Procédé pour l'obtention de terreau fertilisant à partir d'ordures ménagères et de matières végétales, et installation pour la mise en #uvre de ce procédé. L'invention se rapporte à un procédé pour l'obtention de terreau fertilisant à partir d'or dures ménagères et de matières végétales telles que des herbages, des plantes, des pail les ou autres végétaux, et à une installation pour la mise en #uvre de ce procédé.
On sait que beaucoup d'hydrates de car bone, et en particulier les celluloses, sont, dans certaines conditions, en présence de ma tière azotées, transformées en humus par de nombreuses espèces de ferments.
La plupart des végétaux contiennent les proportions nécessaires de cellulose et d'azote pour fermenter tout au moins partiellement.
De nombreux germes interviennent dans cette fermentation. Les uns sont anaérobies et les autres aérobies. Ils présentent leur maxi mum d'activité à des températures différentes.
Le procédé selon l'invention est caracté risé en ce que l'on soumet les matières de départ mises dans au moins une cellule, à l'ac- tion d'un liquide aqueux dont on les arrose en pluie, et d'air auquel on fait traverser de part en part la masse desdites matières sous forme de petits filets répartis uniformément.
L'installation pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention est caractérisée en ce qu'elle comporte au moins une cellule pré sentant un fond supportant les matières de départ et étant perméable au liquide et à l'air, des moyens pour faire circuler l'air à travers la masse desdites matières en traver sant ledit -fond, en ce qu'elle comporte en outre un dispositif d'arrosage à la partie su périeure de la cellule pour projeter en pluie le liquide aqueux sur les matières de départ simultanément au passage de l'air.
Le fond -de la ou des cellules peut être constitué par des grilles ou supports, à très petites mailles ou présentant de nombreux trous de très petites dimensions, en vue d'em pêcher les particules. les plus fines des ma tières de départ de traverser ledit fond. Il peut aussi avantageusement être formé par une grille ou support à larges mailles, mais alors recouvert par des toiles de nature colloïdale (coton, laine, soie, etc.) constituées de préférence à partir des chiffons de la col lecte. L'air est ainsi réparti d'une manière parfaitement uniforme avec une perte de charge très réduite.
Chaque chambre ou cellule est pourvue de moyens permettant d'assurer la circulation de l'air.
Dans une forme d'exécution, cette circu lation peut avoir lieu, à volonté, de haut en bas ou de bas en haut.
Cette disposition a pour but de permettre de rendre la, fermentation uniforme dans toute la masse. Elle a aussi l'avantage que l'on peut éviter toute projection de poussières ou de gaz hors des cellules au moment de l'ouverture de la partie supérieure de celles- ci. Il suffit. en effet de diriger à ce moment le mouvement d'air de haut en bas.
Dans une autre forme de réalisation, la circulation d'air peut toujours avoir lieu (le haut en bas par aspiration sous les matières de départ, ce qui permet d'utiliser des cel lules constamment ouvertes à leur partie su périeure.
La température est maintenue de préfé- rence entre 65 à 70 environ, de façon à fa ciliter le développement des ferments aéro bies thermophiles.
Pour l'arrosage des matières de départ, fait de manière continue sous forme de pluie fine, le liquide aqueux employé peut être légèrement basique.
Il est avantageux d'employer, à cet effet, des eaux chargées de matières organiques telles que les eaux et purins qui s'écoulent des cellules et qui sont récupérées et rassem blées dans des fosses appropriées. Le rap port Az doit rester assez petit si on veut r obtenir une fermentation complète.
On peut prévoir également, dans ce but, l'utilisation des eaux dites usées provenant des égouts et qui contiennent des matières azotées qu'il est indispensable de fixer ou de dégrader avant de les évacuer à la rivière ou à la mer.
Le passage de ces eaux usées sur des or dures ménagères ou toutes matières contenant des celluloses qui ont la propriété de fixer l'azote, constitue un moyen simple pour leur épuration.
Pour éviter le ralentissement de la fer mentation qui pourrait être causé par la cir culation abondante de ces eaux usées relati- ment froides et qui ne permettrait pas d'ob tenir les températures nécessaires à la trans formation des matières de départ par les fer ments thermophiles, le traitement peut être conduit de manière à favoriser le développe ment des nombreux ferments aérobies qui agissent à basse température.
Dans le cas de l'utilisation des eaux usées, l'aération est de préférence assurée méthodi quement par une circulation d'air se produi sant de bas en haut, obtenue soit par souf flage. soit par aspiration, à l'aide de prises d'air multiples disposées à la partie infé rieure, bien que la circulation de haut en bas ne soit pas exclue.
L'épuration des eaux usées ne se produi sant que si la fermentation est amorcée, ces eaux peuvent être reprises et ramenées sur la matière en fermentation jusqu'à ce qu'une épuration suffisante soit obtenue.
Le terreau qui est produit par ce traite ment est extrêmement riche en azote.
On conçoit que la transformation d'une usine pour le traitement des matières de dé part en une usine permettant le traitement simultané des eaux usées soit très rapide.
Lorsque les matières de départ parvien nent à l'usine de traitement d'une manière périodique, par exemple tous les jours, à la suite de la collecte des ordures dans les cen tres urbains, on peut avantageusement pro céder comme suit: les matières sont déversées dans une cellule ouverte à sa partie supé rieure, par tranches verticales suivant leur date d'arrivée, une tranche verticale conte nant ainsi les ordures d'une même date, la tranche suivante les ordures du jour suivant, etc.
Dans cette cellule, les ordures sont sou- mises, outre à un arrosage, à l'action d'un courant d'air descendant dont l'intensité peut être réglée pour les différents points de la chambre, de sorte qu'il est possible d'appli quer aux différentes tranches d'ordures d'une même chambre un traitement qui corresponde au degré de fermentation auquel elles sont parvenues.
Les ordures les plus anciennes, transfor mées en terreau par le traitement, sont re prises pour être triées si c'est nécessaire. Les ordures un peu moins anciennes n'ont subi qu'une transformation incomplète. Les ordures les plus récentes sont au début de leur trans formation. Les ordures parvenant à l'usine sont déversées à la suite de celles-ci. Quand on parvient à l'extrémité de la cellule, le déver sement est poursuivi à l'autre extrémité de la cellule rendue libre par la reprise du terreau.
On obtient donc un traitement continu des ordures ménagères dans une seule et même cellule sans autres transferts que le déverse ment des ordures fraîches et la reprise du terreau produit. Celui-ci se trouve sec natu rellement, si l'arrosage de la tranche corres pondante a été arrêté un certain temps avant son enlèvement. Ces deux opérations sont d'ailleurs réalisées de la manière la plus sim ple, grâce à l'orifice supérieur libre de la cel lule; un seul appareil transporteur se dépla çant au-dessus de cet orifice suffit à leur exécution.
La cellule comporte alors à sa partie in férieure un compartimentage par cloisons pa rallèles étanches séparé du reste de la cellule par une plaque-support discontinue suscepti ble de retenir les matières de départ, mais de laisser passer l'air et le liquide d'arrosage, des moyens étant prévus pour pouvoir faire ré gner dans les compartiments une certaine dé pression de valeur réglable pour chacun de ceux-ci.
On peut ajouter aux matières de départ des roches naturelles concassées ou autres ma tières minérales, pour créer, s'il y a lieu, un milieu favorable à une bonne fermentation et pour produire un terreau susceptible de donner satisfaction aux agriculteurs. On utilise, à cet effet, des sulfates (de fer, zinc, ammoniaque), des oxydes (manganèse, fer), des carbonates (calcium, fer, magné sium, des phosphates, des silicates, etc.; on produit ainsi à volonté par exemple un ter reau calcaire dans une région à terrains gra nitiques, un terreau silicaté dans une région à terrains calcaires, etc.
Dans les grandes installations, au lieu de sulfate d'ammoniaque, on peut utiliser direc tement de l'ammoniaque.
Les gaz produits au cours de la fermenta tion peuvent être évacués soit sous la grille d'un four, par exemple le four d'incinération des déchets légers, soit,dans l'atmosphère après passage dans la cheminée de ce four, soit si multanément de ces deux manières; les mau vaises odeurs, quoique particulièrement fai bles par le procédé -selon l'invention, sont ainsi supprimées radicalement.
On peut obtenir du terreau même dans les régions où les ordures sont en quantités insuf fisantes ou même nulles en soumettant au traitement par fermentation des herbages ou végétaux analogues, des plantes sauvages ou cultivées, des pailles, etc., ce qui permet de répondre dans tous les cas à la demande de l'aggriculture.
En cas de froid exceptionnel, on peut ver ser en un point de la masse à traiter une faible quantité d'eau chaude pour amorcer la fermentation.
A la fin, le traitement peut comporter une période de séchage obtenue simplement en coupant l'eau et continuant l'alimentation en air, ce qui met le terreau dans un état lui permettant d'être criblé. Ce criblage peut être effectué par gravité sur des grilles et tamis et permet de séparer le terreau d'avec les ré sidus à brûler et les résidus inertes.
Le procédé selon l'invention est remarqua ble par la rapidité avec laquelle s'effectue la transformation, par sa souplesse permettant de pousser la fermentation exactement au stade désiré, par la possibilité qu'il donne d'obtenir directement un terreau donnant sa tisfaction aux agriculteurs, par la facilité de son adaptation à tous les climats et à com position des matières à traiter.
Le dessin annexé représente, schématique ment et à titre d'exemples, diverses formes d'exécution de l'installation pour la mise en ouvre du procédé La fig. 1 est une coupe verticale d'une cellule d'un premier exemple.
La fig. 2 en est une coupe horizontale. La fig. 3 montre certains détails plus grande échelle.
La fig. 4 est une élévation avec parties en coupe de l'ensemble de l'installation.
La fig. 5 montre, schématiquement, le triage de la matière en fin de traitement. Les fig. 6 à 8 représentent une autre forme d'exécution.
La, fig. 6 en est une coupe longitudinale en élévation.
La fig. 7 est un plan correspondant. La fig. 8 est une coupe transversale par 8-8 de la fig. 6.
La fig. 9 est une coupe longitudinale en élévation d'un autre exemple.
La fig. 10 est un plan correspondant. La fig. 11 est une coupe transversale par 11-11 de la fig. 9.
La fig. 12 est une coupe longitudinale en élévation d'une autre variante d'exécution. La fig. 13 en est un plan supérieur.
La, fig. 14 est une coupe transversale par 14-14 de la fig. 13; elle montre en même temps une autre disposition de chargement des cellules.
La fig. 15 est une coupe horizontale des cellules.
La fig. 16 est une variante de détail. La fig. 17 est un schéma d'ensemble d'une installation exécutant simultanément le trai tement des ordures et l'épuration des eaux usées.
La fig. 18 est une élévation-coupe d'une cellule.
La fig. 19 montre, schématiquement, une coupe longitudinale d'une chambre pour le traitement continu des ordures. La fig. 20 est une demi-coupe transversale correspondante.
La fig. 21 est une vue en plan.
La fig. 22 représente, en coupe verticale, par l'une des cellules, une installation com- portant un certain nombre de cellules avec un dispositif pour l'évacuation des gaz produits par la fermentation sous un four d'inciné ration.
La fig. 23 est une vue en plan, une des cellules étant en coupe transversale. L'installation suivant les fig. 1 à 5 com prend un certain nombre de cellules de fer mentation A juxtaposées (fig. 4). Chacune de ces cellules, représentée fig. 1 et 2, est pris matique, les angles étant arrondis par de larges congés.
Les matières à traiter y reposent sur des grilles démontables 1 (fig. 1), percées de nom breux trous de petit diamètre très rapprochés pour assurer une bonne répartition dans le plan horizontal de l'air pénétrant. dans la masse. tout en empêchant les particules fines (le s'échapper. Dans une variante, on utilise des grilles à larges mailles qu'on recouvre en 2 de chiffons, par exemple ceux de la col lecte; on obtient ainsi une répartition parfaite de l'air avec l'assurance que les particules fines ne passeront pas par les trous de la grille.
Chaque cellule comporte extérieurement, près des portes 3 d'extraction du terreau, un tableau 4 que l'on voit en détail fig. 3 sur lequel aboutissent les branchements du liquide d'arrosage 5 et d'aspiration des gaz 6.
Le branchement d'eau 5 est greffé sur une conduite principale de liquide d'arrosage 7 ; il aboutit à une vanne de réglage 8 placée sur le tableau et suivie d'un débitmètre 9. .près le dt1itmètre, le branchement se con tinue par une branche verticale 10 qui pénètre à la partie supérieure de la cellule pour ali menter des rampes d'arrosage 11 (fig. 1) dis posées à. l'intérieur.
L n branchement 6 pris sur une conduite principale de vide 12, laquelle est maintenue en dépression par un ventilateur aspirant, aboutit sur le tableau à une vanne de réglage 13 (fig. 3) suivie d'un débitmètre 14, rac cordé à une vanne d'inversion 15 munie de trois tubulures 16, 17, 18.
Des tubulures 16, 18, diamétralement op posées, partent deux tuyaux 19 et 20, le tuyau 19 débouchant à la partie supérieure de la cellule en 19a et le tuyau 20 à la partie inférieure sous les grilles 1 (fig. 1) en 20a. La tubulure 17 est à l'air libre.
Si le diaphragme de la vanne 15 occupe la position indiquée en traits pleins, l'air ap pelé par la tubuture 17 passe par le tuyau 20, vient déboucher en 20a sous la grille 1, tra verse toute la masse des ordures de bas en haut, et est aspiré en 19a par la conduite 19.
Le chemin ainsi parcouru par l'air est in diqué par les flèches en traits pleins.
Si, au contraire, le diaphragme de la vanne est dans la position marquée en poin tillé, l'air entrant toujours par 17, sort en 19a, traverse les ordures de haut en bas et est aspiré à la base en 20a par la conduite 20.
On voit donc que l'on peut, à l'aide de la vanne 15, suivant la position du diaphragme de cette vanne, faire passer l'air appelé par la tubulure 17 dans la masse des ordures sui vant une circulation descendante ou inverse ment, suivant une circulation ascendante.
Pour une masse de 100 mètres cubes d'or dures, il convient d'adopter un débit voisin de 60 litres par seconde.
Le branchement 6 porte, à la partie infé rieure, un siphon 21 pour évacuer les eaux de condensation dans la conduite 22; celle-ci collecte à la base de la cellule, au moyen d'un siphon à grille 23, les eaux de purin ayant traversé la masse des ordures.
Le tableau de cellule 4 est complété par un thermomètre 24 pour le contrôle de la température de fermentation et un manomètre 25, à branche inclinée, qui indique la parte de charge de l'air dans la traversée de la cel lule.
Une porte 26 est ménagée pour le prélè vement d'échantillons.
La fig. 4 montre un réservoir surélevé 27 alimentant la conduite principale de liquide d'arrosage 7. Ce réservoir est divisé en deux compartiments 28 et 29, le compartiment 29 est alimenté par un appareil élévatoire 30 puisant, dans une fosse à purin 31, les eaux des cellules recueillies par la conduite 22; grâce à cette disposition, ces eaux retournent dans le circuit d'arrosage.
Pour une usine traitant 100 mètres cubes d'ordures par jour, il convient de faire cir culer dans les cellules environ 200 mètres cubes de liquide par jour. L'évaporation peut entraîner une perte de 40 mètres cubes par jour environ.
L'activité de la fermentation étant carac térisée par le dégagement de chaleur, cette chaleur est contrôlée par un thermomètre 24 du tableau de la cellule et sert à détermincr le temps de :séjour des ordures dans la cel lule.
Pour que la matière obtenue en fin d'opé ration soit dans un état convenable permet tant son triage, le traitement est complété par une période, dite de séchage, pendant laquelle l'arrosage est arrêté; la durée en est déterminée suivant la saison. Pendant cette période, l'admission de l'air dans la cellule est réglée pour ne pas abaisser la température au-dessous de 50 .
Les matières .sont triées -à la sortie des cellules. Ce triage est effectué en les faisant passer par gravité (fig. 5) sur des grilles in clinées 32, 33, 34, disposées au-dessus de ta mis inclinés 35, 36 munis de goulottes laté rales, non représentées, disposées de façon que les matières triées ne se mélangent pas à nouveau, et qui récupèrent le terreau pas sant au travers des tamis.
Le tamis 36 se prolonge par une We pleine 39 sur laquelle glissent les petits dé chets légers ou les gravillons. Une tôle pleine 40 est disposée en prolongement de la grille 34; sur cette tôle glissent les déchets lourds et légers qui viennent se répartir suivant leur densité dans deux compartiments 41, 42, les déchets lourds tombant en 42 et les plus lé gers en 41.
Par cette disposition, donnée à titre d'exemple, on obtient en 43 le terreau, en 41 des matières combustibles, en 42 et 44 les matières inertes à évacuer aux décharges.
Les produits chimiques que l'on ajoute, s'il y a lieu, sont introduits, soit dans la fosse à purin 31 (fig. 4), soit préférablement dans les cellules en fin de chargement.
Les déchets calcaires et fermentescible peuvent être broyés et remis dans le circuit de fabrication en les introduisant dans les ordures à leur arrivée à l'usine.
Les déchets combustibles sont brûlés dans un four. Etant donné que les cendres contien nent de la potasse, elles sont criblées et dé versées dans la fosse à purin.
Les exemples d'installation suivants com portent, pour l'arrosage avec le liquide aqueux et la circulation de l'air, des dispositions ana logues à celles qui viennent d'être dkrites. et qui ont été au moins en partie supprimées dans le dessin.
Les fig. 6 à 8 montrent un exemple dans lequel les cellules de fermentation sont sur le sol.
A sont des cellules de fermentation posées de part et d'autre d'une galerie B ser vant au déchargement des cellules par les portes C.
D est un caniveau dans l'axe de la galerie B, servant à la circulation de bennes rou lantes E destinées au transport des matières extraites des cellules.
F est une fosse à purin recevant les eaux des cellules collectées par de, conduites<B>G</B> établies au pied de chaque rangée de cellules.
Après chargement, les bennes E sont di rigées sur H qui est un élévateur déversant le terreau brut dans une installation I de cri blage par gravité. Cette installation répartit les éléments résultant du criblage: en J pour le terreau à stocker; en K pour les matières à brûler dans un four L; en N pour les ma tières à évacuer.
O est une fosse recevant les ordures dé versées par les bennes de collecte P.
Q est une benne preneuse man#uvrée par un pont roulant R. Cette benne vient déver ser les ordures dans une trémie S qui ali mente un transbordeur qui se déplace au- dessus des cellules et sert à leur remplissage par les trappes T. Un bâtiment élevé U re couvre la fosse O, abrite le pont roulant R et sert de support à un réservoir V servant à l'alimentation du circuit d'arrosage. X est la cheminée du four L, elle est accolée au bâti ment U.
Les fig. 9 à 11 représentent un exemple d'installation dans lequel les cellules de fer mentation sont dans le sol.
Cette disposition ne diffère de la précé dente que par les points suivants: Les bennes collectrices P sont déversées directement dans les cellules A auxquelles elles arrivent par une rampe d'accès.
Le réservoir surélevé V du circuit d'arro sage est établi en pourtour de la cheminée X du four L. Les trappes T fermant la partie supérieure des cellules sont man#uvrées par un palan R se déplaçant sur un monorail fixé à l'entrait de la toiture recouvrant les cel- hiles.
Les fig. 12 à 15 représentent deux va riantes de la disposition précédente, se dif- férençiant l'une de l'autre par leur dispositif de chargement des cellules.
Dans la disposition selon fig. 1-4, le char gement des cellules A se fait. directement par les bennes collectrices P. Un pont roulant R, installé au-dessus des cellules, opère le dé chargement de, celles-ci par la benne preneuse Q qui amène le terreau brut dans les bennes roulantes E circulant sur une plateforme sur élevée. En extrémité de cette plateforme, les benne. E sont déversées dans le cribleur par gravité 1.
Les bennes roulantes E peuvent être rem- placées par un transporteur à courroie (fig. 16).
Le caniveau placé entre les deux rangées de cellules est conservé pour l'évacuation des déchets restant dans les cellules et qui n'ont pu être extraits par la benne preneuse.
Dans la fig. 12 (en variante), les ordures sont déversées dans la fosse 0 et reprises par une benne preneuse Q manceuvrée par un pont roulant R et déversées dans les cellules pour leur chargement. L'installation selon les fig. 17 et 18, et qui épure simultanément les eaux usées, com prend un réservoir 45 surélevé, qui est ali menté en eau usée par une conduite 46.
De ce réservoir part une conduite de distribu tion 47 qui sert de nourrice à une série de cellules 48 qui peuvent être en nombre ap proprié suivant l'importance de l'installation. Au droit de chaque cellule un branchement 49 se détache de la conduite générale 47. Ce branchement aboutit à une vanne d'arrêt 51 suivie d'un débitmètre non représenté, placés tous deux sur un tableau 50. De là, le bran chement remonte dans la partie supérieure de la cellule et aboutit à une rampe d'arro sage 52.
Les matières en traitement dans la cel lule reposent sur une grille amovible 58 per cée de trous de petit diamètre. Dans la cham bre ménagée sous ces grilles débouchent des prises d'air multiples 54.
Un siphon à grilles 55 recueille les eaux qui ont traversé les, matières contenues dans la cellule et se rassemblent dans le fond; ces eaux sont déversées dans une conduite collec trice 56. A l'une de ses extrémités, cette conduite se divise en deux branches, l'une, 57, munie d'une vanne d'arrêt en 58, l'autre, 59, munie d'une vanne d'arrêt en 60. La con duite 5 7 déverse les eaux dans une bâche 61 dans laquelle puise un groupe élévatoire 62 refoulant dans le réservoir 45 par une con duite 63. La conduite 59 amène les eaux à un exutoire 64 d'où elles s'écoulent à la mer ou en rivière.
Une conduite principale d'air en dépres sion 65 règne devant les rangées de cellules. A chaque cellule un branchement 66 pris sur cette conduite 65 descend au tableau 50, s'y raccorde à une vanne de réglage et un débit- mètre, puis remonte à la partie supérieure de la cellule.
Le tableau de cellule 50 est complété par un thermomètre et un manomètre à branche inclinée.
La marche de l'installation est la suivante: Les ordures sont déversées dans les cel lules et reposent sur les grilles 53; elles sont arrosées d'eaux usées par les rampes 52. Ces eaux ayant traversé les ordures sont reprises par le siphon 55, la conduite 56, déversées dans la bâche 61, remontées au réservoir 45 et remises dans le circuit tant qu'elles ne remplissent pas les conditions imposées par les. règlements en vigueur. Au début, on com mence par un petit .débit par m2 de surface horizontale de cellule et par jour. Puis le dé bit de l'eau est augmenté progressivement.
Sous l'effet de la conduite aspirante 65, l'air rentre par les. ouvertures -54 à la base des cellules et traverse les ordures de bas en haut en provoquant l'aération de l'eau usée déversée sur celles-ci.
Lorsqu'il est constaté que le taux d'épu ration descend et s'approche de la limite fixée, on arrête l'admiskon de l'eau usée en conservant l'admission d'air.
Dans l'installation représentée sur les fig. 19 à 21 pour le traitement continu des ordures ménagères et matières végétales, la cellule 67 de forme rectangulaire est ouverte complètement par sa face supérieure. Sa lon gueur varie suivant le cube d'ordures à trai ter et suivant le nombre de cellules sembla bles, adoptées, pour l'installation. Elle com porte, à sa partie inférieure, une grille 68 sur laquelle reposent les ordures.
Cette grille est de préférence à mailles relativement lar ges; elle est recouverte de toiles de nature colloïdale (laine, soie, coton, etc.) qui peu vent avantageusement être les. chiffons de la collecte. Ces toiles retiennent les ordures, laissent passer le liquide d'arrosage et sont traversées par l'air avec une très faible perte de charge.
La partie inférieure de la cellule est constituée par un compartimentage à cloi sons étanches 69, parallèles- aux petites faces 70, 71 de ladite cellule. Dans le fond de chacun ides compartiments 72 débouche une tubulure telle que 78, en relation, par un siphon 74, avec une conduite collectrice non représentée.
A la partie supérieure, parallèlement aux grandes faces 75 et 76 courent deux canali sations de liquide 77 et 78 comportant un certain nombre de pulvérisateurs, tels que 79, à débit réglable, par lesquels s'effectue l'arrosage.
la partie inférieure est une conduite d'aspiration 80, reliée à chacun des comparti ments 7 2 par des tubulures 81 comportant chacune des moyens propres à faire varier la pression, dans le compartiment correspon dant, entre la valeur minima correspondant à la pleine aspiration et la pression atmo sphérique. Des débitmètres permettent de lire à tout instant le degré d'aspiration corres pondant à chacun des compartiments.
Au-dessus de la cellule 6 7 peut se dépla cer un pont-roulant 82 équipé pour la ma nipulation des ordures et du terreau.
Sur la fig. 19, on a représenté une cel lule prévue pour le traitement continu d'or dures parvenant à l'usine d'une manière pé riodique, par exemple des ordures provenant de la collecte ,journalière d'un centre urbain. Les ordures d'une certaine journée sont dé versées suivant une tranche verticale; les or dures de la journée suivante, selon une tran che verticale adjacente.
L a cellule représentée sur la fig. 19 con tient, par exemple sur sa partie droite, du terreau obtenu par le traitement d'ordures déjà déversées depuis un certain temps dans la cellule et, sur sa partie gauche, dles or dures plus récentes encore en cours de fer mentation. Pour les compartiments surplom bés par une épaisseur très faible ou nulle de matière, l'aspiration est fermée presque com plètement ou complètement. Le réglage de l'aspiration tient donc compte, outre du stade de fermentation et de la nature des ordures, de l'épaisseur d e celles-ci.
Sur les fig. 22 et 23, on a représenté schématiquement une installation comportant trois cellules 83, 84, 85, ouvertes par leur face supérieure; elles comportent, à leur par tie inférieure, un radier tel que 86 dont la pente est dirigée vers un siphon 87, raccordé à une conduite collectrice 88.
A la partie basse des cellules est disposé un plancher 89, constitué par des dalles per forées recouvertes par des toiles de nature colloïdale. Les ordures sont arrosées à leur partie supérieure à l'aide d'une rampe non représentée.
L'aspiration de l'air se fait par des tubu- lurec 90, débouchant sous le plancher 89, et reliées par l'intermédiaire de robinets 91 et de débitmètres 92, à une canalisation 93 aboutissant à un ventilateur 94. Celui-ci re foule legs gaz dans une canalisation 95 se bi furquant en une conduite 96 débouchant sous la grille S)7 d'un four 98 et en une conduite 99 débouchant à la base de la cheminée 100 prévue pour le tirage.
Ce four est, par exem ple, le four d'incinération de= déchets légers provenant (lu tri du terreau brut. Des robi nets 10.1 et 102 permettent d'acheminer les gaz (le fermentation soit vers la conduite 96, soit vers la conduite 99, soit vers les deux conduites simultanément.