Machine électrostatique à influence pour la production d'énergie électrique à très haute tension continue. Pour la production de très hautes ten sions continues, de plusieurs centaines ou milliers de kilovolts, on a fait appel jusqu'à présent. à des redresseurs à kénotrons ou à des machines électrostatiques à transporteurs isolants du type dit. à courroies , fonction nant dans un gaz sous pression. Les premiers sont extrêmement encombrants et. coûteux, les seconds ont un débit très limité.
En effet, si la puissance d'une machine électrostatique parfaite croît comme le carré de la rigidité diélectrique du milieu fluide, c'est parce que la tension et. le courant maxima qu'elle peut produire sont proportionnels à cette rigidité. Il n'en ast, pas ainsi dans les machines à trans porteurs isolants. L'augmentation de la rigi dité a bien un effet important. sur la densité électrique reque par le transporteur, et. par suite sur l'intensité. Mais cet. effet est bien inférieur à ce que prévoit. la théorie.
L'adhé rence des char-es sur les transporteurs n'est pas suffisante, et pour une densité de charges élevée, il se produit, facilement. des décharges rampantes par glissement de l'électricité, phénomène qui n'eüt pas contrarié par l'aug- nrentat.ion de la rigidité du milieu. L'augmen tation de la tension favorise particulière ment le glissement de l'électricité, de telle sorte que tension et. intensité ne sauraient croître ensemble proportionnellement. à la rigidité comme le voudrait la théorie.
Les ma chines à transporteurs isolants qui sont ca- pables de produire des tensions très élevées, semblent donc, dans la technique actuelle, incapables de puissances spécifiques considé rables.
Au contraire, la force qui s'exerce par unité de surface d'un transporteur conduc teur électrisé peut être rendue exactement proportionnelle au carré du champ électrique. On a pu ainsi réaliser une multiplication considérable de la puissance fournie par les machines à transporteurs conducteurs. Mais les tensions maxima que peuvent produire ces machines sont très inférieures à celles que permettent d'atteindre les machines à cour roie.
On a tout d'abord songé à associer pure ment et simplement. en série des machines génératrices à transporteurs conducteurs, ca pables d'un débit important, en les entraî nant au moyen d'un dispositif mécanique commun, ou encore par des moteurs élec triques individuels alimentés par la même source d'énergie. L'expérience montre qu'un tel montage, où chaque machine possède son propre circuit d'excitation indépendant, ne fonctionne pas.
La présente invention qui surmonte cette difficulté a pour objet une machine électrosta tique à influence pour la production d'éner gie électrique à très haute tension continue, comprenant également plusieurs unités géné ratrices constituées chacune d'un rotor com- prenant au moins un transporteur conducteur et d'un stator comprenant au moins un induc teur.
Cette machine est caractérisée par le tait que les transporteurs sont reliés à des secteurs conducteurs coopérant avec des ba lais fixes, respectivement reliés à. un pôle d'entrée et à un pôle de sortie de l'unité considérée, le pôle de sortie d'une unité étant relié au pôle d'entrée de l'unité suivante, le pôle d'entrée de la première unité et le pôle de sortie de la dernière unité constituant les bornes haute tension de la machine, la pre mière unité étant disposée pour être excitée par une source indépendante de potentiel, tandis que la ou les autres unités sont .dispo sées pour être excitées par au moins l'une des autres unités de la machine.
On peut, par exemple, faire en sorte que le ou les inducteurs d'une unité soient reliés au pôle d'entrée de l'unité qui la précède, ou bien relier les inducteurs des unités succes sives à des points successifs d'un diviseur de tension branché aux bornes haute tension de la machine de telle façon que les potentiels des inducteurs des diverses unités soient régu lièrement échelonnés entre les potentiels des- dites bornes.
Des exemples de réalisation de l'invention sont décrits ci-après avec référence aux des sins annexés, dans lesquels: Fig. 1 est. un schéma de montage d'un pré rider exemple de réalisation de la machine conforme à l'invention; fig. 2 est un schéma. analogue d'une va riante; fig. 3 est un diagramme représentant. la tension fournie respectivement. par les diffé rentes unités d'une machine telle que celles représentées aux fig. 1 et 2, en fonction de la. résistance du circuit dans lequel débite la dite machine;
fig. 4 est un schéma de montage d'une autre variante de réalisation de la machine conforme à l'invention; fig. 5 est un diagramme analogue à celui de fig 3 et relatif à la machine schématisée à.
la. fig. 4; fig. 6 est une vue, en élévation, de la cons truction d'un autre exemple de réalisation de la machine conforme à l'invention, L'enveloppe externe de cette machine étant supposée par tiellement enlevée; fi-. 7 et 7a sont des vues fras"yrnentées, en coupe verticale et. à phis grande échelle, de la machine représentée à la. fig. 6; fig. 8 et 9 sont des vues en coupe respec tivement en élévation de deux variantes de la construction selon les fig. 6, 7 et 7ca.
Dans les schémas des fig. 1, ? et 4, les unités génératrices d'une même machine ont été, pour plus de clarté, représentées côte à côte alors que, dans la réalité, la solution pré férable consiste à monter tous les rotors bout à bout sur un même arbre, les stators étant disposés de Tacon correspondante.
Dans chacun de ces schémas, qui sont rela tifs à des machines comportant quatre unités, on a désigné par l'es mêmes références les organes correspondants des diverses unités, en les affectant des indices a. pour la seconde unité, b pour la. troisième et c pour la. qua trième. Les mêmes références ont également été affectées aux mêmes organes dans les fi-.<B>1,</B> \_' et 4-, avec un accent (') pour la fi--. 2 et un double accent (") pour la fig,. 4.
Telle qu'elle est représentée aux fia. 1, 2 et 4 la machine comporte quatre -unités com prenant chacune un rotor constitué par un noyau cylindrique isolant. 1 calé sur un arbre commun à toutes les unités, ledit noyau por tant. deux transporteurs 3 ,et 4 formés par des segments de .cylindre épais en matière eori- ductrice. Les transporteurs 3 et 4 sont reliés électriquement à des secteurs de contact 5 et 6 qui coopèrent. avec des balais fixes 7 et. 8.
Avec le rotor de chaque unité coopère un sta tor constitué par un inducteur 9 et. un écran 10, formés ï'un et l'antre par des segments cylindriques conducteurs épais, Chaque unité ainsi constituée est en outre entourée d'un écran protecteur 17. formé par une enveloppe cylindrique métallique continue. L'ensemble de la machine est enfermé dans une enveloppe conductrice étanehe, non représentée, permet tant de faire fonctionner les unités dans un fluide à rigidité électrique élevée tel qu'un gaz sous forte pression, cette enveloppe cons tituant la masse de la machine.
lia position angulaire des balais 7 et 8 et l'étendue angulaire des secteurs 5 et. 6 sont. telles que, lors de la rotation des rotors, le contact entre un secteur et. Lin balai 7 s'éta- blisse lorsque le transporteur correspondant audit secteur est déjà partiellement engagé en regard d'un inducteur 9 et se rompe au moment où ledit.
transporteur commence à dé- passer ledit inducteur, et pour que le contact entre un secteur et Lin balai 8 s'établisse lors- (lue le transporteur correspondant est déjù. partiellement engagé en regard d'un écran 10 ct. se rompe au moment, où ledit transporteur cornurence à dépasser ledit inducteur.
Ces po sition et. étend-Lie sont déterminées de façon précise pour que le contact avec un balai 7 ou 8 s'établisse au moment où la différence de potentiel entre le transporteur et. le balai considérés est. aussi voisine que possible de zéro, la position des balais pouvant, d'ailleurs être rendue réglable pour obtenir les meil leures conditions d'établissement des contacts et d'adaptation à la charge.
Le balai 8 de la. première unité génératrice est relié au balai 7a de la seconde, le balai 8a de cette dernière au balai 7b de la troisième et le balai 8b de cette dernière au balai 7c de la quatrième unité.
Le balai 7 de la. première unité de chaque machine représentée est. relié à la. masse di- reet:enrent ou indirectement comme il est. ex posé ci-après, tandis que le balai 8c de la qua trième unité est. relié à une borne 12 de la machine, l'autre borne 13 étant à la masse.
Les écrans protecteurs 1.1 de chaque unité sont reliés au balai 7 de l'unité considérée. Dans l'exemple représenté à la. fig. 1, le balai 7 de la. première unité est relié directe ment à la masse. L'inducteur 9 de cette unité est relié au pôle négatif d'une source de cou rant 14 capable de porter cet inducteur au potentiel -Z' par rapport à la masse, à, la quelle est. relié l'autre pôle de ladite source. L'inducteur 9a de la deuxième unité est relié à la masse, l'inducteur 9b de la troisième unité au balai 8a de la seconde et l'inducteur 9c de la quatrième unité, au balai 8b de la troisième.
Lorsque l'arbre 2 est. entraîné en rotation, l'inducteur 9 de la première unité, porté au potentiel -Zl, induit successivement sur les transporteurs 3 et 4, de façon connue en elle-même, des charges électriques. A partir du moment où ils commencent à dépasser le dit inducteur, le potentiel des transporteurs croît de la valeur initiale 0 jusqu'à une va leur + L-. Lorsque les secteurs 5, 6 viennent en contact, avec le balai 8, les transporteurs correspondants se déchargent dans le circuit faisant suite à ce balai, la décharge étant fa cilitée, ainsi qu'il est connu, par la. présence de l'écran 10 au potentiel + U.
Le balai 7a de la. deuxième unité est ainsi porté au potentiel + t' et les transporteurs de la deuxième unité qui se trouvent sous l'in fluence de l'inducteur 9a au potentiel 0, sont portés progressivement au potentiel<B>+2F,</B> pour se décharger ensuite dans le circuit fai sant suite au balai Sa.
De même, le balai 8b de la troisième unité reçoit des transporteurs de cette dernière, influencés par l'inducteur 9b porté au potentiel<I>+</I> LT par la première unité, des charges au potentiel + 2 U et, finalement, la troisième unité fonctionnant de Tacon analogue, la. borne 12 se trouve portée ari potentiel 4T'.
On voit. que l'on peut ainsi disposer d'une tension aux bornes de 4U, sans que chaque unité ait eu à fournir une tension supérieure à IT. Chaque unité est excitée par la précé dente, ce qui réduit à un seul le nombre des appareils excitateurs indépendants nécessaires et assure une stabilité parfaite pour l'ensem ble, ce qui ne pourrait être le cas si les unités avaient été simplement associées par mise en série de leurs balais, avec une excitation indé pendante pour chaque unité.
En principe, la machine fonctionne quelles que soient les caractéristiques du .circuit exté rieur. Toutefois, il y a des conditions de fonc tionnement optima dont il ne faut pas s'écar ter excessivement. On conçoit qu'à l'optimum, toutes les unités doivent donner la même ten- Sion; comme cette tension est. en même temps tension d'excitation pour une autre unité, il faut. que toutes les unités aient la même. ten sion de débit et la même tension d'excitation. Cela suppose que chaque unité donne indivi duellement son optimum spécifique quand sa tension de débit est égale à sa tension d'exci tation.
Cette condition peut être sensiblement réalisée pour unités du type représenté qu'on peut considérer comme appartenant au genre Z'aepler. S'il n'en est. pas ainsi, il est facile d'y remédier dans le cas très fréquent où la tension d'excitation est phis petite que la tension de débit.
Si t% est la tension de débit, et -U/9 la tension d'excitation, on .dispose entre les balais de la première unité, par exemple, un diviseur de tension à. résistance et on réunit à l'inducteur de la deuxième unité le point du diviseur qui se trouve au potentiel U(1-1/O). On opère de même pour les autres unités. On peut. remplacer le divi seur à résistance par un balai auxiliaire dis posé avec le calage angulaire voulu entre les balais 7 et. â de chaque unité.
La. disposition de l'écran protecteur 11, qui, au lieu d'être réuni au balai 7, pourrait être réuni à tout autre point de la machine présentant un potentiel défini permet. d'éviter. l'influence parasite des capacités des organes de chaque unité avec la masse ou le sol, ou avec les autres unités. On empêche également ainsi la production de champs électriques in tenses dus aux différences :de potentiel éle vées qui règnent entre les diverses parties de la machine ou entre ces diverses parties et le sol. Les formes données à cet écran peuvent être adaptées, de façon connue, pour éviter tout risque de décharge à la masse ou au sol.
Dans l'exemple qui vient d'être décrit, la source indépendante d'excitation 14 ne débite pratiquement aucun courant, son rôle étant uniquement de maintenir l'inducteur 9 au potentiel -Z-T. On- peut également faire en sorte que la. tension aux bornes de cette source s'ajoute à celle de la série d'unités constituant la machine.
Dans ce cas, l'excita- trice doit fournir un débit égal à celui de la machine. C'est ce qui a été représenté' à la fi-. \? dans laquelle la source 11', constituée par exemple par une génératrice électrosta tique, de type connu en soi, capable. de four nir lin potentiel + U par rapport à la masse, est disposée avec son pôle au potentiel + U relié au balai 7'. de la première unité, tandis que son autre pôle est. mis à la masse.
L'inducteur 9' de la première unité est alors également mis à la masse, ce qui crée entre l'inducteur 9' et les transporteurs de la première unité, tant que les secteurs 5' et 6' sont. en contact avec le balai 7', la, différence de potentiel + U cherchée.
Les inducteurs 9'c1., 9'b et. 9'c des autres unités étant. respectivement reliés, comme dans le cas de la fig. 1, aux balais 7', <I>Ta</I> et<I>7'b,</I> les unités successives fournissent respectivement les potentiels + 2 Z', <B>+3U,</B> +4T! et +5U, la tension disponible entre les bornes 12' et 14 étant par conséquent 5 h, dans les conditions optima clé fonctionnement.
Quelle que soit la disposition adoptée pour l'excitation, la distribution des potentiels dans la série d'unités dépend, pour une ten sion d'excitation donnée, de la. résistance du circuit d'utilisation.. Si cette résistance a une certaine valeur optimum, que l'on appellera résistance caractéristique , par analogie avec la théorie des filtres, toutes les unités donnent. la, même tension l', et la, série donnera s'il y a. 7i. unités, compte tenu de la génératrice d'excitation extérieure dans le cas de la fig. 2.
Si la résistance est. inférieure ii, la résistance caractéristique, l'échelonne- ment. des potentiels est, modifié, les dernières unités produisent. une tension inférieure. à U; il peut même arriver que la tension s'inverse dans certaines unités. Si la résistance externe est supérieure à la valeur caractéristique. les dernières génératrices produisent au con traire une tension plus forte que les pre mières.
Les variations de la, distribution des po- i tent.iels sont représentées par le diagranrirre clé la- fig. 3, qui concerne une machine dis- posée comme il a été représenté à la fig. 2 et comportant cinq unités. Dans ce diagramme, les potentiels fournis à la sortie de chaque unité sont portés en ordonnées, tandis que le rang des unités, l'excitatrice étant assimilée à une unité de rang 0, est porté en abcisses.
La droite a représente l'échelonnement des po tentiels des balais 8 des unités de la série lorsque la résistance de charge est égale à la résistance caractéristique. La courbe B est relative à cet. échelonnement pour le cas d'une résistance de charge supérieure à cette résis tance caractéristique et. les courbes C et D sont relatives respectivement an cas d'une résistance de charge inférieure à la résis tance caractéristique et au cas du court-cir cuit.
Alors que, dans le cas de la, droite 11, l'échelonnement des potentiels est, linéaire, on voit que, dans le cas de la. courbe B, les der nières unités fournissent. une tension plus élevée que les premières. Pour une résistance de charge faible ou nulle (courbes<I>C et D),</I> la polarité des dernières machines est inver sée. On remarque d'ailleurs que l'échelonne ment est, pour les premières unités, presque invariable.
Cette propriété serait rigoureuse en l'absence de capacités parasites; on aurait alois une tension de débit. absolument fixe. de 5U pour l'avant-dernière unité et., dans la der nière, la tension sauterait de cette valeur à la tension déterminée par la résistance de charge et le courant débité. Cette circonstance est heureusement impossible, et les capacités parasitas évitent que la dernière unité puisse être ,soumise à des tensions aussi élevées, en cas de court-circuit par exemple. Néanmoins la dernière unité peut. toujours être soumise à une tension inverse importante, si la, série comprend beaucoup d'unités, dix par exem ple.
1.a machine décrite n'est donc vraiment bien utilisée que si la. résistance de charge est égale à la résistance caractéristique. Il est donc nécessaire de prendre certaines précau- tioiis et., notamment, dans le cas où la machine doit être utilisée en court-circuit, par exem ple pour charger des condensateurs, il est avantageux- de prévoir des éclateurs insérés entre les balais des dernières unités, afin de limiter la tension sous laquelle elles peuvent titre amenées à travailler et éviter ainsi d'at teindre des tensions anormalement élevées qui risqueraient d'entrainer des détériorations.
Lorsque, par suite du débit. dans une résistance de charge très inférieure à la résis tance caractéristique, la tension des dernières unités s'est inversée, une partie de l'énergie fournie par les premières machines est em- p1o#7ée à faire fonctionner les dernières en mo teur et est récupérée, mais une autre partie est dissipée en étincelles aux collecteurs ou entre transporteurs et inducteurs, et n'a pour effet que d'altérer les appareils.
Tous les inconvénients ci-dessus mention nés ont une importance pratique qui dépend beaucoup du cas particulier envisagé. Ces inconvénients sont d'autant plus gênants que les machines sont plus puissantes, les capa cités parasites sont plus faibles, le nombre des unités est plus grand et que le fonctionne ment envisagé oblige à travailler fréquem ment sur une résistance très différente de la résistance caractéristique, par exemple pour la charge de condensateurs.
Pour des machines de faible puissance, de l'ordre de 10 watts par exemple, on peut. envi sager sans grandes difficultés des séries de cinq et même dix unités. Au contraire, pour des machines de<B>1000</B> 0 watts par exemple, la marche en court-circuit, telle qu'elle se pro duit au début de la charge d'un condensateur risque d'être très dangereuse, même pour une série de cinq unités seulement.
Pour remédier à cet inconvénient, on peut utiliser un autre mode d'excitation des unités génératrices. Une machine comportant un tel mode d'excitation a été représentée à la fig. 4.
Dans cette machine, dans laquelle, comme dans le cas de la fig. 2, la source d'excitation :11" est reliée au balai 7" de la première unité, les inducteurs 9"cc, 9"b, 9"c sont con nectés en des points 15, 16 et 17 échelonnés sur un diviseur de tension à. résistance bran ché entre la borne 12" de la machine et la masse.
Les résistances 18 conatituan't ce divi seur sont toutes égales et calculées pour que, la borne 1.2 étant au potentiel -1- 5 h, les inducteurs 9"(x, 9"b, 9"c soient portés- res pectivement aux potentiels U, <I>2</I><B>U</B> et 317.
La fig. 5 est un diagramme représentant l'échelonnement des potentiels des balais 8" des diverses unités dans le cas d'un tel mon tage, les courbes<I>E,</I> r, <I>G, H</I> de ce diagramme correspondant respectivement aux courbes 11, <I>B, C, D</I> de la fig. 3. Pour la résistance carac téristique et au-dessus (courbes E et E) l'échelonnement est évidemment. le même, res pectivement presque le même que précédem ment. En revanche, pour les faibles résis tances de charge (courbes<I>G et H),</I> le résultat est. tout différent. L'échelonnement reste linéaire jusqu'à l'avant dernière unité. Pour la dernière seulement, le régime est. différent.
Toutefois, la. polarité de la tension de la der nière unité s'inverse rarement, et cette ten sion inversée n'excède pas Z' en court-circuit, quel que soit le nombre des unités de la série. La situation est donc bien plus favo rable que dans le montage précédent, quand les unités sont nombreuses et que la série doi, fonctionner sur une résistance de charge très différente de la caractéristique. En revanche, la. réalisation des diviseurs de tension, qui peuvent être des diviseurs à résistances ou à effluve, rend la construction de la machine phis onéreuse.
C'est pourquoi les deux modes d'excitation ont chacun leur intérêt, l'un étant plus simple et convenant. aux machines peu puissantes ou aux séries peu nombreuses, et l'autre phis compliqué et, favorable aux appareils puissants.
Dans la pratique, les machines dont on a décrit le montage et le fonctionnement sont de préférence réalisées de telle sorte que les unités se trouvent disposées verticalement les unes au-dessus des. autres, sous forme d'une colonne, la première unité, qui fonctionne sous des potentiels les plus bas, étant à la base de la colonne; en outre, tous les rotors sont calés sur un même arbre. Cette dispo sition facilite considérablement la solution des problèmes d'isolement.
Un exemple de réalisation pratique d'une machine ainsi disposée est représenté aux fig. 6, 7 et 7a. Dans ces figures, on a adopté, pour désigner les éléments constitutifs des di verses unités de la machine des chiffres de références identiques à. ceux utilisés aux fig. 1, 2 et 4, mais augmentés de 100. Cette machine comporte un socle 1 ?0 surmonté d'une pièce de base cylindrique 121 sur lequel est assu jettie de faon étanche; au moyen d'une bague de serrage 122 et d'un joint 123, l'enveloppe externe de la machine, constituée par un tube métallique 124.
Ce dernier est fermé à sa partie supérieure par un chapeau 125, ,serré sur ledit tube, de faon étanche, à l'aide d'une bague 126, avec interposition d'un joint 127. Le centre du chapeau 125 est traversé, de façon étanche, par une pièce isolante 128 munie d'un pereage axial 199 dans lequel passe une tige conductrice 130 terminée à sa partie supérieure par une boule 1.31. Le per çage 129 est obturé à ses deux extrémités par (les joints 132 et 133.
Dans la pièce de base 121 est disposée une valve, dont seul le loge ment 134 a été figuré, cette valve permettant de remplir l'enveloppe 12-1 d'un gaz sous pres sion élevée, par exemple de l'air sous une pression supérieure à 20 atmosphères.
A l'intérieur de l'enveloppe 124 et repo sant sur la pièce de base 121_ est disposé un moteur 135 servant à l'entraînement des unités génératrices, ce moteur étant. alimenté par un conducteur 136 qui traverse de façon étanche, en 137, la pièce de base 121. Au- dessus du moteur 135 est placée une plaque de séparation 138 sur laquelle reposent les unités 139, 1.39a... 1397z-1, 139n constituant la génératrice et disposées verticalement bout à bout.
L'arbre commun portant les rotors 101...1.01n des diverses unités est constitué par des tronçons d'arbre 102, 102a... reliés entre eux par des accouplements isolants 140. Le tronçon d'arbre 102 correspondant à la première unité est lui-même relié à l'arbre 141 du moteur par un accouplement isolant 142 identique aux accouplements 1-10.
Chaque unité 139, 1.39a... comporte un noyau de rotor isolant 102 portant des trans porteurs 103, 104. Chacun des transporteurs est relié électriquement à un segment conduc teur tel que 1.05, porté par le noyau isolant, l'ensemble de ces segments formant, polir une même unité, un collecteur qui coopère avec deux balais 107 et 108.
lie stator de chaque unité est constitué par un inducteur 109 et Lui écran 110, s'éten dant chacun sur un arc légèrement inférieur à 180". L'inducteur 1.09 et l'écran 110 sont supportés par deux flasques isolants 1.13 et 1-1-1, dans lesquels sont montés les balais 1.0? et 108 et. qui supportent également un écran protecteur 111 constitué par un cylindre mé tallique. Les flasques 143 et 144 sont percés axialement et comportent chacun un roule ment. à billes 145 supportant le tronçon d'ar bre 102 correspondant.
Les unités ainsi constituées sont empilées verticalement avec interposition d'une bague de jonction isolante telle que 146. La. pre mière unité repose sur la plaque de sépara tion 138 par l'intermédiaire d'une bague 147 engagée sur un manchon 148 centré par des cales 149. D'autre part, dans la partie supé rieure de l'écran protecteur 1_11.n de la der nière unité, qui est prolongé vers le haut, est engagé à frottement doux un couvercle isolant 150 percé axialement et qui s'enfile sur un appendice 1.51 de la pièce 128.
Un ressort hélicoïdal 152 s'appuie, d'une part., sous ce couvercle et, d'autre part, sur un disque annu laire 153 qui repose sur un épaulement. mé nagé dans l'enveloppe écran 11.1.n. Cette dis position permet de maintenir en place l'em pilage des unités en les serrant les unes contre les autres et contre le bâti du moteur 135 lors de la fixation du chapeau 125.
1)u point de vue des connexions électriques, la machine représentée est établie suivant. le schéma de la fig. 1. L'inducteur 109 est relié, par un conducteur 154 qui traverse la pièce de base 121, par un joint étanche 155,à une source d'excitation extérieure. L'écran protec teur 111 de la première unité est: relié à la masse, constituée par l'enveloppe 124 de la machine. Le balai 107 de chaque unité est relié, d'une part, à l'écran protecteur 111 de l'unité à laquelle il appartient, et, d'autre part, à l'inducteur 109 de l'unité suivante. Le balai 108 de chaque unité est relié, d'une part, à l'écran<B>110</B> de l'unité à laquelle il appartient. et, d'autre part, à l'écran protec teur 111. de l'unité suivante.
De cette façon, le balai 108 de chaque unité se trouve relié au balai 107 de l'unité suivante par l'inter médiaire de l'écran protecteur 111 de cette dernière. Quant, au balai 108n de la der nière unité, il est relié d'une part, comme il a été précédemment indiqué, et, d'autre part, à la tige 130 terminée par la boule 131 qui constitue l'une des bornes de la machine, ].'autre borne étant constituée par l'enveloppe 124 elle-même.
Une machine constituée comme il vient d'être décrit, comprenant quatre unités 139 et dont l'inducteur 109 de la première unité était relié à une source d'excitation capable de le porter à. un potentiel de 70 000 volts par rapport au sol a pu fournir une tension de 280 000 volts sous une intensité de 0,2 milli ampères, chaque unité fonctionnant sous une tension de 70 000 volts.
Dans de pareilles machines, pour des ten sions de sortie élevées, supérieures par exem ple à 200 kV, la traversée haute tension de vient difficle à réaliser du fait que ses pro portions s'augmentent considérablement et que cette dite traversée haute tension est de ce fait rendue fragile. Pour réaliser un isole ment suffisant, on est conduit à augmenter considérablement le diamètre de l'enveloppe métallique.
L'exemple de réalisation décrit ci-après a pour objet d'éviter ces inconvénients en pré voyant une machine électrostatique, munie d'une enveloppe en matière isolante, telle que par exemple celle connue sous la marque Haelvte . Une pareille construction permet un gain très appréciable de la hauteur et du diamètre de ces machines, tout en suppri mant la traversée haute tension, ce qui permet aLi chemin de fuite extérieur d'être égal à la longueur de l'enveloppe et, par suite, tou jours suffisant et automatiquement propor tionnel au nombre d'éléments générateurs em pilés. Une telle machine est représentée plus en détail aux fil-. 8 et 9.
Dans la machine illustrée â la fig. 8, on retrouve un socle 120 surmonté d'une pièce de base cylindrique 1?1 sur laquelle est assu jettie, de façon étanche a.11 moyen d'une bague de serrage 1.22 et d'un joint<B>123,</B> l'enveloppe externe de la machine constituée par un tube en matière isolante 124. Une enveloppe conductrice l31 entoure la partie inférieure de l'enveloppe isolante.
L'enveloppe 124 est. fermée à sa partie supérieure de façon identique à la partie inférieure par une bague de serrage 126 coopérant, avec un joint<B>1.27.</B> Un tel montage permet. de supprimer la pièce isolante munie d'un perçage axial dans lequel passe sine tige conductrice terminée à sa par tie supérieure par ali moins un balai 13l..
On voit à la fig. 8 que seuls subsistent deux tores eonducteurs l'un supérieur 131 et l'autre inférieur 131' qui constituent les bornes haute tension de la machine.
La fig. 9 représente une réalisation diffé rente, mais dans laquelle ladite enveloppe est composée de deux parties, une première partie métallique 124a comprenant le moteur et au moins le premier élément et une partie iso lante 124b renfermant l'ensemble des autre éléments.
Cette disposition a pour effet de faciliter le refroidissement du moteur et l'évacuation de la. chaleur vers l'extérieur. Le moteur d'en traînement ainsi qu'au moins le premier élé ment. générateur de la cascade qui se trouve encore à lin potentiel limité sont. montés à l'intérieur de l'enveloppe métallique bonne conductrice de la chaleur. La longueur de l'enveloppe isolante dont la conductibilité thermique est faible se trouve limitée de facon à: 1 contenir les éléments générateurs à. partir de celui dont le potentiel serait déjà incompatible avec la. proximité d'une enve loppe métallique; 2 d'avoir un chemin de fuite externe suf fisant pour maintenir la différence du poten tiel total sans risque de désamorçage et de décharge rampante le long du tube.
Dans la description qui précède, les ma chines ont. été représentées et décrites comme comportant des transporteurs et des 1ndu,-@- teurs constitués par des segments cylindriques. On conçoit que l'invention s'applique de la même façon à des machines dans lesquelles ces organes sont constitués par des segments de plateaux disposés clans un plan perpendi culaire à l'arbre de la machine, ou par des éléments en forme de barres disposées paral lèlement. ou perpendiculairement audit arbre.