Appareil orthopédique
La présente invention concerne un appareil orthopédique destiné à maintenir certaines parties du corps dans une position empêchant un déplacement pathologique des parties osseuses ou musculaires intéressées.
On sait que dans les appareils orthopédiques connus, qu'il s'agisse d'appareils utilisés en cas de lésion ou de déformation de la colonne vertébrale, d'appareils pour la réduction des fractures dans la zone d'une articulation et des appareils analogues, on cherche à obtenir le résultat visé par une immobilisation complète des parties considérées du corps, ce qui donne lieu non seulement à une gêne considérable, mais provoque encore, notamment dans le cas de fractures, une ankylose de l'articulation nécessitant par la suite une longue réadaptation.
De plus, comme il est pratiquement impossible de neutraliser complètement tous les jeux musculaires, des déplacements de faible amplitude sont toujours à craindre et si ces déplacements autorisés sont précisément de nature pathologique, l'appareil perd la majeure partie de son efficacité.
Le but de la présente invention est de créer un appareil remédiant aux inconvénients cidessus exposés, en s'opposant d'une manière efficace aux déplacements pathologiques, tout en autorisant les mouvements naturels des articulations intéressées.
L'appareil selon la présente invention est caractérisé par le fait qu'il comporte au moins un jeu d'attelles compressives flexibles destinées à être placées par paires de part et d'autre du plan de symétrie de l'articulation, ces attelles ayant une forme et des dimensions leur permettant de se déformer dans des plans parallèles à ce plan de symétrie en continuant à exercer la compression sur les organes intéressés et les empêchant de se déformer dans le sens transversal de façon à interdire les déplacements pathologiques des parties osseuses ou musculaires intéressées.
A titre d'exemple on a décrit ci-dessous et représenté au dessin annexé plusieurs formes de réalisation de l'objet de l'invention.
La fig. 1 représente une première forme de réalisation destinée au maintien de la colonne vertébrale, respectivement dans la zone lombaire et dans la zone dorsale.
La fig. 2 est une vue en perspective d'une partie de cette forme de réalisation.
Les fig. 3 et 4 représentent respectivement en vue de face et en coupe horizontale, une seconde forme d'exécution de l'objet de l'invention.
Les fig. 5 et 6 représentent respectivement de profil et par l'arrière, une troisième forme d'exécution destinée à la réduction d'une fracture du tibia à l'articulation métatarsienne.
La forme d'exécution représentée à la fig. 1 est destinée aux affections de la colonne vertébrale, dans la zone lombaire ou dans la zone dorsale. On sait que les appareils actuellement utilisés pour la zone lombaire en cas de scoliose, hernie discale, sciatique, etc., sont constitués par des lombostats à baleines en acier, corsets en plâtre ou en matière plastique ayant pour objet d'immobiliser complètement le tronc dans la région lombaire; ces appareils étant rigides et ne pouvant accompagner aucun mouvement du corps, on comprend que, s'ils présentent un jeu suffisant pour autoriser des mouvements de flexion ou de torsion, la pression qu'ils exercent normalement sur les parties osseuses ou musculaires à immobiliser disparaît pendant ces mouvements.
L'appareil représenté à la fig. 1 est constitué par une ceinture en tissu élastique 1 sur laquelle sont fixées deux attelles compressives 2, 2' constituées par des pelotes flexibles, de préférence en caoutchouc microcellulaire, disposées symétriquement par rapport à la colonne vertébrale. Chacune des pelotes 2, 2' est constituée par un tronçon supérieur 3 et un tronçon inférieur 4 déporté vers l'extérieur et réuni au tronçon supérieur par une partie oblique 5. Les tronçons supérieurs 3, 3' des deux pelotes sont appliqués étroitement de part et d'autre des apophyses vertébrales, tandis que les branches écartées 4, 4' viennent maintenir les muscles fessiers ainsi que les deux rameaux des nerfs sciatiques intéressés.
L'épaisseur, la forme de la section et la flexibilité des pelotes sont déterminées de manière à en permettre une flexion dans le sens parallèle au plan articulaire de la colonne vertébrale (c'est-àdire au plan médian vertical passant par cette colonne), et une certaine torsion, mais à interdire une déformation sensible dans le sens latéral. I1 en résulte que lors du mouvement de flexion ou de torsion du tronc dans la zone lombaire, les deux pelotes 2, 2' accompagnent le corps tout en continuant à exercer leur action compressive et en s'opposant en permanence au déplacement latéral des disques par leurs tronçons supérieurs 3, 3'.
L'appareil comprend encore pour la région dorsale, deux pelotes symétriques sensiblement en forme d'équerre 6, 6' dont les branches verticales 7, 7' s'appliquent de part et d'autre de la colonne vertébrale à la hauteur des omoplates et dont les branches horizontales s'étendent jusque sous les bras, à la naissance du grand dorsal. Du fait de l'appui exercé par les branches verticales 7, 7' tout le paquet musculaire dorsal (grand dorsal, sous-épineux, petit rond et trapèze) vient s'appuyer normalement sur les omoplates.
Les deux pelotes dorsales 6, 6' sont maintenues en place par des bretelles croisées dans le dos 9, 9', chacune des sangles 9, 9' reliant l'extrémité supérieure de l'une des pelotes à l'extrémité inférieure de l'autre. Les pelotes sont en outre fixées sur une sangle horizontale 10 formant ceinture et comportant à l'avant une boucle de serrage 11.
Les pelotes dorsales peuvent être également placées dans des gaines en tissu cousues à un corsage ou soutien-gorge 16 se boutonnant au moyen de pattes élastiques 17, 17' sur la ceinture lombaire 1. Bien entendu on peut également renforcer la ceinture 1 et le corsage 16 avec quelques baleines souples fixées de part et d'autre de la colonne vertébrale.
La forme d'exécution représentée aux fig.
3 et 4 constitue une genouillère comprenant deux pelotes latérales 12, 12' disposées horizontalement de part et d'autre de l'articulation, à la hauteur du plateau tibial afin de s'opposer au déboîtement du ménisque. Ces pelotes sont fixées dans une gaine 13 en tissu élastique résistant et présentant à l'avant une large ouverture 14 permettant le jeu de la rotule.
L'appareil représenté aux fig. 5 et 6 est destiné à traiter une fracture (représentée en trait interrompu) du tibia à l'articulation métatarsienne. L'appareil comporte deux pelotes coudées en équerre 15, 15' venant s'appliquer d'une part sur le tibia et descendant jusqu'aux os du tarse, et, d'autre part, sur le péroné, le tout étant maintenu par un bandage compressif. On réalise ainsi un maintien correct de la fracture tout en autorisant les mouvements des articulations tarsiennes multiples. Un appareil presque identique peut être utilisé en cas de fracture du poignet, notamment d'une fracture du radius à l'articulation carpienne.
Les pelotes des chevilles représentées en fig. 5 et 6 peuvent être également fixées dans des chaussures, notamment dans des chaussures de ski, de façon à limiter le risque des entorses et des fractures.
Orthopedic device
The present invention relates to an orthopedic appliance intended to maintain certain parts of the body in a position preventing pathological displacement of the bone or muscle parts concerned.
It is known that in known orthopedic devices, whether they are devices used in the event of injury or deformation of the spine, devices for the reduction of fractures in the area of a joint and similar devices , we seek to obtain the desired result by a complete immobilization of the parts of the body considered, which gives rise not only to considerable discomfort, but also causes, especially in the case of fractures, ankylosis of the joint subsequently requiring a long rehabilitation.
In addition, as it is practically impossible to completely neutralize all muscle play, low amplitude movements are always to be feared and if these authorized movements are precisely of a pathological nature, the device loses most of its effectiveness.
The aim of the present invention is to create an apparatus which overcomes the above-mentioned drawbacks, by effectively opposing pathological displacements, while allowing the natural movements of the joints concerned.
The apparatus according to the present invention is characterized in that it comprises at least one set of flexible compressive splints intended to be placed in pairs on either side of the plane of symmetry of the joint, these splints having a shape and dimensions allowing them to deform in planes parallel to this plane of symmetry while continuing to exert compression on the organs concerned and preventing them from deforming in the transverse direction so as to prevent pathological displacements of the bone or muscle parts interested.
By way of example, several embodiments of the subject of the invention have been described below and shown in the accompanying drawing.
Fig. 1 shows a first embodiment intended for maintaining the spine, respectively in the lumbar zone and in the dorsal zone.
Fig. 2 is a perspective view of part of this embodiment.
Figs. 3 and 4 respectively show in front view and in horizontal section, a second embodiment of the object of the invention.
Figs. 5 and 6 respectively show in profile and from behind, a third embodiment intended for the reduction of a fracture of the tibia at the metatarsal joint.
The embodiment shown in FIG. 1 is intended for conditions of the spine, in the lumbar area or in the dorsal area. It is known that the devices currently used for the lumbar zone in the event of scoliosis, herniated disc, sciatica, etc., consist of steel whale lumbostats, plaster or plastic corsets intended to completely immobilize the trunk. in the lumbar region; these devices being rigid and not being able to accompany any movement of the body, it is understood that, if they have sufficient play to allow flexion or torsion movements, the pressure that they normally exert on the bone or muscle parts to be immobilized disappears during these movements.
The apparatus shown in FIG. 1 is constituted by an elastic fabric belt 1 on which are fixed two compression splints 2, 2 'constituted by flexible balls, preferably of microcellular rubber, arranged symmetrically with respect to the spine. Each of the balls 2, 2 'is formed by an upper section 3 and a lower section 4 offset outwards and joined to the upper section by an oblique part 5. The upper sections 3, 3' of the two balls are applied closely on both sides on the other side of the vertebral processes, while the separated branches 4, 4 'come to maintain the gluteal muscles as well as the two branches of the sciatic nerves concerned.
The thickness, the shape of the section and the flexibility of the balls are determined in such a way as to allow them to bend in the direction parallel to the articular plane of the spine (i.e. to the vertical median plane passing through this column), and a certain torsion, but to prohibit a substantial deformation in the lateral direction. It follows that during the movement of flexion or torsion of the trunk in the lumbar zone, the two pads 2, 2 'accompany the body while continuing to exert their compressive action and constantly opposing the lateral displacement of the discs by their upper sections 3, 3 '.
The device also comprises for the dorsal region, two symmetrical balls substantially in the shape of a square 6, 6 'whose vertical branches 7, 7' apply on either side of the spine at the height of the shoulder blades and whose horizontal branches extend to under the arms, at the origin of the latissimus dorsi. Due to the support exerted by the vertical branches 7, 7 'the entire dorsal muscle bundle (latissimus dorsi, infraspinatus, teres minor and trapezius) comes to rest normally on the shoulder blades.
The two dorsal pads 6, 6 'are held in place by straps crossed in the back 9, 9', each of the straps 9, 9 'connecting the upper end of one of the pads to the lower end of the other. The balls are also fixed on a horizontal strap 10 forming a belt and having a tightening buckle 11 at the front.
The back pads can also be placed in fabric sheaths sewn to a bodice or bra 16 buttoned by means of elastic tabs 17, 17 'on the lumbar belt 1. Of course, the belt 1 and the bodice can also be reinforced. 16 with a few flexible stays fixed on either side of the spine.
The embodiment shown in FIGS.
3 and 4 constitute a knee pad comprising two lateral pads 12, 12 'arranged horizontally on either side of the joint, at the height of the tibial plateau in order to oppose the dislocation of the meniscus. These balls are fixed in a sheath 13 of resistant elastic fabric and having a large opening 14 at the front allowing the ball to play.
The apparatus shown in Figs. 5 and 6 is intended to treat a fracture (shown in phantom) of the tibia at the metatarsal joint. The apparatus comprises two angled balls 15, 15 'which are applied on the one hand on the tibia and down to the tarsal bones, and, on the other hand, on the fibula, the whole being held by a compression bandage. Correct maintenance of the fracture is thus achieved while allowing movement of the multiple tarsal joints. An almost identical device can be used in case of a wrist fracture, including a fracture of the radius at the carpal joint.
The balls of the pegs shown in fig. 5 and 6 can also be fixed in boots, in particular in ski boots, so as to limit the risk of sprains and fractures.