La présente invention concerne un ensemble réunissant à une boite de montre les éléments d'un dispositif indicateur d'une profondeur de plongée ou d'une pression extérieure, cet ensemble comprenant une carrure, une glace montée de façon étanche sur cette carrure, un fond intérieur monté de façon étanche au bas de ladite carrure, et un fond extérieur de protection fixé au bas de ladite carrure et présentant au moins une fenêtre.
On peut rapprocher de cette définition générique, l'objet du brevet suisse N 374337 qui présente une montre comportant les éléments énumérés. Toutefois, dans cette montre antérieurement connue, le fond intérieur constitue simplement une membrane étanche destinée à transmettre dans tout le volume intérieur de la montre les variations de pression extérieure, une capsule anéroïde étant montée à l'intérieur de cet espace et devant fournir une indication de pression par des moyens indicateurs non représentés et non décrits. En fait, le dispositif dont est munie cette montre antérieurement connue est plutôt un dispositif baromètre, mesu rant de faibles variations de pression, qu'un dispositif indicateur de profondeur, mesurant de fortes augmentations de pression, ou qu'un dispositif altimètre mesurant d'assez fortes diminutions de pression.
La constitution particulière de cette montre antérieurement connue, dans laquelle tout le volume intérieur subit les modifica tions de pression, ne peut en effet guère mesurer les fortes surpres- sions, comme par exemple l'augmentation de pression de 1 Atu à 2 Atu qui intervient lorsqu'un plongeur descend approximative ment à 10 m sous l'eau. Pour qu'une montre ainsi conçue puisse mesurer une telle augmentation de pression, il faudrait que sa membrane puisse réduire le volume intérieur dans un rapport de 1 à 2, ce qui, vu l'important volume intérieur et vu la disposition et la construction de la membrane, n'est pas possible.
D'autre part, si cette montre peut effectivement mesurer des importantes dimi nutions de pression, comme par exemple celle qui intervient dans un avion montant à haute altitude, elle le fait toutefois au détri ment d'une qualité qui est fort appréciée dans les autres montres étanches. On apprécie en effet chez ces dernières le fait que la pression intérieure ne diminue guère lorsque la pression extérieure diminue, mais la montre antérieurement connue en question ne présente pas cette qualité puisque la pression intérieure est censée suivre la pression extérieure. Ceci ne joue aucun rôle pour une petite dépression; par contre, pour une dépression importante, ceci peut avoir comme conséquence d'accélérer l'évaporation des huiles du mouvement, chose peu favorable.
Outre ces inconvénients relativement à une fonction de pro- fondimètre et une fonction d'altimètre, cette montre antérieure ment connue présente encore un autre inconvénient qui se mani feste également à l'égard de sa fonction nominale de baromètre et qui est dû au fait que les variations de pression extérieure sont transmises à tout l'espace intérieur.
Il est en effet technologique- ment impossible que la membrane formant le fond intérieur soit d'une souplesse absolue, et ainsi elle présente certainement un certain coefficient d'élasticité qui établit malgré tout une diffé rence entre la pression extérieure et la pression intérieure, diffé rence qui implique une modification de l'étalonnage du dispositif anéroïde. Mais cette modification d'étalonnage est elle-même indéterminée car il existe d'autres voies que la membrane par lesquelles la pression extérieure peut être transmise à l'intérieur.
Ce sont notamment la glace qui, au moins si elle est en matière organique comme semble l'indiquer la forme qu'on lui a donnée sur le dessin de la publication antérieure en question, peut subir une certaine déformation élastique, son coefficient d'élasticité mal déterminé et pouvant du reste varier avec la température se combinant avec celui de la membrane et affectant ainsi de façon peu déterminée la correction d'étalonnage nécessaire du dispositif anéroïde.
Par ailleurs, les défauts d'étanchéité qui se présentent souvent lorsque la montre n'est plus neuve et qui interviennent aussi parfois temporairement lorsque l'on tire la tige de mise à l'heure, peuvent également se combiner avec l'effet de l'élasticité non infinie de la membrane et ainsi affecter encore davantage la correction d'étalonnage nécessaire.
On peut rapprocher encore de la définition générique précé demment énoncée, l'objet de l'exposé du brevet suisse N" 433127, qui donne lieu aux mêmes remarques que la montre précédem ment considérée, proposée par le brevet suisse N" 374337, à ceci près que la pression intérieure n'est pas mesurée par une capsule anéroïde autonome, mais par un dispositif qui mesure directement la déformation d'une membrane constituant le fond intérieur ,,)étanche. Ici plus encore que dans la montre précédemment consi dérée, les voies parallèles par lesquelles la pression peut être transmise au volume intérieur (flexibilité de la glace, défauts d'étanchéité) peuvent affecter la précision de l'indication fournie.
Par ailleurs, l'inconvénient relevé pour la première montre anté rieure considérée dans le cas d'une mesure de forte dépression (altimètre) se présente également pour la montre selon le brevet suisse N"<B>433127.</B>
II y a lieu de noter encore que les exposés des brevets suisses N"' 317542 et 414471 présentent des montres munies, dans la périphérie de leur glace ou dans une couronne entourant la glace, de dispositifs de mesure de pression dans un liquide, dans lesquels cette pression est déterminée par la mesure dans laquelle ce liquide lui-même pénètre dans un trou borgne.
Ces montres ne répondent nullement à la définition générique précédemment énoncée, et la mesure de pression qu'elles per mettent, bien qu'ayant l'avantage d'être réalisée par des moyens très simples, a l'inconvénient de n'être pas très fiable, les proprié tés physiques du liquide, de même que l'importance du choc de température au moment de l'introduction dans le liquide, pouvant faire intervenir des écarts de mesure non insignifiants.
Le but de la présente invention est d'établir, pour un agence ment conforme à la définition générique précédemment énoncée, une construction permettant la réalisation d'un indicateur de profondeur de plongée, ou d'un indicateur de pression ou d'alti tude, qui soit exempt des inconvénients précédemment mention nés, et qui notamment fournisse une indication fiable et ne néces site pas la transmission des variations de pression dans l'espace intérieur.
Dans ce but, et conformément à l'invention, ledit ensemble réunissant à une boite de montre les éléments d'un dispositif indicateur d'une profondeur ou d'une pression extérieure, du type précédemment mentionné, est caractérisé en ce que ledit tond intérieur est formé de deux plaques substantiellement parallèles, distantes l'une de l'autre et connectées l'une à l'autre pour former une capsule manométrique à membrane, ces plaques délimitant entre elles un espace interne clos, une première desdites plaques disposée du côté de l'intérieur de la boite de montre, étant rigide, et la seconde de ces plaques, disposée du côté tourné vers l'exté rieur, étant douée d'une certaine élasticité pour constituer la membrane de ladite capsule manométrique à membrane,
en ce que ledit fond extérieur de protection est disposé en face de ladite seconde plaque formant membrane, à une certaine distance de celle-ci, ladite fenêtre permettant à la pression régnant à l'exté rieur de la boite de montre d'être appliquée à ladite seconde plaque formant membrane, en ce qu'un canal tubulaire de visuali sation de pression est ménagé à l'intérieur d'une partie attenante à ladite carrure en un endroit où il est visible depuis l'extérieur de la boite de montre, ce canal étant délimité par une paroi dont au moins une partie est pellucide, en ce qu'un conduit relie de façon étanche ledit espace intérieur clos et ledit canal tubulaire de visualisation de pression, un liquide, doué d'une tension superfi cielle déterminée, remplissant entièrement ledit espace interne clos et ledit conduit,
de même qu'un tronçon dudit canal tubulaire visualisateur de pression. la longueur de ce tronçon dépendant de la pression appliquée à ladite seconde plaque formant membrane. ledit canal tubulaire ayant une section droite qui. en relation avec ladite tension superficielle propre audit liquide, est suffisamment petite pour que ledit liquide se maintienne dans toute la section dudit canal le long du tronçon de celui-ci où il se trouve, et ledit liquide ayant, conjointement avec ladite partie pellucide de la paroi dudit canal tubulaire, des propriétés optiques qui rendent ce liquide visible à travers cette partie pellucide de paroi.
Avantageusement, cet ensemble, destiné à une montre-bracelet est en outre caractérisé en ce que ledit canal de visualisation de pression est établi dans un réhaut annulaire situé sous ladite glace et ayant une section droite qui présente un évidement, ledit canal s'étendant approximativement sur toute la longueur circonféren- tielle du réhaut, une paroi transversale obturant en un endroit tout ledit évidement de la section droite pour donner au canal une configuration filiforme non bouclée, ledit conduit traversant en hauteur ladite carrure et étant raccordé à ce canal à proximité de ladite paroi, et au moins la partie du réhaut tournée contre la glace étant pellucide.
Sous une forme d'exécution avantageuse, l'ensemble com prend encore une chambre de réglage et de remplissage, compre nant une cavité tubulaire s'étendant radialement à travers ladite carrure et raccordée audit conduit, cette cavité étant bouchée vers l'extérieur par un tampon amovible pour le remplissage du liquide dans ledit conduit et susceptible d'être placé dans ladite cavité tubulaire pour l'obturer à une distance réglable de son raccorde ment audit conduit, de façon à permettre l'ajustage de l'endroit jusqu'auquel ledit liquide remplit le canal pour une pression donnée appliquée à ladite seconde plaque formant membrane.
Avantageusement, les dimensions dudit canal, dudit conduit et dudit espace interne clos, la quantité du liquide, le matériau constitutif et les paramètres dimensionnels déterminant l'élasticité de ladite seconde plaque formant membrane, et les matériaux constitutifs des parties matérielles délimitant ledit canal, ledit conduit et ledit espace interne clos, sont choisis de telle manière que les changements qui, lors de variations de température sans variation de la pression sur la seconde plaque formant membrane, affectent les forces agissant sur l'extrémité libre du volume du liquide dans le canal, d'une part du fait du coefficient d'expansion thermique de l'air situé dans la partie de canal non occupée par le liquide,
et d'autre part du fait du coefficient de dilatation ther mique du liquide et des parties matérielles qui le retiennent et du fait de l'élasticité de la plaque formant membrane, s'équilibrent sans que se produise un déplacement significatif de l'extrémité libre du liquide dans le canal.
De préférence, ledit liquide consiste en du mercure ou de l'alcool.
Le dessin annexé illustre, à titre d'exemple, une forme d'exécu tion de l'objet de l'invention; dans ce dessin la fig. 1 représente de face une montre-chronographe montée dans une boite de montre-bracelet équipée des éléments en ques tion, et la fig. 2 représente, à plus grande échelle, une partie de la boite de montre selon la fig. I, montrée en coupe selon la ligne II-II de la fig. 1.
La boîte de montre pour plongeur, équipée d'un dispositif indicateur de profondeur de plongée, est désignée au dessin par le signe de référence général I. L'ensemble qu'elle forme avec ce dispositif comprend une carrure 2 dans laquelle est montée de manière étanche une glace 3, et au bas de laquelle se trouve fixé, également de manière étanche, un fond intérieur 4 qui constitue une capsule manométrique. Ce fond intérieur 4 se compose de deux plaques, l'une, 4a, située contre l'intérieur de la montre étant une plaque rigide, tandis que l'autre, 4b, située contre l'extérieur de la boite, est élastiquement flexible de manière à former une membrane de capsule manométrique.
Les deux plaques 4a et 4b sont jointes de façon étanche et fixe, de préférence par soudage, à leur périphérie, et elles laissent subsister entre elles un espace interne clos 9, la plaque élastiquement flexible 4b jouant le rôle de membrane de capsule manométrique faisant varier le volume de cet espace interne clos. Un fond extérieur 5 est monté par vissage au bas de la car rure 2, et il presse un rebord 21 du fond composite 4 contre une garniture d'étanchéité 20 logée dans le bas de la carrure. Ainsi, le montage du fond extérieur assure l'étanchéité du montage du fond composite intérieur. Le fond extérieur 5 comprend au moins une (et de préférence plusieurs) fenêtres 6 par où la pression régnant à l'extérieur de la boîte de montre est appliquée à la plaque 4b formant membrane.
A la fig. 2 on remarque que la fenêtre 6 est ménagée dans une partie tronconique du fond, afin de ne pas se trouver obturée par le poignet du porteur contre lequel le fond extérieur 5 se trouve plaqué. Sur le dessin on voit, monté par l'intermédiaire d'un cadre d'encageage tenu entre le fond 4 et un rebord intérieur de la carrure 2, un mouvement de montre muni d'un cadran, ceci à titre purement illustratif puisque c'est la boîte de montre qu'il s'agit principalement de décrire ici.
Engagé dans une battue supérieure de la carrure et tenu sous une bague de tension assurant le montage étanche de la glace 3, se trouve un réhaut 7 qui suit le contour extérieur du cadran et qui a une section approximativement triangulaire. L'intérieur de ce réhaut 7 forme un canal 8 qui n'est toutefois pas bouclé sur lui- même mais qui, comme le montre la fig. I, est en un endroit obturé par une paroi transversale 17, de sorte que ce canal 8, tout en étant disposé circulairement, est filiforme, c'est-à-dire est allongé avec deux extrémités fermées.
On voit sur la fig. 2 qu'un conduit 10, traversant verticalement la carrure 2. relie le canal intérieur 8 et l'espace interne clos 9 du fond intérieur formant capsule 4. Tous ces espaces internes inter connectés forment un ensemble étanche dans lequel se trouve un liquide<B>11,</B> de préférence du mercure ou éventuellement de l'alcool, qui sert à marquer lu profondeur de plongée détectée par la plaque-membrane 4b. L'étanchéité des passages entre l'espace interne clos 9 et le conduit 10 et entre le canal 8 et le conduit 10 est assurée par des manchons 18 et 22.
Le manchon 18 est intro duit de manière étanche dans un perçage qui traverse la paroi de base de la pièce tubulaire à profi! rectangulaire que constitue le réhaut 7. Ce réhaut, de préférence en matière plastique comme on le verra plus loin, et ce manchon 9 sont engagés et collés d'une façon qui rend leur liaison étanche. Par ailleurs, le manchon 18 est monté à force et collé dans le haut du conduit vertical 10 ménagé dans 1a carrure, de sorte que le canal 8 communique, de façon étanche relativement à l'extérieur, avec le conduit 10.
Une fois que le réhaut 7 est monté comme le représente la fig. 2, l'ensemble qu'il forme avec la carrure 2 n'aura plus à être démonté, de sorte que cette manière d'assurer la fixation étanche - par collage est tout à fait satisfaisante.
Le manchon 22 est quant à lui monté et collé dans un perçage qui traverse la plaque 4a pour établir une liaison avec l'espace interne clos 9, ce manchon présentant une partie qui fait saillie vers le haut de la surface d'appui du fond 4 et dont le diamètre c correspond au diamètre du conduit 10. Lorsque le fond est démonté, le manchon 22 s'enlève avec lui, de sorte qu'il doit être amovible par rapport à la carrure, tout en assurant une liaison étanche avec celle-ci. C'est la raison pour laquelle une garniture d'étanchéité 22 est placée dans une gorge de la tête du man chon 23, de façon à établir un joint étanche contre la paroi du conduit 10 lorsque le fond 4 est mis en place.
Avant de considérer d'autres détails constructifs qui rendent particulièrement avantageux le dispositif dont est munie la boite de montre ci-décrite, il convient d'examiner le fonctionnement de ce dispositif indicateur de la profondeur de plongée, c'est-à-dire indicateur de la pression.
On voit que l'espace clos 9 et le conduit 10 sont entièrement remplis d'un liquide 11 qui sera de préférence du mercure. Ce liquide s'étend jusque dans le canal 8, mais, comme le montre la fig. 1, il n'emplit qu'une partie de ce canal (sur la fig. 1 approxi mativement '/, de la circonférence presque complète formée par ce canal).
On comprend aisément que, lorsque la montre (au poignet d'un plongeur) est amenée à une certaine profondeur sous l'eau, la pression correspondant à la profondeur de plongée est transmise par la fenêtre 6 à travers l'espace qui sépare la plaque- membranc 4b et le fond 5 et provoque une certaine flexion de cette plaque-membrane 4h. Comme l'espace interne clos 9 dimi nue de volume du fait de cette flexion, le liquide (mercure) est repoussé plus en avant dans le canal 8 jusqu'à une position où la force de réaction élastique de la plaque-membrane 4b, augmentée encore d'une force qui provient de la compression de l'air dans la partie du canal 8 non occupée par le liquide, fait équilibre à la pression appliquée de l'extérieur.
L'extrémité libre 19 du liquide 1 1 dans le canal 8 est visible à travers la glace 3, étant donné que le réhaut 7 dans lequel est établi le canal 8 est trans parent ou translucide (pellucide) au moins dans sa partie dirigée vers le haut. La position de cette extrémité libre 19 sera donc représentative de la profondeur de plongée.
Il faut remarquer que la section du canal 8 est suffisamment faible, compte tenu de la tension superficielle qui caractérise le liquide 11, pour que ce liquide se maintienne dans toute la section dudit canal le long du tronçon de celui-ci où il se trouve. D'autre part, selon les caractéristiques d'élasticité mécanique (dimensions, choix du matériel, forme de la plaque-membrane) données à la plaque 4b, il sera possible d'obtenir une relation au moins approximativement linéaire entre la position de l'extrémité libre 19 et la pression, au moins dans une gamme de valeurs correspondant aux profondeurs de plongée courantes. On remarque d'autre part que la boîte de montre de plongée repré sentée comprend une bague graduée rotative 16 entourant la glace et portant différentes indications.
Une marque sur cette bague, établie de façon à être bien visible, pourra être placée par exemple à un endroit de la circonférence de la boîte de montre où l'extré mité libre 19 du liquide arrivera pour une profondeur de plongée donnée, à ne pas dépasser dans des conditions déterminées. Il est entendu que la surface supérieure du réhaut 7, ou une autre partie circonférentielle visible, par exemple le contour du cadran, pourra être marquée d'indications correspondant aux différentes profon deurs de plongée.
Une question particulière se pose quant à l'immunité du dispositif à l'égard de l'effet thermométrique. En effet, lorsque la boîte de montre est plongée dans l'eau, elle subit le plus souvent un refroidissement, ce dont pourrait résulter une variation de la profondeur indiquée qui ne correspondrait pas à une variation réelle de profondeur mais à une variation de température. Il est possible de remédier à cet effet par un dimensionnement adéquat des composants et un choix adéquat des matériaux et du liquide utilisés. En effet, si une variation de température se produit sans variation de pression sur la plaque-membrane 4b, deux effets contraires tendront à agir sur le liquide 9 pour déplacer son extrémité libre 19.
Les phénomènes étant réversibles, on considé rera pour plus de simplicité le cas d'une élévation de température. On constate que l'air enfermé dans la partie du canal 8 non remplie de liquide subira, lors dune augmentation de tempéra ture, une augmentation de pression conforme à la loi d'expansion des fluides gazeux. Par ailleurs, en supposant que (par des moyens artificiels temporairement imaginés) l'extrémité libre 19 du liquide soit empêchée de se déplacer, on constate que la dilatation du liquide (de préférence du mercure), qui est supérieure à la dilata tion des parties matérielles formant l'espace contenant le liquide, provoquera un gonflement vers l'extérieur de la plaque-mem brane 4b.
Celle-ci opposera à ce gonflement une force de rappel élastique conforme à sa constitution, et cette force se trouvera appliquée au liquide, pour tendre à faire avancer son extrémité libre 19. En dimensionnant judicieusement les composants, il est possible d'obtenir que ces deux effets soient équilibrés, c'est-à-dire que l'augmentation de pression gazeuse dans la partie de conduit non occupée par le liquide compense l'augmentation de pression subie par le liquide du fait de la dilatation de ce dernier. On pourra ainsi obtenir une bonne immunité à l'égard de l'effet thermométrique. De toute manière, il faut remarquer que cet effet thermométrique sera, dans les conditions usuelles d'utilisation. limité à l'équivalent d'une variation de pression d'approximative ment 10%.
La gamme de mesures de profondeur de plongée pourra par contre sans difficulté s'étendre jusqu'à 40 ou 50 m, c'est-à-dire jusqu'à des valeurs de pression quatre à cinq fois supérieures à la pression atmosphérique. Même si ce domaine ne s 'étend ait que jusqu'à 10 m de plongée (pression doublée par rapport à la pression atmosphérique), la variation due à une compensation incomplète à l'égard de l'effet thermométrique ne dépasserait pas I i 10 de la pression atmosphérique, c'est-à-dire 1 m, ce qui maintiendrait encore le dispositif dans une gamme de précision de 10 %, La méthode de compensation précédemment mentionnée permettra toutefois d'obtenir un ordre de précision beaucoup plus élevé.
Sur la fig. 2, on voit que le dispositif comprend de plus une chambre d'ajustage et de remplissage 12. Cette chambre se com pose d'un conduit qui traverse horizontalement la carrure, ce conduit étant, pour des raisons de commodité de fabrication, établi à l'intérieur d'une douille 13 enfilée à force et collée de façon étanche dans un perçage préalablement établi à travers la carrure. L'intérieur de la douille 13 qui forme ce conduit com prend une partie filetée 13a et une partie lisse de plus petit dia mètre 13b. Une vis-bouchon 14 est vissée dans la partie filetée lia et présente un prolongement lisse de plus petit diamètre qui s'engage dans la partie lisse 13b, une garniture d'étanchéité 14a étant montée dans cette partie lisse de la vis-bouchon 14 afin d'assurer l'étanchéité contre la partie 13b de la douille 13.
Une fois que la vis-bouchon 14 est mise en place et ajustée de la manière voulue, un capuchon 15, de préférence en matière élas tique, est enfilé sur l'extrémité extérieure de la douille 13, afin de fermer proprement cette dernière contre l'extérieur.
Pour le montage, l'espace clos 9 du fond 4 est d'abord rempli de liquide, de préférence du mercure, puis il est mis en place et fermé de manière étanche par le vissage du fond extérieur 5. A ce moment-là la vis-bouchon 14 n'est pas encore en place et il est possible, à travers l'ouverture de la douille 13. d'achever le rem plissage de liquide, en tenant la boite de montre inclinée, jusqu'à ce que le conduit 10, et éventuellement une partie du canal fili forme 8, soit également rempli de liquide<B>11</B> .
On peut alors mettre la vis-bouchon 14 en place, en prenant soin de laisser échapper l'air avant que l'anneau d'étanchéité 14a ne soit engagé dans la portée lisse 13b, puis la vis-bouchon 14 est serrée et repousse le liquide jusqu'à ce que ce dernier s'étende dans le conduit 8 de façon que son extrémité libre coïncide avec une marque zéro située de préférence à midi (le conduit 10 se situe approxima tivement entre les positions 10 h et (e<B>11</B> h ). Si nécessaire, la position de la vis-bouchon 14 peut en tout temps être retouchée, de façon à donner à la chambre d'ajustage 12 les dimensions voulues pour que l'indicateur de pression soit correctement taré .
Le capuchon 15 peut être mis en place par simple pression et peut être enlevé à l'aide d'un outil pointu engagé par le bas, ce capuchon se situant dans une creusure extérieure adéquate 24 de la carrure, également ouverte vers le bas pour permettre l'engage ment de l'outil d'enlèvement du capuchon 15.
Dans la forme d'exécution représentée. le réhaut 7 a une section droite triangulaire et est de préférence en matière plas tique. Il peut être obtenu à partir de deux bagues, l'une à profil de L et l'autre conique à profil rectiligne. ces deux bagues étant collées ou soudées l'une à l'autre, après que la paroi transver sale 17 a également été mise en place, par collage ou soudage, et que l'ouverture pour la mise en place du manchon 18 a été établie dans la bague à profil de L. Selon le cas, cette bague peut égale ment être venue de fabrication directement avec la paroi 17 et l'ouverture pour le manchon 18.
II est bien clair que l'on pourrait. en variante, donner au réhaut 7 toute autre configuration; dans une forme d'exécution peu coùteuse, ce réhaut pourrait être remplacé par un tube de matière plastique transparente ou semi-transparente. Enfin, il y a lieu de noter que le canal filiforme qui se présente le plus avanta geusement à l'intérieur du réhaut 8 pourrait être disposé n'importe où ailleurs sur la boite de montre; il pourrait par exemple être ménagé dans la carrure extérieurement à la glace, à côté ou à la place de la bague 16.
Ce canal filiforme pourrait même n'être pas circulaire mais se présenter de manière approxi mativement rectiligne, par exemple le long d'un côté d'une boite de montre carrée ou rectangulaire.
Si le liquide 11 est du mercure, il sera très facilement visible à travers une paroi transparente ou semi-transparente définissant le canal 8; s'il s'agit d'un autre liquide, par exemple de l'alcool, celui-ci pourra, si nécessaire, être coloré d'une façon qui le rend bien visible dans le canal 8. Bien que l'on ait représenté à titre d'exemple une forme d'exé cution particulière de la boite de montre du type spécial en ques tion, il va sans dire que la conception décrite pourrait s'appliquer à de nombreuses autres formes de boites de montres, et notam ment à des boîtes de montres destinées non pas à une montre- chronographe mais à une montre ordinaire.
Par ailleurs, on pourrait selon le même principe, mais en faisant pénétrer à l'ori gine le liquide plus en avant dans le canal de visualisation de pression 8, fabriquer une boite de montre apte à servir d'alti mètre.