Disjoncteur à maxima à déclenchement libre. Les disjoncteurs destinés à la protection des installations à basse tension comportent généralement un dispositif de sécurité assu rant le déclenchement libre et le réenclen- chement empêché, c'est-à-dire qu'on ne peut pas empêcher le disjoncteur de déclencher en court-circuit ou en surcharge lorsqu'il est en circuit, et qu'il est de plus impossible de maintenir l'appareil enclenché tant que la cause (lui l'a, fait. déclencher persiste.
Ce dispositif de sécurité est généralement réalisé par un mécanisme qui comporte un ensemble de pièces relativement compliqué. Il nuit à la robustesse et au bon fonctionne ment du disjoncteur et, de plus, il augmente son encombrement et son prix de revient.
La présente invention a pour objet un disjoncteur à maxima à déclenchement libre; par effet électro-thermique, caractérisé par un équipage mobile retenu dans sa position "enclenché" directement par un organe sur lequel agissent les surcharges électriques, le- dit équipage mobile étant disposé dans un boîtier qui se fixe, d'une manière amovible, sur un socle présentant une amenée de cou rant et étant associé à un bouton d'enclen chement qui est masqué par le boîtier lors que celui-ci se trouve sur son socle.
L'objet de cette invention peut être cons truit de façon simple tout en présentant les mêmes conditions de sécurité: déclenchement libre et réenclenchement empêché. Il peut comporter un boîtier protégeant le mécanisme de disjonction, lequel boîtier se fixe d'une façon détachable sur un socle présentant une amenée de courant. Un bouton d'enclenche ment peut être placé de telle façon qu'il ne peut être accessible que lorsque la partie mo bile est séparée du socle, c'est=à-dire que lors que l'appareil est hors circuit.
La liaison électrique peut se faire par fiches ou par tout autre moyen.
L'équipage mobile peut en particulier être utilisé au remplacement des fusibles en- robés à broches.<B>Il</B> peut aussi être mis à 1a place des couvercles des coupe-circuits du type "à tabatière".
La partie mobile peut comporter un dis positif indiquant que l'appareil se trouve dans la position "enclenché" ou "déclenché" sans qu'il soit nécessaire de séparer la par tie mobile du socle pour connaître cette po sition.
Les dessins annexés représentent, à titre d'exemple, quelques formes d'exécution de l'objet de l'invention: La fig. 1 représente un disjoncteur uni polaire, dans la position "déclenché"; La fig. 2 représente le même appareil dans la position ,enclenché"; La fi-. 3 est une vue en plan de l'équi page mobile de ce disjoncteur; La fig. 4 représente l'élément thermique; Les fig. 5, 6, 7 et 8 représentent d'autres variantes d'exécution de cet élément ther mique; La fig. 9 représente une variante d'exé cution du dispositif d'accrochage; La fig. 10 représente une variante d'exé cution des contacts;
La fig. 11 représente une forme d'exécu tion d'un disjoncteur bipolaire plus spéciale ment étudié en vue de son adaptation sur les socles de prises de courant; Les fig. 12 et 13 montrent des coupes de profil par 12-12 et 13-13 de la fig. 11; Les fig. 14, 15 et 16 sont des vues en plan et en coupes par 14-14, 15-15 et 16-16 de la fig. 11; La fig. 17 est une vue schématique, en perspective, montrant le trajet du courant dans ce disjoncteur.
L'appareil de fig. 1 et 2 comporte un socle a en matière isolante, telle que de la porcelaine par exemple, qui est muni de plots<I>b</I> et b' pour le raccordement des con ducteurs. Ces plots b et b1 sont munis d'al véoles d dans lesquels viennent s'engager les fiches 8 et 9 de la partie amovible 1.
Tout le mécanisme de la partie amovible 1 est enfermé dans un boîtier â en matière iso lante telle que de la porcelaine par exem- ple, qui ne laisse apparaître à l'extérieur au cune pièce sous tension lorsque l'appareil est en service.
Dans la partie 1 se trouvent les deux con tacts fixes 12 et 18 portés par les lamelles ressorts 12b et 13û et les deux contacts mo biles 10 et 11, ces derniers sont portés par une pièce en matière isolante 5 qui coulisse sur les tiges 6 et 7 et qui porte le bouton d'enclenchement 5a.
Le mécanisme de déclenchement est réa lisé au moyen d'une lame bimétallique 15 dont l'extrémité est pliée en forme de cro chet 21 lequel prend appui sur une roulette 22 lorsque l'appareil est dans la position "enclenché". La roulette 22 et son support 22a sont portés par une traverse en matière isolante 14 solidaire des tiges 6 et 7. Ces tiges 6 et 7 sont le prolongement des fiches 8 et 9 et elles servent aussi à la fixation du boîtier 3 sur la base 1 grâce aux écrous 1 qui sont ensuite noyés dans une matière iso lante (telle que le plâtre par exemple).
Lorsque l'appareil est enclenché et que la partie mobile 1 est placée sur le socle a. (fig. 2), le courant pénètre par exemple par la fiche 8, passe dans le contact fixe 12, puis dans le contact mobile 10. Ensuite, le cou rant passe dans la lame bimétallique 15 qui a la forme d'un<B>U</B> (fig. 4) et il sort de l'ap pareil par les contacts 11, 13 et par la fiche 9. Lorsque l'intensité dépasse la valeur pour laquelle l'appareil a été étalonné, la lame bimétallique 15 s'échauffe et se déforme; le crochet 21 ne prenant plus appui sur la rou lette 22, la pièce 5 et toutes les parties de l'appareil qu'elle porte sont rappelées violem ment par les ressorts 24 et 25.
Le circuit est alors coupé et le bouton de man#uvre 5a vient effleurer la partie inférieure de la base 1. Pour réenclencher l'appareil en ap puyant sur le bouton 5a, il est nécessaire de séparer la partieqamovible 1 du socle a.
L'appareil est donc bien à déclenchement libre et à réenclenchement empêché, et cela sans mécanisme spécial.
La lame bimétallique 15 peut avoir une section constante (fig. 4). Elle peut aussi être en forme de trapèze (fig. 5) afin de mieux répartir la contrainte du métal. Elle peut de plus être munie d'ailettes de refroi dissement 15a (fig. 6) lui permettant de res ter à une faible température lorsque le cou rant est normal, et par suite d'avoir une intensité nominale relativement élevée tout en conservant une grande vitesse dL, rupture en court-circuit. Ces ailettes peuvent être prises dans la masse de la bilame ou ajoutées soit à ses extrémités, soit au curseur de ré glage 1.56.
Dans le même but, la pièce 15 peut comprendre une partie bimétallique ?a à la base (flg. 7) à laquelle on ajoute une pièce 30 non déformable et servant en même temps de crochet et d'ailette de refroidisse ment.
Enfin, pour accroître encore l'inten sité nominale sans nuire à la vitesse de cou pure en court-circuit et pour compenser les variations de la température ambiante, on peut ajouter aux dispositifs des fig. 3, 4, 5, 6 et 7 une bilame auxiliaire 31 (fig. 8) se déformant en sens inverse de la bilame prin cipale 1 et qui n'est pas parcourue par le courant, grâce au manchon isolant 33.
Lors d'un court-circuit, la bilame 15 s'échauffe seule, par contre, pour une surcharge pro longée, la bilame 15 transmet sa chaleur à la bilame 33 qui se déforme en s'opposant ait déclenchement.
Le réglage de la laine bimétallique 15 peut se faire par un curseur 15b qui coulisse entre les cieux bras de la lame et permet d'en shunter une partie plus ou au moins grande <U>(fi-.</U> 4 à 6).
Dans une autre forme d'exécution (fib. 9) l'accrochage sur la roulette 22 peut se faire par l'intermédiaire d'un crochet 34 porté par un ressort 35. La bilame 15 produit alors le d;#clenehement en poussant le crochet 34 par la vis de réglage 37.
L'appareil peut être prévu avec double rupture par pôle comme sur les dessins an nexés, ou avec un nombre de ruptures plus élevé (4 par exemple).
On peut aussi dédoubler les contacts 10 et 11 qui comportent alors deux doigts 39 et 4(1 (fig. <B>10)</B> dont uii, légèrement plus grand, forme pare-étincelles. La disposition des contacts à la partie supérieure permet d'avoir une coupure, simultanée sur tous les contacts, car la face supérieure de la pla quette 14 forme butée pour les lamelles 121) et l3b de ces contacts.
Dans une deuxième forme d'exécution (fig. 11 à 17), l'équipage mobile du disjonc teur est logé à. l'intérieur d'une fiche de prise de courant. Dans ce cas, le socle peut être un socle de prise de courant du type ordi naire.
La partie mobile peut alors être utilisée comme fiche de prise de courant protégée. Elle peut être en même temps pourvue de douilles femelles lui permettant de recevoir une autre fiche. Enfin, l'appareil peut jouer simplement le rôle de disjoncteur amovible: dans ce cas, sans être lui-même relié à un appareil d'utilisation, il sert d'appareil de protection intermédiaire entre un socle et une fiche de prise de courant quelconque. La pro tection peut être faite sur un seul pôle ou sur plusieurs pôles.
Dans l'appareil représenté, la protection est bipolaire.
Lorsque l'appareil est enclenché, le cou rant pénètre par exemple par la broche 8, puis il passe successivement par les contacts fixes 12, le contact mobile 10, les contacts fixes 12a et l'élément thermique de déclen chement 15.
Il arrive ensuite à la douille 17 qui sert en même temps de borne serre-fils. Pour le deuxième pôle, le circuit est symétrique: douille 1.8, élément thermique 16, contacts fixes l 3a, contact mobile 11, contacts fixes 13, tige 7, broche 9.
Le mécanisme de déclenchement . est réa lisé au moyen des deux lames bimétalliques 15 et 16 en forme de U. L'une de ces laines 15 porte un crochet 21 à son extrémité et; lorsque l'appareil est dans la position ,,en clenché", ce crochet prend appui sur une rou lette ?\? solidaire de l'équipage mobile 5. La deuxième lame 16 agit sur la lame 15 par l'intermédiaire d'une vis 23 dont l'extrémité est recouverte d'un isolant. Lorsque l'intensité dépasse la valeur pour laquelle l'appareil a été étalonné, les lames bimétalliques 15 et 16 s'échauffent et se dé forment dans le même sens.
La roulette '22 est alors libérée et l'équipage mobile est rap pelé violemment par les ressorts de déclen chement 24 et 25. II se produit alors une double coupure sur chacun des deux pôles, et le bouton d'enclenchement 2 vient effleurer la partie inférieure de la base 1 (fig. 11 et 12).
.Pour réenclencher l'appareil en appuyant sur le bouton 2, il est nécessaire de le retirer du socle de la prise de courant, car ce socle masque le bouton.
L'appareil déclenche même si la surinten sité se produit seulement sur un quelconque des deux pôles (par exemple mise à la terre). Une seule lame bimétallique agit dans ce cas.
Un capot amovible 26 donne accès aux bornes serre-fils 27 et 28 alors que le dis joncteur proprement dit est enfermé dans un capot 3 qui rend inaccessible son mécanisme; le capot 26 est percé de deux trous 17a, 18a pour le branchement d'une deuxième fiche sur les douilles 17 et 18.