La présente invention a pour objet une application du procédé de réduction de la pression dans une enceinte étanche renfermant de l'air, en en éliminant l'oxygène par combustion.
C'est l'expérience bien connue de Lavoisier qui a révélé ce moyen de réduire la pression dans une enceinte étanche.
C'est aussi par réduction de la pression que l'étanchéité du boîtier des montres est souvent contrôlée. Une montre ne peut en effet plus être contrôlée de la même façon qu'une boîte vide, en la plongeant dans l'eau sous plusieurs atmosphères de pression, puis en observant, par exemple par l'effet de buée, l'éventuelle pénétration d'eau. Une telle pénétration aurait notamment des effets désastreux sur le mouvement de la montre.
Par ailleurs, le seul contrôle des boîtes vides ne donne pas la garantie que la boîte ouverte pour effectuer l'emboîtage du mouvement, puis refermée après coup, soit encore étanche. L'une ou l'autre des diverses garnitures d'étanchéité peut ne pas occuper la place voulue.
L'ouvrier emboîtant le mouvement peut aussi omettre une garniture ou ne pas s'apercevoir qu'une telle garniture a disparu au cours des diverses manutentions accompagnant l'emboîtage du mouvement. Ces opérations peuvent encore avoir endommagé une garniture d'étanchéité.
Pour l'horloger-rhabilleur, le problème du contrôle de l'étanchéité se pose de façon encore plus aigüe, car après avoir ouvert et refermé une montre qui a déjà été portée pendant un temps plus ou moins long, il ne peut plus donner aucune garantie de son étanchéité. Il ne saurait d'autre part courir le risque d'inonder le mouvement en immergeant la montre pour un contrôle de l'étanchéité de son boîtier.
Pour permettre un contrôle de l'étanchéité du boîtier d'une montre terminée sans aucun risque pour le mouvement, on a songé à remplacer l'eau par de l'air et à déterminer si de l'air sous pression de l'enceinte étanche a passé dans la montre. Une installation opérant selon ce principe comprend un manomètre mesurant la pression d'air dans l'enceinte renfermant la montre à contrôler. Si cette pression baisse au bout d'un certain temps, c'est signe qu'une partie de l'air de l'enceinte, à pression plus élevée que l'air renfermé dans la montre, a passé dans celle-ci. Comme les variations de pression sont très faibles, I'installation doit être soigneusement conditionnée pour éviter en particulier toute variation de température de l'enceinte contenant la montre. De plus, une enceinte étanche de l'installation ne peut recevoir qu'une montre à la fois et le contrôle n'est pas instantané.
Enfin, si le boîtier de la montre contrôlée présente un grave défaut d'étanchéité, I'équilibre des pressions régnant à l'intérieur de la montre et à l'extérieur de celle-ci, dans l'enceinte étanche, s'établit instantanément et l'on n'observe plus aucune variation de pression par la suite, de sorte qu'une telle montre passerait pour bonne.
Une autre installation opérant selon le même principe comprend un dispositif de mesure très sensible, enregistrant les déformations du verre. Lorsque l'air de l'enceinte, extérieur à la montre, est mis sous pression, le verre s'incurve vers l'intérieur de la montre. S'il garde cette forme, le boîtier de la montre est étanche; s'il se redresse progressivement, le boîtier présente une fuite.
Dans ce cas aussi, le contrôle n'est pas immédiat; il suppose que la montre reste un certain temps dans l'atmosphère en surpression de l'enceinte étanche.
On connaît même une installation dans laquelle la détection du défaut d'étanchéité est assurée par radioactivité. A l'air de l'enceinte étanche de l'installation est ajouté du tritium radioactif. La montre ayant séjourné dans cette enceinte est ensuite présentée à un compteur
Geiger, dont les indications peuvent être faussées par le tritium radioactif, resté dans les pores microscopiques de
la surface extérieure du boîtier ou des garnitures d'étan
chéité.
Aucune de ces installations opérant avec surpression
de l'air à l'extérieur de la montre et dont le rendement
pose de sérieux problèmes, même au fabricant d'horloge
rie, ne saurait entrer en ligne de compte pour l'horloger
rhabilleur qui était ainsi réduit à utiliser les procédés de
contrôle par immersion de la montre dans un liquide.
Un appareil souvent utilisé à cette fin comprend une
chambre à dépression, dans laquelle on peut placer la
montre à contrôler, puis faire un vide partiel, cette
chambre étant remplie à moitié d'eau. La montre à
contrôler est tout d'abord suspendue au-dessus de l'eau,
à un crochet fixé à une tige de commande traversant un couvercle de la chambre à dépression. Celle-ci est alors
fermée, puis on y produit un vide partiel relativement
peu poussé, pour ne pas exposer le verre au risque d'éjec
tion. Aussitôt après, la montre est plongée dans l'eau, à
l'aide de la tige de commande passant à travers le cou
vercle de la chambre à dépression.
Si le boitier n'est pas
fermé de façon étanche, des bulles d'air sortant du boîtier
en raison de la différence entre les pressions régnant à
l'intérieur et à l'extérieur de celui-ci, se forment à
l'endroit ou aux endroits où il y a des fuites, en sorte que
l'horloger-rhabilleur est immédiatement renseigné sur les
défauts éventuels des joints, qu'il s'agit de corriger. Cette
façon connue de procéder a l'avantage d'éviter une inon
dation du mouvement d'une montre dont le boîtier a un
léger défaut d'étanchéité. En raison de la dépression
régnant dans la chambre de l'appareil, I'air contenu dans
le boîtier sort de celui-ci sous une pression qui empêche
l'eau d'y entrer. Si le défaut est grave les pressions de l'air
à l'intérieur et à l'extérieur du boîtier s'équilibrent avant
que la montre ne soit immergée et rien ne s'oppose plus
alors à l'entrée de l'eau dans le boîtier.
On connaît enfin encore un procédé qui écarte ce
risque. D'après ce procédé. les joints du boîtier de la
montre à contrôler, qui peuvent présenter des défi
ciences, sont enduits d'un liquide spécial, plus visqueux
que l'eau, qui adhère au boîtier et forme un film en tra
vers de ces joints. Avec ce procédé, il n'est plus nécessaire
de plonger la montre dans l'eau après avoir produit un
vide partiel dans la chambre à dépression. Si l'étanchéité
du boîtier de la montre contrôlée est déficiente, des bulles
d'air se forment dans le film de liquide s'étendant en
travers des joints du boîtier et peuvent être observées
dans les mêmes conditions qu'en immergeant la montre
dans un liquide.
Dans ces deux derniers cas, I'horloger-rhabilleur doit
toutefois encore disposer d'un appareil avec chambre à
dépression. Pour produire le vide partiel dans cette
chambre, les appareils connus comprennent une pompe
dont le piston est déplacé dans un cylindre pneumatique à l'aide d'une vis ou d'un autre organe similaire. Il s'ensuit que ces appareils représentent encore un investissement peu rentable pour l'horloger-rhabilleur qui n'en a pas l'usage fréquent, car, par suite du vieillissement des garnitures du piston de la pompe de ces appareils, ceux-ci deviennent inutilisables au bout d'un certain temps.
Le but de l'invention est de permettre le contrôle de l'étanchéité du boîtier des montres terminées à l'aide de moyens moins coûteux que ceux requis par les procédés appliqués jusqu'à ce jour.
Ce but est atteint selon l'invention en appliquant à la détection des défauts d'étanchéité du boîtier d'une montre après l'emboîtage du mouvement, I'expérience de
Lavoisier, c'est-à-dire le procédé de réduction de la pression dans une enceinte étanche renfermant de l'air, en en éliminant l'oxygène par combustion.
Pour cette application, il suffit d'utiliser un bocal avec couvercle amovible, à fermeture étanche. Au moment de contrôler l'étanchéité d'un boîtier, on allume une flamme (de briquet, d'un fragment de pastille de méta ou tout simplement d'une bougie) à l'intérieur du bocal. On y place ensuite le boîtier à contrôler, puis on le ferme à l'aide du couvercle. La flamme réduit très rapidement l'oxygène de l'air contenu dans le bocal et s'étouffe, en produisant un vide partiel correspondant à la quantité d'oxygène de l'air. Le vide partiel obtenu de cette façon est du même ordre que celui produit avec les appareils usuels.
Selon que le contrôle d'étanchéité proprement dit s'effectue en plongeant le boîtier dans l'eau ou en enduisant simplement ses joints d'un film de liquide spécial, on ajoutera ou non une tige de commande passant à travers le couvercle du bocal utilisé.
Pour éviter tout contact entre la flamme allumée dans le bocal et le boîtier à contrôler, un écran peut être disposé dans le bocal.
The present invention relates to an application of the process for reducing the pressure in a sealed chamber containing air, by eliminating the oxygen therefrom by combustion.
It is the well-known experiment of Lavoisier which revealed this means of reducing the pressure in a sealed enclosure.
It is also by reducing the pressure that the tightness of the watch case is often checked. A watch can no longer be checked in the same way as an empty box, by immersing it in water under several atmospheres of pressure, then by observing, for example by the effect of fogging, the possible penetration of water. 'water. Such penetration would in particular have disastrous effects on the movement of the watch.
Furthermore, checking the empty boxes alone does not guarantee that the box opened to carry out the casing of the movement, then closed afterwards, is still waterproof. One or the other of the various gaskets may not occupy the desired space.
The worker fitting the movement can also omit a lining or not realize that such a lining has disappeared during the various handling operations accompanying the fitting of the movement. These operations may still have damaged a seal.
For the watchmaker-repairer, the problem of checking water resistance arises even more acute, because after opening and closing a watch that has already been worn for a longer or shorter time, it can no longer give any guarantee of its tightness. On the other hand, he cannot run the risk of flooding the movement by submerging the watch to check the tightness of its case.
To allow the tightness of the case of a finished watch to be checked without any risk to the movement, consideration has been given to replacing the water with air and to determine whether the air under pressure from the waterproof enclosure has passed in the watch. An installation operating according to this principle comprises a manometer measuring the air pressure in the chamber containing the watch to be checked. If this pressure drops after a certain time, it is a sign that part of the air in the enclosure, at a higher pressure than the air contained in the watch, has passed into it. As the pressure variations are very small, the installation must be carefully conditioned to avoid in particular any variation in temperature of the enclosure containing the watch. In addition, a waterproof enclosure in the installation can only receive one watch at a time and control is not instantaneous.
Finally, if the case of the checked watch has a serious lack of waterproofness, the balance of pressures prevailing inside and outside the watch, in the waterproof enclosure, is instantly established. and no pressure variation is observed thereafter, so that such a watch would pass for good.
Another installation operating according to the same principle comprises a very sensitive measuring device, recording the deformations of the glass. When the air in the enclosure, outside the watch, is pressurized, the glass curves towards the inside of the watch. If it keeps this shape, the watch case is waterproof; if it gradually straightens up, the case is leaking.
In this case too, the control is not immediate; it assumes that the watch remains for a certain time in the overpressure atmosphere of the sealed enclosure.
An installation is even known in which the detection of the sealing defect is ensured by radioactivity. Radioactive tritium is added to the air in the sealed enclosure of the installation. The watch that has stayed in this enclosure is then presented to a counter
Geiger, whose indications can be distorted by radioactive tritium, remained in the microscopic pores of
the outer surface of the housing or gaskets
cheesy.
None of these installations operating with overpressure
air outside the watch and whose efficiency
poses serious problems, even for the clock maker
rie, could not be taken into account for the watchmaker
rhabilleur who was thus reduced to using the
control by immersion of the watch in a liquid.
An apparatus often used for this purpose includes a
vacuum chamber, in which the
watch to check, then make a partial vacuum, this
chamber being half filled with water. The watch at
control is first suspended above the water,
to a hook fixed to a control rod passing through a cover of the vacuum chamber. This is then
closed, then a partial vacuum is produced relatively
little pushed, so as not to expose the glass to the risk of ejection
tion. Immediately afterwards, the watch is immersed in water,
using the control rod passing through the neck
vacuum chamber circle.
If the box is not
tightly closed, air bubbles coming out of the housing
due to the difference between the pressures at
inside and outside of it, are formed
the place or places where there are leaks, so that
the watchmaker-rhabilleur is immediately informed about the
any joint defects which need to be corrected. This
known way of proceeding has the advantage of avoiding an inon
dation of the movement of a watch whose case has a
slight leakage. Due to depression
reigning in the chamber of the device, the air contained in
the case comes out of it under a pressure which prevents
water to enter it. If the fault is serious, the air pressures
inside and outside of the case balance before
that the watch is not submerged and nothing stands in the way
then when the water enters the housing.
Finally, we still know a process which eliminates this
risk. According to this process. the housing gaskets of the
watch to control, which can present challenges
ciences, are coated with a special liquid, more viscous
that water, which adheres to the housing and forms a film in tra
towards these joints. With this process, it is no longer necessary
to immerse the watch in water after producing a
partial vacuum in the vacuum chamber. If the sealing
of the watch case checked is defective, bubbles
air form in the film of liquid extending
through housing gaskets and can be observed
under the same conditions as by submerging the watch
in a liquid.
In these last two cases, the watchmaker-repairer must
however still have a device with a chamber
depression. To produce the partial vacuum in this
chamber, known devices include a pump
the piston of which is moved in a pneumatic cylinder by means of a screw or the like. It follows that these devices still represent an unprofitable investment for the watchmaker-repairer who does not use them frequently, because, as a result of the aging of the seals of the pump piston of these devices, they become unusable after a while.
The aim of the invention is to make it possible to check the tightness of the case of finished watches using less expensive means than those required by the methods applied to date.
This object is achieved according to the invention by applying to the detection of leaks in the case of a watch after the movement has been cased, the experience of
Lavoisier, that is to say the process of reducing the pressure in a sealed chamber containing air, by eliminating the oxygen by combustion.
For this application, it suffices to use a jar with removable lid, with tight closure. When checking the tightness of a case, we light a flame (from a lighter, a fragment of a meta pellet or simply a candle) inside the jar. The box to be checked is then placed there, then it is closed using the cover. The flame very quickly reduces the oxygen in the air in the jar and suffocates, producing a partial vacuum corresponding to the amount of oxygen in the air. The partial vacuum obtained in this way is of the same order as that produced with the usual devices.
Depending on whether the leakage test itself is carried out by immersing the housing in water or by simply coating its seals with a film of special liquid, a control rod passing through the lid of the jar used may or may not be added. .
To avoid any contact between the flame lit in the jar and the box to be checked, a screen can be placed in the jar.