Dispositif de protection pour ouvriers soudeurs.
Pour protéger les yeux des ouvriers sou deurs, on emploie les deux procédés suivants :
Dans certains cas, l'on fait usage de lunettes présentant des verres de couleur très foncée, de manière à protéger l'ouvrier de l'éblouissement au cours du travail. Cette solution offre l'inconvénient que lorsque le chalu- meau ou l'are électrique cesse momentanément d'agir sur la pièce à souder, l'ouvrier ne voit pratiquement rien autour de lui à travers ses lunettes. Il doit donc enlever celles-ci de devant ses yeux, ne serait-ce que pour examiner le travail. Il doit ensuite remettre les lunettes en place pour continuer les opérations de soudure.
Une autre solution employée surtout dans le cas de la soudure à l'arc, consiste à munir l'ouvrier d'un écran relativement grand, en verre de teinte très foncée qu'il tient constamment dans sa main gauche, tandis qu'il a, dans sa main droite, l'électrode. L'ouvrier interpose ledit écran entre la région éblouissante et ses yeux, tant que l'arc agit sur la pièce à souder. Au moment où il veut examiner son travail et que, par conséquent, l'arc est éteint, il lui suffit d'écarter l'écran pour n'tre plus gné dans sa vision. Cette solution offre elle aussi un grave inconvénient qui est d'immobiliser constamment l'une des mains de l'ouvrier pour tenir cet écran pendant toute la durée du travail.
La présente invention a pour but d'éviter les inconvénients des deux modes de faire employés jusqu'ici, et a pour objet un dispositif de protection pour ouvriers soudeurs, destiné à tre fixé sur la tte de ceux-ci, qui est caractérisé en ce qu'il comporte au moins un écran mobile, en matière protégeant les yeux contre l'éblouissement, capable d'occuper une position de travail, où il se trouve devant les yeux du soudeur lorsque le dispositif est fixe sur sa tte, et une position inactive, où il se trouve hors du champ de vision du soudeur, et en ce qu'il comporte des moyens de commande électromagnétiques pour provoquer le déplacement de cet écran au moins dans un sens de l'une de ces positions à l'autre.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution du dispositif faisant l'objet de l'invention.
Fig. 1 est une vue en perspective repre- sentant le dispositif fixé sur la tte de l'opérateur.
Fig. 2 est une vue en coupe longitudinale verticale du dispositif.
Fig. 3 est une vue en coupe suivant III-III de fig. 2.
Fig. 4 se rapporte à un détail.
Fig. 5 représente le schéma d'une variante.
Le dispositif représenté comprend une sorte de boîte pourvue de courroies 2 et 3, permettant de la fixer contre le front de l'ouvrier, comme il est visible sur la fig. 1. Cette boîte 1 est solidaire d'un écran protecteur de pré férence métallique 4, s'étendant sur toute la partie supérieure de la face, jusqu'à la hau- teur de la bouche environ et s'incurvant sur les côtes, en 5, en direction des oreilles. L'écran 4 est muni de deux fentres 6 pourvues d'une glace transparente, de préférence incolore.
Lorsque le dispositif est inactif, l'ouvrier voit librement à travers les glaces des fentres 6.
A l'intérieur de la boîte 1 se trouvent deux écrans 7,7'pivotant chacune autour d'un axe 8 respectivement 8'. Ces écrans 7,7'sont en verre ou en toute autre matière appropriée protégeant les yeux contre l'éblouissement.
Ils sont capables d'osciller entre la position de travail représentée en traits forts sur la fig. 2 et une position inactive représentée en traits mixtes sur les fig. 1 et 2. Dans leur position de travail, ces 6crans se trouvent devant les fentres 6 et protègent alors par conséquent les yeux de l'ouvrier contre l'éblouis- sement. En position inactive, ils se trouvent complètement dissimulés à l'intérieur de la boîte 1 et hors du champ de vision de l'ouvrier. L'axe 8 respectivement 8'de chacun des écrans 7,7'est solidaire d'une roue dentée 9,9'constamment en prise avec une crémailère 10,10'sollicitée par un ressort 11 res- pectivement 11'. L'action de ces ressorts tend à maintenir les écrans 7,7'dans la position inactive représentée en traits mixtes.
Chacune des crémaillères 10, 10'est solidaire du noyau mobile 12,12'd'un lectro, aimant 13,13'qui, lorsqu'il est excite, déplace la crémaillère 10 respectivement 10'à l'encontre de l'action du ressort correspondant, pour amener les écrans 7,7'en position de travail. Les électro-aimants 13,13'sont disposés à l'intérieur de la boite 1, de mme que les ressorts 11,11'. Les électroaimants précités sont reliés à un conducteur double 14 se terminant par une prise 15.
La prise 15 est destinée à tre raccordée à un circuit comprenant une source de courant non représentée et l'interrupteur indiqué esché- matiquement sur la fig. 4. Cet interrupteur comprend une enveloppe isolante 16 fixée sur le porte-électrode ou le chalumeau 17, à l'en- droit où l'ouvrier tient cet instrument dans sa main. Cet interrupteur comprend en outre un plot fixe 18 et une lame de contact 19 formant ressort, contre lequel peut venir agir un levier isolant 20 pivotant en 21 et faisant légèrement saillie à l'extérieur de la boîte 16, à travers une fente de celle-ci.
Tant que l'ouvrier tient en main l'instrument 17, il presse légèrement sur le levier 20, ce qui établit le contact entre 18 et 19 et par conséquent, ferme le circuit des électro-aimants 13,13'. Au moment où l'ouvrier relâche la pression sur le levier 20, par exemple s'il s'interrompt de souder ou s'il pose l'instrument 17, le contact cesse en 18 et 19 et les électro-aimants sont désexcités. On voit donc qu'ainsi I'ouvrier a la possibilité de mettre ses yeux à l'abri de l'éblouissement pendant toute l'opération de soudage et d'écarter les écrans 7,7'de son champ de vision, simplement en relâchant la pression sur la partie 20.
Dans une variante, les électro-aimants pourraient tre disposés en parallèle sur une résistance r insérée dans le circuit de l'are lui-mme, lorsqu'il s'agit d'un poste de soudure à are (fig. 5). Dans ce cas, tant que l'arc est établi, les électro-aimants 13,13'sont excités et les 6crans 7,7'sont en position de travail.
Lorsque l'arc n'existe pas ou se rompt, les électro-aimants sont désexcités et les écrans 7, 7'en position inactive. On obtient de la surte un dispositif automatique ne nécessitant au (une intervention de l'ouvrier pour la commande des écrans.
I.'ecran métallique 4 destiné à protéger le visage, de mame que les fentres 6, ne sont naturellement pas indispensables. Cet écran est surtout destiné à protéger le visage contre les projections de métal. Les glaces des fen- tres 6 constituent une sécurité supplémentaire pour le cas où l'ouvrier commencerait son travail en ayant oublié de raccorder la prise 15 au circuit d'alimentation des électro-aimants.
Dans une autre forme d'exécution, le dé- placement des écrans 7,7'pourrait tre commandé électromagnétiquement dans un sens comme dans l'autre. On pourrait aussi prévoir que le déplacement de ces écrans dans un sens soit réalisé non pas sous l'action de ressorts mais par gravité. On pourrait aussi prévoir qu'au lieu d'avoir deux écrans mobiles de relativement petite dimension, le dispositif soit pourvu d'un seul écran de relativement plus grande dimension, protégeant simultanément les deux yeux. On pourrait encore prévoir que cet écran de relativement grande dimension tourne autour d'un axe parallèle à l'axe longitudinal de la boite 1, sensiblement horizontal lorsque celle-ci se trouve fixée sur la tte de l'ouvrier.
Dans ce cas, en position de travail, l'écran serait sensiblement vertical ; dans la position inactive, il serait relevé jusqu'à l'horizontale ou au delà.