forme la plus simple à réaliser est une agrafe dont chaque branche est taillée en biseau dans un plan unique pour former une extrémité coupante. Il est en outre préférable que chaque branche comporte une ou plusieurs barbes d'ancrage dans le tissu osseux. Pour obtenir une telle configuration, on peut former des encoches dans les surfaces intérieures des branches de manière que le tissu osseux y pénètre à force sous l'effet de la compression de l'agrafe.
La figure annexée illustre d'exemple non limitatif une forme d'agrafe réalisée selon le principe de l'invention.
L'agrafe 10 peut être fabriquée à partir d'un fil d'acier inoxydable ou d'alliage chrome-cobalt-molybdène de section circulaire, plié en U. Le cavalier ainsi obtenu comporte deux branches parallèles 11 de même longueur réunies par une partie transversale 12 sensiblement perpendiculaire. Les extrémités des branches 11 sont taillées en biseau pour former des surfaces obliques 13 se terminant en des arêtes tranchantes 14.
Des encoches en V 15 sont en outre taillées à une certaine hauteur dans les surfaces intérieures des branches 11 pour former des barbes 16 ayant sensiblement la même inclinaison que les surfaces obliques 13.
L'agrafe 10 est destinée à assurer la fixation de deux fragments 17 d'un os fracturé en 18. Après réduction des fragments d'os, des agrafes 10 sont plantées à cheval sur la ligne de fracture 18. Pendant la pénétration des branches 11 dans le tissu osseux, les surfaces obliques 13 produisent des forces de compression des fragments 17 de part et d'autre de la fracture 18. Sous l'effet de ces forces de compression, le tissu osseux pénètre dans les encoches 15 et les barbes 16 assurent un bon ancrage de l'agrafe dans les fragments d'os.
Il est évident que l'agrafe doit avoir une rigidité mécanique suffisante pour ne pas se déformer sous l'effet des réactions des forces de compression.
La configuration d'agrafe illustrée est susceptible de nombreuses applications en chirurgie osseuse, mais d'autres formes sont concevables. On peut par exemple réaliser un cavalier asymétrique dont les branches sont obliques par rapport à la partie centrale. On peut aussi utiliser des branches coudées et diverses autres configurations non rectilignes convenant pour des surfaces osseuses inclinées ou irrégulières rencontrées en arthrodèse.
The present invention relates to staples used in bone surgery, in particular for the reduction of fractures. The staples currently in use are jumpers whose parallel branches end in conical points symmetrical with respect to the axis of the branch. This type of staple is used in various cases, in particular to maintain adjacent bone fragments after reduction of a fracture, during the re-welding period. The disadvantage of these staples is that they do not ensure compression of the bone fragments in a direction transverse to its branches. This shortcoming is all the more regrettable as compression appears more and more as a factor accelerating the consolidation of fractures.
The present invention therefore relates to a staple for bone surgery, the configuration of which ensures compression of the bone fragments between its branches so as to accelerate the consolidation of the fracture. More specifically, the clip of the invention is a biologically compatible metal rider having substantially parallel branches of which at least one is beveled over most or all of its section so as to form an oblique surface. facing the end of the other branch. Normally the two branches are bevelled over their entire section to form oblique surfaces facing each other.
During the penetration of the staple, these oblique surfaces produce opposing forces tending to separate the branches whose elastic reactions create compressive forces directed transversely towards the middle of the staple. If the rider is placed astride a fracture, these forces produce mutual compression of the two fragments of bone to be re-welded.
At the manufacturing level, the simplest form to achieve is a staple, each branch of which is bevelled in a single plane to form a cutting end. It is also preferable that each branch includes one or more barbs for anchoring in the bone tissue. In order to obtain such a configuration, notches can be formed in the interior surfaces of the branches so that the bone tissue forcibly penetrates them under the effect of the compression of the clip.
The attached figure illustrates by way of non-limiting example a form of clip produced according to the principle of the invention.
The clip 10 can be made from a stainless steel wire or a chrome-cobalt-molybdenum alloy wire of circular section, folded in a U. The jumper thus obtained has two parallel branches 11 of the same length joined by a part. transverse 12 substantially perpendicular. The ends of the branches 11 are bevelled to form oblique surfaces 13 ending in sharp edges 14.
V-notches 15 are further cut at a certain height in the interior surfaces of the legs 11 to form barbs 16 having substantially the same inclination as the oblique surfaces 13.
The staple 10 is intended to ensure the fixation of two fragments 17 of a bone fractured at 18. After reduction of the bone fragments, staples 10 are straddled on the fracture line 18. During the penetration of the branches 11 in the bone tissue, the oblique surfaces 13 produce compressive forces of the fragments 17 on either side of the fracture 18. Under the effect of these compressive forces, the bone tissue enters the notches 15 and the barbs 16 ensure good anchoring of the staple in the bone fragments.
It is obvious that the clip must have sufficient mechanical rigidity not to deform under the effect of the reactions of the compressive forces.
The illustrated staple configuration is susceptible to many applications in bone surgery, but other shapes are conceivable. One can for example make an asymmetric rider whose branches are oblique relative to the central part. It is also possible to use bent branches and various other non-rectilinear configurations suitable for inclined or irregular bone surfaces encountered in arthrodesis.