Chaussure. La présente invention a pour objet une chaussure qui peut être de la forme d'un soulier bas, tel qu'un soulier léger ou de danse.
Dans la fabrication de chaussures par les procédés usuels (procédé 11Iackay, couture sur trépointe, couture dite "en escarpin"), les souliers légers, de danse, etc., sont composés principalement d'une dernière semelle, d'un talon, d'une empeigne, d'un contrefort, d'une première semelle, d'une doublure d'empeigne et d'une doublure de quartier, qui sont con venablement assemblés. La dernière semelle et la première semelle sont généralement en cuir ou en matière analogue au cuir, et le talon est en cuir ou en bois, avec talonnette en cuir. L'empeigne est généralement faite de cuir souple ou de tissu. Les contreforts qui doivent être rigides, sont faits de cuir ou de matière fibreuse imprégnée.
La doublure d'empeigne est généralement en tissu, tel qu'un tissu de coton, et la doublure de quartier est en tissu ou en cuir, et parfois en cuir avec insertion de bandes de tissu. On a proposé d'utiliser des tissus élastiques pour les insérer dans les côtés de l'empeigne, afin d'obtenir un soulier qui puisse être mis facilement sur le pied et enlevé de celui-ci sans avoir besoin de lacer ou de boutonner le soulier. Cette disposition a été employée dans la fabrication de souliers du genre "congress", notamment pour hommes.
Dans les souliers de dames, par exemple dans le cas de souliers dits "décolletés", on a placé des soufflets élas tiques dans la partie de l'empeigne couvrant le cou-de-pied, afin d'obtenir dans un soulier assez montant l'effet d'un soulier léger, mais, dans ces cas, une patte en tissu ou en cuir, ou une boucle, est utilisée pour recouvrir le soufflet, étant donné que le tissu élastique a plus ou moins l'aspect du tissu ordinaire dont les jarretières sont faites et, si on le laissait à découvert, .il nuirait à l'apparence de la chaussure.
La chaussure suivant la présente invention est caractérisée en ce qu'elle comporte une doublure de quartier dont ait moins les parties latérales recouvrant la tige comprennent un tissu élastique extensible au moins dans le sens longitudinal de la chaussure.
Plusieurs formes de réalisation de l'inven tion sont représentées, à titre d'exemple, au dessin annexé, dans lequel: La fig. 1 représente une chaussure ou sou lier comportant une doublure de quartier faite entièrement de tissu élastique; La fig. 2 représente un autre genre de soulier dans lequel un tissu élastique est in séré dans la doublure du quartier; La fig. 3 montre comment est constitué le tissu élastique utilisé dans les souliers représentés fig. 1 et 2; La fig. 4 est une vue détaillée d'un genre préféré de fil élastique employé dans la fa brication du tissu élastique.
Les chaussures représentées sont faites par les procédés usuels de fabrication consis tant à découper et à monter les divers élé ments, mais ces chaussures comportent une doublure de quartier perfectionnée qui peut être composée entièrement de tissu élastique, pouvant prêter au moins dans le sens longi tudinal du soulier, ou une doublure de quar tier en cuir, ou tissu noir élastique, dans la quelle est insérée, sur les deux côtés de la chaussure, une bande assez étroite de tissu élastique pouvant prêter au moins dans le sens longitudinal du soulier. Le tissu élastique utilisé dans la fabrication de la doublure de quartier est de préférence un tissu tissé, dans lequel des fils élastiques forment la chaîne ou la trame, et des fils non élastiques consti tuent l'autre partie du tissu (trame ou chaîne).
Si on le désire, des fils non élastiques peuvent être tissés et peuvent alterner avec les fils élastiques dans la chaîne, ou dans la trame. Les fils élastiques peuvent être utilisés soit seuls, soit avec des fils non élastiques, à la fois dans la chaîne et dans la trame; dans ce cas, on obtient un tissu qui prête dans le sens de la chaîne et de la trame.
Dans la fabrication du soulier, le tissu élastique, s'il prête dans un seul sens, est monté de façon que l'extensibilité ait lieu dans le sens longitudinal du soulier. Si la doublure de quartier doit être composée en tièrement de tissu élastique, le tissu est in corporé directement à la chaussure de la même manière que l'on incorpore une dou blure de quartier en cuir ou en tissu non élas tique. Si le tissu élastique doit être utilisé pour être inséré dans les côtés du soulier, la doublure de quartier non élastique est d'abord fabriquée avec les pièces en tissu élastique placées aux endroits voulus dans la doublure de quartier en cuir ou en tissu non élastique, et cette dernière est ensuite montée dans le soulier à la manière usuelle.
Par ce mode de fabrication, on obtient des doublures de quartier qui ont tendance, lors qu'on porte le soulier, à redonner â celui-ci sa forme primitive et à l'obliger à s'adapter étroitement sur les côtés du pied; le baille- ment inélégant des côtés du soulier, baille ment qui se produit si fréquemment lorsqu'on a porté le soulier, se trouve supprimé du fait que la doublure de quartier élastique ou la pièce élastique insérée qu'il comporte tend à faire reprendre au soulier sa forme primitive.
En se reportant plus particulièrement au dessin, on voit que 10 désigne une dernière semelle, 11 un talon, 12 l'empeigne; 13 le contrefort et 14 la première semelle d'un soulier. Dans la fig. 1, on a représenté une doublure de quartier composée entièrement du tissu élastique 15 et montée de la manière usuelle. Dans la fig.2, on a représenté une doublure de quartier faite de tissu non élas tique ou de cuir 16, avec une bande longue et étroite 17 de tissu élastique insérée dans la doublure de quartier, cette dernière étant montée dans la chaussure de la manière usuelle.
La fig. 3 représente ni) genre de tissu élastique analogue à celui montré fig. 1 et 2, dans lequel la, chaîne ou la trame est com posée de fils noir élastiques 18 en matière textile, et l'autre partie du tissu (trame ou chaîne) est composée de fils élastiques 19; ces derniers comportent une âme en caout chouc recouverte du même genre de matière textile que celui des fils noir élastiques et ayant le même- degré de finesse que ces fils non élastiques; un tissu de ce genre ressemble à un tissu composé entièrement de fils non élastiques, et il n'en diffère que par le fait qu'il peut prêter dans le sens des fils élas tiques.
Le fil élastique utilisé dans la fabrication du présent tissu élastique est représenté en détail fig. 3 et est de préférence obtenu comme décrit dans le brevet aux Etats-Unis No. 1822847 du 11 juin 1931, au nom de Percy Adamson. L'âme ronde 20 est obtenue directement à partir d'une dispersion aqueuse de caoutchouc par dépôt de latex de caout chouc, par exemple en refoulant sous pression le latex, à travers un ajutage dans un bain de coagulant, en enlevant du bain le coagulum filamenteux ainsi formé, en le séchant et en le vulcanisant à la manière bien connue dans la technique et comme décrit dans le brevet aux Etats-Unis No.
1545 257 du 17 avril 1923, aux noms de Hophinson & Gibbons. L'âme en caoutchouc 20 est recouverte, pendant qu'elle est maintenue sous tension, des fils 21 et 22, en matière textile, enroulés en hélice dans les deux sens (à droite et à gauche). Ce genre préféré de fil élastique peut com porter une âme en caoutchouc obtenue direc tement à partir d'une dispersion aqueuse de caoutchouc par des procédés autres que le procédé par refoulenrcnt sous pression décrit ci-dessus, ou il peut comporter une âme dé coupée dans une feuille de caoutchouc calan- drée, ou obtenue par d'autres procédés bien connus de fabrication d'autres matières élas tiques;
ledit fil élastique peut avoir toute forme désirée en section transversale, il peut être recouvert de la matière textile voulue, et il petit comporter le nombre désiré de couches de matière textile, enroulée en hélice on cette dernière peut également être tressée ou appliquée d'une autre manière sur le fil en question.
La trame ou la chaîne d'un tissu élastique employé dans la doublure de quartier peut être composée entièrement de fils élastiques, comme représenté fig. 3, et l'autre partie du tissu (chaîne ou trame) peut être composée entièrement de fils non élastiques en matière textile. Les fils élastiques et non élastiques, alternants, ou combinés d'une autre manière, si on le désire, peuvent être incorporés à la chaîne, ou à la trame, ou aux deux.
On peut avoir recours à diverses combinaisons de fils élastiques et non élastiques pour obtenir divers genres de tissu élastique pour les divers types de chaussures auxquels ces tissus doivent être incorporés. Les fils élastiques peuvent être recouverts du même genre de matière textile que les fils non élastiques, qui peuvent être en coton, soie, fibres artificielles, soie arti ficielle, etc., ou être recouverts d'un genre différent de matière textile.
L'incorporation du tissu élastique à la doublure de quartier a pour effet de conserver indéfiniment sa forme au soulier, et, si les fils élastiques comportent une âme en caoutchouc obtenue directement à partir d'une dispersion aqueuse de caout chouc, ainsi qu'on le préfère, des liquides de nettoyage pouvant être appliqués sur un tissu extérieur de la chaussure (par exemple des produits de nettoyage pour chaussures) ainsi que l'humidité et la transpiration n'auront que peu ou pas d'effet nuisible sur la ma tière élastique, pour la raison que ce caout chouc est d'une meilleure qualité du fait qu'il n'a pas été broyé.