Procédé pour velouter un tissu textile et machine pour la mise en #uvre de ce procédé. La présente invention comprend un pro cédé pour velouter un tissu textile et une ma chine pour la mise en #uvre de ce procédé.
Par tissu textile, on entend un tissu textile qui peut être tissé, fait au fuseau ou tricoté. Par "veloutage", on entend le grattage ou soulèvement des fibres de la surface du tissu pour améliorer ses qualités au toucher, son as pect et ses reflets à la lumière, pour lui don ner la douceur du velours ainsi que des quali tés améliorées au drapage et de la souplesse.
Le veloutage des tissus textiles n'a jamais été réalisé avec un succès total. Certains tis sus peuvent être très bien veloutés, d'autres indifféremment et quelques-uns sans succès. Les tissus souples et relativement minces ne peuvent pas être veloutés parfaitement, les procédés connus tendant à onduler le tissu et le veloutage se produisant seulement sur les sommets des ondulations, l'effet étant absolu ment désagréable. Les rayonnes ne peuvent pas être veloutées.
Les tissus imprimés et plus spécialement ceux utilisant des nuances fon cées ne peuvent pas être parfaitement veloutés pour la raison que la teinture ainsi emmaga sinée dans les fibres empêche un veloutage facile. Les tissus tricotés mous sont également très réfractaires au veloutage par suite de leur mollesse, les procédés utilisés jusqu'à ce jour tendant davantage à tirer des parties du tissu tricoté plutôt qu'à le velouter.
Le procédé que comprend l'invention per met de remédier à toutes ces difficultés et de donner un fini suédé ou velouté à tous les tissus dont certains n'ont jamais été veloutés jusqu'ici par suite des difficultés indiquées ci- dessus..
Le procédé selon l'invention, pour velouter un tissu textile, est caractérisé en ce que l'on soumet le tissu à l'action d'au moins un cylin dre abrasif rotatif, en ce que l'on maintient le tissu contre le cylindre pendant le travail de celui-ci au moyen d'un support à garniture sur lequel ledit cylindre s'appuie par l'inter- médiaire du tissu interposé, et eil ce que l'on tend lre tissu pendant le travail du cylindre, au delà dudit cylindre et du support à garni ture grâce à des moyens indépendants du tra vail dudit cylindre, grâce à quoi le déplace ment du tissu par ce cylindre pendant le tra vail de celui-ci est arrêté.
On sait qu'on a déjà proposé d'utiliser une machine dans laquelle le tissu est avancé sur un support élastique et entraîné par un cylin dre abrasif ou à lainer. Toute tension dans le tissu pendant une telle opération est provo quée par l'action du cylindre abrasif ou à lai ner qlui agit en conséquence de lui-même pour déplacer le tissu pendant l'opération de grat tage ou lainage et gêne ainsi le veloutage fin et correct, car le tissu doit être tendu à tra vers le cylindre de grattage ou à lainer par dles moyens indépendants dudit cylindre.
La machine pour la mise en #uvre du pro cédé selon l'invention est caractérisée en ce qu'elle comprend nue table présentant une garniture élastique la, recouvrant et sur la quelle le tissu est tiré, des moyens situés au delà de la table pour tirer le tissu sur elle, des moyens sur le trajet ldu tissu allant sur la ta ble pour freiner son passage sur la table, grâce à quoi le tissu est tendu et appliqué sur la table lorsqu'il est tiré sur elle, pu ce qu'elle comprend en outre au moins un cylindre de grattage, des moyens permettant de déplacer le cylindre et la, table l'un par rapport à l'au tre,
ce qui permet aut cylindre d'avoir un con tact efficace avec le tissu tiré sur la table et des moyens pour faire tourner le cylindre.
Le grattage proprement dlit des fibres (le surface pour former le velouté peut être ef fectué au moyen de cylindres ou rouleaux re couverts d'éléments appropriés pour effectuer le grattage selon le tissu traité et l'effet que l'on désire obtenir. Le recouvrement peut être nue bande de toile d'émeri, ou autre, ou, en d'autres terme, tout abrasif approprié. Cette bande peut être enroulée en spirale au tour du cylindre pour produire une surface continue unie avec des bords jointifs et elle peut être collée sur le cylindre.
Dans d'autres cas, suivant le tissu traité, une toile métal- lique peut être utilisée comme moyens de va- loutage ou deos pointes de fil métallique comme dans une machine à carder.
L'opération est de préférence faite non pas par un cylindre, mais par une série de cy lindres travaillant tous en même temps sur le tissu. On utilise de préférence quatre, six ou même davantage de cylindres grattant l'un derrié re l'autre à une fréquence relativement rapprochée. L'élément de grattage sur ces cy- l:ndres peut également varier et dépend de l'effet que l'on désire obtenir.
L'opération de grattage proprement dit s(,rait de peu d'utilité si le tissu n'était pas convenablement maintenu durant une telle opération. L'action des cylindres tend à dé placer le tissu et à former des poches d'air dues à la vitesse élevée des cylindres. Lc- tissu doit être maintenu de manière à éviter un tel déplacement ou formation (le poches d'air.
Le maintien convenable du tissu petit être obtenu en premier lieu en tirant le tissu maintenu tendu sur la face d'une table ou surface de table élastique et de préférence ait le tirant sur une table convexe contre laquelle le tissu sera. maintenu en contact constant. La table ou surface de table peut.
être molle et élastique, de façon que les cylindres de grat tage, lorsqu'ils sont amenés en contact avec le tissu tendu sur la table on surface de table, pénètrent dans celle-ci.
En conséquence, le tissu sera, maintenu pressé étroitement contre les faces abrasives des cylindres et inversement les cylindres maintiendront le tissu appliqué sur la surface (le la. table avec (les portées relativement grandes, ceci aidant à maintenir le tissu en place durant l'opération de grattage.
Le tissu est de préférence tiré sur une table fixe sur laquelle se déplacent les cylin dres abrasifs durant l'opération de gratta(-,-e. Ceci aide à maintenir le tissu tendu et en place durant le grattage par suite de la résis tance de friction offerte par la table à l'en traînement du tissu. Cette résistance, bien qn'élevée. n'est pas suffisante pour détériorer le tissu par une tension inadmissible. Le tissu peut être déplacé à une vitesse d'environ mètres 70 à 18 mètres par minute.
Cepen dant, cette vitesse dépend quelque peu du tissu à traiter et de l'effet que l'on désire obte nir.
Dans le but d'aider en outre à empêcher un déplacement du tissu durant le grattage et également dans le but de modifier la direction de grattage, une ou des séries de cylindres de grattage sont de préférence entraînées dans des sens différents de rotation, certains dans le sens des aiguilles d'une montre et certains en sens inverse.
Le recouvrement des cylindres peut égale ment être modifié pour obtenir les meilleurs effets, bien que ceci dépende du tissu traité et du but à atteindre. Dans certains cas, le premier cylindre gratteur peut comporter un abrasif ou un élément plus grossier qui peut être graduellement plus fin avec les cylindres.
Après le grattage, la direction ou le cou chage des poils peut être déterminé, si un ve louté couché est désiré, en brossant le velouté au moyen du dernier cylindre qui peut être recouvert de brosses.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemples, deux formes d'exécution de la machine faisant l'objet de l'invention, ainsi que des détails.
La fig. 1 est une vue de profil de la pre mière forme d'exécution; La fig. 2 en est une vue de face; La fig. 3 en est une vue en plan; La fig. 4 est une coupe partielle par la ligne 4-4 de la fig. 3; La fig. 5 est une coupe transversale mon trant la position de travail d'un cylindre sur la garniture; La fig. 6 est une variante de la garniture: La fig. 7 est une vue de profil de la deuxième forme d'exécution de la machine; La fig. 8 est une vue en coupe transver sale d'un détail constructif, et la fig. 9 est une vue en coupe transversale d'un autre détail.
Dans la forme d'exécution représentée aux fig. 1 à, 4, le bâti de la machine comprend des pieds 1 espacés auxquels sont fixés des mon tants d'angle 2. Ces montants sont reliés par des barres transversales 4 et des traverses 5 disposées horizontalement sont prévues sur les montants 2 aux extrémités opposées de la ma chine. Chacune de ces traverses est fixée par des boulons 6 à la partie supérieure des séries adjacentes des montants.
Des poutres 7 sont disposées dans le même plan horizontal que les traverses, mais s'étendent longitudinale ment à la machine en avant et en arrière; ces poutres sont fixées chacune par des boulons 8 sur les traverses respectives.
Un support 9 de garniture est monté sur les poutres 7 entre les traverses 5. Ce support repose sur les poutres 7 et est maintenu en place par des cornières 10 fixées aux poutres et au support.
Le support de garniture a la forme géné rale d'un segment de cylindre, sa surface su- périeure étant convexe. Une garniture élas tique 11 repose sur la surface supérieure du support 9 et est fixéé à ce support. Cette gar niture consiste de préférence en une couche de base 13 en caoutchouc mousse d'environ 12,7 mm d'épaisseur sur laquelle est une cou che de feutre 14 d'environ 6,3 mm d'épaisseur (fig. 5). On peut utiliser seulement du caout chouc.
Sur la garniture est tendue une forte toile ou tissu 15 présentant une surface of frant une bonne résistance à la friction. La. garniture peut être fixée au support de toute manière convenable ou peut être simplement posée sur lui. Le tissu 15 est tiré et tendu et ses extrémités sont fixées sur le support 9. La largeur de la garniture est un peu plus grande que la largeur du tissu à traiter non compris les lisières, de façon que les lisières du tissu s'étendent au delà des bords de la garniture pour ne pas être soumises au pro cédé.
Des tiges filetées 16 sont fixées aux extré mités des traverses 5 et s'étendent vers le haut. Des supports 17 de cylindres sont mon tés sur les tiges filetées 16, de manière ré glable en hauteur et à partir de la garniture. Chacun de ces supports est fixé aux tiges file tées adjacentes par des oreilles 18 faisant saillie, celles-ci s'engageant sur lesdites tiges et étant ensuite fixées à elles clans toute posi- tion déterminée par des écrous 19 vissés sur les tiges filetées au-dessus et au-dessous des oreilles et en contact avec celles-ci. Ainsi monté, chaque support de cylindres est ré glable commne un ensemble à partir de la gar niture et peut être fixé dans toute position réglée.
Chaque support 17 de cylindres sert pour une série de cylindres espacés 20, 21, 22, 23, 24, 25 disposés longitudinalement sur la face (le la garniture. Ces cylindres sont des cy lindres de grattage, chacun d'eux étant recou vert d'une toile de grattage ou abrasive comme expliqué précédemment. Cependant, le cylindre 25 peut être un cylindre de finition pourvu de brosses. Chaque support 17 a la forme générale de la convexité de la garni ture avec une plaque supérieure 27, une pla que inférieure 28 et diverses cloisons latérales 29 qui déterminent une série de cages 30 pour les extrémités des arbres 31 des cylindres res pectifs.
Coulissant en principe verticalement clans les logements 32 formés dans les cloi sons 29 de ces cages, se trouvent des boîtes 33 dans lesquelles sont tourillonnées les extré mités des arbres 31. des roulements à billes convenables non-représentés étant prévus. Chaque cylindre est réglable individuelle ment, mobile à partir de la garniture 11 et maintenu dans toute position réglée. A cet ef fet, la plaque supérieure 27 est pourvue de vis de réglage 34 traversant cette plaque et portant sur les diverses boîtes. Chaque vis 34 est maintenue dans toute position réglée au moyen d'un contre-écrou 3 5 vissé sur elle et qui est serré sur la plaque 27. De même, la plaque 28 est pourvue d'une série de vis 36 la traversant et portant sur les faces infé rieures des boîtes.
Chacune de ces vis est maintenue dans toute position réglée au moyen d'un contre-écrou 37 vissé sur elle et qui est serré sur la plaque 28. Ainsi chaque cylindre est supporté de manière à être amené avec pression en contact avec la garniture et est maintenu dans toute position réglée.
On remarquera également que l'inclinaison des chemins ou logements 32 des diverses cages dans lesquelles coulissent les boîtes de cylin- dres est dirigée suivant les rayons de la cour bure de la garniture en supposant ces rayons prolongés.
Se référant maintenant aux divers moyens qui contrôlent le déplacement du tissu à trai ter, 40 indique un tambour d'alimentation sur lequel la matière à traiter est enroulée. Ce tambour est tourillonné dans des extrémités 4 1 en forme de fourche de consoles 42 boulon nées sur les montants situés à l'avant de la machine.
A partir du tambour d'alimentation, le tissu passe vers le haut dans un dispositif ten deur 43 qui comprend des pièces externes 44 auxquelles sont fixées des tiges de tension 45, 46 espacées et parallèles, le tissu passant sur la tige de tension 45, puis sous la tige de ten- sion 46. Le dispositif tendeur est monté sur et entre des plaques 48 espacées, faisant saillie vers l'avant à partir des extrémités avant des traverses 5:
lesdites plaques présen tent une cornière 49 qui est boulonnée sur l'extrémité de la traverse. Le dispositif ten deur est fixé aux plaques 48, de telle manière qu'il puisse tourner sur elles et l'inclinaison des tiges de tension sur le trajet du tissu est modifiée pour augmenter ou diminuer la ten sion. En conséquence, les pièces externes 41 du dispositif tendeur sont pourvues d'arbres 5 (1 qui traversent et sont touril-lonnés dans des paliers 51 prévus sur les plaques 48.
L'un des arbres 50 s'étend au delà de son palier et porte une roue à rochet 52 actionnée à son tour par une poignée 53 et maintenue dans toute position angulaire au moyen d'un cli- quet 54 disposé sur un arbre 55 monté sur la plaque 48 et, par ces moyens, le dispositif tendeur peut être maintenu dans toute posi tion réglée.
Après avoir passé sur la tige de tension 46, le tissu passe sous un cylindre fou 56 tou- rillonné dans des paliers<B>57</B> prévus sur les plaques 48.
A partir du cylindre fou 56, le tissu va vers le haut sur un cylindre d'étalement 58 qui tend le tissu juste avant son arrivée sur la garniture. Le cylindre d'étalement 58 est porté par un arbre 59 tourillonné dans des paliers 60 prévus sur les plaques 48.
A partir du cylindre d'étalement 58, le tissu passe sur la garniture sous les cylindres de grattage.
Après avoir quitté la garniture du côté arrière de la machine, le tissu passe sous un cylindre 62 qui tourne dans le sens de la flèche indiquée sur lui (fig. 1). L'arbre 63 de ce cylindre est tourillonné dans des con soles formant bras 64, chacune d'elles étant pourvue d'une cornière 65 boulonnée sur une des extrémités arrière d'une des traverses 5.
A partir du cylindre 62, le tissu se dirige vers le haut sur un cylindre 66 qui tourne dans le sens de la flèche indiquée sur lui. L'arbre 67 de ce cylindre est tourillonné dans les bras 64 et s'étend entre ceux-ci.
A partir du cylindre 66, le tissu passe sur un tambour enrouleur 70 qui tourne dans le sens de la flèche indiquée sur lui. L'arbre 71 de ce tambour tourne dans des gorges ou che mins 72 pratiqués sur les côtés intérieurs des consoles formant bras 64. Les cylindres 62 et 66 sont des cylindres entraînés comme il sera expliqué plus complètement ci-après. Cepen dant, le tambour enrouleur 70 est entraîné par son contact à friction avec le cylindre 66, de sorte que lorsque son diamètre augmente, le tissu s'enroule sur lui: pour permettre cette augmentation, les extrémités de son arbre 71 se déplacent le long des chemins de guidage 72 dans lesquels elles sont logées.
On se référera maintenant au mécanisme actionnant les diverses parties de la machine. Les cylindres de grattage sont actionnés par des moteurs électriques 75. Ces moteurs sont montés sur une plateforme supérieure 76 fixée par des pièces de liaison 77 aux plaques su périeures 27 des supports 17 des cylindres, de manière que lesdits moteurs soient .mobiles avec ces supports. Chaque moteur entraîne trois cylindres.
Les arbres 31 des cylindres, ;'étendant au delà -des boîtes 33 dans les quelles ils sont tourillonnés, sont pourvus de poulies 78 qui sont reliées, par des courroies 79, à des poulies 80 prévues sur les arbres 81 des moteurs respectifs. La disposition est telle que chaque moteur entraîne la série de cylindres auquel il est relié par courroies en sens inverse de celui des cylindres entraînés par l'autre moteur, l'une des séries de cylin dres tournant dans le sens des aiguilles d'une montre et l'autre en sens inverse.
Les moteurs sont à vitesse variable, .de façon que la vitesse de rotation des cylindres puisse être modifiée lorsque cela est nécessaire.
Sur un bâti 85 relié à la barre transversale inférieure 4 de la machine est monté un mo teur à vitesse variable 86 dont l'arbre 87 est relié, par un accouplement convenable 88, à un arbre 89 tourillonné dans un palier 90 prévu à l'extrémité du bâti 85 sur lequel le moteur est monté. L'extrémité de l'arbre 89 se prolonge au delà de son palier et porte des poulies 91, 92. La poulie 91 est reliée, par une courroie 93, au cylindre d'étalement 58 pour entraîner ce cylindre en sens inverse du sens suivant lequel le tissu se déplace durant le fonctionnement .de la machine.
La poulie 92 est reliée, par une courroie 94,à une poulie 95 prévue à l'extrémité de l'arbre 63 du cy lindre 62 pour faire tourner ce cylindre. L'ex trémité opposée de l'arbre 63 qui s'étend au delà de son palier est pourvue d'une roue den tée 96 qui engrène avec une roue dentée 97 prévue à l'extrémité de l'arbre en saillie du cylindre 66, les deux cylindres 62 et 66 étant ainsi entraînés positivement à partir du mo teur 86.
Le fonctionnement général est le suivant. Après le passage du tissu à travers les divers cylindres avec passage sur la fart de la gar niture comme indiqué plus haut, le support des cylindres est, par réglage, déplacé vers le bas jusqu'à ce que tous les cylindres coo pèrent convenablement avec le tissu sur la garniture et les supports sont alors maintenus dans la position réglée ainsi obtenue.
Cha que cylindre individuel est alors réglé en dé plaçant vers le bas le cylindre avec une force telle qu'il pénètre dans la garniture, de façon que le tissu contenu dans cette pénétration, iorsqu'il est soumis à l'action de grattage du cylindre durant le fonctionnement de la ma chine, ait un appui relativement grand sur la garniture. La force avec laquelle le cylindre est pressé vers le bas dépend quelque peu du produit à traiter et de l'effet que l'on désire obtenir.
Le fonctionnement des cylindres menés 62 et 66 et du tambour d'enroulement 70 con siste à tirer le tissu sur la face de la garniture pendant le fonctionnement des cylindres de grattage. La traction du tissu est freinée par le dispositif tendeur 43 et le cylindre d'étale ment 58 et, en conséquence, le tissu sera tiré en contact étroit avec la surface convexe dle la garniture.
La garniture élastique permet des varia tions considérables dans sa forme et sa struc ture, la considération essentielle étant toute fois que chaque cylindre est pourvu d'une sur face de garniture élastique contre laquelle est maintenu le tissu durant l'opération de velou- tage. La fig. 6 représente une modification de la construction de la garniture qui, au lieu d'être continue et dle recouvrir comnplète- ment la surface du support de garniture, est constituée par des éléments 99 espacés dans le sens du déplacement du tissu.
Avec une telle garniture, les cylindres de grattage agissent seulement aux endroits des garnitures, ce qlui a pour effet que le tissu est terminé avec des bandes de sections veloutées et non-veloutées.
Dans certains cas, il est désirable que le velouté ou les poils soient brossés et couchés. Cet effet peut être obtenu en munissant l'un des cylindres, par exemple le cylindre 25, de brosses. La machine pourrait alors présenter une boîte de vapeur permettant de chauffer par la vapeur le tissu par introduction de va- rait être obtenu par un seul cylindre de peur vive dans cette boîte de vapeur (non- représentée)
située en dessous de la garniture et d'où la vapeur passerait à travers cette gar niture sur le tissu en un point situé juste avant la brosse. La vapeur est introduite de préférence à une pression de 8,4 hg environ. Cette opération de chauffage à la vapeur ne fait bien entendu pas partie du procédé à bre veter.
On emploie de préférence plusieurs cylin dres de grattage bien que le veloutage pour- ce qui ferait avancer le tissu beaucoup plus lentement qu'en utilisant un certain nom bre de cylindres de grattage fonctionnant tous en même temps. L'emploi de plusieurs cyIin- dres de grattage présente l'avantage supplé mentaire de supprimer toute imperfection possible qui pourrait se produire dans le grat tage.
La chaleur de frottement produite par la rotation des cylindres de grattage à vitesse élevée provoque des changements des cou leurs teintes.
La variété des abrasifs produit une variété (le finis.
En faisant varier la direction, la pression vers le, bas et la vitesse des cylindres, on ino- (lifie également le fini. Comme expliqué pré cédemment, les cylindres sont déplacés vers le bas pour exercer une pression dirigée vers le bas lorsqu'ils fonctionnent, en vue d'aider à maintenir le tissu en place durant l'opéra.- tion (le grattage.
La pression exercée par tous les cylindres doit également être la même autant que possible et ceci peut être déterminé par l'insertion d'une jauge en acier entre le tissu et chaque cylindre. Après cela, un exa men du tissu suit un réglage ultérieur des cy lindres pour obtenir un fini déterminé.
Si l'on a remarqué que le grattage n'est pas suffisant pour atteindre le fini requis lorsque la pres sion sur les cylindres est augmentée et ceci par un réglage des supports de cylindres. de façon que tous les cylindres puissent être abaissés ensemble, on devra prendre soin d'é viter une trop grande pression qui. au lieu d'augmenter le grattage, produirait un meu lage et même diviserait le tissu, mais ce dan ger est diminué du fait du type de garniture.
La machine admet des modifications con sidérables dans les moyens utilisés pour obte nir les effets recherchés. Par exemple, au lieu (lue les cylindres soient réglables comme un tout vers la garniture, cette garniture peut être réglabiG par rapport aux cylindres. Cha que cylindre, ainsi qu'également d'autres par ties (le la machine, peuvent avoir leur entraî nement individuel comme c'est le cas dans la forme d'exécution des fig. T et 8. Dans ces figures, 101 désigne le bâti de la machine généralement de forme rectangulaire et pourvu au centre d'une pièce centrale sur élevée 102.
S'étendant à partir du bâti et de la pièce centrale 102, un certain nombre de bras 103 supportent un châssis généralement de forme rectangulaire et qui est pourvu de barres extrêmes 104 et de doubles barres laté rales espacées 105, 106. Chaque série de barres latérales 105, 106 est reliée par des ner vures 107.
La table 108 de la machine est disposée sur ce châssis et le tissu est tiré sur cette table par des cylindres 110 situés au-dessus de la table.
La partie du châssis comprenant les barres extrêmes 104 et les barres latérales 105, en toure la table de tous côtés et aide à la main tenir contre tout déplacement vers l'extrémité ou latéralement. Ces barres présentent égale ment des surfaces de guidage 111 sur les quelles la table peut coulisser verticalement comme il sera expliqué plus loin. La table est réglable verticalement comme un tout par rapport aux cylindres.
La table 108 est supportée par la pièce centrale 102 du bâti de la machine. Cette pièce centrale est creuse avec son intérieur usiné pour former un guide rectangulaire ver tical 112 dans lequel coulisse un chariot 113. Des bras 114 s'étendent à partir de ce chariot pour le relier avec la table en vue de suppor ter celle-ci.
Le chariot est déplacé vers le haut et vers le bas dans son guide ou maintenu dans toute position réglée pour obtenir et maintenir toute position réglée désirée de la table au moyen d'une came 116. Cette came est mon tée sur un arbre 117 tourillonné sur le bâti de la machine et est entraînée au moyen d'une vis 118 mobile dans des paliers 119 et en prise avec une roue dentée 120 prévue sur l'arbre 117. La vis est tournée au moyen d'un le vier 121.
Les cylindres de grattage 110 sont faits en plusieurs parties avec des extrémités ou têtes 125 et un tube de liaison en acier 126 soudé sur ces têtes. Des tourillons 127 de forme tronconique s'étendent à partir des extrémités de chaque cylindre. Ces tourillons sont mon tés respectivement dans des paliers 128 et 129 aux extrémités opposées du cylindre. Un mo teur électrique 130 est monté sur le palier 128 pour chacun des cylindres qui a ainsi son pro pre moteur électrique d'entraînement. Le pa lier 129 ne comporte pas de moteur.
Les tou rillons 127 des cylindres présentent chacun une pièce 132 en forme de T (vue en coupe), ayant un alésage tronconique 133 dans lequel s'ajuste le tourillon et cette pièce 132 est fixée audit tourillon par une vis 134 traversant axialement la pièce 132 et se vissant dans le tourillon. Les pièces 132 tournent dans les pa liers respectifs dans des roulements à billes <B>135.</B> On accède à ces paliers pour les lubrifier en enlevant une plaque annulaire 136 qui est fixée par des vis 137 aux paliers respectifs sur le côté de ceux-ci faisant face aux cylin dres.
A l'extrémité du cylindre comportant le moteur, le palier 128 forme partie du carter extérieur ou stator du moteur .électrique 130. La tête de la pièce 132 est soudée à l'extré mité formant rebord d'un axe creux ou noyau cylindrique 139 du rotor du moteur électrique et le cylindre est entraîné par ces moyens: de liaison. L'extrémité externe du carter du mo teur est obturée par un chapeau 140 vissé sur le .carter et on accède au boulon 134., pour l'enlever et pour démonter ainsi l'extrémité motrice du eylindie de son palier 128, en en levant ce chapeau.
A l'opposé ou extrémité sans moteur du cylindre, le palier 129 est fermé par un chapeau 141 vissé sur lui. En enlevant ce chapeau, on peut dévisser le bou lon 134 et démonter ainsi de son palier l'ex trémité sans moteur du cylindre. On accède ainsi également aux roulements à billes 135 pour les lubrifier au moyen d'un conduit 142.
Bien que la table 108 de la machine soit réglable comme un tout polir la rapprocher ou l'éloigner des cylindres 110, de manière à ob tenir un réglage initial; chacun des cylindres peut être réglé individuellement. En d'autres termes, le cylicdre est supporté de manière à pouvoir être amené avec pression en contact avec le tissu et ce avec une exactitude absolue de réglage et tout degré désiré de pression. Dans ce but, chaque cylindre est monté de la manière suivante.
Tout d'abord, en référence à l'extrémité du cylindre comportant le mo teur, une oreille 145 comportant un mil 146 s'étend à partir de la face inférieure de chaque carter de moteur. Cet #il s'ajuste à l'intérieur de l'extrémité en forme de fourche 147 d'une tige 148 et y est pivoté par un axe 149 pas sant dans l'extrémité 147 de la tige et l'a#il 146 de l'oreille. La tige s'étend vers le bas pour traverser une barre latérale supérieure 105 du châssis. A son extrémité inférieure, la tige est prolongée par un manchon réglable 150 qui est visé sur la. tige. Ce manchon porte contre une barre latérale inférieure l06 du châssis. Par réglage du manchon, la tige peut être allongée ou raccourcie.
Sur la tige est une échelle 151 avec laquelle coïncide le bord supérieur 152 du manchon pour indiquer le réglage précis de la tige. Le manchon est maintenu dans toute position réglée par une barre 153 fixée sur le côté de ce manchon et portant un collier 154 qui entoure la tige. Par desserrage de ce collier, la tige peut être allongée ou raccourcie dans toute position ré glée en tournant le manchon et ce réglage est conservé en serrant le collier 154 qui ver rouille le manchon sur la tige. En un point si tué au-dessous de la. barre latérale 105 du châssis, la tige porte un collier 156 entre le quel et la barre latérale 105 est interposé un ressort à boudin 157.
Le montage de l'extrémité sans moteur du cylindre est exactement le même, sauf que l'o reille 145, au lieu de faire saillie à partir de la paroi latérale inférieure du moteur du côté du cylindre, fait corps avec le palier 129.
Les ressorts à boudin 157, en portant sur les colliers 156 des tiges respectives pour les extrémités opposées du cylindre, sont de force suffisante pour maintenir vers le bas le cy lindre avec un degré maximum de pression contre le tissu, la pression précise avec la quelle les ressorts maintiennent le cylindre appliqué sur le tissu étant obtenue en allon- geant ou raccourcissant les tiges par réglage des manchons prévus sur celles-ci.
La disposition des cylindres sur les tiges telle que décrite permet un montage ou un dé montage facile des cylindres de la machine en démontant les boulons l34, les paliers de cha que cylindre pouvant alors être basculés à l'opposé des cylindres, chacun des paliers pi votant sur l'axe 149 au moyen duquel il est relié à la tige support 148.
Le tissu est tiré et tendu sur la table de la machine sous les cylindres d'une manière ana logue en principe à celle indiquée pour la ma chine décrite en premier lieu. 160 représente le tambour d'alimentation sur lequel le tissu à traiter est enroulé. A partir de ce tambour, le tissu se dirige vers le haut dans un dispo sitif tendeur 161. Après cela, le tissu passe sous un cylindre fou 162 et de là il remonte sur un cylindre d'étalement 163 qui étale le tissu juste avant -son arrivée sur la table de la machina. Le cylindre d'étalement est en traîné par un moteur 164 monté sur le bâti.
Après passage sur la table du côté arrière de la machine, le tissu passe sous' un cylindre <B>165,</B> de là .sur un cylindre 166 et il est enroulé sur un tambour de réception 16 7 comme re présenté en principe dans la machine décrite en premier lieu. Les cylindres 165 et 166 sont entraînés par un moteur 168 monté sur le bâti de la machine.
La machine représentée permet au tissu d'être velouté des deux côtés à la fois. Ceci est montré en référence à la fig. 9, dans la quelle le tissu passe sur un cylindre situé en tre deux cylindres qui sont en contact avec la garniture et le tissu tiré sur cette garniture, le fonctionnement ayant lieu comme précédem ment expliqué.
Le cylindre intermédiaire sur lequel passe le tissu est soulevé légèrement et n'est pas en contact avec la garniture. Dans certains cas, il peut être désirable de velouter les deux côtés d'un tissu, un côté où l'endroit ayant un veloutage parfait, tandis que l'en vers est moins velouté. L'endroit du tissu sera velouté par les cylindres qui sont en contact avec la garniture et avec le tissu tiré sur celle-ci, tandis que le cylindre intermédiaire sur lequel le tissu est tiré veloutera l'envers du tissu.
Naturellement, le veloutage de l'en vers ne sera pas aussi parfait que celui effectué par les cylindres en contact avec le tissu et la garniture, mais il agira avec une bonne effi cacité du fait spécialement que le tissu, lors qu'il est tendu et tiré, sera maintenu sur la paroi du cylindre intermédiaire par les cylin dres adjacents qui sont en contact avec le tissu et la garniture et qui peuvent tourner clans des sens différents.
Ceci a pour effet de maintenir le tissu en contact étroit avec le cy lindre intermédiaire, mais celui-ci n'étant pas prévu pour agir sur ce tissu, ce dernier ne sera pas en conséquence maintenu fixé en ce point durant le grattage et par suite l'effet velouté ne sera pas aussi efficace que celui réalisé par les cylindres travaillant sur le tissu et ayant cette action.
Le terme ,,convexe" qui apparaît dans la description comme étant appliqué à la forme dle la garniture est utilisé dans son sens le plus général pour désigner toute surface bom bée, qu'elle soit sphérique ou simplement courbée.
Grâce au procédé décrit, on arrive à pro curer un fini velouté à des tissus relativement minces, à des cretonnes imprimées dures ou rêches, à de la toile ou à des articles tricotés mous, à supprimer le lustre rêche des tissus en rayonne et à leur donner l'aspect du ve lours, à donner à des impressions voyantes et bon marché, des tonalités riches et moelleuses en leur enlevant leur aspect de raideur gros sière pour leur donner un fini doux et velouté.
D'autres avantages du procédé décrit con sistent: à donner un fini continu, dense et uni sans fibres lâches ou dispersées et ceci sans nécessiter de rasage ultérieur; à obtenir un veloutage rapide en une seule opération durant laquelle le tissu se déplace de manière continue se déroulant à partir d'un tambour pour subir le veloutage et, après ve- loutage, s'enroulant sur un autre tambour; à faire en sorte que les poils veloutés puissent être couchés et maintenus dans une direction particulière si on le désire;
à prévoir une opération au moyen de la quelle les fibres de la surface du tissu peu vent être rasées sans tenir compte de la direc tion suivant laquelle elles sont couchées et ceci sans affaiblir le corps du tissu sp6cia- lement pour .éviter les détériorations des arti cles en pièce en veloutant des bandes dans le tissu aux endroits où le tissu est excessive ment mou et faible; enfin, .à faire en sorte que des variations puissent être obtenues dans le fini selon le genre de tissu et de l'effet que l'on désire obtenir.
Les cylindres grattent avec une précision absolue en laissant un velouté dense et sans discontinuité.
Dans les formes d'exécution préférées de la machine, des cylindres métalliques d'un diamètre de 100 mm à<B>130</B> mm sont de préfé rence utilisés. Ces cylindres seront d'un dia mètre tel qu'ils puissent conserver leur forme et rester sans fléchir durant le grattage. Les cylindres pourvus de l'abrasif ou autre élé ment de grattage tournent à vitesse élevée allant de 1000 à 3000 .et même 5000 tours par minute selon le tissu traité et l'effet que l'on désire obtenir.
Les cylindres sont amenés en contact avec la surface du tissu et lorsqu'ils sont ainsi amenés, ils grattent la surface de fils exposée et produisent ainsi un poil gratté ou un effet velouté sur le tissu.