Dispositif amortisseur de chocs pour pivots Les appareils et instruments de bord sont soumis à de toujours plus fortes sollicitations, chocs, accélé rations, décélérations, etc. Pour que ces instruments puissent fonctionner normalement, il faut que leur inertie soit faible, ce qui conduit à de petits appareils de faible poids et d'encombrement réduit. Toutefois, la résistance de chacune des pièces d'un tel instru ment doit être suffisante pour que celles-ci ne soient pas déformées ou brisées par les chocs et les efforts auxquels elles sont soumises. Ceci est pratiquement impossible pour les pivots, en particulier, si l'on ne fait pas intervenir des dispositifs amortisseurs.
Il existe actuellement de nombreux types de pa liers antichocs, toutefois, leur prix de revient est généralement élevé et leur encombrement est souvent tel qu'ils ne peuvent être employés dans des instru ments de petites dimensions. En outre, dans les dis positifs existants, lorsqu'il est nécessaire de changer une pièce du palier, ce dernier doit être retiré de l'instrument. Ceci est une opération délicate ne pou vant être exécutée que par des spécialistes.
La présente invention a pour objet un dispositif amortisseur pour pivots d'instruments de mesure de grandeurs physiques à l'exclusion d'instruments pour la mesure du temps et qui tend à remédier aux incon vénients mentionnés. Ce dispositif amortisseur de chocs pour pivots d'appareils de mesure comprend un logement pratiqué dans un support dans lequel est logée une crapaudine déplaçable sous l'action de chocs radiaux ou axiaux contre la poussée d'un dis positif de poussée élastique tendant à maintenir cette crapaudine dans une position de repos centrée.
Il est caractérisé par le fait que ce dispositif élastique prend appui sur un organe d'appui amovible main tenu en position par rapport au support par un dis positif d'accouplement, le tout étant agencé de ma nière à permettre de retirer la crapaudine et son dispositif de poussée élastique et de les remettre en place, le support restant fixé dans sa position de service.
Le dessin annexé représente schématiquement et à titre d'exemple une forme d'exécution de la pré sente invention.
La fig. 1 représente en coupe le dispositif amor tisseur en position de repos.
La fig. 2 est une coupe du dispositif amortisseur lorsque celui-ci est soumis à un choc axial.
La fig. 3 est une coupe du dispositif amortisseur lorsque celui-ci est soumis à un choc oblique par rapport à son axe.
La fig. 4 est une vue en bout du dispositif amor tisseur illustrant l'organe d'appui et son dispositif d'accouplement.
La fig. 5 est une vue en bout du support d'une variante du dispositif amortisseur.
Le dispositif amortisseur de chocs pour pivots comprend un support 1 destiné à être fixé sur le bâti d'un instrument de mesure par exemple. A l'in térieur d'un logement 2 pratiqué dans le support 1 sont disposés d'une part une crapaudine et d'autre part un dispositif de poussée élastique dont la posi tion axiale est définie par un organe d'appui 3 dont la position axiale par rapport au support est fixée par un dispositif d'accouplement.
La face frontale supérieure du support 1 présente un perçage 4 donnant passage à un pivot 5 d'un axe 6 d'une partie mobile d'un instrument de mesure. L'autre extrémité frontale du support 1 présente une ouverture 18.
La crapaudine comporte une pierre cylindrique 7 dont l'une des faces frontales est plane, tandis que l'autre présente une creusure 8 de forme conique destinée à recevoir la pointe du pivot 5. Cette pierre 7 est chassée dans un châton 9 de forme tronconique dont la grande base est d'un diamètre correspondant à celui du logement 2 (de l'ordre de 1 à 2 mm) et est destinée à coopérer avec la face terminale plane 10 du logement 2.
Le dispositif de poussée élastique est constitué par un ressort à boudin 11 dont l'une des extrémités prend appui sur l'organe d'appui 3, tandis que l'au tre est en contact avec la face inférieure d'un pous soir 12 dont la face supérieure coopère avec la face frontale plane de la pierre 7.
L'organe d'appui 3 est constitué par une pla quette 3 munie d'oreilles 13 ainsi que d'une ouver ture 14 constituant un organe de manoeuvre de la plaquette 3. Ces oreilles constituent les éléments mâles d'un accouplement à baïonnette dont les élé ments femelles sont portés par le support 1.
Ces éléments femelles sont constitués par une gorge circulaire 15 pratiquée dans le support 1 et dé bouchant dans le logement 2 et par des passages 17 pratiqués dans la face frontale 16 du support 1 et débouchant dans la gorge circulaire 15.
Lorsque la plaquette 3 est en position de service (fig. 1 à 4), elle est appliquée par le ressort 11 contre l'une des parois latérales de la gorge circu laire 15. Cette pression, de l'ordre de 15 g, suffit à fixer la position angulaire de cette plaquette, celle-ci ayant un poids très faible (de l'ordre d'un mg) même lorsque l'instrument et donc le dispositif amortisseur sont soumis à des chocs ou des vibra tions violents.
Le montage ou l'assemblage en usine du disposi tif amortisseur s'effectue comme suit La crapaudine est introduite à l'intérieur du loge ment 2 par l'ouverture 18. Cette crapaudine est pla cée de telle sorte que la creusure 8 soit en regard du perçage 4. Puis, le dispositif de poussée élastique est également introduit dans le logement 2 par l'ou verture 18 de façon que le poussoir 12 bute contre la face plane de la pierre 7.
Enfin, la plaquette 3 est mise en place. A cet effet, l'opérateur place la plaquette 3 de façon que ses oreilles 13 soient en regard des passages 17, puis il exerce une poussée sur celle-ci, afin de la déplacer axialement contre l'action du ressort à boudin 11, qui prend appui sur celle-ci, jusqu'à ce que les oreilles 13 butent contre la paroi de la gorge circulaire 15. Au moyen d'une clef de section correspondante à celle de l'ouverture 14, l'opérateur fait pivoter la plaquette 3 de 90o, par exemple, de sorte que les oreilles 13 glissent dans la gorge 15 et atteignent une position située entre les passages 17.
La plaquette 3 est ainsi ver rouillée en position par rapport au support au moyen de l'accouplement à baïonnette. Le ressort à boudin 11 prenant appui sur cette plaquette 3 tend à appli quer, par l'intermédiaire du poussoir 12, la crapau dine contre la face frontale 10 du logement 2. Cet état correspond à l'état de repos du dispositif amor tisseur et est illustré à la fig. 1.
Lorsque le dispositif amortisseur est ainsi monté, il est livré aux fabricants d'appareils pour que ceux- ci puissent le fixer dans le bâti d'un instrument de mesure par exemple. A cet effet, le support 1 est, soit chassé à force dans un perçage correspondant du bâti de l'appareil, soit vissé dans un trou taraudé du bâti de l'instrument. Lorsque le dispositif amor tisseur est en place, la pointe du pivot 5 passe au travers du perçage 4 et est maintenue dans sa posi tion de travail normale par la crapaudine qui est maintenue en position de repos centrée par le dis positif de poussée élastique (fig. 1).
Il est évident que l'accouplement à baïonnette est réversible, c'est-à-dire qu'il est possible en tout temps, même lorsque le dispositif amortisseur est fixé sur un appareil, de libérer la plaquette 3 et de retirer le dispositif de poussée élastique ainsi que la crapaudine du logement 2. Ceci est particulièrement avantageux lorsqu'il est nécessaire de nettoyer ou de changer la pierre 7 lorsque celle-ci est usée ou détériorée ou pour le remplacement du ressort à boudin 11 par un ressort dont les caractéristiques seraient différentes et mieux adaptées à de nouvelles conditions dans lesquelles l'instrument de mesure devrait fonctionner. En effet, le support du disposi tif amortisseur reste fixé sur le châssis de l'appareil et il n'est pas nécessaire de toucher au pivot ni à son axe.
Il s'ensuit que cet axe reste maintenu dans sa position axiale et radiale, de sorte que la répara tion peut être effectuée par une personne non spé cialisée.
Cette démontabilité du dispositif amortisseur per met d'effectuer la réparation sur place par des agents commerciaux par exemple, ce qui évite d'envoyer tout l'instrument de mesure à la fabrique pour répa ration. Il est donc possible de réaliser un gain de temps appréciable et de réduire le coût de ces répa rations.
Le fonctionnement du dispositif amortisseur de chocs pour pivots décrit est analogue à celui du palier amortisseur de chocs, notamment pour axe d'appareil de mesure , objet du brevet suisse M, 333588 Lorsque le dispositif est soumis à un choc axial (fig. 2), la crapaudine se déplace contre l'action du ressort 11 sous l'effet de la poussée qui lui est trans mise par la pointe du pivot 5. La compression du ressort 11 absorbe l'énergie cinétique de l'axe 6 dans une grande mesure avant que son épaulement vienne buter sur la paroi frontale du support 1, limitant ainsi la course du pivot. L'axe est ensuite automa tiquement replacé dans sa position normale par l'ac tion du ressort 11.
Le centrage de cet axe est assuré par la creusure 8 de la pierre 7, elle-même centrée par la grande base du chaton 9 coopérant avec la paroi du logement 2.
Lorsque le dispositif amortisseur est soumis à un choc radial ou oblique par rapport à l'axe du pivot 5 (fig. 3), la poussée qu'exerce ce pivot sur la pierre 7 fait basculer la crapaudine autour d'un point quel conque de la circonférence de la grande base du chaton 9, ce qui a également pour effet de comprimer le ressort 11. L'écart latéral du pivot, donc l'angle de pivotement de la crapaudine, est limité par le dia mètre du perçage 4, tandis que la course axiale est de nouveau limitée par la paroi frontale du support 1. Ici également le centrage de l'axe après le choc est assuré par l'action du ressort 11 replaçant la cra paudine en position de repos (fig. 1).
Une forme d'exécution du dispositif amortisseur de chocs pour pivot a été décrite à titre d'exemple, mais il va sans dire que des variantes peuvent être prévues.
D'autres formes d'exécution pourraient présenter des crapaudines sans chaton ; dans ce cas, la pierre serait conique et coopérerait directement avec la pa roi cylindrique du logement. Le dispositif de poussée élastique pourrait ne pas comporter de poussoir, le ressort coopérerait alors directement avec la pierre ou son chaton. Pour réduire les frottements, l'une des surfaces de contact entre la pierre et le poussoir pourrait présenter la forme d'une portion de sphère.
Il est évident que l'organe d'appui pourrait éga lement être différemment constitué. En particulier, la forme de l'ouverture 14 de la plaquette 3 peut être quelconque. Celle-ci peut aussi être, par exem ple, remplacée par deux perçages de faible diamètre ou tout autre moyen permettant de faire pivoter cette plaquette 3 sur elle-même au moyen d'un outil adéquat.
L'accouplement à baïonnette fixant la position axiale de la plaquette 3 par rapport au support 1 pourrait comporter des oreilles de formes différentes de celles illustrées, de même que leur nombre pour rait être différent de celui illustré.
Il est également prévu que la fixation de cette plaquette 3 sur le support 1 puisse s'effectuer par d'autres moyens qu'un accouplement à baïonnette, par exemple par un filetage ou tout autre moyen permettant la mise en place et le retrait rapide et aisé de cette plaquette 3.
Dans une variante d'exécution, le support 1 pourrait être constitué par deux pièces (fig. 3, traits mixtes), ce qui peut, dans certains cas où les pièces sont très petites, éviter des difficultés d'usinage de la gorge circulaire 15 et permettre éventuellement de prévoir des empreintes dans l'une des parois laté rales de cette gorge correspondant aux oreilles 13 et fixant ainsi la position de service de la plaquette 3.
En effet, il peut être difficile d'usiner une gorge à l'intérieur d'un logement dont le diamètre serait très petit (plus faible que 2 mm). Dans de tels cas, l'usinage de deux pièces se sertissant à force en vue de la formation de la gorge 15 peut s'avérer plus économique et plus facile à exécuter.
En variante, les passages 17 pourraient être pra tiqués sur toute l'épaisseur de la paroi du support et constitueraient ainsi une fente diamétrale permet tant la fixation du support à l'aide d'un tournevis (fig. 5).
Ce dispositif amortisseur de chocs pour pivots présente, par rapport à tous les dispositifs amortis- seurs existants, l'avantage de la démontabilité. Cet avantage est essentiel, puisqu'il permet le remplace ment d'une pierre ou d'un ressort par exemple, le support restant fixé dans le bâti de l'appareil, de sorte que le pivot reste maintenu dans sa position de service.
Un second avantage également considérable du dispositif décrit consiste dans le fait que toutes les opérations d'usinage nécessaires à la fabrication du dispositif amortisseur sont simples et peuvent être effectuées pour la plupart par tournage. Ceci est très important, car pour de si petites pièces les opé rations d'usinage ont une incidence prépondérante sur le prix de revient.
L'ouverture 14 peut être de forme non circulaire comme représenté ou circulaire. Dans ce dernier cas, l'entraînement de la plaquette d'appui 3 est assuré par frottement entre un outil d'actionnement et une partie de la surface de cette plaquette.