Installation pour l'alimentation d'un appareil à décharge électrique. Il est connu, dans les dispositifs pour l'alimentation d'un appareil à décharge élec trique à atmosphère gazeuse, :d'utiliser une ou plusieurs électrodes auxiliaires, respecti vement disposées au voisinage de l'une des électrodes principales et reliées à l'électrode principale opposée à travers une résistance, en vue de permettre l'amorçage de l'appareil directement sous la tension de la source de courant utilisée.
Dans certains cas, et notam ment :dans celui des appareils- à décharge à cathode froide où l'amorçage est pratiquement instantané, ces électrodes auxiliaires agissent par augmentation de l'ionisation dans l'espace compris entre chacune d'elles et l'électrode principale voisine; si le champ produisant l'ionisation est insuffisant, on peut même prévoir l'utilisation d'un :dispositif de sur tension branché :entre chaque borne :d'élec- trode principale et l'électrode auxiliaire voi sine.
Dans d'autres cas, notamment dans celui des appareils comportant des électrodes thermoioniques chauffées par la décharge, on obtient, avec ce montage, un abaissement convenable de la tension d'amorçage, en éta blissant pendant le cours de cet amorçage, la circulation d'un .certain courant entre chaque électrode principale et l'électrode auxiliaire voisine.
Mais alors, pour que cet emploi d'élec trodes auxiliaires soit pratiquement intéres sant, .il faut que, pendant le fonctionnement, l'énergie :dissipée .dans les résistances des cir cuits de décharge auxiliaire soit faible par rapport à l'énergie :dissipée dans. le circuit principal de l'appareil, par exemple inférieure à 5 % -de cette :
dernière. Or, il n'en est géné ralement pas ainsi, notamment lorsqu'on uti lise des appa#eils destinés à l'éclairage et ali mentés directement sous des tensions de dis tribution des réseaux usuels à basse tension (par exemple 110 ou 220 volts). L'invention vise à supprimer cet incon vénient.
L'installation qui en fait l'objet com prend, en combinaison avec le dispositif à électrodes auxiliaires ci-dessus envisagé, c'est-à-dire avec l'appareil à décharge com portant au moins une électrode auxiliaire disposée au voisinage de l'une des électrodes principales et reliée à l'électrode principale opposée à travers une résistance, un dispo sitif à effet de résonance constitué par un circuit à inductance et capacité ,monté aux bornes de l'appareil à décharge et fournissant. une surtension .aux bornes de celui-ci, et la.
résistance, ainsi que les éléments de ce dis positif de surtension sont dimensionnés, en tenant compte de la chute de tension pro duite dans ladite résistance pendant l'amor çage pour rendre pratiquement négligea bles, pendant le fonctionnement de régime, les pertes d'énergie clams le circuit de chaque électrode auxiliaire.
Dans ces conditions, le dispositif de surtension fournit la tension et le courant nécessaires à l'amorçage de la dé charge, alors que les électrodes auxiliaires, si. elles étaient employées sans surtension, ne laisseraient passer pratiquement aucun cou rant dans les circuits 4e décharge auxiliaire et, par suite, ne permettraient pas de réaliser l'amorçage.
L'abaissement à une valeur presque nulle des pertes d'énergie recherché résulte de ce que, une fois réalisé, l'amorçage, de la dé charge principale, la surtension fomnie aux bornes @du circuit de sortie -du dispositif de surtension disparaît d'elle-même ou se trouve fortement réduite, du fait de la diminution <I>de la</I> résistance de l'appareil à décharge,
ce qui abaisse en fonctionnement l'intensité de courant dans chaque résistance du circuit d'énengie auxiliaire et, par suite, les pertes dans ce circuit.
II est à remarquer que, des trois facteurs donnant lieu à une latitude de choix, à savoir: le dispositif à électrodes auxiliaires, le dispo sitif à effet de résonance, l'appareil à dé charge - la source de, courant étant consi dérée comme donnée -, aucun ne peut être considéré comme étant indépendant, mais que chacun d'eux doit être déterminé en tenant compte des deux autres. Pour préciser ce fait.
on considérera d'abord les deux premiers fac teurs: la valeur suffisamment grande à don ner à la résistance du circuit auxiliaire pour que les pertes eu fonctionnement dans ce cir cuit soient faibles, dépend de la tension exis tant en fonctionnement aux bornes de sortie du dispositif à effet de résonance et, par suite, du dimensionnement de ce dernier;
réciproquement, ce dispositif de surtension doit être déterminé de façon à fournir, à vide, une surtension pouvant donner lieu, dans le circuit des électrodes auxiliaires, à un cou rant et à une tension convenables pour l'a.mor- çage, cela évidemment en tenant compte de la :résistance du circuit auxiliaire.
Il a été reconnu qu'on arrive à, ce résultat en donnant à la ,surtension à vide ou, d'une manière plus générale, à l'excès de la. tension à vide sur la tension de fonctionnement mesuré aux bornes de l'appareil, une valeur relativement faible, c'est-à-dire faible par rapport il l'abaissement de tension d'amorçage qui, en l'absence des moyens de surtension, résulterait de la pré sence des électrodes auxiliaires;
en d'autres termes, une augmentation relativement faible de la tension à vide aux bornes de l'appareil à décharge permet une forte augmentation -de la résistance du circuit auxiliaire et, par suite, une forte réduction de pertes d'énergie dans ce circuit. Cette; constatation facilite, la détermination des éléments du montage, en même temps qu'elle confère à ce dernier tout son intérêt.
Il est également à noter que le courant, dans les circuits auxiliaires, néces saire pour l'amorçage, est, lui aussi, faible et qu'il est insuffisant à lui seul pour échauf fer de façon appréciable les électrodes prin cipales.
Quant à l'appareil à ,décharge, il doit être, en ce qui concerne ses -données d'amorçage et de fonctionnement, adapté aux couples de va leurs :de résistances et surtensions suscepti- ble@s d'être choisis conformément aux considé rations précédentes, valeurs qui, elles-mêmes, se trouvent précisées par le choix de l'appa reil. Du fait de l'existence d'une surtension à.
vide aux bornes de l'appareil, il n'est,du Teste pas nécessaire que celui-ci puisse, être amorcé par l'application dimecte -de la tension de la source de courant: il peut présenter une, ten sion d'amorçage supérieure à celle de cette source, mais à condition que la tension néces saire pour son amorçage ne .dépasse pas la valeur de la tension susceptible d'être four nie par le dispositif de surtension. L'installation de l'invention présente, en outre,
l'avantage de fournir le résultat cher ché sans, donner lieu à l'amorçage plus ou moins brutal résultant habituellement de la présence d'un condensateur aux bornes de l'appaireil. Cela tient notamment à ce que, comme il a été signalé, la surtension néces- saïre est faible, à ce que le circuit auxiliaire amortit l'onde de courant -de décharge du condensateur en en émoussant les pointes, et en ce que,
du fait de la présence des élec- trodes auxiliaires, la décharge principale s'établit progressivement; on voit, en effet, se produire une faible décharge luminescente qui devient -de plus en plus intense, pour se ter- miner, après échauffement suffisant .des élec trodes, sous forme de décharge en arc. Sui vant les cas, ce phénomène peut durer quel ques secondes ou une fraction do seconde et même apparaître à l'oeil comme instantané.
Les effets indiqués .ci-dessus, à savoir: pertes réduites dans les circuits<B>de</B> décharge auxiliaire, faible surtension, allumage à allure plus progressive, sont - et c'est là un fait inattendu - particulièrement accentués, si, conformément à un mode de réalisation pré féré, on monte en série avec l'appareil à dé charge un élément d'inductance.
D'autre part, dans ces derniers dispositif s, il a été reconnu possible de dimensionner les éléments d'inductance et de capacité, de ma nière à permettre, non seulement de réaliser les conditions ci-dessus mentionnées, mais encore, dans les meilleures conditions, d'as- surer en fonctionnement la stabilité de la dé- charge, tout en procurant les avantages res pectifs propres<B>à</B> ces dispositifs quand ils sont appliqués comme usuellement,
notam ment sous le rapport du facteur de puissance et de la forme de l'ond-e de courant dans l'ap pareil.
La figure .annexée indique, à titre d'exem ple non limitatif, une forme d'exécution de l'installation de l'invention comportant ce dernier perfectionnement. Sur cette figure, A, B désignent les bornes du réseau à courant alternatif, 1 l'appareil à décharge qui com porte les électrodes thermoioniques 2, â et les électrodes auxiliaires 4 et 5 reliées respec tivement à l'électrode opposée à celle à la quelle elles sont associées., à travers les résis tances G et 7.
8 est l'inductance et 9 la capa cité du -dispositif à effet de résonance four nissant la surtension; dans la branche où se trouve placé l'appareil est intercalée l'induc tance 10;
éventuellement, une inductance 11, représentée sur la figure en pointillé, est dis posée dans la branche où est situé le conden sateur. Dans le cas où l'on emploie à la fois les inductances 10 et 11, les inductances 8 et 10 peuvent être incorporées dans une bobine unique, munie d'une prise à laquelle aboutit l'extrémité de l'inductance 11.