Seringue hypodermique
La présente invention concerne une seringue hypodermique.
L'aiguille ou canule d'une seringue hypodermique doit être supportée fermement dans la monture de façon à résister aux forces de poussée et de traction résultant de l'introduction et de l'enlèvement de l'aiguille lorsqu'on effectue des injections hypodermiques. Dans de nombreuses applications, il est également souhaitable que la seringue hypodermique soit sacrifiable de façon à éviter les ennuis et le coût d'une stérilisation avant de la réutiliser de façon à éviter le risque d'une infection résultant d'une stérilisation incorrecte ou inappropnée. Pour qu'elle soit sacrifiable, la seringue hypodermique doit être relativement simple et peu coûteuse à fabriquer.
Dans de nombreux cas la dimension de la dose administrée par la seringue hypodermique a une importance critique, et pour cette raison ainsi que pour d'autres, il est souhaitable que tout le contenu du cylindre de la seringue en soit expulsé lorsque le plongeur y est entièrement introduit. I1 est également souhaitable que le cylindre et le plongeur de la seringue hypodermique soient construits et que les parties venant au contact du doigt soient agencées de manière à donner une stabilité maximum à l'ensemble pendant l'administration de la dose.
La seringue hypodermique selon l'invention est caractérisée en ce qu'elle comprend une aiguille hypodermique ayant un embout et une extrémité pointue et une monture d'aiguille en matière plastique, présentant un bec en forme de mandrin qui entoure l'embout de l'aiguille, un collier tubulaire entourant le bec et une partie de l'aiguille en avant du bec, l'un au moins du bec et du collier étant formé de façon à présenter une surface rentrante en surplomb, de la résine présentant une affinité à l'égard de la canule remplissant l'espace compris entre le collier, le bec et la partie de l'aiguille en avant du bec et formant un ajustage par forçage avec la surface rentrante en surplomb pour supporter l'aiguille et résister aux forces de poussée et de traction relatives entre l'aiguille et la monture.
Le dessin annexé montre, à titre d'exemple, un mode de réalisation de l'invention.
La fig. 1 en est une vue de côté;
la fig. 2 est une vue éclatée en vue de côté montrant les divers composants de la seringue hypodermique de la fig. 1 et montrant le piston en coupe;
la fig. 3 est une coupe transversale dans le sens des flèches suivant la ligne 3-3 de la fig. 1 ;
la fig. 4 est une coupe transversale dans le sens des flèches suivant la ligne 4-4 de la fig. 1
la fig. 5 est une coupe détaillée de l'embout de l'aiguille supporté par la monture d'aiguille avant l'application du liant, et
la fig. 6 est une coupe détaillée analogue, montrant l'embout de l'aiguille supporté par la monture d'aiguille après y avoir appliqué le liant.
La seringue hypodermique représentée comprend une aiguille hypodermique 10 supportée par une monture d'aiguille 12 qui est formée à une extrémité d'un cylindre 14. L'aiguille hypodermique 10 peut être du type courant consistant en une canule ayant un embout et une extrémité pointue comme représenté, et formée en un métal rapproprié comme l'acier inoxydable.
La monture 12 d'aiguille peut être sous forme d'un noyau séparé, ou peut faire partie intégrante d'une ampoule ou d'un cylindre de seringue comme représenté.
En tout cas, la monture d'aiguille comprend un bec 16 en forme de mandrin entourant étroitement l'embout de l'aiguille et comporte à son extrémité un rebord 17 qui s'évase vers l'extérieur et vers l'avant à un angle susceptible de former un évidement d'entrée effilé 18 pour faciliter l'introduction de l'embout de l'aiguille dans le bec 16 en forme de mandrin tubulaire. L'embout de l'aiguille ou canule est introduit dans le bec de façon à venir de niveau avec la surface interne de la monture de l'aiguille qui forme l'extrémité interne du cylindre. La monture d'aiguille comprend également le collier tubulaire 19 qui est relié d'une façon solidaire au bec 16 en forme de mandrin à son extrémité interne, comme représenté en 20.
Les diverses parties de la monture d'aiguille comme décrit ci-dessus, à savoir le bec en forme de mandrin, le rebord et le collier tubulaire sont formées en une seule pièce à partir d'une matière appropriée, de préférence une matière thermoplastique. Dans ce but, il est préférable d'utiliser le polypropylène, bien qu'on puisse également avoir recours à d'autres matières plastiques comme la polyamide vendue et connue sous le nom de Nylon , le polystyrène ou le polyéthylène.
Pour supporter fermement l'aiguille hypodermique ou canule dans la monture de façon à résister aux forces de traction et de poussée normalement exercées en introduisant et en retirant l'aiguille pour effectuer des injections hypodermiques, on utilise un liant approprié ayant une grande affinité de liaison à l'égard du métal de l'aiguille. Dans ce but, il est préférable d'utiliser un liant résineux comme une résine époxy qui a une grande affinité de liaison à l'égard du métal de l'aiguille. L'affinité de liaison à l'égard de la matière plastique n'a pas d'importance étant donné que le forçage mécanique entre le liant et la monture d'aiguille sert à limiter toute force exercée sur l'aiguille, non seulement le long de l'axe de l'aiguille, mais également le long de vecteurs de force quelconques qui ne sont pas parallèles à l'axe.
La matière de liaison est représentée en 21 et est représentée en particulier sur les fig. 4 et 6.
Elle est appliquée à l'intérieur du collier 19 de façon à remplir l'espace compris entre le collier 19 et le bec 16, entre le collier 19 et le rebord 17 et également dans l'espace ménagé à l'intérieur de l'évidement 18 et l'espace ménagé entre l'extrémité inférieure du collier 19 et la partie de l'aiguille hypodermique située en avant du bec. A ce sujet, la matière de liaison 21 peut faire saillie vers l'extérieur à partir du collier 19 autour de l'aiguille hypodermique, 10, comme on le voit en particulier sur la fig. 6.
Au cours de l'assemblage de l'aiguille hypodermique avec la monture d'aiguille, l'évidement d'entrée effilé 18 sert de guide pour l'embout de l'aiguille.
L'embout de l'aiguille est guidé par l'évidement d'entrée effilé dans le bec en forme de mandrin et l'aiguille est introduite jusqu'à ce que son extrémité vienne de niveau avec la surface interne du cylindre de seringue. Le bec en forme de mandrin entoure étroitement l'embout de l'aiguille et sert à maintenir l'aiguille en place tandis que la résine époxy est appliquée à l'intérieur du collier pour remplir tout l'espace comme précédemment décrit. Lorsque la résine époxy s'est durcie, l'aiguille est fermement supportée par la monture de façon à s'opposer aux forces de poussée et de traction exercées en introduisant et en retirant l'aiguille pour effectuer des injections hypodermiques.
En raison de la forte affinité entre la résine époxy et le métal de l'aiguille, toute tentative de retirer l'aiguille provoque une action de coincement entre la résine époxy et la surface externe du rebord 17, ce qui contraint à son tour le bec 16 en forme de mandrin à entourer plus étroitement l'aiguille et à la maintenir en place. D'une facon analogue, toute force de poussée exercée contre l'aiguille contraint la résine époxy à venir en prise avec la surface du rebord à l'intérieur de l'évidement d'entrée effilé ainsi qu'avec l'extrémité interne de la monture servant de butée pour s'opposer à tout mouvement relatif entre l'aiguille et la monture.
La monture 12 est en une seule pièce et sert à fermer une extrémité du cylindre 14 de la seringue.
Le cylindre 14 a une forme tubulaire cylindrique et est ouvert à son extrémité opposée. On remarquera que son extrémité interne voisine de la monture d'aiguille a une forme généralement concave, et que l'embout de l'aiguille qui communique avec l'intérieur du cylindre vient de niveau avec la surface interne.
Au voisinage, mais à distance de son extrémité ouverte, le cylindre tubulaire de la seringue présente un rebord 24 destiné à être saisi par les doigts, qui fait saillie latéralement. L'extrémité ouverte du cylindre tubulaire de la seringue présente un collier 25 qui fait saillie au-delà du rebord 24.
L'emplacement relatif du rebord 24 et la présence du collier 25 servent à conférer une plus grande stabilité à l'ensemble pendant qu'une injection hypodermique est administrée. Le cylindre est muni de marques ou repères de calibrage appropriés, comme représenté, indiquant sa capacité, de préférence en centimètres cubes. Un repère important, comme le repère de 2 cm3 dans la forme de réalisation représentée, est mis en évidence de préférence en étant représenté en relief, un champ elliptique circulaire entourant le repère et étant d'une couleur et le chiffre étant représenté soit en matière plastique transparente, soit en une couleur en opposition.
Au cylindre de la seringue hypodermique est associé l'ensemble 26 du plongeur constitué par un piston 27 et une tige 28 de piston. La longueur combinée du piston et de la tige est plus grande que la longueur du cylindre de sorte que le piston peut être entièrement introduit dans le cylindre pour refouler complètement son contenu vers l'extérieur par l'aiguille hypodermique. A ce sujet, l'extrémité antérieure du piston est de préférence convexe comme représenté en 29, et est complémentaire à la surface de l'extrémité interne concave du cylindre de façon que lorsque le piston est entièrement introduit, toute l'extrémité du cylindre est occupée par lui pour garantir le refoulement complet du contenu du cylindre.
L'extrémité supérieure de la tige de piston présente de préférence une pièce plane 30 destinée à être saisie par le pouce de l'opérateur.
Ainsi, lorsque le rebord 24 est saisi avec deux des doigts de l'opérateur et que le sommet du plongeur 30 est saisi avec le pouce, l'ensemble peut être facilement manipulé pour contraindre le piston à être entièrement introduit dans le cylindre. La plus grande longueur de la tige de piston permet non seulement à l'opérateur d'introduire entièrement le piston dans le cylindre, mais confère également une plus grande force de levier lorsque le piston y est entièrement introduit. L'emplacement relatif du rebord 24 et la présence du collier 25 servent à conférer une plus grande stabilité à l'ensemble pendant l'injection.
La tige de piston peut avoir une section droite cruciforme pour lui conférer une plus grande stabilité. La partie 30 saisie par le pouce est de préférence solidaire de l'extrémité supérieure de la tige et un prolongement 31 en forme de bouton est solidaire de l'extrémité inférieure de la tige et sert à y fixer le piston 29.
Le piston 29 est sous forme d'un corps creux ayant une ouverture à son extrémité supérieure de façon à pouvoir l'appliquer sur le bouton 31. I1 présente deux rebords périphériques près de ses extrémités supérieure et inférieure, comme représenté, qui servent de segments de piston pour venir en contact d'étanchéité avec la surface interne du cylindre.
L'extrémité inférieure ou externe du piston est convexe, comme précédemment décrit, et a une forme complémentaire à celle de la surface interne concave de l'extrémité du cylindre. Le bouton de support 31 de la tige de piston est conformé pour supporter l'extrémité convexe du piston. Le piston est fait en une matière élastique souple appropriée qui est inerte à l'égard des divers liquides qui doivent être contenus dans le cylindre de la seringue. Dans ce but, il est préférable d'utiliser une matière plastique appropriée ou un caoutchouc synthétique. Le corps creux du piston vient étroitement en prise avec le bouton et est maintenu en place par frottement. Pour l'appliquer sur le bouton, il suffit de tendre son extrémité ouverte d'une façon suffisante pour pouvoir y introduire le bouton.
L'ensemble du plongeur ou piston 26 est fait de préférence en une matière thermoplastique du même type que celle formant le cylindre 14 de la seringue.
Pour protéger l'aiguille hypodermique 10 d'une contamination et pour la protéger également d'un endommagement physique, il est préférable de l'envelopper dans une gaine ou chapeau comme représenté en 32. Ce chapeau peut être moulé en une matière thermoplastique analogue à celle utilisée pour le cylindre de la seringue et l'ensemble du plongeur.
I1 présente une extrémité inférieure fermée et une extrémité supérieure ouverte ayant un diamètre venant étroitement en prise avec la surface externe du collier 19 de montage de l'aiguille. Le chapeau est muni d'un filetage hélicoïdal sur sa surface interne près de son extrémité supérieure ouverte, comme représenté en 33. Le filetage constitue un évent communiquant avec l'atmosphère pour relâcher les pressions internes régnant dans le chapeau, et pour l'empêcher ainsi de sauter accidentellement à l'écart de l'extrémité du bec ou de la monture. Toutefois, en raison de sa longueur et de son passage sinueux, il sert à empêcher une contamination provenant de l'air. On peut prévoir des nervures ou rebords de renforcement appropriés le long du chapeau, ainsi qu'autour de son extrémité supérieure, comme représenté.
On voit que l'aiguille est supportée à demeure dans la monture de façon à résister aux forces de poussée et de traction exercées en introduisant l'aiguille et en la retirant pendant qu'on effectue une injection hypodermique. On voit également que l'ensemble est relativement simple et peu coûteux à fabriquer et que par conséquent, il peut être sacrifié.
Du fait que le cylindre de la seringue est fait en matière plastique, il peut facilement être formé à un alésage uniforme et peut être ainsi calibré avec précision pour administrer des doses uniformes.
On peut utiliser la seringue décrite de la façon habituelle pour effectuer des injections hypodermiques, pour retirer des fluides du corps et pour transférer des fluides dans des récipients ou à partir de ces derniers, ayant des bouchons pouvant être percés.