Procédé d'épandage de fines particules destinées au recouvrement au moins partiel d'objets,
et dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé.
La présente invention se rapporte à un procédé d'épandage de fines particules destinées au recouvrement au moins partiel d'objets, suivant lequel on communique à ces particules une charge électrique suffisamment élevée pour qu'elles soient attirées par les divers objets Åa recouvrir en raison d'une différence de potentiel existant entre ces particules et lesdits objets. Suivant l'invention, cette charge électrique est provoquée par frottement desdites partieules contre des surfaces prévues dans ce but, les particules étant entrainées par un courant gazeux.
L'invention concerne également un dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé, le- quel présente des surfaces rapprochées les unes des autres pour électriser par frottement les fines partieules entramées par le eourant gazeux passant entre ces surfaces.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, quelques formes d'exécution du dispositif selon l'invention.
Les fig. 1 à 6 montrent en coupe six exemples du dispositif.
Les fig. 7 et 8 montrent en coupe et en plan un septième exemple.
La fig. 9 montre en coupe une autre variante.
La fig. 10 est une coupe par 11-11 de la fig. 9
La fig. 11 est une coupe d'un autre dispo sitif.
La fig. 12 est une coupe par 13-13 de la fig. 11.
La fig. 13 est une coupe analogue à celle de la fig. 12, pour une autre variante.
On a représenté à la fig. 1 une réalisation de dispositif producteur de poudre électrisée comportant un ventilateur centrifuge 18 produisant un courant d'air dans le tube 19.
Dans ce courant d'air, on peut introduire une certaine quantité de soufre en poudre.
Le mélange d'air et de poudre arrive dans le tube 20 relié électriquement au sol. L'intérieur du tube 20 est occupé par un rouleau cylindrique 21 obtenu en enroulant une longue bande de toile métallique formée de fils en acier inoxydahle de quelques centièmes de millimètre de diamètre. Le tout constitue un réseau de fils assez lâche pour être facilement traversé par le courant d'air chargé de poudre et les particules se chargent en heurtant les nombreux obstacles constitués par les fils du réseau, dont les surfaces rapprochées les unes des autres électrisent par frottement les fines particules entraînées par le courant gazeux.
En 22 est figuré un tube isolant qui sert à conduire l'air chargé de poudre électrisée vers des organes épandeurs non représentés.
Dans l'exemple précédent, l'électriseur est essentiellement composé d'un réseau de fils d'acier. On pourrait utiliser tous autres fils de conductibilité suffisante, goupés en écrans, tampons, etc.
On pourrait aussi employer des lamelles, des petites billes, des corps granulés ou cris tallisés entassés dans un récipient traversé par le courant d'air chargé de poudre.
L'espace libre entre les obstacles pourrait atteindre en certains points l'ordre de grandeur des fines particules.
Les dispositifs électriseurs rappelés cidessus sont alimentés en air chargé de poudre à l'aide d'appareils connus tels que : poires en caoutchouc, pompe à piston, bon- teille à gaz comprime, etc.
On a représenté à la fig. 2 une poire en caoutchouc 23 contenant de la poudre et munie d'un tube 24 électriseur à obstacles, et à la fig. 3 un appareil distributeur, dans lequel des poires 25, 26 envoient l'air dans un réci- pient 27 à poudre avec sortie de la poudre par un tube 28 électriseur à obstacles. L'em- ploi de deux poires permet d'obtenir un cou- rant d'air continu (on agit sur la poire 25, la poire 26 se gonfle par saccades, suivant le rythme imprimé à la poire 25, et se dégon- fle de façon continue).
Dans la réalisation de la fig. 4, une pompe à piston 29 est accolée à un récipient 30 contenant la poudre avec tube d'évacuation 31, qui est un tube électriseur à obstacles.
On a prévu à la fig. 5 un appareil éleetri- seur plus complexe, dans lequel la poudre passe successivement à travers deux tubes 32,33 contenant le premier des obstacles tels que des billes et le second un tampon de fils métalliques.
En se reportant à la. fig. 6, on voit un appareil comprenant une pompe P, à l'aide de laquelle on peut envoyer de l'air dans un récipient A contenant. la poudre. Cette pompe porte une tubulure T débouchant entre deux feuilles Fi et F2 appliquées l'une contre l'autre par des ressorts légers)'. Le mélange d'air et de poudre insufflé entre les feuillets les écarte et s'électrise à leur contact. On obtient en N un nuage de poudre électrisée.
Les fig. 7 et 8 représentent un électriseur composé de deux feuillets de caoutchouc. F1 et
F2 fixés sur un socle S par des bandes de ser- rage L disposées latéralement. L'élasticité du caoutchouc est suffisante pour que 1'air chargé de poudre insufflé par le tube T puisse traverser l'appareil dans le sens de la longueur. Ce dispositif convient notamment pour électriser les poudres à base de chaux, de silice, d'oxydes métalliques, etc.
Les charges accumulées sur le caoutchouc dans les dispositifs des fig. 6 à 8 sont neutra- lisées par des effluves de charge inverse provenant des pièces métalliques voisines (vis, arêtes, supports) ; ceci est un résultat d'expé- 1 @ S 1 1 1 t a t l e X p @ rience, les effluves Útant visibles dans l'obseurite.
Le dispositif des fig. 9 et 10 est semblable au précédent, mais les feuillets de caoutchouc sont remplacés par des feuilles minces n 1 i n c e s et flexibles C1, C2 sur lesquelles on a collÚ en D1, D2 un tissu de soie. Le tout est maintenu par exemple par des rivets placÚs s 1 1 i l e s c s @ tés. La poudre passant entre les deux feuilles se trouve en contact direct avec la soie. Ce dispositif convient notamment pour électriser c e t r i s e r du soufre broyé.
Dans la disposition de la fig. 11, un tube
U est g a 1 1 @ i par un empilement de feuillets ayant la forme de disques R en matiÚre appropriée, par exemple X e 1 i 1 p 1 e en caoutchouc, s'il s'agit d'Úlectriser une poudre Ó base de silice.
Les disques sont munis de trous, comme indi- qué en O (fig. 12), ou o i de fentes, comme indi- qué en V (fig. 1")'). Les disques peuvent être maintenus à une petite distance l'un de l'autre grÔce Ó des rondelles dÙcartement E.
Deux disques successifs sont disposés p o s @ s de telle sorte que leurs trous t 1 @ 1 s ne sont pas sur le même axe. En conséquence, le courant gazeux chargé c @ a i g @ de poudre, @ 1 1 1 s s après avoir traversé 1 1 a @ e 1 s @ les trous d'titi disque, q 1 I e doit, avant d'atteindre les trous du disque suivant, parcourir une certaine distance dans l'espace lamellaire qui sépare les deux disques.
Outre les trous destinés au passage de la poudre, les disques peuvent comporter en leur centre un petit trou, dans lequel passe un fil fin/relié à # i e l i ¹ Ó la masse de l'appareil, et dont le but est de produire par ionisation la neutralisation des charges qui tendent à s'accumuler sur les disques.
Les exemples ci-dessus n'ont rien de limi- tatif. En particulier, la nature des feuillets et la composition des poudres sont variables.
Il en est de même des dimensions, du débit, de la forme et du nombre des feuillets. Il est notamment prévu que les feuillets peuvent être rectangulaires, triangulaires, circulaires, en forme de secteur, etc. Ils peuvent être plans, on enroules en forme de cylindres con eentriques ou de spirales, ou replies sur euxmêmes.
On précisera cependant que pour atteindre par frottement un résultat notable, il est indispensable de dépasser certaines limites, d'une part, dans le degré d'électrisation, d'autre part, dans la densité du nuage de poudre.
En effet, un grain de poudre, portant une charge électrique Q et placé dans un champ éleetrique E subit un effort de translation
E, Q. Le ehamp E peut être produit uniquement par le nuage de poudre électrisée luimême. Cependant, les poudreuses sont en gé- néral des appareils assez petits, qui produi- sent des nuages de faible dimension, dont la teneur en poudre est au maximum de l'ordre d'un gramme par litre d'air et dont la dispersion est assez rapide. Pour cette raison, il peut être convenable d'établir un champ éleetrique supplémentaire autour de l'objet à poudrer pour activer la précipitation des fines particules.
On peut calculer ou déterminer expéri- mentalement l'importance des charges électri- ques que doit développer la poudre pour que, sans l'emploi d'un champ supplémentaire, la foree E, Q soit notablement supérieure au poids des particules et puisse modifier sensi blement les résultats que l'on obtiendrait en effectuant le poudrage dans les mêmes conditions, mais sans éleetrisation.
On a trouve que pour obtenir le résultat visé, la poudre doit généralement transporter des charges supérieures à 1000 unités électrostatiques C. G. S. par gramme, pouvant d'ailleurs atteindre des valeurs bien supérieures ayant parfois dépassé 10 000 unités électrostatiques C. G. S. par gramme.
De telles valeurs ne peuvent être atteintes si l'on utilise sans précautions spéciales les produits jusqu'alors destinés au poudrage des plantes, avee lesquels on observe rarement des charges approchant de 100 unités électrostatiques C. G. S. par gramme dans les conditions normales d'emploi.
L'expérience a montré la nécessité d'un contrôle précis des poudres destinées à l'élee- trisation par frottement. Il est apparu qu'avec de telles poudres on ne peut atteindre les résultats indiques précédemment que si elles ont subi certaines préparations spéciales destinées à en améliorer l'état de surface. Outre l'humidité, il est pratiquement indispensable d'éliminer certaines impuretés superficielles qui réduisent souvent l'électrisation dans une proportion de 40 à 90 /o.
Le soufre contenant des traces de sulfures alcalins, les nitrophénols imprégnés d'acide sulfonitrique, les insecticides de synthèse insuffisamment lavés, les colorants chargés de sel, présentent de tels inconvénients.
Dans d'autres cas, les impuretés superfi- cielles sont de nature à altérer rapidement les trotteurs, ce qui fait diminuer progressivement l'électrisation. Des traces d'huile, de goudron, d'argile et de bien d'autres substances peuvent donner lieu à de tels accidents.
Or, de telles impuretés sont fréquentes dans les préparations courantes de défense de cultures, telles que : arséniates, fluorures, poudres rotinonées, etc.
Lors de la prépara don des produits destinés à être électrisés par frottement, il faut éviter de tels inconvénients soit en modifiant convenablement les procédés de fabrication, soit en'leur faisant subir après coup un traitement spécial, par exemple un lavage avee de l'eau distillée ou avec tout autre solvant, suivi d'un séchage soigné. Une reeristal lisation est parfois indispensable.
Dans certains cas, l'action des frotteurs est gênée par l'humidité, et l'on peut y parer en introduisant dans les mélangea des pon dres desséchantes, telles que du gel de silice, de la chaux vive, etc.
On peut utiliser de fines particules d'tin mélange de deux poudres différentes, l'une prenant bien les charges, par exemple de la chaux, qui convient bien pour l'emploi d'un trotteur en caoutchouc, l'autre répondant bien aux conditions d'utilisation, par exemple le dinitroerésol dont les propriétés insecticides et anticryptogamiques sont bien connues.
REVENDICATIONS :
I. Procédé d'épandage de fines particules destinées au recouvrement au moins partiel d'objets, suivant lequel on communique à ces particules une charge électrique suffisamment élevée pour qu'elles soient attirées par les divers objets à recouvrir en raison d'une diffé- '. e- rence de potentiel existant entre ces particules et lesdits objets, caractérisé en ce que cette e charge électrique est provoquée par frottement desdites particules contre des surfaces prévues dans ce but, les particules étant entraînées par un courant gazeux.