Appareil électrique à équipage mobile rotatif sensible à l'action de champs électromagnétiques créés par au moins deux enroulements parcourus par des courants différents On connaît déjà des appareils électriques pour mesures, téléindications et télémesures synchrones constituées par un stator, comprenant au moins deux bobines plates, quadrangulaires, destinées à être par courues par des courants différents et formant entre elles un angle prédéterminé et par un équipage mo bile,
comprenant au moins un aimant plat tournant dans un plan parallèle aux bobines autour de l'axe de symétrie de celle-ci.
Dans ces appareils, l'équipage mobile n'est pas soumis à un couple antagoniste mécanique, mais s'oriente suivant la direction géométrique du champ résultant de l'action des bobines. Le rapport des courants traversant les bobines est proportionnel à la tangente de l'angle de déviation lorsque ceux-ci sont disposés à angle droit, à condition que la com posante radiale du champ varie sinusoïdalement.
Dans ces appareils, l'équipage mobile est, en cou rant continu, un simple aimant librement pivoté et, en courant alternatif, une palette de fer doux pola risée par une bobine fixe.
Cette disposition ne saurait toutefois convenir aux mesures sensibles, du fait de la faiblesse du couple directeur, puisque le flux se ferme dans l'air. Pour augmenter le couple, on est amené à constituer un circuit magnétique fermé.
On peut aussi constituer une carcasse et un noyau de révolution, le champ sinusoïdal dans l'entrefer étant obtenu par une répartition convenable des con ducteurs dans des encoches à l'intérieur d'une cou ronne statorique, le rotor étant polarisé par un en roulement.
Cette construction est couramment utili- sée pour la transmission angulaire en courant alterna- tif (stators à enroulement triphasés reliés bornes à bornes, induits à rotors monophasés alimentés par bagues et balais).
Elle ne pourrait convenir aux petits appareils bon marché à indication par aiguille, c'est- à-dire à couple relativement faible, devant être librement pivotés, sans balai, ni accrochages magné tiques dus aux encoches.
La présente invention a pour objet un appareil électrique à équipage mobile rotatif sensible à l'ac tion de champ magnétiques créés par au moins deux enroulements parcourus par des courants différents, dans lequel chacun desdits enroulements est constitué par une bobine plate, quadrangulaire, lesdites bobi nes étant fixes, situées dans des plans parallèles, for mant entre elles un angle prédéterminé et possédant un axe de symétrie commun perpendiculaire auxdits plans,
au moins un noyau en matière magnétisable présentant une forme de révolution inscrite dans le contour plan des bobines, ledit équipage mobile com prenant au moins un aimant plat tournant dans un plan parallèle aux bobines autour de l'axe de symé trie de celles-ci.
Cet appareil est caractérisé par le fait que les dites bobines sont enroulées sur au moins un cadre en matière non magnétisable dans lequel ledit noyau est encastré.
Le dessin ci-annexé représente, à titre d'exemple, deux formes d'exécution de l'objet de l'invention, dont l'une avec deux variantes.
La fig. 1 en est un plan vu du dessus de la pre mière forme d'exécution, et La fig. 2, une coupe suivant II-II de la fig. 1. Les fig. 3 et 4 sont deux coupes semblables à la fig. 2, mais se référant chacune à une variante de détail, et les fig. 5 et 6, deux plans semblables à la fig. 1, mais de deux autres variantes de détail.
La fig. 7 est un schéma explicatif.
La fig. 8 est un plan vu de dessus de la deuxième forme d'exécution, et la fig. 9, une coupe suivant IX-IX de la fig. 8. Les fig. 10, 11, 12 et 14 sont des coupes sem blables à la fil-. 9 et se 'réfèrent chacune à une va riante de détail, la fig. 13 étant une perspective d'un détail de la fig. 12.
La fig. 15 est une coupe semblable à la fig. 12, mais se référant à une variante de la deuxième forme d'exécution.
Les fig. 16 à 24 sont des schémas illustrant di verses utilisations de l'objet de l'invention. L'appareil représenté aux fig. 1 et 2 comprend un stator constitué par un cadre carré plat 1 en matière non magnétique, par exemple en matière plastique synthétique, telle que bakélite, plexiglas ou en laiton, présentant une ouverture centrale cir culaire dans laquelle est inséré à frottement dur et maintenu encastré un disque circulaire 2, en métal magnétisable, par exemple en fer doux.
Aux extré mités de ses deux diagonales, le cadre 1 est pourvu de quatre pattes de fixation 3, dont deux opposées sont solidaires de colonnettes 4 portant un pont 5 pour la partie mobile. Deux bobines quadrangulaires 9 et 10 à une ou- plusieurs couches de fil isolé, émaillé, etc., sont enroulés rigidement sur le cadre 1 et forment entre eux un angle de 900.
L'équipage mobile comprend un disque circu laire mince 6, par exemple de '/10 de mm d'épais seur, de diamètre approximativement égal à celui du disque 2, aimanté de part et d'autre d'une ligne dia métrale et solidaire d'un axe 7. Ce dernier, d'une part, repose sur une crapaudine inférieure 8, fixée au centre de la rondelle 2 et, d'autre part, est maintenu dans un palier 11 du pont 5. Une aiguille indicatrice 12, fixée à l'axe 7, se déplace en face d'une gradua tion non représentée.
Il est à remarquer que, du fait que l'équipage mobile est visible depuis l'extérieur et qu'il est acces sible, sans démontage des autres parties de l'appareil, la mise à zéro de l'appareil est considérablement fa cilitée.
Pour favoriser l'amortissement du mouvement du rotor par courants de Foucault pour l'emploi en récepteur ou en logomètre, on peut prévoir une pla quette à bonne conductibilité électrique au voisinage de l'aimant 6. Dans ce même but, on peut employer, par exemple, du laiton au lieu de bakélite pour le cadre 1. D'autre part, l'aimant 6 peut être d'un dia- mètre légèrement différent de celui du noyau 2, mais il est toujours parallèle à ce dernier.
Pour augmenter la sensibilité de l'appareil lors qu'on travaille avec de faibles courants, il est indiqué de réduire l'entrefer entre les bobines et l'aimant 6. Dans ce but, on peut placer les deux enroulements dans de fines encoches du cadre, par exemple en matière plastique, encoches parallèles formant une grille à petits carreaux. On peut aussi utiliser pour le noyau 2 de la poudre agglomérée par un liant dans laquelle, vers la surface extérieure, sont noyés les conducteurs formant les deux bobinages.
Il est possible de monter l'axe 7 entre les deux branches d'un étrier maintenu par agrafage sur le cadre 1, de manière à rendre entièrement indépen dants le stator et le rotor. Dans ce cas, la partie de l'étrier reposant sur la couche extérieure des bobina ges peut avoir une surface relativement étendue et d'une épaisseur aussi mince que possible, par exem ple en cuivre, de manière à produire un amortisse ment rapide par courants de Foucault.
Dans l'appareil des fig. 1 et 2, on utilise une seule face des enroulements ou, en d'autres termes, la moitié du flux traversant l'intérieur du cadre puis que le flux se ferme à l'extérieur de chaque face du cadre. La fig. 3 montre une variante permettant de dou bler le couple orientateur. Dans cette variante, un axe 7, qui traverse le cadre et est monté rotativement entre deux crapaudines extérieures 8 et 11, porte deux disques 6, respectivement 6', calés de part et d'autre du cadre.
La fig. 4 montre une variante pour des mesures de grande sensibilité. Dans celles-ci, les deux bobines 9 et 10 sont séparées. Elles sont enroulées, la pre mière sur un cadre 1, et la deuxième sur un cadre semblable et parallèle 1'. Ces bobines sont disposées à angle droit l'une par rapport à l'autre et les deux cadres 1 et l' comportent des noyaux magnétisables 2 et 2'. L'axe 7 traverse les deux cadres et est monté entre les crapaudines 8 et 11 extérieures à ces cadres.
Les bobines décrites jusqu'à présent sont croisées à 900, mais, pour des raisons d'échelle de graduation ou de sensibilité, on peut leur donner un angle diffé rent, par exemple 450, le cadre prenant alors une forme correspondante (voir fig. 5).
L'appareil représenté à la fig. 6 comporte trois bobines quadrangulaires 9, 10 et 13, à 120o l'un de l'autre et enroulés sur un cadre hexagonal 1.
Le schéma représenté en fig. 7 montre comment on peut obtenir avec deux bobinages à angle droit, deux champs orientateurs faisant entre eux un angle quelconque. Dans ce but, on enroule une première bobine 10, qui fournit un champ orientateur, puis deux enroulements faisant entre eux un angle droit 9 et 9' donnant un champ résultant d'orientation dé calée d'un angle prédéterminé quelconque par rap- port au premier.
L'utilité de disposer de deux champs directionnels décalés entre eux d'un angle différent de 90 , ressort du fait que si l'un des courants est fixe et ne. sert que de référence (mesure des tempé ratures, par exemple), l'autre courant étant variable, ce courant est proportionnel à la tangente a de l'angle de déviation et les divisions de la graduation se res serrent quand le courant croit. Lorsque les deux enroulements ou, ce qui revient au même, les champs composants, font entre eux un certain angle, on peut obtenir que la graduation s'élargisse puis se resserre.
Par exemple, pour une ouverture d'échelle de 90o, on obtiendra un écart maximum des divisions au milieu pour un angle de 1350, ce qui s'obtient en donnant à 9 et à 9' le même nombre de tours.
Dans la deuxième forme d'exécution représentée aux fig. 8 et 9, le stator est constitué par un cadre 1, avec pattes de fixation 3, à l'intérieur duquel sont disposés coaxialement au cadre un noyau cylindri que 14 en matière magnétisable, constitué, par exem ple, par du fer feuilleté ou en poudre agglomérée, une bobine d'excitation 15 intérieure au noyau et voisine de l'axe et, enfin, entre les deux éléments pré cédents, une bague de maintien 16 en matière non magnétisable, par exemple en matière plastique, et qui est calée entre les deux faces extérieures du cadre. Sur ce cadre sont fixées les deux bobines qua drangulaires 9 et 10 formant entre eux un angle de 900.
L'équipage mobile est bipolaire et comprend deux palettes 17 et 18, de forme spéciale décrite plus bas, placées de part et d'autre des bobines et solidaires d'un arbre 19 monté rotativement suivant l'axe de l'appareil dans, un espace libre prévu à cet effet au centre des bobines et du. cadre. Cet équipage est solidaire de l'aiguille 12, pouvant se déplacer en regard d'une échelle graduée non représentée. L'ar bre et les palettes sont en matière magnétisable et soumis au champ inducteur de la bobine d'excita tion 15 parcourue par courant alternatif.
La forme des, palettes est approximativement une demi-lune entamée sur son diamètre par deux enco ches semi-circulaires de part et d'autre de l'axe (voir fig. 8). Cette forme détermine une répartition sinu soïdale du champ magnétique dans l'entrefer.
Au lieu de disposer la bobine excitatrice 15 à l'intérieur des bobines 9, 10, on, peut aussi la placer à l'extérieur de celles-ci, comme montré à la fig. 10. Le flux magnétique se forme alors par une culasse 20 et par deux tronçons d'arbres 19 montés rotati- vement dans celle-ci et solidaires des palettes 17 et 18 réunies entre elles par l'axe rigide 7 non magné tique, par exemple en duralumin. Ici, le noyau en fer feuilleté 14 occupe tout l'intérieur du cadre 1, qui est maintenu fixe par un barreau 22.
Dans la variante représentée à la fig. 11, la bobine excitatrice 15 est enroulée directement entre les deux branches d'une âme perméable 23 de forme cylindrique et de section axiale en U, avec les bran ches du U parallèles aux faces, du cadre 1. Par ail leurs, l'entrefer entre les palettes 17 et 18 et les bobinages 9 et 10 est réduit grâce à une pièce métal- lique magnétisable 17', respectivement 18', fixée sous chaque palette 17, respectivement 18, entre celle-ci et les bobinages en regard.
La variante représentée à la fig. 12 comprend deux bobines d'excitation 15 et 15' disposées exté rieurement aux bobines 9, 10, de part et d'autre de celles-ci et suivant l'axe de l'appareil. Pour éviter les pertes de flux, on donne à la palette 17, respec tivement 18, en regard de chaque bobine 15', res pectivement 15, la forme d'une chape montée sur ladite bobine (voir fig. 13).
Pour les mesures très sensibles, on peut séparer, comme montré à la fig. 14, les deux bobines 9 et 10 en les enroulant chacune sur un cadre 1, respecti vement l' (avec noyau en fer feuilleté 14, respecti vement 14'). L'arbre 19 des palettes 17 et 18 est situé entre les deux cadres 1 et l' ; il est traversé par un axe 24, non magnétisable, qui se prolonge à l'extérieur des. palettes, et des, bobines 9 et 10 et est monté entre deux crapaudines 25 et 26. Un cylin dre extérieur 27 en fer doux, entourant les bobines, favorise la fermeture du flux.
La fig. 15 montre une variante de la deuxième forme d'exécution dans laquelle l'équipage mobile 17 est homopolaire avec une circulation radiale du flux inducteur à l'intérieur du stator. Pour diminuer la réluctance, on a prévu une plaquette terminale 21, du côté extérieur de la bobine d'excitation 15'. Les flèches montrent le sens de la circulation du flux qui traverse radialement les bobines 9 et 10 pour se fer mer par le centre.
On peut ajouter une deuxième palette 18, représentée en pointillé, de l'autre côté des bobinages, mais au-dessous de la première pa lette 17 et non diamétralement opposée; d'autre pats;, les. enroulements des deux bobines 15 et 15' sont inversés.
Les appareils décrits ne comportent pas d'en-' roulement mobile et, par conséquent, pas d'amenées de courant en clinquant très fragiles. Ils fournissent toutefois un couple d'orientation se déplaçant dans l'entrefer d'un circuit magnétique fermé et la varia tion du champ est rigoureusement sinusoïdale. Ces appareils conviennent à toutes les mesures électriques où l'on désire une lecture directe, non influencée par des variables indésirables, telles que, par exemple, la tension de la source d'alimentation,
c'est-à-dire à toutes les utilisations bien connues des logomètres. Ils permettent toutes mesures de grandeurs électrique ou physique et en particulier les mesures des résis tances, et plus spécialement celles d'isolement ; les mesures de températures à distance, l'élément sensi ble étant une simple résistance en nickel ou en cui vre ; les mesures de rendement ; celles de tout rap port de deux courants, celles d'un déplacement rhéo- statique et, par conséquent, les mesures des niveaux d'un liquide, réservoirs d'essence d'automobile ou d'avion, quantité d'huile, etc. ;
également les mesu res de pressions; phasemètre, synchronoscope, fré quencemètre, enfin comme capacimètre, henrymètre et aussi pour la mesure de vitesses. Ils peuvent éga- lement être employés en courant continu comme ré cepteur dans des installations de télémesure par fils. Les indications du récepteur sont alors synchrones des déplacements du transmetteur comme les jonc tions électriques dites synchros . Dans ces utili sations, le noyau fixe en métal magnétisable est en fer très peu saturable.
Enfin, l'appareil peut être employé dans des installations de téléindications par fils, où l'on utilise deux appareils identiques, un au transmetteur et l'autre au récepteur, alimentés en courant alternatif. Dans ce cas, le métal magnétisa- ble employé est très saturable et, du fait que les deux appareils - transmetteur et récepteur - sont iden tiques, il en résulte que la transmission est tout à fait réversible. Un exemple d'utilisation d'une forme d'exécu tion est représenté à la fig. 16.
Ce logomètre est destiné à la mesure du rapport de deux grandeurs électriques, par exemple de deux tensions VI et V2, ou de deux courants 1 et 12, l'une ou les deux étant les variables de la mesure, avec deux fils de ligne seulement, de sorte que les indications de l'appareil indicateur sont indépendantes de toutes les variables pouvant affecter la ligne de liaison. La source est une source de tension alternative, par exemple le secteur commun à la transmission et à la réception, qui n'intervient pas dans la mesure,
mais alimente deux transformateurs à secondaire à point milieu, branché comme indiqué, respectivement, sur deux paires de redresseurs secs montés en opposition 28 et 29 pour le transmetteur et 30 et 31 pour le récepteur.
Pour une alternance, positive, par exemple, les redresseurs 28 et 30 laissent passer le courant d'une mesure, soit V2, alors que l'autre mesure V1 est bloquée par les redresseurs 29 et 31 puisque le sens de leur con- ductibilité est inverse. Le contraire se produit pour l'alternance négative et c'est le courant de la tension de mesure VI qui passe.
Connue le système trans metteur-récepteur fonctionne synchroniquement, V2 pilote toujours la même bobine, soit 9, et V1 l'autre bobine, les signaux se succédant et s'alternant à la fréquence du réseau d'alimentation et, par consé quent, pour une fréquence normale de cinquante périodes par seconde donnant une position d'équili bre sans vibration perceptible, comme si l'appareil indicateur était alimenté en courant continu.
Bien que l'utilisation de l'appareil en logomètre nécessite, comme indiqué plus haut, une source à courant continu, on peut, avec le montage de la fig. 16 décrit ci-dessus, utiliser soit un courant alternatif, soit un courant continu, l'appareil récepteur fonc tionnant dans les. deux cas à courant continu.
Dans le cas où, par exemple, les tensions à me surer sont faibles, on peut aussi embrancher dans la ligne un amplificateur 32 dont l'impédance d'en trée n'affectera pas ces tensions.
Si cet amplificateur travaille dans la partie rectiligne de sa caractéristi que, les deux mesures seront amplifiées sans que les variables propres à l'amplificateur interviennent (ten sion de chauffage, tension, plaque, résistance interne des lampes), etc.,
attendu que ces variables sont in troduites en même temps que les mesures dans les deux bobines 9 et 10 et s'éliminent dans leur rapport. Tout se passe donc comme indiqué schématiquement fig. 24, comme si l'on disposait de deux commuta teurs 33 et 33' mus synchroniquement à la trans- mission et à la réception, à une cadence de cinquante périodes par seconde (s'il s'agit d'une alimentation secteur).
On a choisi, à titre d'exemple, un amplificateur à triodes, mais il est bien évident que l'on pourrait aussi bien utiliser un amplificateur à transistor ou un amplificateur magnétique et, comme il a été dit, tant que l'amplification reste linéaire, la mesure est indé pendante des variables (chauffage, tensions, excita tions propres à l'amplificateur)
. Il est à remarquer que les variables mesurées VI et V2 peuvent être des courants ou tensions alternatifs ou continus et que le système restitue à l'indicateur la polarité du cou rant continu et pour le courant alternatif, s'il y a inversion relative, c'est-à-dire rotation de phase de 1800, cette inversion est de même reproduite dans le cadre indicateur, de sorte que les permutations de signe sinus et cosinus, nécessaires pour obtenir une rotation de 3600, sont fidèlement reproduites.
En conséquence, si VI et V2 sont des tensions alternati ves créées par l'induction d'un rotor transmetteur dans un stator diphasé, l'aimant du récepteur tour nera synchroniquement avec le rotor transmetteur et l'on aura obtenu une transmission en courant alter natif et une réception en courant continu ayant les mêmes propriétés qu'une répétition synchrone en courant alternatif pur, mais avec un appareil récep teur sans balai, simple et économique.
Les fig. 17 à 22 montrent diverses utilisations de l'appareil dans des installations de télémesure ou de téléindication à courant continu, destinées principa lement à des mesures dans lesquelles la variable est un déplacement, par exemple du niveau d'un liquide. Les appareils représentés dans. ces figures sont ceux illustrés aux fig. 1 et 6.
A la fig. 17, le transmetteur potentiométrique circulaire 34 est constitué par trois résistances ohmi ques égales r, en série, et alimentées en courant con tinu par une source 35, ainsi que par un balai 36. La pile 35 est reliée d'un côté au centre du rhéostat et de l'autre au centre de l'appareil récepteur, com prenant trois enroulements, à 1200 l'un de l'autre, montés en étoile, le point neutre étant au centre.
Chacun de ces enroulements du récepteur est relié par un fil à un point du rhéostat transmetteur divi sant sa résistance totale en trois parties, et le récep teur reproduit les variations angulaires du transmet teur.
La fig. 18 montre schématiquement un montage analogue à celui de la fig. 17, mais avec un récep teur à deux cadres croisés et où l'on a deux balais 36' et 36", décalés de 900 et respectivement reliés aux enroulements 9 et 10 de l'indicateur, enroule ments à angle droit l'un par rapport à l'autre. L'avan- tage de ce montage par rapport au précédent est que l'on opère avec trois au lieu de quatre fils de liaison.
Les quatre résistances r du potentiomètre 34 sont égales et les. points O équipotentiels. Ce montage, ainsi que celui de la fig. 17, permet d'obtenir au récepteur un tour complet de l'aiguille indicatrice pour une course complète très faible des balais du transmetteur.
L'appareil peut également être employé comme télétachymètre ; en effet, si l'on se reporte aux mon tages potentiométriques des fig. 17 et 18, il est évi dent que l'on obtiendra une rotation complète de l'aimant du récepteur pour une rotation de 360 , du balai du transmetteur. On peut supprimer les résis tances, en ne gardant que, quelques plots de distri bution reliés aux enroulements du récepteur, le balai étant connecté à la source par bagues et lamelles souples.
Avec deux bobinages (fig. 1) on peut obte nir quatre ou huit positions, différentes, par tour, étant donné qu'en faisant passer un même courant à la fois dans deux bobinages, on obtient une résultante à 45o dans un sens et dans l'autre. On peut utiliser aussi le montage de la fig. 17 (avec trois, bobinages, selon fig. 6) à trois, plots,, permettant d'obtenir trois ou six positions. Le transmetteur est alors un simple commutateur rotatif ou un contacteur par came entraînée par l'arbre de vitesse et la source est une pile ou des accumulateurs, ce qui convient parfaite ment pour la locomotion automobile.
Pour lire les vitesses à l'appareil indicateur, on dispose au-dessus de l'aimant disque, dont la rotation est synchrone de l'arbre de vitesse (comme il vient d'être expliqué), un disque en métal très conducteur, cuivre ou alu minium et l'on ferme le circuit magnétique par une rondelle de fer placée au-dessus, du disque métalli que, celui-ci étant pourvu d'un couple de rappel constitué par un ressort spiral.
Le fonctionnement est bien connu: le flux de l'aimant engendre, en tournant, des courants. de Foucault donnant un cou ple proportionnel à la vitesse angulaire et le disque métallique prend une position d'équilibre bien déter minée pour chaque vitesse. L'avantage de l'appareil tel que décrit est de pouvoir, dans une forme très plate, utiliser le même aimant comme rotor-moteur sur une face et comme producteur de courants de Foucault (par la face opposée), dans une plaque mé tallique conductrice servant d'indicateur de la vitesse.
Les fig. 19 et 20 correspondent respectivement aux fig. 17 et 18, mais avec un déplacement rectili gne du transmetteur. Pour simplifier, on a représenté par une droite 37 joignant les deux extrémités des résistances ohmiques r (fig. 19) un conducteur prati quement sans résistance et formant court-circuit, joi gnant le zéro du rhéostat à une extrémité du bobi nage. La fig. 20 correspondant à la fig. 18, il faut cinq résistances égales à r pour obtenir une rotation de 360- à l'appareil récepteur et une résistance r pour l'équilibrage, du fait que les balais 36' et 36" sont séparés par une longueur correspondant à r.
Les schémas des fig. 21 et 22 correspondent à des montages de téléindication et télémesure synchro nes avec transmetteur homopolaire, tel que celui décrit à la fi-. 15, et récepteur à disque aimant, tel que celui des fig. 1 et 2.
Au transmetteur, on a qua tre bobinages statoriques 9, 9', 10, 10', respective ment trois 9, 10, 13, le récepteur R, respectivement R', fonctionnant en courant continu, du fait que des redresseurs secs 28', 29', 30', 31', respectivement 28", 29", 30", sont placés sur les lignes de con nexion.
Ces redresseurs peuvent être employés du fait qu'il n'y a pas inversion relative de sens mutuels ou rotation de phase de<B>1800</B> des courants statori- ques, bien qu'on obtienne une rotation complète du champ résultant au récepteur. Les enroulements transmetteurs et récepteurs ont un point neutre com mun équipotentiel, réuni par un conducteur 38.
S'il s'agissait d'un montage classique de jonction électri que triphasée, montée en triangle à point neutre non sorti, avec rotor bipolaire, les redresseurs perturbe raient le fonctionnement, car l'inversion des pôles rotoriques, après un parcours d'une demi-circonfé- rence, ne serait pas traduite au récepteur.
La fig. 23 montre une dernière utilisation.
Cette figure représente schématiquement deux appareils identiques, l'un T servant de transmetteur, l'autre R, de récepteur, les rotors étant disposés au- dessus des bobinages comme à la fig. 1 et étant cons titués par un alliage très coercitif, aimanté de part et d'autre d'une ligne diamétrale en forme de dis que, mais d'une épaisseur plus grande que dans les exemples précédents. Le noyau 2 est en fer très saturable et les enroulements du stator constituent un circuit triphasé en triangle.
La source d'alimentation du stator est une tension alternative -qui, de préfé rence, doit avoir une fréquence plus élevée que cin quante périodes. (alternateurs d'avion). Le fonction nement est analogue à celui des petits transmetteurs récepteurs du type synchro , d'un usage courant sur les avions. Cette installation a l'avantage de per mettre d'obtenir une rotation homologue de l'un quel conque des deux rotors aimants (transmetteur ou récepteur) lorsqu'on imprime un déplacement angu laire à l'autre ; d'autre part, les rotors sont libre ment pivotés et peuvent effectuer une rotation de plus de 360(l.