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Installation comprenant une génératrice électrostatique et un générateur d'excitation primaire à haute tension permettant le réglage de la tension de sortie de ladite génératrice L'invention a pour objet une installation comprenant une génératrice électrostatique principale et un générateur d'excitation primaire à haute tension permettant le réglage de la tension de sortie de la génératrice principale à partir de la variation de sa tension de sortie propre et en fonction d'une tension de polarisation fournie par un dispositif placé entre ce générateur et la haute tension de sortie de la génératrice,
caractérisée en ce qu'elle comprend une génératrice électrostatique d'excitation montée en ampli- ficatrice de tension entre ledit générateur d'excitation primaire qui l'excite et la génératrice électrostatique principale qu'elle excite.
Les dessins annexés représentent, à titre d'exemple, plusieurs formes d'exécution de l'installation objet de l'invention.
La fig. 1a représente un schéma explicatif simplifié d'une installation connue, les fig. lb, 1c et 1d montrant certaines caractéristiques de cette installation, la polarité de la borne isolée étant négative.
Les fig. 2 et 3 représentent les schémas de deux générateurs d'excitation primaire connus.
Les fig. 4a et 4b concernent une génératrice électrostatique à transporteur isolant montée en ampli- ficatrice.
La fig. 5a représente une premiére forme d'exécution, les fig. 5b à 5g en montrent certaines carac- téristiques, la polarité de la borne isolée de la génératrice principale étant négative. La fig. 6 représente une forme d'exécution analogue comprenant une amplificatrice électrostatique, la polarité de la borne isolée étant positive.
La fig. 7 représente schématiquement une génératrice électrostatique à transporteur isolant dont la polarité de la borne isolée est liée au sens de rotation. La fig. 8 représente une autre génératrice électrostatique à transporteurs conducteurs ayant la même propriété.
La fig. 9 représente une forme d'exécution de l'objet de l'invention comprenant l'ensemble des organes nécelssaires pour le fonctionnement à une polarité ou à une autre, le schéma pour le fonctionnement à la polarité positive correspondant à la fig. 6, et celui pour le fonctionnement à polarité négative à la fig. 5a. Dans ce qui suit, les potentiels seront, sauf précision contraire, supposés mesurés par rapport à la terre. L'installation schématiquement représentée sur la fig. la comprend une génératrice électrostatique à transporteur isolant Gp, excitée par un générateur auxiliaire de haute tension G.
E., dont la tension aux bornes EZ peut être commandée au moyen d'une tension réglable de polarisation p.
La génératrice Gp débite sur un récepteur P, la polarité de sa borne isolée étant négative.
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Cette génératrice sera -avantageusement du type décrit dans le brevet suisse No 317644. On y reconnaît l'ioniseur de charge 1 relié à la terre, l'induc- teur de charge 2 relié au générateur d'excitation G. E., l'ioniseur de débit 3 et son inducteur de débit 4, ainsi que le rotor transporteur de charges électriques 5. Pour la clarté du dessin, l'organe répartiteur de tension en matière légèrement conductrice n'a pas été représenté.
On suppose que la, tension EZ diminue lorsque la tension p croit en valeur absolue.
La tension U aux bornes de la génératrice principale, qu'il s'agit de régler, est appliquée à une chaîne de résistances stables R formant diviseur de tension. Une fraction donnée de la haute tension, soit
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est prélevée sur la chaîne et appliquée comme Polarisation au générateur d'excitation G. E.
En supposant que les polarités soient celles indiquées sur la figure, on voit que cette fraction v1 de la haute tension U introduit une réaction, et le montage est tel qu'il assure la régulation, avec une certaine approximation, de ladite haute tension. Si celle-ci, pour une raison quelconque (par exemple, diminution du courant demandé par le récepteur P) a tendance à augmenter, la tension v1 croît, entraînant une réduction de la tension d'excitation E2, donc du courant engendré par la machine principale Gp, ce qui a pour effet de rétablir l'équilibre.
Le processus inverse a lieu si la haute tension U tend à diminuer (augmentation du courant demandé).
Afin d'accroître la sensibilité du dispositif de réglage, on a avantage à placer, en série avec la fraction de tension prélevée sur la chaîne de résistances, une source CT donnant une tension vo parfaitement stable (piles, alimentation stabilisée...) telle que la valeur de la tension de polarisation appliquée au générateur G. E., soit alors, en valeur absolue p = v1 - vo . Pour une même valeur de p, la fraction v1 , prélevée, doit être plus grande que précédemment (vo en plus) et une même variation AU de la haute tension se traduit par une variation absolue plus forte de la valeur effective de p.
Les diagrammes représentés montrent - sur la fig. lb, le courant 1 débité par la génératrice principale, en fonction de sa tension d'excitation F2 ; - sur la fig. 1c, la tension d'excitation fournie par le générateur G. E. en fonction de la valeur de la tension de polarisation p qu'on lui applique.
Le passage de la marche pratiquement à vide (courant la) à la marche en pleine charge (courant lb), nécessite un accroissement AEz de l'excitation, permis par une variation Ap de la tension de polarisation. Cette variation Ap suppose que la haute tension a varié de AU = Ap - n. Cette variation AU représente donc la chute de tension aux bornes, entre les marches à vide et à pleine charge. D'où la caracté- ristique U (1) que confère à la génératrice le dispositif de régulation, et représentée sur la fig. 1d.
On conçoit que cette caractéristique sera d'autant moins inclinée (chute de tension en charge réduite, donc bonne régulation) que a - Les tangentes à la caractéristique 1 (E.,) de la génératrice Gp, dans la zone de fonctionnement correspondant à AE., , auront des pentes 5> plus fortes.
b - Le générateur G. E. aura une tension rapidement variable en fonction de la tension de polarisation.
c - La fraction de tension prélevée sur la chaîne sera plus grande, donc, pour un générateur G.E. donné, que la contre-tension vo sera plus grande, et par conséquent qu'il y aura la possibilité de travailler avec un
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On peut accroître également la sensibilité, dans le but de réduire la chute de tension en charge AU, en attaquant le générateur G. E. par l'intermédiaire d'un amplificateur (tube électronique, par exemple, monté en amplificateur à courant continu). On trouvera plus loin un exemple d'un tel montage.
On remarque qu'il est possible de modifier la valeur de la haute tension ainsi réglée, en n'agissant que sur des circuits à basse tension: par exemple, en déplaçant le curseur K sur la chaîne de résistances, de manière à faire varier le rapport n. La valeur de la tension v1 n'est, en effet, au maximum, que de quelques centaines de volts.
Enfin, la liaison entre la tension de polarisation p et la tension de @ débit U peut être, bien entendu, obtenue autrement que par un diviseur de tension à résistances, en utilisant, par exemple, un dispositif rotatif à influence électrostatique, analogue à ceux utilisés dans les voltmètres électrostatiques rotatifs.
Si la génératrice principale Gp doit fournir une tension telle que sa borne isolée soit positive, le générateur G. E. sera relié à l'ioniseur 1 au lieu d'être relié à l'inducteur 2.
Dans les deux cas, il est indispensable que les valeurs absolues des tensions E., et p varient en sens inverse. Avec la plupart des sources électroniques ordinaires cette condition exigera que l'attaque du générateur G. E. se fasse à travers un dispositif (tube électronique, par exemple), renversant la polarité du potentiel du point x, et pouvant avoir en outre une fonction amplificatrice, le sens de branchement de la source C. T. étant également renversé.
Le générateur d'excitation G. E. peut être du type à redresseurs alimenté par des impulsions ou par un oscillateur à fréquence relativement élevée (20 à 300 kHz, par exemple).
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Les petits générateurs de ce type sont devenus courants et bon marché, étant en particulier utilisés en télévision.
Les fig. 2 et 3 représentent schématiquement deux générateurs d'excitation.
Sur la fig. 2, la fraction orn d'un bobinage B est traversée par un courant fonction de la polarisation de repos - (Vgo -I- p) appliquée à une pentode H. A cette polarisation de repos, un petit oscillateur, non représenté sur le schéma, superpose une tension en dent de scie qui vient bloquer périodiquement la pentode, annulant ainsi subitement le courant. A chaque blocage, une surtension Va importante apparaît entre la borne n de la bobine et la masse, suivie d'oscillations amorties. La bobine se comporte alors comme un transformateur élévateur vis-à-vis du dispositif redresseur sur lequel elle débite.
Dans le cas de la fig. 2, ce dispositif redresseur est du type multiplicateur de tension et comprend trois condensateurs Cl , C.., et C,3, et trois redresseurs Rl , R, et R. Finalement, il apparaît entre la borne de sortie Se de ce dispositif et la masse une tension continue Fû , fonction de la surtension Va, donc du courant coupé, et en fin de compte de la tension de polarisation p appliquée à la pentode. Lorsque le potentiel négatif p du point x (voir fig. 1 a) augmente en valeur absolue, E.# diminue.
Sur la fig. 3, la pentode H fonctionne en oscilla- trice normale, grâce aux enroulements d'anode A et de grille F du transformateur L qui comporte un secondaire haute tension C. Ce transformateur pourra fonctionner à une fréquence comprise entre 20 kHz (bobinage à circuit magnétique) et 300 kHz (bobinage à air). Les bornes K et Y du secondaire alimentent ensuite un dispositif redresseur quelconque, non représenté sur le schéma.
La polarisation moyenne de la pentode, liée à la tension p fixe, dans une certaine mesure, la valeur de la haute tension redressée. L'installation représentée sur la fig. 1 fonctionne d'une manière satisfaisante si la génératrice Gp se contente d'une tension d'excitation modérée et se trouve appelée à fonctionner sous un régime à peu près constant. Dans le cas contraire, on est conduit à y introduire quelques modifications.
En effet, des essais ont montré, par exemple, qu'une génératrice électrostatique à transporteur isolant à deux pôles dont le rotor avait comme dimensions: longueur: 250 mm, diamètre: 140 mm, et d'une puissance de 300 W sous 150 kV, devait être pourvue d'une tension d'excitation capable de varier de 20 kV à 40 kV entre la marche à vide et la marche à pleine charge.
Il en résulte que la régulation d'une telle machine peut être difficilement assurée par les petits générateurs haute tension des modèles décrits. Ils fournissent le plus souvent des tensions de 20 kV environ, variant au maximum de quelques kV par ajustement de la polarisation. Il est donc nécessaire d'in- tercaler, dans certains cas, entre le générateur d'excitation G. E. et la génératrice principale Gp, une machine électrostatique Ga fonctionnant en am- plificatrice.
Les génératrices électrostatiques à transporteurs conducteurs ou à transporteurs isolants peuvent, en effet, être montées en amplificatrices.
La fig. 4a donne un exemple d'une telle génératrice à transporteur isolant. Une source de tension continue 8 fait apparaître une différence de potentiel E entre l'inducteur de charge 9 et l'ioniseur de charge 10. L'inducteur de débit 11 et l'ioniseur de débit 12 débitent le courant i' dans le circuit récepteur Q.
Pour des caractéristiques de construction données (épaisseur et nature du rotor, distance ioniseur- rotor, nature et pression du gaz ambiant, etc.) et pour une vitesse de rotation déterminée, le courant débité par la machine est fonction de la tension E. Le courant, d'abord nul, apparaît assez brusquement lorsque E atteint une valeur Ea correspondant au seuil d'amorçage des ioniseurs. Il croît alors très vite en fonction de E, suivant une allure presque linéaire dans une certaine zone ; puis, à partir d'une certaine valeur, une saturation se manifeste.
La courbe i' = f (E) varie un peu, suivant que la machine débite en court-circuit (tension de sortie nulle) ou au contraire débite dans un circuit Q aux bornes duquel apparaît la tension V. L'apparition de cette tension se traduit dans la machine par des flux parasites qui provoquent une réaction : à égalité d'excitation, le courant i' décroît lorsque V augmente.
De toute manière, il est possible de tracer la courbe i' = f (E) réelle (voir fig. 4b), en tenant compte de la tension de débit V = QI', Q représentant la résistance (réelle ou équivalente) du circuit au point de fonctionnement envisagé. En partant de cette courbe i = f (E), on peut définir pour chaque point de fonctionnement ce qu'on appellera la pente de la machine, ayant pour valeur
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On l'exprimera, par exemple, en microampères par kilovolt.
La pente est approximativement constante dans toute la région où la courbe i=f (E) peut être assimilée à une droite ; elle varie naturellement de part et d'autre de cette région.
La pente est fonction de certaines caractéristiques de construction de la machine.
Pour une machine donnée, travaillant dans des conditions et sur une résistance de charge déterminée, la pente est une caractéristique bien définie.
Si la machine précédente débite sur un circuit de charge Q que l'on supposera être une résistance obéissant à la loi d'Ohm, une tension V = QI' apparaît aux bornes de ce circuit. Si l'excitation varie de
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AE, le courant doit varier de Ai = sAE et la tension V de AV = QAi = QsAE. On peut donc écrire AV = ME, avec k = Qs Le facteur k représente un coefficient d'amplification qui met en évidence la fonction amplifica- trice que peut jouer une machine électrostatique :
les variations de la tension de sortie sont k fois plus grandes que les variations de la tension d'excitation ou tension d'entrée .
Toutes les considérations précédentes restent valables, quelle que soit la polarité imposée par la source d'excitation 8. Elles sont valables également lorsque la source 8, au lieu de polariser l'inducteur de charge, se trouve insérée entre l'ioniseur de charge et la masse.
Enfin, il est également possible de remplacer la résistance de charge Q, que l'on a supposé suivre la loi d'Ohm, par une charge quelconque ayant toute caractéristique tension-courant désirée. Le coefficient d'amplification est alors fonction de la résistance équivalente de cette charge, au point de fonctionnement considéré.
Une résistance de charge, suivant au moins approximativement la loi d'Ohm, est toutefois intéressante dans la plupart des applications, car elle confère à la machine une amplification à peu près linéaire dans toute la zone de travail utilisée.
Une variation de la tension d'entrée E se répercute sur la tension de sortie V avec un certain retard dû - au temps de transfert des charges électriques depuis les ioniseurs de charge jusqu'à ceux de débit ; - au temps nécessaire pour charger ou décharger les capacités du circuit de débit. Le temps de réponse peut être rendu assez faible pour que la machine amplificatrice puisse être utilisée dans un circuit de régulation. On notera que pour le réduire, il y a lieu - d'augmenter la vitesse de rotation et de multiplier le nombre de pôles, - de réduire les capacités du circuit de débit.
Pour une vitesse de rotation de 3000 tr/min, et une machine à deux pôles seulement, le temps de transfert n'est que de l'ordre du centième de seconde.
Au cours d'essais on a obtenu les résultats suivants, avec une génératrice à transporteur isolant à rotor cylindrique, à deux pôles Rotor: Diamètre : 90 mm Epaisseur : 2 mm Longueur: 40 mm Vitesse de rotation : 2800 tr/min.
Gaz ambiant: Hydrogène sous 12 atm. Résistance de charge Q :1000 M62 Seuil d'amorçage Ea = 14 kV. Zone utilisée (i : de 10 à 40 RA (V : de 10 à 40 kV.
Variation nécessaire de la tension d'excitation pour couvrir la zone ci-dessus : 15,3 à 16,3 kV.
Pente moyenne de la zone d'utilisation : s=30RA/kV. Coefficient d'amplification moyen dans la zone d'utilisation : k = 30. La fig. 5a représente une première forme d'exécution dans laquelle la polarité de la borne isolée de la génératrice principale est négative.
Le générateur G. E. fournit la tension d'excitation primaire -;- El (qui diminue lorsque la tension de polarisation qu'on lui applique augmente en valeur absolue). Cette tension El excite l'amplificatrice Ga qui fait apparaître aux bornes de sa résistance de charge o la tension E., qui sert à exciter la génératrice principale Gp dont l'inducteur de charge 2 est positif. Une fraction de la tension de débit U, prélevée sur la chaîne de résistance R, se trouve comparée à la contre-tension de référence fournie par la source CT et la différence est appliquée comme tension de polarisation au générateur G. E.
Les fia. 5b, 5c et 5d représentent respectivement des exemples de courbes de réponse des trois organes: G. E., Ga et Gp.
Les fig. 5e, 5f et 5g représentent respectivement les trois mêmes courbes, en montrant les correspondances entre chacune d'elles. On voit que le passage de la marche à vide (la) à la marche en pleine charge (Ib) nécessite la variation AE, de la tension d'excitation pour Gp ; cette variation, grâce à la génératrice Gca, est réduite à AEl pour le générateur G. E. Cette variation AEl , enfin, est produite par une variation Ap de la tension de polarisation.
D'essais réalisés sur la génératrice dont il a été question ci- dessus, il résulte que les ordres de grandeur des variations des diverses tensions peuvent être, par exemple, les suivants : si E. doit varier de 20 à 40 kV (AE, = 20 kV), El doit varier de 15 000 à 15 000 V. (AE-, = 500 V.) et p de - 20à - 30 V. (Ap=10V).
On a supposé dans l'exemple précédent (fig. 5a) que la borne isolée du générateur G. E. était positive (cas fréquent des petits générateurs ordinaires pour télévision), alors que la borne isolée de la génératrice principale était négative. La tension El doit être, dans ces conditions, appliquée à l'iosineur de charge 6 de l'amplificatrice Ga, et la réaction se produit dans le bon sens si le générateur G. E. est tel que El diminue lorsque sa tension de polarisation p augmente en valeur absolue.
La fig. 6 représente une installation analogue à la précédente, mais dans laquelle la borne isolée du circuit d'utilisation est positive.
Dans ces conditions, la tension d'excitation E., , fournie par l'amplificatrice Ga doit être telle que l'inducteur de charge de la génératrice principale Gp soit négatif. Le générateur G. E. est relié à l'inducteur de charge 7 de Gcc, parce que la polarité de sa borne isolée est positive.
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Si le générateur G. E. est tel que sa tension de sortie diminue lorsque le potentiel négatif du point x augmente en valeur absolue, il est nécessaire de prévoir un dispositif renversant le sens des variations de la fraction de tension prélevée sur la chaîne de résistances R. Ce dispositif pourra comprendre un tube électronique monté convenablement, et pouvant travailler également en amplificateur.
La fig. 6 donne un exemple d'un tel dispositif, comprenant un tube électronique T, alimenté par une source Vd de tension anodique, et une résistance de charge r, . Le sens des variations de la tension de polarisation p est ainsi renversé, et la réaction se fait dans le bon sens, c'est-à-dire que lorsque la tension U augmente, la tension p' appliquée à la grille du tube T diminue en valeur absolue, la tension de polarisation p augmente en valeur absolue, et le potentiel El diminue.
Pour permettre d'inverser à volonté la polarité de la borne isolée de la génératrice principale, l'utilisation d'un montage tel que celui représenté sur la fig. 6 exigerait d'y inclure des moyens permettant de modifier les connexions pour que lorsque la borne isolée est négative - d'une part, le dispositif comprenant le tube T soit mis hors-circuit ; - d'autre part, le générateur G. E. soit relié à l'ioniseur de charge 6 au lieu d'être relié à l'inducteur de charge 7. Dans ce dernier cas, les connexions à modifier sont des connexions haute tension, ce qui est pratiquement à éviter. Il y a alors intérêt à utiliser des génératrices électrostatiques d'un type particulier, n'exigeant qu'une action sur des organes à basse tension.
Les fig. 7 et 8 représentent schématiquement deux génératrices électrostatiques permettant un tel changement de polarité.
La génératrice électrostatique à transporteur isolant représentée sur la fig. 7 comprend - un ioniseur de charge Il , relié à la masse, et son inducteur de charge Dl , relié à un générateur d'excitation 13 ; - un ioniseur de débit 12 et son inducteur de de débit D., tous deux reliés à la borne de sortie isolée 14 ; - un ioniseur de débit 13 et son inducteur de débit D3, tous deux reliés à la masse (par l'intermédiaire du circuit auxiliaire 15) et à un inducteur de charge D4, l'ioniseur de charge hl étant relié à la masse.
En supposant que le générateur 13 porte l'inducteur Dl à un potentiel positif, le fonctionnement de la génératrice est le suivant : si le rotor 16 tourne dans le sens indiqué par la flèche f 1, les charges négatives déposées par l'ioniseur Il sont recueillies par l'ioniseur I2 , et le potentiel de la borne de débit 14 est négatif." Si le rotor 16 tourne dans le sens indiqué par la flèche f2, les charges négatives déposées par l'ioni- seur Il sont recueillies par l'ioniseur I3 .
En s'écoulant par le circuit 15, ces charges font apparaître aux bornes de ce circuit une tension telle que le potentiel de l'inducteur de charge D4 est négatif. L'ioniseur de charge 14 qui fait face à cet inducteur dépose sur le rotor 16 des charges positives, qui sont recueillies par l'ioniseur 12 et le potentiel de la borne 14 est positif.
De multiples variantes sont possibles à partir de ce schéma. On notera les points suivants a) le raisonnement fait en supposant positive la borne isolée du générateur d'excitation 13 s'applique de la même façon si cette borne est négative : toutes les polarités sont alors changées ; b) au lieu de polariser l'inducteur de charge Dl , la source d'excitation pourrait être insérée entre l'ioniseur Il et la masse. Mais cette source doit alors débiter le même courant que la machine; c) la machine peut être réalisée de telle sorte que les quatre groupes inducteurs-ioniseurs soient à 900. Mais il peut être préférable de répartir ces groupes en tenant compte des différences de potentiel apparaissant entre eux au cours du fonctionnement.
Généralement, la tension de débit étant supérieure aux tensions d'excitation (directe ou indirecte), on peut avoir intérêt à réduire le développement des sections auxiliaires S2 et S3 au profit des sections principales Sl et S4 ; d) le circuit auxiliaire 15 peut être constitué par une simple résistance obéissant à la loi d'Ohm. Dans certains cas, on peut, au contraire, avoir intérêt à utiliser une résistance ne suivant pas cette loi, par exemple un circuit à caractéristique tension-courant non linéaire, un circuit à caractéristique genre effluve , etc.
Le circuit influe, en effet, sur la caractéristique générale de la machine qu'il est possible, de cette façon, d'amener à l'allure désirée ; ë) enfin, la génératrice peut jouer, en plus, un rôle d'amplificatrice tel que celui qui a été décrit ci-dessus. La fig. 8 représente une génératrice électrostatique à transporteurs conducteurs dont les propriétés sont analogues à la génératrice précédente.
Le fonctionnement est le suivant: en supposant que la borne isolée de la source d'excitation 17 est positive si les transporteurs conducteurs tournent dans le sens indiqué par la flèche fi , le transporteur 20 situé en regard de l'inducteur 18 rompt le contact avec le plot de masse 21 en emportant des charges négatives.
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Celles-ci sont recueillies par le plot de débit 22 relié à l'inducteur de débit 19 et à une borne de débit isolée 23, dont le potentiel est alors négatif.
Si les transporteurs tournent dans le sens indiqué par la flèche f2, le transporteur 20 vient charger négativement l'inducteur de débit 24, relié à la masse (à travers le circuit auxiliaire 25) et à l'inducteur 26 celui-ci provoque donc dans des transporteurs venant en regard, l'apparition de charges positives qui sont recueillies par le plot de débit 22. Le potentiel de la borne 23 est alors positif.
La fig. 9 représente schématiquement une installation dans laquelle la polarité de la tension aux bornes de la génératrice peut être inversée, et dans laquelle on retrouve superposés les deux schémas des fig. 5a et 6.
La génératrice amplificatrice Ga a un double rôle: amplification et changement de polarité.
La rotation des génératrices Ga et Gp est assurée par un moteur triphasé asynchrone M. Un inverseur 27 permet de renverser à volonté le sens de rotation.
Des inverseurs 28 et 29 permettent de mettre hors circuit ou en circuit le dispositif de renversement de polarité comprenant le tube T.
Si la génératrice Ga tourne dans le sens indiqué par la flèche f2 , le potentiel de l'ioniseur de débit 30 de la génératrice Ga et de l'inducteur de charge 31 de la génératrice Gp est négatif, et le potentiel U est positif. Inversement, si la génératrice Ga tourne dans le sens indiqué par la flèche f 1 , le potentiel de l'ioniseur 30 et de l'inducteur 31 est positif et le potentiel U est négatif.
On remarquera qu'une polarité positive de la borne isolée de la génératrice Gp correspond, dans la génératrice Ga, au recueillement direct par l'ioniseur de débit 30 des charges négatives déposées par l'io- niseur de charge 32, alors qu'une polarité négative de ladite borne correspond à la mise en action des ioniseurs 33 et 34, et des inducteurs 35 et 36.
Le montage inverse de la génératrice Ga pourrait également être réalisé, mais le premier est préférable. En effet, le coefficient d'amplification de la génératrice Ga correspondant au sens de rotation f 1 est normalement plus élevé que celui correspondant au sens f2 .
Si la borne isolée de la génératrice Gp est positive, le générateur G. E. est attaqué par l'intermédiaire du tube électronique T, qui peut déjà jouer un rôle amplificateur. Il y a donc intérêt à ce que le plus faible coefficient d'amplification de la génératrice Ga corresponde à la mise en circuit du tube T.
L'installation qui vient d'être décrite peut être modifiée à condition que les trois conditions suivantes se trouvent remplies a) la source CT donnant une contre-tension constante, doit être placée de telle sorte que sa tension se retranche de la tension prélevée sur la chaîne de résistances. A noter qu'elle peut se trouver insérée soit dans la connexion de polarisation, soit dans la chaîne de résistances (emplacemnt Z de la fig. 5a) ; b) le générateur G. E. doit débiter un certain courant de manière à permettre les variations de la tension d'excitation primaire El dans les deux sens et avec une constante de temps suffisamment réduite (sans débit, El pourra augmenter, mais ne diminuera pas, les condensateurs du dispositif ne se déchargeant pas).
Ce courant doit être d'autant plus grand que - les condensateurs du dispositif ont une capacité plus importante ; - le temps de réponse du dispositif de réglage de la tension doit être faible ; - les variations exigées pour El sont grandes. Pratiquement, grâce à l'amplificatrice Ga, ces variations sont faibles (quelques centaines de volts) ; quant aux condensateurs du dispositif, leur capacité être très réduite en raison de la fréquence relativement grande du courant alimentant le système redresseur.
Si la source G. E. alimente l'ioniseur de l'amplifi- catrice Ga (cas de la fia. 5a), elle doit débiter le courant 1a qui peut être suffisant ; on peut toutefois adjoindre une résistance de fuite en parallèle sur la source G. E. dans le but d'accroître le débit total.
Mais si la source G. E. polarise simplement l'inducteur de l'amplificatrice Ga dont la consommation est pratiquement nulle, cette résistance de fuite additionnelle devient indispensable (résistance ri de la fig. 6). c) Si la tension d'excitation primaire El fournie parle générateur G.E. diminue lorsque le potentiel négatif p du point x croît en valeur absolue (cas de la plupart des montages), le fonctionnement stable est assuré seulement lorsque la borne isolée de la génératrice principale est négative (à un accroissement U correspond une diminution de El). Une polarité positive de la borne isolée de la génératrice Gp exigerait au contraire que la tension El diminue lorsque la polarisation appliquée à la source G. E. devient moins négative - ou plus positive.
Comme il a été dit ci-dessus avec la plupart des sources électroniques, cette condition rend nécessaire que l'attaque se fasse par l'intermédiaire d'un tube renversant le sens des variations de la fraction de tension prélevée sur la chaîne de résistances.
La chute de tension AU en pleine charge, obtenue avec le dispositif de régulation ci-dessus est assez faible, et convient à la plupart des cas (moins de 10 % par exemple).
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