Procédé pour l'obtention de projections cinématographiques présentant une illusion de relief et installation pour sa mise en oeuvre. L'invention comprend un procédé pour l'obtention de projections cinématographiques présentant une illusion :de relief, en partant d'un film ne comportant qu'une seule succes sion de vues, et une installation pour la mise en ceuvre du procédé.
John Anderson a proposé; il y .a. fort long temps, pour des vues stéréoscopiques non ciné matographiques, de projeter sur un même écran d'eux ima.ges,.s'y superposant, et d'inter- caler sur le trajet des rayons lumineux des polariseurs, placés par .exemple à<B>90'</B> l'un de l'autre. L'image, en apparence unique, reçue par l'écran est donc formée de deux images polarisées, l'une par exemple, dans un plan vertical, l'autre dans un plan hori zontal.
L'observateur, d'autre part, regarde cette image en plaçant devant ses yeux deux analyseurs convenablement orientés; il per çoit, par suite, clans chaque ceil, une image différente et voit d'une façon parfaite le re lief stéréoscopique, exactement comme s'il regardait les deux vues dans un stéréoscope ordinaire.
Le procédé qui fait partie de l'invention comprend l'application de cette proposition lors de la. projection d'un film cinématogra phique ordinaire: On projette simultanément sur l'écran de façon à ce qu'elles s'y super posent, à l':aide de lumière polarisée de .deux façons différentes, deux images se suivant sur le film et on regarde les images ainsi projetées ,au moyen de deux analyseurs., pla cés chacun devant l'un des yeux, de manière que .chacun de -ceux-ci perçoive une seule de ces deux images.
L'écran est un écran spécial -dont la surface, quoique diffusante, ne détruit pas entièrement la polarisation de la lumière.
Le résultat obtenu ainsi est que l'obser vateur -perçoit, sur toutes les parties en mou vement lors de la prise du film, un effet de relief stéréoscopique.
Ceci s'explique si l'on se rend compte de quoi provient le relief de deux vues stéréos- copiques ordinaires. Chacune de ces vues, .pri ses simultanément, est vue sous un angle dif férent. Ces vues sont prises en pratique au moyen d'appareils spéciaux dont les objectifs sont éloignés l'un de l'autre ,d'une distance correspondant à l'écarte-ment normal des yeux, toit de 6 à i cm.
Or il est posible d'ar river au même, résultat avec un appareil pho tographique ordinaire, en prenant d'un objet, premièrement une vue, et en déplaçant en suite, pour prendre une seconde vue, l'appa reil latéralement d'une distance de 6 à 7 cm. Les vues ainsi obtenues correspondront sen siblement aux vues prises avec un appareil stéréoscopique, c'est-à-dire que la première vue représentera. l'objet. vu, par exemple, par l'oeil gauche et la seconde l'objet vu par l'ail droit, si le déplacement de l'appareil a. eu lieu de gauche à droite.
Pour obtenir également des photographies stéréoscopiques d'un objet, par exemple d'une statuette, au moyen d'un appareil photogra phique ordinaire, il suffit après avoir pris une première vue. qui correspond à la. vire perçue normalement par l'un des yeux d'un observateur, tout en laissant l'appareil exac tement en place, de déplacer latéralement l'ob jet en question d'une très petite quantité, de manière qu'il se présente à. l'appareil sous nu angle légèrement différent de celui de 1-. pre mière vue.
Cette seconde vue correspond alors à la vue perçue normalement par l'autre oeil de l'observateur.
Le même résultat peut être obtenu en pla çant la. statuette en question sur une plaque tournante et en la faisant. tourner, entre hi prise de la première et de la seconde vue, d'une quantité correspondant à. l'angle des ra- yons visuels des deux yeux de l'observateur, dirigés sur cet objet.
Les explications qui prl"=cèdent ont été don nées pour permettre de mieux comprendre le procédé qui fait partie de la présente inven tion. Lors de, la. prise d'un film einématogra- phique ordinaire on prend en moyenne 1.6 vues à la seconde.
Un corps en mouvement:, par exemple une personne qui marche ou un arbre dont les feuilles sont agitées par le vent, ne présente donc sur deux vues successives dci film que Oies positions variant infiniment peu l'une de l'autre, car le. mouvement possible. par exemple d'une personne qui marche, pen dant 1/,c de seconde, est excessivement petit;
la différence entre deux vues se succcdant sur un même film, correspondra, donc peur tous les ohjct:s en mouvement, seneiblement à la différence existant entre deux photographies, dent l'une correspond ï la.
vue perçue norma lement par un cril de l'observateur et l'autre est prise, après avoir déplacé l'objet en ques tion d'une quantité permettant de le voir, dans le même appareil, sous un angle coma spon- dant à celui sous lequel il serait vu par l'autre aeil de l'observateur.
Le même effet est également obtenu lois de la prise d'un film panoramique, par exem ple pour riii h-fivsa;-c# sans mouvement, lorsque l'appareil de prise de vues est placé sur un pied dit ,.pieï 1-anora.niique" permettant à cet appareil de pivoter sur place. Il en est de n iême lorsque le film est pris, l'appareil se déplaçant latéralement, par exemple sur un véhicule en mouvement.
Comme suivant le présent procàlé, les deux vues se succédant .sur le film sont- pro jetées simultan ciment sur un même écran, au moyen de lumière polarisée. pour ehacilne d'elle difi@rcmmen(-. et que, d'autre part, cha que sp et;
acteur re@>#@rde les vues ainsi pi#ojetées, au moyen de deux analyseurs, placés l'un de vant chaque exil, -de manière que eliiielin <B>d</B>e ceux-ci ne perçoive qu'une seule imam-, ce spectateur voit donc, pour tous les objets en mouvement:
lors de la. prise du filin. viii "elief stérr@osco:pique plus ou moins fort-. sui vant les mouvements de clépla:ceineiit; des sujets.
Les yeux étant liabittiés à voir normale ment les objets dans 1:1 nature, en ayant l'im- pression du relief, voient involontairement-, en observant à, travers (les analyseurs. un filin projeté suiviint le présent procédé, (-.alenwnt <B>dû</B> relief aux objii-.s qui étaient sans mouve ment lors de la.
prise du filai et qui par suite ne présentent effectivement. vus à eux seul, aucun, relief. C'trsi provient du fait:
que les yeux, voyant sur une vue certaines parties en relief, ce qui correspond à. ce qu'ils sont 1ia- bitués à voir normalement, s'arrêl:ent plus volontiers sur ces parties et cherchent à perce voir les autres de la même manière.
L'installation pour la mise en oeuvre du procédé comporte deux dispositifs de projec tion et sont établis de manière à se trouver chacun, à chaque halte du film, en regard dc l'une des vues donnant naissance aux images ci-dessus.
Elle est caractérisée en ce que cha cun -des deux dispositifs de projection qu'elle comporte présente un polariseur polarisant, de façon différente de l'autre, la lumière qui le traverse, et en -ce qu'elle comporte encore une paire d'analyseurs destinés à être placés de vant les yeux d'un observateur et à ne laisser parvenir à .chacun de ces yeux que l'une des deux images projetées sur l'écran.
Le dessin annexé représente schématique ment une forme d'exécution de l'installation, donnée à titre d'exemple.
Les fig. 1 et 2 en sont -une élévation la térale et un plan; Les fig. 3 et 4 sont un plan partie en coupe et une vue de face @de 1-a, paire d'analy seurs.
' Le film cinématographique usuel a passe entre un condensateur b (recevant -de la -lu mière d'une source non représentée) et un écran c en .décrivant en élévation un arc de cercle dont le centre se trouve en d vers le milieu de l'écran c. Il présente une seule suc cession de vues non stéréos-corpiques, qui sont disposées bout à bout et dont quelques-unes sont indiquées en 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 de la fig. 1. Entre lui et .l'écran c sont placés deux dispositifs lenticulaires h, <I>i</I> destinés projeter chacun sur cet écran c une image provenant de l'une des vues du film.
En élé vation les deux dispositifs se trouvent à un écartement correspondant à la distance d'axe en axe Vides vues successives du film a et leurs axes optiques convergent sur le point d.
Entre chacun cl-es -dispositifs lenticulaires h, <I>i</I> et l'écran c est intercalé un polariseur<I>r,</I> ou s. Le premier r polarise la. lumière, dans un plan vertical, par exemple, l'autre, s, dans un plan horizontal.
Cette forme d'exécution comporte encore une ou plusieurs paires d'analyseurs t, u qui doivent être placés, convenablement orientés, devant les yeux v, w de l'observateur. Selon les, fig. 3 et 4 chacun des deux ana lyseurs est monté dans une gaine<I>x</I> ou<I>y</I> maintenant : encore un objectif z ou 1 et u.a oculaire tell ;que 2.
Les deux gaines x ou y sont réunies par un pont 3 et sont munies de branches 4 et 5, de sorte que le tout forme une paire de lunettes que tout observateur peut commodément utiliser, sans fatigue.
On met le procédé en rouvre comme suit en se servant ,de cette forme d'exécution: Considérons un moment où le film a est immobile, après avoir été amené par le dis positif usuel à, croix de Malte à une position telle que deux de ses vues, par exemple -les no 5, 6, se trouvent chacune en regard de l'un -des dispositifs lenticulaires<I>h, i.</I> Les rayons lumineux venant du condensateur b trav er- sent les vues 5, 6, atteignent les dispositifs la, <I>i</I> et passent dans les polariseurs<I>r, s,
</I> de sorte qu'on a sur l'écran deux images s'y super posant -aussi exactement que possible, ayant l'apparence d'une image unique pour l'ceil nu, mais données chacune par une lumière polari sée de façon différente. Cependant, comme il s'est passé un certain temps, très court il est vrai, entre<B>la.</B> prise des deux vues 5, 6, ces dernières ne sont pas absolument identiques et présentent de très légères différences. Ces images sur l'écman ne coïncident pas absolu ment. D'autre part, chacun des deux yeux, munis des -analyseurs <I>t,</I> u ne voit que. l'une des .deux images.
Les deux images légèrement différentes et perçues séparément se combi nent clans les centres visuels du cerveau cri une seule image donnant l'illusion chi relieF, comme il a .été expliqué plus haut.
Quel que soit le point du local où se trouve l'écran du quel on regarde cet écran au moyen de l'ana lyseur, on @a la même illusion. Lorsque la projection simultanée des deux vues 5, 6 a eu lieu aüisi, la croix de Malte fait .avancer le film cc de la loiigu.eur d'une vue; ce sont les vues 6, 7 qui se trouvent alors en regard des dispositifs h, i, et ainsi de suite.
Chaque vue est donc utilisée successivement pour la -projection -de deux images combinées diff érentes. Les polariseurs, au lieu d'être placés entre le film a et l'écran c, peuvent être disposés cri un point quelconque antre du trajet des rayons lumineux. La polarisation ide. la. lu mière peut avoir lieu -de façon quelconque, par exemple au moyen de miroirs, en lieu et place des prismes indiqués au dessin.
De même, les analyseurs peuvent être établis autrement que de la manière mention tiée plus haut; ils peuvent aussi .avoir la, forme de face-à-main, de lorgnons, de jumelles.
Au lieu d'utiliser des vues qui se succèdent directement dans le film, on peut. se servir d'une première, d'une troisième vue, etc., ou d'une première, d'une quatrième, etc., de la siiecession, pour les projeter simultanément sur l'écran; le temps qui sépare la prise des rues :correspondantes est encore suffisamment; petit pour que les images ne diffèrent pas trop les unes des autres.
Si l'on veut que des observateurs non mu nis d'une paire d'analyseurs puissent. voir sans gêne les images projetées simultanément sur l'écran, on peut augmenter légèrement l'inten sité lumineuse,de l'une .des images par rapport 'a l'autre et diminuer légèrement celle de l'autre;
la, phis intense ,éteint" d'autre qui n'est. pratiquement plus perceptible pour l'ob servateur non muni de la paire d'analyseurs. Quant à. l'observateur regardant ù travers ceux-ci, il a la. perception d'une image com binée avant une intensité lumineuse moyenne entre celle des deux images distinctes, dont les différenc=es d'intensité ne le gênent pas, comme l'expérience le montre.
Au cas où les deux dispositifs lenticulaires 7a, i. sont- alimen tés par la. même source lumineuse, on peut in terposer sur le chemin des rayons arrivant à. l'un d'eux un dispositif absorbant légèrement: la, lumière: si chacun d'eux reçoit sa lumière d'une source différente, on choisit des sources d'intensités lumineuses inégales.
Le nombre des sources lumineuses et des condenseurs varie suivant les besoins.