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Procédé de fabrication d'un résonateur mécanique pour pièce d'horlogerie électrique Certaines pièces d'horlogerie électriques utilisent comme base de temps et organe moteur un résonateur mécanique travaillant en flexion et comprenant deux branches aux extrémités desquelles sont fixés des transducteurs pour l'entretien de l'oscillation du résonateur.
Les résonateurs de ce type comprennent généralement un organe oscillant dont le profil plan relativement compliqué, est obtenu par étampage et usinage, de manière à constituer des branches de largeur variable se réunissant à leur base pour former un pied qui vient se fixer sur un support ou directement sur la platine du mouvement. L'usinage doit être exécuté de façon très précise afin que le résonateur soit parfaitement symétrique.
Il est possible de faciliter l'étampage en réduisant l'épaisseur de la matière étampée, mais le résonateur obtenu perd de sa rigidité dans la direction perpendiculaire au plan d'oscillation.
Une diminution de l'épaisseur s'avère même impossible lorsqu'il s'agit de réaliser des résonateurs pour pendulettes, dont le prix de revient pourrait être inférieur à celui d'un résonateur de montre-bracelet, en raison de ses plus grandes dimensions permettant un usinage plus facile.
On connaît déjà, dans d'autres domaines de la technique, des oscillateurs électromécaniques comprenant un diapason constitué par deux lames obtenues par découpage et pliage d'une bande de métal. De tels diapasons ne se prêtent toutefois pas sans autre à la réalisation d'un résonateur pour pièce d'horlogerie, dont les extrémités portent des transducteurs constituant les masses oscillantes. Dans une forme d'exécution connue, les deux branches du diapason et les deux languettes de fixation sont découpées selon une croix, puis les branches sont repliées perpendiculairement aux languettes.
Outre que cette disposition des languettes rend ce diapason impropre à un montage dans une pièce d'horlogerie en raison de son encombrement, le découpage entraîne une perte de matière considérable.
La présente invention a précisément pour objet un procédé de fabrication d'un résonateur mécanique pour pièce d'horlogerie électrique, comprenant un organe oscillant constitué de deux branches formant un U et de moyens de fixation à un support, cet organe oscillant étant obtenu par découpage et pliage d'une bande métallique, caractérisé en ce que l'on découpe ladite bande dont la largeur est égale à la plus grande largeur des branches de manière à dégager dans la partie médiane du segment de bande découpée au moins une languette s'étendant dans la direction de la bande,
replie cette languette dans la même direction que les branches du U, le tout de manière à pouvoir fixer le résonateur à son support au moyen de ladite languette.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de l'invention.
La fig. 1 représente une vue en plan d'un résonateur asymétrique et d'une partie des rouages.
Les fig. 2a et 2b représentent deux variantes de l'organe oscillant.
Sur la platine 1 d'une pendulette est fixé un montant 2 servant à la fixation d'un organe oscillant 3 fixé au montant par une languette médiane 3c au moyen d'une vis 4. L'organe oscillant est du type à deux branches en U, 3a et 3b, travaillant en flexion et oscillant en opposition de phase. A l'extrémité de la branche 3a est fixé un transducteur 5 de masse ml, représenté partiellement en coupe, tandis qu'à l'extrémité de la branche 3b est fixé un contrepoids 6 de masse ni,, supérieure à la masse ml.
Le transducteur 5, de type connu, se compose d'un cylindre creux 5a, en matière magnétique non rémanente au centre duquel est fixé un aimant permanent 5b coopérant avec des enroulements 7 consti- tuant deux bobines coaxiales superposées, l'une consti-
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tuant la bobine captrice et l'autre la bobine motrice. Ces bobines sont fixées sur une plaque verticale isolante 8 et reliées à un circuit transistorisé non représenté.
Nous rappellerons brièvement le fonctionnement de ce transducteur : le noyau magnétique 5b, en se dépla- çant dans le centre de la bobine 7, induit dans la bobine captrice une tension qui, après amplification dans le circuit transistorisé, est appliquée à la bobine motrice dont le champ magnétique entraîne le noyau 5b dans un mouvement synchrone à son oscillation propre.
Le contrepoids 6 porte un piton 9 sur lequel est fixé un cliquet d'entraînement 10 dont l'extrémité est constituée par une palette de rubis 10a entraînant la roue à rochet 11 dont le pignon 11 a engrène avec la roue de secondes 16, dont l'axe porte un pignon 16a engrenant à son tour avec la petite moyenne 17 dont le pignon 17a entraîne la grande moyenne 18 dont la chaussée porte l'aiguille des minutes. La rotation en arrière de la roue à rochet 11 est empêchée par un cliquet de blocage 12 analogue au cliquet 10 et fixé par son extrémité 12b sur un piton solidaire du pont de rouage 13 fixé par son extrémité 12b sur un piton solidaire du pont de rouage 13 fixé par des vis 14 et 15 à la platine.
La roue à rochet est pivotée à l'extrémité d'une bascule 19 tourillonnée sur la portée d'une vis 20, dont l'autre extrémité 19a, s'appuie sous l'effet d'un ressort 21 contre une tige de mise à l'heure 22, composée de deux segments 22a et 22b de diamètre différent reliés par une surface conique 22c permettant de débrayer la roue à rochet 11 lorsqu'on pousse la tige de mise à l'heure 22.
Des oscillations intempestives du contrepoids 6 d'amplitude exagérée sont empêchées par deux goupilles 23 et 24 fixées dans la platine de part et d'autre de la branche 3b du résonateur.
Le résonateur, de dimensions relativement grandes, est destiné à travailler à basse fréquence, par exemple 50 Hz, la roue 11 étant alors munie de trois cents dents, et le cliquet 10 faisant avancer la roue 11 d'une dent à chaque oscillation du contrepoids 6. Une seule démultiplication suffit ainsi pour entraîner l'aiguille des secondes.
II est clair que le eliquet d'entraînement 10 peut être également fixé sur le bras 3a portant le transducteur. Ceci devient nécessaire si l'amplitude des oscillations du contrepoids 6 est trop faible, nécessitant l'emploi d'un rochet de diamètre beaucoup plus petit et dont l'exécution est par conséquent plus difficile.
Dans les fig. 2a et 2b, on a représenté deux variantes d'exécution de l'organe oscillant 3. Cet organe est réalisé à partir d'une bande de métal relativement mince, de préférence un métal thermocompensateur, dans laquelle on découpe par étampage la forme désirée, telle que représentée.
On obtient ainsi d'un seul coup la ou les languettes de fixation 3c, présentant des trous 3d pour être fixées au support 2, l'extrémité 3e pour la fixation du transducteur, l'extrémité 3f à laquelle vient se fixer le contrepoids 6 et, dans le cas où le cliquet d'entraînement est fixé à la branche 3a, une pattelette 3g destinée à cette fixation.
La lame découpée en matière thermocompen- satrice, telle que le Nivarox, le Ni-Span-C ou l'Elinvar, est ensuite pliée de manière à obtenir la forme représentée dans la fig. 1 et traitée thermiquement pour lui donner le coefficient de température minimal. Le contrepoids et le transducteur peuvent être soit soudés, soit rivetés, soit vissés ou collés sur l'organe oscillant, un échauffement des extrémités des branches qui modifie les caractéristiques thermocompensatrices du métal n'ayant aucune influence sur ces extrémités qui ne sont pas fléchies.
Il est par contre nécessaire que l'effet thermocom- pensateur ne soit pas modifié dans les parties inférieures fléchies des branches 3a et 3b, ainsi que dans la languette 3c.
Il est clair que la bande est découpée de telle manière que les deux branches du résonateur avec leurs masses correspondantes aient la même fréquence propre.
On constatera, d'autre part, que toutes les fixations effectuées sur la bande ont lieu à des endroits de celle-ci où les tensions mécaniques dues à l'oscillation sont minimes, voire nulles. Le résonateur ainsi réalisé permet une fabrication en série extrêmement bon marché.