<B>Procédé de</B> chauffage <B>local d'une pièce en matière vitreuse.</B> L'invention est relative au coupage, à la soudure et à la trempe de pièces en verre par chauffage au moyen des pertes diélectriques en haute fréquence. Un tel procédé a été no tamment décrit dans le brevet N 237592.
On sait que les verres industriels normaux ont, en général, un faible coefficient de pertes diélectriques à basse température, ce qui con duit normalement à réaliser les opérations précitées en deux temps: un préchauffage par convection ou radiation au moyen de flammes, ou de résistances électriques, et un chauffage local en haute fréquence par l'emploi d'arma tures de condensateurs de formes appropriées.
La présente invention a pour objet un pro cédé de chauffage local d'une pièce en matière vitreuse, caractérisé en ce qu'on dépose, sur la matière vitreuse, à l'endroit que l'on désire chauffer, un produit. dont le coefficient. de pertes diélectriques à froid est plus élevé que celui de la matière vitreuse et en ce qu'on sou met ledit, endroit à l'action d'un champ élec trique à haute fréquence.
Dans un exemple d'application du pro <I>cédé,</I> on dépose à l'endroit que l'on désire façonner à chaud par coupage, soudure, trempe ou autres opérations similaires, une pellicule d'un produit dont le coefficient de pertes diélectriques est suffisant pour faire naître dans un champ électrique de valeur et de fréquence convenables, des pertes capables d'échauffer le verre sousjacent à une tempé- rature où il devient lui-même l'objet de pertes diélectriques suffisantes pour amener son ra mollissement. Le procédé suivant l'invention permet de réduire fortement le temps de pré chauffage.
Le produit déposé pour constituer la pelli cule peut avoir une composition adaptée à l'opération envisagée; c'est ainsi que si l'on désire que le verre ne soit pas altéré par la pellicule devenue chaude, le produit compren dra des composants du verre choisis parmi ceux ayant les pertes diélectriques les plus élevées: solution à base de soude, potasse, chaux, dans le cas de verre sodo-calcique à travailler. Si, au contraire, on désire donner une coloration au verre à l'endroit, travaillé (par exemple coloration du bord de coupe des verres pour en faire des gobelets), des sels colorants sont introduits dans le produit à déposer.
Pour mieux faire comprendre ce procédé, son application v a être décrite dans les trois opérations types suivantes, indiquées à titre d'exemple non limitatif: coupage de verres creux, soudure de pièces en verre et trempe du verre.
Les fig. 1. à 5 montrent l'application du procédé au coupage de tubes ou autres pièces de verre creuses.
Les fig. 6 à. S se rapportent au soudage bout à bout de tubes de verre. Les fig. 9 et 10 se rapportent au coupage de feuilles de verre étiré.
Pour le coupage des verres creux tels que tubes, ampoules, gobelets, flacons, on dépose sur le tube 1 (fig. 1 et 2) la solution à fortes pertes diélectriques au moyen, par exemple, d'un \tube capillaire 2 tel qu'une aiguille à. injection hypodermique, relié à un réservoir dans lequel on fait. varier la pression<B>pour</B> faire écouler ou arrêter le dépôt du produit. Le tube capillaire 2 est conformé suivant les besoins et son mouvement peut être commandé par un dispositif mécanique l'amenant au con tact du verre ou près du verre, ce mouve ment commandant en même temps la distri bution du produit le long de la ligne de coupe voulue 3.
Le mouvement permet de donner à la coupe une forme quelconque, sinusoïdale par exemple (fig. 5). Le tube est placé entre les armatures 4 d'un condensateur soumis à une tension haute fréquence de valeur et de fréquence convenables. Ces armatures ont une forme plane ou courbe (fig. 1, 3, 4, 5). Bien entendu, la distribution du produit pourra aussi être obtenue en déplaçant la pièce de verre par rapport au distributeur de liquide.
Pour la soudure des pièces en verre telles que des tiges ou tubes bout à bout, ou des pièces massives l'une sur l'autre, ou d'un pied sur une coupe pour faire un verre à pied, etc., on dépose la solution au pinceau, ou an pisto let par exemple, sur les deiLx pièces à assem bler et on soumet l'ensemble à un champ élec trique entre deux armatures 4 de forme ap propriée: troncs de cône (fig. 6), éléments cylindriques (fig. 7), au besoin armatures intérieure et extérieure (fig. 8).
Pour la trempe locale, nécessaire en parti culier pour la coupe de feuilles planes la de grandes dimensions, on dépose la solution sui vant la ligne de -trempe et on place la pièce entre les armatures 4 du condensateur (fig. 9 et 1.0). Dans le cas particulier du découpage de grandes feuilles de verre après étirage, un procédé connu consiste à placer de part et d'autre de la feuille, le long de la ligne à couper, une bande de métal portée an rouge par le passage d'un courant électrique; quand la partie adjacente de la feuille est à une température suffisante, on applique un cou rant d'air froid ou un linge mouillé en un point de la ligne échauffée et on obtient le découpage par rupture suivant ladite ligne.
Avec le présente procédé décrit, on évite le dispositif d'amenée de courant dans les dites lames; par ailleurs, le chauffage est ré gulier même si la feuille de verre n'est pas parfaitement plane. Dans le cas de la trempe par haute fré quence de la ligne de coupe, il suffit de faire défiler la feuille de verre à couper entre les armatures d'un condensateur après avoir effectué sur cette feuille le dépôt linéaire de la solution à fortes pertes diélectriques, à. l'aide d'un dispositif de traçage dont le dé placement est combiné avec l'étirage de la feuille, de faon à obtenir un trait perpendi culaire au mouvement d'étirage.
Le dispositif assurant le dépôt de la subs- tânce peut être identique à celui de la fig. I. Quand la ligne de coupure se présente dans le champ des armatures, l'échauffement est instantané. Dans ce cas particulier, il est pos sible que les feuilles de verre aient une lon gueur qui ne soit pas négligeable par rap port à la longueur d'onde, et que, de ce fait, les armatures du condensateur aient une lon gueur voisine de la longueur d'onde (on uti lise en général des ondes métriques pour ce genre d'applications). Il faut, dans ce cas, alimenter les armatures en plusieurs points avec un feeder et des dispositifs classiques pour empêcher la formation d'ondes station naires.
On peut également diviser le conden sateur en un certain nombre 7i de condensa teurs élémentaires alimentés chacun par un générateur dont la puissance est de l'ordre de
EMI0002.0032
P étant. la puissance du générateur unique nécessaire pour obtenir le résultat désiré. dent de pertes diélectriques à froid est plus élevé que celui de la matière vitreuse et en ce qu'on soumet ledit endroit à l'action d'un champ électrique à haute fréquence.