Dispositif d'ancrage d'un faisceau de fils On sait que pour ancrer à son extrémité un faisceau de fils tendus on a déjà proposé d'épanouir ce faisceau de fils dans une cavité tronconique et de l'y maintenir au moyen d'un cône d'ancrage en foncé à force dans ladite cavité. Dans ce cas, chaque fil est pincé entre la paroi de la cavité tronconique et la paroi du cône, le long de deux génératrices dia métralement opposées de ce fil. Ce dispositif d'an crage n'est satisfaisant que si tous les fils sont éga lement tendus et si la cavité et le cône sont de forme rigoureusement coniques.
La mise en #uvre d'un tel dispostif est toutefois très commode.
On a aussi proposé, pour maintenir dans une ca vité tronconique un faisceau de fils tendus, d'insérer entre chaque paire de fils voisins une clavette d'an crage en forme de coin qui prend appui sur la paroi de la cavité tronconique. Un tel dispositif d'ancrage est d'une mise en aeuvre moins commode que le pré cédent car les clavettes doivent être placées une à une entre les fils. Pour accroître la stabilité de ce dispositif, on sait que l'on peut ménager, dans les clavettes, des rainures de logement des fils. Dans ce cas également, chaque fil est pincé sensiblement le long de deux génératrices diamétralement oppo sées. On peut alors accepter que la cavité ne soit pas parfaitement tronconique.
La présente invention a pour but d'éviter les inconvénients signalés ci-dessus.
Elle a pour objet un dispositif d'ancrage d'un faisceau de fils dans une cavité tronconique au moyen d'un organe d'ancrage de forme générale tronco- inique pressant les fils contre la paroi de ladite cavité et comportant des logements longitudinaux pour les fils, dispositif caractérisé en ce que cet organe est constitué par un corps déformable tron- conique portant à sa périphérie des coins rigides longitudinaux et effilés, deux coins voisins déter minant, à la périphérie de ce corps, un logement de fil évasé vers l'extérieur dans lequel un fil ne peut pénétrer que partiellement, de façon que la face externe de tous les fils du faisceau soit seule en contact avec la cavité tronconique d'ancrage.
On peut utiliser des fils de section circulaire ou de section non circulaire, par exemple polygonale, pourvu que les fils touchent, à la fois et seulement, les faces en regard des coins et la paroi de la cavité tronconique.
Le dessin annexé montre, à titre d'exemple, quelques formes d'exécution du dispositif faisant l'objet de l'invention.
La fig. 1 représente, en perspective, un organe d'ancrage formé d'un corps tronconique déformable en matière plastique portant des coins à sa péri phérie.
La fig. 2 représente, en perspective, un de ces coins.
Les fig. 3 et 4 représentent respectivement en coupe longitudinale (suivant III-III de la fig. 4) et transversale (suivant IV-IV de la fig. 3) l'ensemble d'un dispositif d'ancrage.
La fig. 5 montre, dans une section transversale du dispositif d'ancrage, les efforts transversaux que subit un fil.
La fig. 6 montre en coupe longitudinale une réali sation particulière de la cavité d'ancrage.
Les fig. 7 et 8 montrent des variantes de réali sation d'organes d'ancrage. La fig. 9 montre en coupe, correspondant à IX-IX de la fig. 8, un dispositif d'ancrage réalisé avec un organe d'ancrage tel que montré par cette fig. 8.
Sur la fig. 1, les coins 1 sont en matière résis tante et, de préférence, en acier dur. Ils font saillie à la surface extérieure d'un tronc de cône déformable dans lequel ils sont partiellemen noyés. Ce tronc de cône peut être, par exemple, en caoutchouc ou en un quelconque matériau plastique. Toutefois, le tronc de cône déformable 2 peut éventuellement être en une matière plus rigide mais pratiquement sans grande résistance aux déformations par exemple en mortier de ciment.
En se détériorant, un tel tronc de cône permet aussi les faibles déplacements re latifs des coins qui sont nécessaires, comme on le verra dans la suite, mais il présente l'inconvénient de ne pouvoir être réutilisé.
Le tronc de cône 2 est percé longitudinalement d'un trou 3 permettant, lorsque le dispositif d'an crage est utilisé pour un faisceau de précontrainte, d'effectuer l'injection d'un produit propre à assurer la conservation de ce faisceau, après que celui-ci a été tendu ; de plus, le trou 3 donne au tronc de cône une plus grande déformabilité.
Comme on peut le voir sur la fig. 4, chacun des fils 5 du faisceau à ancrer prend place entre deux coins et, touchant les faces en regard de ceux-ci, il reste en saillie à la surface de l'ensemble tronconique ainsi formé qui se loge dans la cavité tronconique 8.
Si l'on suppose une tension appliquée à la par tie 5b des fils 5, cette tension entraîne les fils qui, eux-mêmes, entraînent les coins, de sorte que cet ensemble se coince dans la cavité tronconique. Ce coincement résulte essentiellement du rapprochement des coins qui est permis par la déformation du tronc de cône 2 ; lorsque le coincement est obtenu, le tronc de cône 2 n'intervient pratiquement plus dans l'équi libre des forces qui bloquent les fils dans la cavité tronconique 8.
Les coins 1 présentent en coupe transversale une section rectangulaire ; autrement dit, les faces 1d du coin 1, visible sur la fig. 2, sont des trapèzes égaux, les faces la et lb sont des rectangles, ainsi que les faces 1c.
La fig. 5 montre les efforts agissant transversale ment sur un fil. Les coins 1, de section transversale rectangulaire, ne subissent pas d'effort radial et ne tendent donc pas à se déplacer radialement par rap port aux fils 5, entre lesquels ils sont serrés, même si le coefficient de frottement entre coins 1 et fils 5 est très faible ;
par contre, les fils 5 sont maintenus entre deux faces de coins présentant entre elles un angle de où n est le nombre total de fils (en fait, il faudrait
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corriger cette valeur d'un terme tenant compte de l'angle au sommet du cône et du nombre de fils, terme négligeable étant donné les propor- tions généralement adoptées).
Si, dans la section montrée sur la fig. 5, f est la force de contact d'un fil 5 et d'un coin 1, comme l'ensemble est en équi libre, cette force est la même à tous les contacts entre coins 1 et fils 5 ; par suite, la force F, qui plaque le fil 5 contre la cavité tronconique 8 et qui est la résultante des deux forces f agissant sur le fil 5, est la même pour tous les fils. De plus, cette force F est considérablement plus petite que les forces f.
On doit noter qu'un dispositif d'ancrage ainsi réalisé présente de très grandes garanties de sécu rité car tous les fils 5 (dont la tension est finale ment reportée sur la paroi de la cavité tronconique 4) sont plaqués contre celle-ci par des forces égales, ce qui assure l'équilibre de ce système de forces. De plus, les fils 5 ne peuvent pratiquement pas se déplacer les uns par rapport aux autres, en cas de surtension de l'un ou de plusieurs d'entre eux, car la somme arithmétique des deux forces f qui pres sent chaque fil 5 entre les coins 1, est très supérieure à la force F qui plaque le fil 5 contre la cavité tron conique 8.
Enfin, le dispositif d'ancrage ne pourrait faillir que si le coefficient de frottement entre les fils 5 et les coins 1 était inférieur au demi-angle du coin, qui est généralement de l'ordre de deux ou trois degrés ; l'expérience montre que l'angle de frot tement est toujours très supérieur à cette valeur, même si les surfaces sont graissées.
Si le dispositif d'ancrage décrit ci-dessus, dont les coins 1 présentent des sections transversales rec tangulaires, est le meilleur, il n'en reste pas moins que des coins de formes différentes peuvent donner satisfaction. C'est ainsi que ces coins peuvent pré senter des sections transversales trapézoïdales, pour vu que le dièdre, formé par les faces en regard des coins, reste ouvert vers l'extérieur de façon que les réactions d'appui du fil sur ces faces de dièdre aient une résultante orientée vers l'extérieur. A la limite, les faces des coins entre lesquelles se place un fil peuvent être presque parallèles.
Les faces 1c (fig. 2) des coins 1, qui sont au contact des fils 5, peuvent présenter des stries pour augmenter le coefficient de frottement ; les faces 1c peuvent aussi être entaillées par une gorge ser vant de logement au fil. En raison de l'importance des forces de serrage f, ces précautions sont géné ralement inutiles.
Le dispositif d'ancrage qui vient d'être décrit peut être utilisé de manière passive, c'est-à-dire que le corps central ayant été mis en place comme il est montré par les fig. 3 et 4, une tension est appli quée à la partie 5b des fils 5, ce qui entraîne un autoblocage des fils après un faible mouvement de ceux-ci et de ce corps central.
Ce dispositif peut aussi servir comme organe de blocage mis en oeuvre après que le faisceau de fils a été tendu. On utilise alors un appareil compre nant deux vérins dont l'un, grâce à un dispositif ap proprié connu, saisit l'extrémité des fils dans leur parties 5a (fig. 3) et permet d'appliquer à l'armature de précontrainte la tension voulue. L'autre vérin in tervient alors pour enfoncer le corps central consti tué par les coins 1 solidaires du noyau déformable 2, jusqu'à ce qu'il y ait coincement des coins 1 entre les fils 5.
Dans ce cas, on peut prévoir qu'un coin 1 au moins ou, de préférence, plusieurs coins régulière ment répartis, peuvent coulisser le long du noyau déformable et, initialement, ces coins sont laissés en retrait par rapport aux autres. Le corps défor- mable 2 et tous les coins ayant été mis en place, le coincement est parachevé en enfonçant les coins en retrait. Comme l'angle de ces coins est très faible, on peut ainsi obtenir un coincement parfait. Le vérin de tension est alors relâché et la tension du faisceau de fils 5 est reportée à la cavité tron conique 8.
La relaxation d'un tel ancrage au mo ment de la libération de la tension est très faible, surtout lorsqu'on procède comme il vient d'être in diqué, c'est-à-dire en provoquant le coincement par l'enfoncement complémentaire d'un coin au moins.
Comme le dispositif d'ancrage ne subit aucune détérioration au blocage, la mise en tension pourra être reprise ultérieurement autant de fois qu'on le désire. Il suffit d'appliquer à la partie 5a des fils 5 une tension légèrement supérieure à la tension de ces fils 5 dans leur partie 5b pour que cesse leur coincement, ce qui permet de leur appliquer ensuite une tension supérieure à la précédente. Cette parti cularité rend possible la mise en tension d'armatures très longues à l'aide d'un vérin de faible course.
On notera que la section des fils 5 ne doit pas être obligatoirement circulaire ; on peut, par exem ple, employer des fils de section trapézoïdale.
Dans le dispositif d'ancrage qui vient d'être dé crit, la cavité tronconique 8 n'a pas besoin de pré senter des qualités spéciales au point de vue frot tement, il suffit qu'elle ait une résistance suffi sante à l'expansion ; elle peut être prévue notam ment dans une pièce métallique massive. Une forme économique de réalisation est représentée par la fig. 6. Dans l'enveloppe résistante 6 constituée, par exemple, par un tube d'acier dur, est mise en place une matière résistant à l'écrasement, par exemple du béton 7. La cavité tronconique est chemisée par une feuille 11 de métal résistant, mais pouvant supporter des déformations relativement importantes avant rupture, par exemple de l'acier mi-dur.
Le corps déformable qui relie les coins entre eux peut être réalisé d'autres manières que celle montrée par la fig. 1, pourvu que lesdits coins puissent se déplacer latéralement les uns par rapport aux autres sans effort excessif.
Dans l'exemple représenté par la fig. 7, les coins 10 sont soudés ou collés sur un tube tronconique métallique 9. La paroi du tube 9 doit être mince, de manière que sa rigidité n'entrave pas les dépla cements relatifs des coins 10. L'ensemble représenté par la fig. 7 peut éventuellement être réalisé d'une seule pièce par coulée de métal ou par estampage d'une matière homogène, les mouvements relatifs des parties formant coins étant facilités par la fi nesse des sections du tube 9 qui les réunissent, les quelles peuvent être ajourées.
La réalisation en une seule pièce, par coulée ou estampage, d'un ensemble tel que celui montré par la fig. 7, est difficile en raison du manque de dépouille des parties formant coins et de la finesse des sections qui les réunissent. Aussi, pour faciliter la fabrication en une seule pièce, est-il préférable de donner aux sections droites des coins une forme trapézoïdale, le petit côté du trapèze étant situé vers l'extérieur.
La fig. 8 montre un semblable dispositif ; la fig. 9 montre la coupe transversale selon IX-IX de l'ancrage qu'il permet. On voit que les faces 12a d'une même partie 12 formant coin sont les faces d'un dièdre ouvert vers l'intérieur. Il en résulte que les amincissements 13 du noyau central sont com primés.
De préférence, l'épaisseur de ces parties minces 13 est déterminée de telle sorte que le métal qui les constitue subisse une contrainte de compres sion moyenne voisine de sa limite élastique, lorsque l'ancrage est en oeuvre ; dé ce fait, ces amincisse ments ne présentent, lorsqu'ils sont comprimés, qu'une résistance négligeable à la flexion. Il en résulte qu'au moment du blocage du dispositif d'ancrage, celui-ci peut se déformer pour que l'ensemble constitué par les coins et les fils s'adapte parfaitement dans la ca vité tronconique qui l'enserre.
De préférence, on choisit, pour constituer l'or gane d'ancrage, un métal présentant une limite élas tique élevée et pouvant supporter d'importantes dé formations plastiques avant rupture.
L'organe et le dispositif d'ancrage montrés par les fig. 8 et 9 sont théoriquement moins sûrs que les organes d'ancrage formés à l'aide de coins dont la section transversale est rectangulaire, car les forces qui naissent au contact des fils et des coins sont plus faibles pour le dispositif d'ancrage montré par la fig. 9 que pour les précédents ; de plus, ce der nier ancrage se prête moins bien à de nombreux réemplois car le métal qui le constitue finit par s'écrouir ;
par contre, la relaxation du dispositif d7an- crage montré par la fig. 9, au moment où l'effort de tension du câble lui est reporté, est moindre que pour les ancrages comportant des coins à section rectangulaire.
Les réalisations montrées par les fig. 7, 8 et 9 présentent un avantage complémentaire Après ancrage d'une première nappe de fils dans une cavité tronconique, il est possible d'utiliser la cavité tronconique de l'organe d'ancrage lui-même pour l'ancrage d'une seconde nappe de fils intérieure et concentrique à la première au moyen d'un second organe d'ancrage de plus petit diamètre que le pre mier et qui se loge dans celui-ci. Théoriquement, la cavité tronconique de ce second organe d'ancrage peut être utilisée à son tour pour réaliser un troi sième ancrage et ainsi de suite.
Cependant, avec des dimensions usuelles de câbles et de cavités tronconiques d'ancrage, la puis sance d'ancrage, c'est-à-dire l'effort de tension que supportent les fils, susceptible d'être obtenue dans une de ces cavités intérieures n'est guère que la moi tié de la puissance d'ancrage qui peut être obtenue dans la cavité tronconique de dimensions immédia tement supérieures. Autrement dit en utilisant deux organes d'ancrage concentriques tels que montrés par les fig. 8 et 9 on augmente seulement de une fois et demie la puissance de l'ancrage, et avec trois organes concentriques de une fois trois quarts.
Il n'y a donc guère intérêt à disposer l'un dans l'autre plus de trois organes d'ancrage.
Device for anchoring a bundle of wires It is known that in order to anchor a bundle of stretched wires at its end, it has already been proposed to open this bundle of wires in a frustoconical cavity and to keep it there by means of a cone dark anchoring force in said cavity. In this case, each wire is clamped between the wall of the frustoconical cavity and the wall of the cone, along two diametrically opposed generatrices of this wire. This anchoring device is only satisfactory if all the wires are also stretched and if the cavity and the cone are of strictly conical shape.
The implementation of such a device is however very convenient.
It has also been proposed, in order to keep a bundle of stretched wires in a frustoconical cavity, to insert between each pair of neighboring wires a wedge-shaped anchoring key which bears on the wall of the frustoconical cavity. Such an anchoring device is less convenient to implement than the previous one because the keys must be placed one by one between the wires. To increase the stability of this device, it is known that it is possible to provide, in the keys, grooves for housing the son. Also in this case, each wire is clamped substantially along two diametrically opposed generatrices. We can then accept that the cavity is not perfectly frustoconical.
The object of the present invention is to avoid the drawbacks mentioned above.
Its object is a device for anchoring a bundle of wires in a frustoconical cavity by means of an anchoring member of generally frustoconical shape pressing the wires against the wall of said cavity and comprising longitudinal housings for them. son, device characterized in that this member is constituted by a truncated deformable body carrying at its periphery rigid longitudinal and tapered corners, two neighboring corners determining, at the periphery of this body, a housing for the wire flared towards the end. exterior in which a wire can penetrate only partially, so that the external face of all the wires of the bundle is alone in contact with the frustoconical anchoring cavity.
It is possible to use wires of circular section or of non-circular section, for example polygonal, provided that the wires touch, at the same time and only, the opposite faces of the corners and the wall of the frustoconical cavity.
The appended drawing shows, by way of example, some embodiments of the device forming the subject of the invention.
Fig. 1 shows, in perspective, an anchoring member formed of a deformable frustoconical body of plastic material bearing wedges at its periphery.
Fig. 2 shows, in perspective, one of these corners.
Figs. 3 and 4 respectively show in longitudinal section (along III-III of FIG. 4) and transverse (along IV-IV of fig. 3) the whole of an anchoring device.
Fig. 5 shows, in a cross section of the anchoring device, the transverse forces to which a wire is subjected.
Fig. 6 shows in longitudinal section a particular embodiment of the anchoring cavity.
Figs. 7 and 8 show alternative embodiments of anchoring members. Fig. 9 shows in section, corresponding to IX-IX of FIG. 8, an anchoring device made with an anchoring member as shown in this FIG. 8.
In fig. 1, the wedges 1 are made of strong material and preferably of hard steel. They protrude from the outer surface of a deformable truncated cone in which they are partially embedded. This truncated cone can be, for example, rubber or any plastic material. However, the deformable truncated cone 2 may optionally be made of a more rigid material but practically without great resistance to deformation, for example in cement mortar.
By deteriorating, such a truncated cone also allows the small relative displacements of the corners which are necessary, as will be seen below, but it has the drawback of not being able to be reused.
The truncated cone 2 is drilled longitudinally with a hole 3 allowing, when the anchoring device is used for a prestressing beam, to perform the injection of a product suitable for ensuring the conservation of this beam, after that this one has been stretched; in addition, the hole 3 gives the truncated cone greater deformability.
As can be seen in fig. 4, each of the wires 5 of the bundle to be anchored takes place between two corners and, touching the opposite faces thereof, it protrudes from the surface of the frustoconical assembly thus formed which is housed in the frustoconical cavity 8.
If we assume a voltage applied to part 5b of the son 5, this voltage drives the son which, themselves, drive the corners, so that this assembly gets stuck in the frustoconical cavity. This jamming results essentially from the coming together of the corners which is allowed by the deformation of the truncated cone 2; when the jamming is obtained, the truncated cone 2 practically no longer intervenes in the free balance of the forces which block the threads in the frustoconical cavity 8.
The corners 1 have in cross section a rectangular section; in other words, the faces 1d of the corner 1, visible in FIG. 2, are equal trapezoids, faces la and lb are rectangles, as well as faces 1c.
Fig. 5 shows the forces acting transversely on a wire. The corners 1, of rectangular cross section, do not undergo a radial force and therefore do not tend to move radially with respect to the wires 5, between which they are clamped, even if the coefficient of friction between the wedges 1 and wires 5 is very weak ;
on the other hand, the wires 5 are held between two corner faces presenting between them an angle of where n is the total number of wires (in fact, it would be necessary
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correct this value by a term taking into account the angle at the apex of the cone and the number of threads, a negligible term given the proportions generally adopted).
If, in the section shown in fig. 5, f is the contact force of a wire 5 and a wedge 1, as the assembly is in equi free, this force is the same at all the contacts between wedges 1 and wires 5; consequently, the force F, which presses the wire 5 against the frustoconical cavity 8 and which is the result of the two forces f acting on the wire 5, is the same for all the wires. Moreover, this force F is considerably smaller than the forces f.
It should be noted that an anchoring device thus produced presents very great guarantees of safety because all the wires 5 (the tension of which is finally transferred to the wall of the frustoconical cavity 4) are pressed against the latter by equal forces, which ensures the balance of this system of forces. In addition, the wires 5 can hardly move with respect to each other, in the event of an overvoltage of one or more of them, because the arithmetic sum of the two forces f which presses each wire 5 between the corners 1, is much greater than the force F which presses the wire 5 against the truncated conical cavity 8.
Finally, the anchoring device could fail only if the coefficient of friction between the wires 5 and the wedges 1 was less than the half-angle of the wedge, which is generally of the order of two or three degrees; experience shows that the friction angle is always much greater than this value, even if the surfaces are greased.
If the anchoring device described above, the corners 1 of which have rec tangular cross sections, is the best, the fact remains that corners of different shapes can be satisfactory. It is thus that these wedges can have trapezoidal cross sections, in order to see that the dihedron, formed by the facing faces of the wedges, remains open outwards so that the support reactions of the wire on these faces of dihedral have a resultant oriented outward. Ultimately, the faces of the corners between which a wire is placed can be almost parallel.
The faces 1c (FIG. 2) of the corners 1, which are in contact with the wires 5, may have grooves to increase the coefficient of friction; the faces 1c can also be notched by a groove serving as a housing for the wire. Due to the magnitude of the clamping forces f, these precautions are generally unnecessary.
The anchoring device which has just been described can be used passively, that is to say that the central body having been put in place as shown in FIGS. 3 and 4, a tension is applied to the part 5b of the son 5, which causes a self-locking of the son after a slight movement of the latter and of this central body.
This device can also serve as a locking member implemented after the bundle of wires has been stretched. An apparatus is then used comprising two jacks, one of which, thanks to an appropriate known device, grips the end of the wires in their parts 5a (fig. 3) and allows the tension to be applied to the prestressing reinforcement. wanted. The other jack then intervenes to push in the central body constituted by the wedges 1 integral with the deformable core 2, until there is jamming of the wedges 1 between the wires 5.
In this case, provision can be made for at least one wedge 1 or, preferably, several regularly distributed wedges, to slide along the deformable core and, initially, these wedges are left behind with respect to the others. The deformable body 2 and all the corners having been put in place, the jamming is completed by pushing the corners back. As the angle of these corners is very small, it is thus possible to obtain a perfect wedging. The tension jack is then released and the tension of the wire harness 5 is transferred to the conical truncated cavity 8.
The relaxation of such an anchoring at the moment of the release of the tension is very low, especially when one proceeds as it has just been indicated, that is to say by causing the jamming by the complementary depression. from one corner at least.
As the anchoring device does not undergo any damage to the blocking, the tensioning can be resumed subsequently as many times as desired. It suffices to apply to part 5a of son 5 a tension slightly greater than the tension of these son 5 in their part 5b so that their jamming ceases, which then makes it possible to apply to them a tension greater than the previous one. This feature makes it possible to tension very long reinforcements using a short stroke cylinder.
It will be noted that the cross section of the wires 5 need not necessarily be circular; it is possible, for example, to use wires of trapezoidal section.
In the anchoring device which has just been described, the frustoconical cavity 8 does not need to present special qualities from the point of view of friction, it is sufficient that it has sufficient resistance to expansion. ; it can be provided in particular in a solid metal part. An economical embodiment is shown in FIG. 6. In the resistant casing 6 constituted, for example, by a hard steel tube, is placed a material resistant to crushing, for example concrete 7. The frustoconical cavity is lined by a sheet 11 of metal resistant, but able to withstand relatively large deformations before rupture, for example of semi-hard steel.
The deformable body which connects the corners to each other can be produced in other ways than that shown in FIG. 1, provided that said wedges can move laterally with respect to each other without excessive effort.
In the example represented by FIG. 7, the corners 10 are welded or glued to a metal frustoconical tube 9. The wall of the tube 9 must be thin, so that its rigidity does not hamper the relative displacements of the corners 10. The assembly shown in FIG. 7 can optionally be produced in a single piece by casting metal or by stamping a homogeneous material, the relative movements of the parts forming wedges being facilitated by the fineness of the sections of the tube 9 which join them, which can be perforated .
The production in one piece, by casting or stamping, of an assembly such as that shown in FIG. 7, is difficult due to the lack of relief of the parts forming the corners and the fineness of the sections which join them. Also, to facilitate one-piece manufacturing, it is preferable to give the straight sections of the corners a trapezoidal shape with the short side of the trapezoid facing outwards.
Fig. 8 shows a similar device; fig. 9 shows the cross section along IX-IX of the anchoring that it allows. It can be seen that the faces 12a of the same part 12 forming a wedge are the faces of a dihedral open inward. As a result, the thinnings 13 of the central core are compressed.
Preferably, the thickness of these thin parts 13 is determined such that the metal which constitutes them is subjected to an average compression stress close to its elastic limit, when the anchoring is in operation; as a result, these thinings only exhibit, when compressed, negligible resistance to bending. As a result, when the anchoring device is locked, it can deform so that the assembly formed by the wedges and the wires fits perfectly into the frustoconical cavity which surrounds it.
Preferably, a metal having a high elastic limit and capable of withstanding large plastic deformation before rupture is chosen to constitute the anchoring organ.
The member and the anchoring device shown in FIGS. 8 and 9 are theoretically less secure than anchors formed using wedges whose cross section is rectangular, because the forces which arise in contact with the wires and wedges are lower for the anchoring device shown by fig. 9 than for the previous ones; moreover, this last anchoring lends itself less well to numerous re-uses because the metal which constitutes it ends up being hardened;
on the other hand, the relaxation of the anchoring device shown in FIG. 9, at the moment when the tension force of the cable is transferred to it, is less than for anchors comprising corners of rectangular section.
The embodiments shown in FIGS. 7, 8 and 9 have an additional advantage After anchoring a first layer of wires in a frustoconical cavity, it is possible to use the frustoconical cavity of the anchoring member itself for anchoring a second inner layer of son and concentric to the first by means of a second anchoring member of smaller diameter than the first and which is housed therein. Theoretically, the frustoconical cavity of this second anchoring member can in turn be used to achieve a third anchoring and so on.
However, with the usual dimensions of cables and frustoconical anchoring cavities, the anchoring power, that is to say the tension force supported by the wires, which can be obtained in one of these cavities. interior is little more than half of the anchoring power that can be obtained in the frustoconical cavity of immediately higher dimensions. In other words by using two concentric anchoring members as shown in FIGS. 8 and 9 the power of the anchoring is only increased by one and a half times, and with three concentric organs by once three quarters.
There is therefore little point in having more than three anchoring members one inside the other.