Procédé de fabrication de bâtons de fard montés chacun dans un étui
et étui pour la mise en oeuvre de ce procédé
La présente invention a pour objets un procédé de fabrication de bâtons de fard montés chacun dans un étui, notamment de bâtons de rouge à lèvres, suivant lequel la masse pâteuse destinée à les constituer est coulée dans des moules individuels et indépendants les.---uns. - des autres, ainsi qu'un étui pour bâton de fard pour la mise en oeu'e de ce procédé.
On connait dans la technique de nombreux procédés de fabrication de bâtons de rouge à levures, selon lesquels ces bâtons sont fabriqués de manière plus ou moins automatique, évitant le plus possible tout contact manuël avec le bâton de fard au cours de sa fabrication.
Ces différents procédés se heurtent à de nombreuses difficultés techniques et nécessitent des processus de fabrication plus ou moins compliqués.
Le procédé de fabrication de bâtons de fard montés dans un étui conforme à l'invention a pour but d'éviter ces inconvénients et est caractérisé en ce que : la partie supérieure de chaque moule est cons- tituée - par. un godet de support du bâton de fard et en ce qu'il consiste à placer au-dessus des moules un plateau perforé en faisant coïncider l'ouverture de chacun des moules avec une ouverture du plateau, à disposer les bords de cesdits moules dans les louver tures précitées, à surmonter le plateau précité d'un cadre de coulée et à couler ladite matière pâteuse de manière à remplir les moules et à former un volume excédentaire de pâte dans l'espace délimité par le plateau précité.
et le cadre, ce volume excédentaire ayant une surface éxtérieure et une profondeur telles que le retrait de la masse pâteuse lors du refroidissement n'affecte pas celle contenue dans les moules individuels.
De la sorte, on constitue un bâton de fard ne présentant aucun phénomène de retrait notamment à sa base prise dans le godet porte-bâton, comme c'est habituellement le cas dans les techniques courantes.
Ce phénomène de retrait présentait un inconvénient majeur du fait que le bâton en cet endroit était affaibli et par suite risquait de se briser au moment de son emploi.
L'invention vise en outre un étui pour bâton de fard pour la mise en oeuvré du procédé précité, comprenant un godet destiné à supporter le bâton de fard et monté de manière coulissante à l'intérieur du corps dudit étui, caractérisé en ce que le fond du corps de l'étui présente une ouverture laissant - libre l'accès au fond du godet précité, lequel fait saillie en dehors du corps dudit étui pour une position extrême dudit godet.
Dans les dessins annexés, donnés uniquement a titre d'exemple:
la fig. 1 montre une vue en coupe longitudinale d'un étui
la fig. 2 montre un godet support du bâton de fard entrant dans la construction de l'étui représenté à la fig. 1;
la fig. 3 montre, à plus petite échelle, un étui prêt à recevoir le bâton de rouge;
la fig. 4 montre une variante d'un godet support;
la fig. 5 montre, à plus petite échelle, en coupe, une plaque-support des moules individuels utilisés pour la fabrication des bâtons de fard montés dans leur étui;
la fig. 6 montre en coupe la forme qu'épouse un bâton de rouge coulé de la manière habituelle;
la fig. 7 montre la forme qu'épousent les bâtons de rouge coulés selon le présent procédé;
la fig. 8 montre, à plus petite échelle, un mode de fabrication en continu des bâtons de rouge à lèves;
la fig. 9 montre, à plus grande échelle, un mode de fixation des étuis susceptibles d'être utilisés dans le dispositif de fabrication représenté dans la fig. 8
la fig. 10 est une vue en coupe suivant la ligne
X-X de la fig. 8;
la fig. 11 montre, à plus grande échelle, une variante d'un mode de fixation des étuis sous la plaque de coulée du rouge pour la fabrication des bâtons.
Suivant le mode de réalisation représenté dans les fig. 1 et 2, un étui 1 destiné à contenir un bâton de rouge à lèvres, comporte à la manière habituelle un godet support 2 du bâton de fard. Le mode de coulissement peut être obtenu par exemple à l'aide d'une goupille 3 coulissant, par au moins une de ses extrémités, respectivement dans au moins une fente longitudinale 4 prévue dans la paroi intérieure 5 de l'étui et guidée par au moins une rainure hélicoïdale 6 préwe dans la paroi médiane 7 de l'étui. La surface extérieure apparente de l'étui est constituée en grande partie par la paroi cylindrique externe 8 qui peut, par exemple, venir de matière par emboutissage avec la paroi 7.
Au milieu d'une goupille 3, on peut aussi prévoir un ou deux ergots solidaires du godet 2, et venant par exemple de matière avec lui, dépassant en saillie sur la surface de celui-ci.
Lorsque l'utilisateur tourne le bouton moleté 9, solidaire de la paroi interne 5 de l'étui, laquelle est montée tournante à coulissement doux dans le cylindre 7, le godet support 2 monte ou descend dans l'étui.
Dans la fig. 1, on constate que le fond 10 de l'étui comporte un orifice 10a de diamètre équivalent au diamètre extérieur du godet 2, et que le fond 2a du godet 2 dépasse dans la position extrême basse du godet dans l'étui, hors de ce dernier.
La ou les rainures hélicoïdales 6 sont terminées de manière avantageuse par un tronçon 6a sensiblement rectiligne, qui peut même revenir légèrement vers la partie supérieure de l'étui, et dont le rôle apparaîtra plus loin.
De plus, à Ia partie inférieure de l'étui, il est prévu un bouchon de fermeture 11 s'emboîtant par exemple parfaitement sur un épaulement 12 prévu à la partie basse du bouton moleté 9 et permettant au bouchon 11 de s'adapter exactement dans le prolongement dudit bouton.
On aperçoit également deux sections rétrécies 2b prévues dans le godet 2 et permettant de la manière habituelle de maintenir après le coulage du bâton de rouge figuré en traits mixtes en 13 dans le godet 2, d'assurer une bonne cohésion entre ledit bâton et ledit godet. Dans le cas où l'on utilise une goupille de guidage 3 du godet, celle-ci contribue au maintien du rouge dans le godet et limite la matière perdue dans le godet.
Pour constituer chaque bâton de rouge, il suffit dès lors de prendre un étui tel que 1, de placer le godet 2 dans sa position extrême basse au fond de l'étui, la goupille 3 ou les ergots équivalents étant placés au fond des rainures 6a, le couvercle 1 1 n'ayant pas été mis. On prend alors l'étui 1 et on le place en position renversée sur une pièce 14, qui formera la coquille inférieure du moule (voir fig. 3), dans lequel on coulera le rouge au moment de la fabrication du bâton. De manière avantageuse, les parois du moule 14 s'adaptent bien dans le godet 2, et l'on pourra prévoir un épaulement ou analogue à la partie supérieure 14a du moule 14 s'engageant exactement sur les parois du godet 2, ainsi que des échancrures 14b pour le passage de la goupille 3.
Cette échancrure n'est évidemment pas nécessaire, si au lieu d'une goupille 3, on utilise des ergots équivalents, solidaires du godet, comme montrés par exemple dans la fig. 4. Dans la fig. 3, on a supposé que la pièce 14 était supportée par une plaque 15 dans laquelle étaient prévues des cavités ou analogues 15a permettant un bon positionnement de chaque moule individuel dans lesquels sont coulés les différents bâtons de rouge.
On place ensuite un plateau de coulée 16 comportant des orifices 1 6a dans lesquels viennent s'engager exactement bord à bord les différents godets 2 par leur fond 2a.
Bien entendu, chaque cavité 15a est prévue en regard de chaque orifice de coulée 1 6a correspondant.
Pour constituer le bâton de rouge proprement dit, il suffit alors de couler sur la plaque 16 la matière fondue constituant les bâtons de fard, laquelle matière vient remplir le moule constitué par le manchon 2 et la coquille inférieure 14. Lors du refroidissement de la pâte, la pâte se contracte quelque peu, mais, comme on le verra plus particulièrement dans la fig. 7, le retrait de la pâte n'affectera nullement le bâton de rouge coulé proprement dit.
On peut évidemment, si on le désire, adapter la pièce 14 sur ou contre le godet 2 au lieu de l'adapter dans celui-ci.
Selon le mode de réalisation représenté dans la fig. 4, un godet-support 17 entrant dans la fabrication d'un étui présente une forme quelque peu particulière.
Son rebord inférieur 17a, destiné à dépasser au fond de l'étui, a en section longitudinale une certaine courbure lui permettant une portée parfaite entre la surface extérieure dudit rebord 1 7a et les parois intérieures d'un orifice 1 6a prévu dans la plaque de coulée 16. On peut au besoin prévoir également, comme représenté dans la fig. 4, quelques fentes très fines 18 conférant au rebord inférieur 1 7a du godet 17 une certaine élasticité radiale facilitant son engagement dans l'orifice 1 6a et permettant éventuellement d'assurer la fixation de chaque étui individuel sous la plaque 16 de coulée.
Dans ce cas, les parois de chaque orifice 1 6a prévues dans la plaque de coulée 16 auront de préférence une forme leur permettant une bonne coopération avec les formes correspondantes du fond 1 6a du godet 16.
Dans la fig. 4, on aperçoit deux ergots 3 de guidage du godet dans l'étui, jouant un rôle tout à fait semblable à la goupille 3 du godet représenté dans la fig. 2, tandis qu'une section légèrement rétrécie 17b a été prévue pour assurer une parfaite tenue du bâton de rouge dans le godet 17 après sa solidification.
Suivant le mode de réalisation représenté dans la fig. 5, on a prévu une plaque-support 18 de différentes coquilles 19 de moulage, lesdites coquilles 19 étant analogues à la coquille 14 décrite à l'occasion de la fig. 3, mais ne comportant pas de fentes telles que 14b de la fig. 3, parce que destinées par exemple à être utilisées avec des godets tels que 17 de la fig. 4 comportant des ergots de guidage 3, lesdits godets venant s'adapter par exemple sur un épaulement 19a de la coquille 19.
Dans les fig. 6 et 7, on a montré la différence entre une coulée effectuée suivant le procédé décrit en utilisant des étuis tels que décrits précédemment, et une coulée habituelle.
La forme habituelle que montre en section un bâton de rouge après sa coulée dans un moule de type classique, apparaît dans la fig. 6. La matière constituant le bâton de rouge 20, se contracte lors du refroidissement affectant d'abord la base 20a du bâton, et ensuite, la partie supérieure 20b dudit bâton; il se produit alors, notamment dans la partie supérieure 20b du bâton, des cavités telles que 21 dépourvues de pâte. Dans ces conditions, et en particulier comme le bâton de rouge 20 est maintenu dans le godet par sa partie supérieure 20b, celui-ci risque de se rompre au moment de son utilisation.
Lorsqu'on coule des bâtons de rouge à l'aide d'une plaque de coulée, telle que 16, représentée dans la fig. 3, et d'un étui tel que précédemment décrit, il suffit de placer sur la plaque 16 un cadre de coulée habituel, puis de répandre la matière pâteuse à l'état fondu sur ladite plaque et dans ledit cadre.
Lors de son refroidissement, dans chaque bâton de rouge tel que 22, la matière se solidifie peu à peu en commençant par la base 22a de chaque bâton, mais il ne se produit pas de cavité dans la partie supérieure 22b de chaque bâton individuel, puisque la pâte encore fluide déposée sur la plaque 16 dans le cadre 23 vient immédiatement remplir toutes cavités telles que 21 représentées dans la fig. 6, tendant à se produire dans les bâtons 22. I1 en résulte seulement, après refroidissement total de la pâte, de légères ondulations de la pâte excédentaire, restant sur la plaque 16, n'affectant en rien la fabrication de chaque bâton 22. I1 suffit alors de racler la pâte excédentaire restant sur la plaque 16, pour avoir de cette manière un étui pourvu de son bâton individuel de fard.
Suivant un mode de réalisation, et comme représenté dans les fig. 8 à 10, on peut prévoir un mode de fabrication en continu des étuis de rouge à lèvres.
Dans la fig. 8, on aperçoit ainsi une plaque de coulée 24 en forme d'anneau plat monté tournant autour d'un axe sensiblement vertical 25. L'anneau 24 est percé de trous 26 jouant le rôle des orifices 1 6a prévus dans la plaque de coulée 16 représentée dans les fig. 3 et 4. Cet anneau 24 tourne d'un lent mouvement continu dans le sens de la flèche f par exemple. En 27, on a schématisé une desserte sur laquelle sont stockés différents étuis vides et destinés à être fixés sous la plaque 24. De préférence, chacun des étuis individuels ainsi fixés comportera également sa coquille de moulage individuelle, telle que 14, représentée dans la fig. 3, qui, d'ailleurs, pourra être conservée jusqu'au moment de l'emploi du bâton de fard, si désiré. Des étuis vides ainsi suspendus sous la plaque 24 ont été représentés en 28.
En 29, on a schématisé un dispositif d'approvisionnement en pâte fondue de l'anneau tournant 24. Des plaques guides 30 canalisent la matière première 31 liquide déversée sur la plaque de coulée 24. Ces guides 30 peuvent être par exemple fixes et simplement posés sur l'anneau 24, la rotation entre l'anneau mobile et les cloisons guides 30 se faisant par exemple à frottement doux. On peut également prévoir que les guides 30 tournent avec la plaque 24. La matière pâteuse fondue destinée à remplir les étuis vides 28 disposés sous l'anneau 24 vient remplir ces moules, puis se solidifie lentement dans ceux-ci à la manière qui a été expliquée lors de la description de la fig. 7.
Lorsque la pâte s'est suffisamment refroidie dans les moules 28, il suffit de prévoir, schématisé en 32, un dispositif racleur enlevant l'excédent de matière déposée sur l'anneau 24, et le dirigeant vers un Cil : cuit de récupération 33. Quelques instants plus tard, les étuis pleins 34 peuvent être enlevés en continu et déposés par exemple dans une plaque perforée 35 sur laquelle les étuis et les bâtons de rouge ainsi constitués attendront de se refroidir davantage, ou seront éventuellement emmenés vers des chambres froides.
On peut, si on le désire, à ce moment du processus de fabrication, désolidariser chaque coquille individuelle telle que 14 représentée dans la fig. 3 de chaque étui. On peut également si on le désire, laisser au contraire chaque coquille 14 dans l'étui, celle-ci constituant ainsi un dispositif protecteur du bâton jusqu'à son emploi. Dans ces conditions, il y a avantage à prévoir cette coquille 14 en matière plastique et par exemple en matière plastique transparente.
De manière avantageuse, le mode de fixation de chaque étui individuel sous la plaque en forme d'anneau 24 peut être constitué par le dispositif représenté dans la fig. 4.
Dans la fig. 9, on a représenté une variante d'un mode de fixation des différents étuis 1 et de leur coquille individuelle 14 de moulage, à l'aide de lames élastiques 36 fixées de manière convenable sous la plaque 24 et comportant par exemple à leur extré mité libre 36a, une partie en forme de creux 37 destinée à recevoir et à loger l'extrémIté de chaque coquille 14.
Suivant une variante de mode d'accrochage des différents étuis 1 sous une plaque de coulée 38, et comme représenté dans la fig. 11, il est prévu des lamelles élastiques 39 fixées à la plaque 38 et sous lesquelles on peut engager par exemple le bouton moleté 9 faisant saillie à la base de chaque étui. De cette manière, on est assuré que les godets 2 de chaque étui 1 seront bien engagés dans les trous correspendants 38a de la plaque de coulee 38.
Les différents matériaux utilisés pour constituer les différentes parois de l'étui et le godet, peuvent être variables, et par exemple métalliques -présentant un bon aspect, ou plastiques.
Lorsque chaque étui revêtu ou non de sa demicoquille individuelle de coulée, telle que 14,-comporte son bâton de fard, on le ferme par le couvercle 11, représenté dans la fig. 1 empêchant ainsi tout contact manuel avec le bâton proprement dit.
REVENDICATIONS
I. Procédé de fabrication de bâtons de fard montés chacun dans un étui; notamment de bâtons de rouge à lèvres, suivant lequel la masse pâteuse-des- tinée à les constituer est coulée dans des moules individuels et indépendants les ;uns des autres, caraco térisé en ce que la partie supérieure de chaque moule est constituée par un godet de support du bâton de fard et en ce qu'il consiste - à- placer au--dessus- des moules un plateau perforé en faisant coïncider l'ouverture de chacun des moules avec une - ouverture du plateau, à disposer les bords de cesdits mou-les dans les ouvertures precitées,
à surmonter le plateau précité d'un cadre de coulée et à couler ladite matière pâteuse de manière à remplir les moules et à former un volume excédentaire de pâte dans l'espace délimité par le plateau précité et le cadre, ce volume excédentaire ayant. une surface extérieure et une profondeur telles que le retrait de la masse pâteuse lors du refroidissement n'affecte pas celle contenue dans les moules individuels.