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PROCEDE D'IDENTIFICATION DES EXEMPLAIRES D'OEUVRES CINEMATOGRAPHIQUES OU VIDEOGRAPHIQUES.
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ssREVé7" j)/ ; lf/VeA/'1'/oA/INTRODUCTION La présente invention se rapporte à la protection des droits d'auteurs d'oeuvres cinématographiques ou vidéographiques par l'identification des exemplaires.
Actuellement de nombreux créateurs d'oeuvres cinématographiques ou vidéographiques sont frustrés d'une part significative de leurs droits d'auteurs par l'édition pirate (principalement de cassettes vidéo). Un des éléments clés de cette activité clandestine est de parvenir à subtiliser très tôt des copies de bonne qualité, ce qui permet d'atteindre certains marchés en même temps ou même avant l'édition officielle. (voir "Le Soir" des 18 et 21-12-1982).
Une lutte efficace contre de telles pratiques peut être organisée à partir de l'identification et du suivi du trajet de chaque exemplaire, officiel. On peut alors lorsqu'on se trouve en face d'un exemplaire suspect prouver son caractère illicite en exhibant l'exemplaire officiel correspondant au même numéro ; on peut surtout par ce numéro retrouver l'exemplaire qui a été copié et en examinant le trajet de cet exemplaire, mettre à jour les filières qui permettent ces copies d'autant plus préjudiciables qu'elles sont effectuées au début de la distribution. Le danger encouru par les complices appartenant au personnel de production et de distribution crée un effet dissuasif.
L'organisation du suivi des exemplaires identifiés, même quand ceux-ci sont très nombreux n'est pas un problème difficile pour l'informatique et les réseaux de données d'aujourd'hui.
Un procédé idéal de marquage des exemplaires doit répondre aux critères suivants : (I) être infraudable, (II) être ineffaçable et non masquable, donc inévitablement copié lorsqu'on copie le contenu de l'image ou du son ; (III) ne pas troubler l'usage normal de l'image,
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(IV) résister au vieillissement des copies et à des répara- tions locales, (V) être adapté à la production industrielle systématique de nombreuses copies.
Divers procédés sont utilisés ; ils présentent les inconvénients suivants : un marquage hors image ou sur la bande amorce ne répond pas aux critères numéro I et II ; un marquage dans l'image ne répond pas au critère numéro III ; ; si 11 on minimise l'effet perturbateur en ne marquant que quelques images, on ne répond plus aux critères numéro I, II et IV ; enfin, si l'on fait des marques ad-hoc très discrètes et secrètes, on ne répond plus au critère numéro V.
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(voir"Pourquoi périodique belge et quotidien belge) Enfin des techniques holographiques pourraient être employées mais nécessiteraient un appareillage très compliqué.
La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients. L'invention, telle qu'elle est caractérisée dans les revendications, résout le problème consistant à marquer une identification sur les exemplaires d'oeuvres cinématógraphi- ques ou vidéographiques, identification qui, étant noyée dans
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les images, ne peut lors de copie frauduleuse, mais ténue pour ne perturber aucunement l'usage normal de l'exemplaire.
Les avantages obtenus grâce à cette invention consistent essentiellement en ce que le procédé de marquage identifiant les exemplaires étant systématique, infraudable et non perturbant peut, être appliqué systématiquement à tous les exemplaires permettant, par un suivi informatisé de leur circulation une détection rapide des circuits de copie et une base juridique pour leur poursuite.
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Le brevet WO 82/01273 (PCT/ISE8I/00279) décrit un procédé visant des objectifs semblables, mais il est restreint au domaine des oeuvres graphiques codées sous la forme d'un signal vidéo. Selon ce procédé, l'information de marquage (notée MINF) est introduite à certains instants ponctuels du signal vidéo de telle façon qu'il soit très difficile d'écarter cette information lors d'une copie du signal vidéo.
Ce procédé ne s'appliquerait que très imparfaitement au mare quage de copies sur pellicule, d'une part parce que pour introduire l'information de marquage il serait nécessaire de con, vertir l'image photo en signal vidéo (ce qui entraine une certaine dégradation de la qualité) et parce que d'autre part, l'information est à ce point concentrée sur certains points de l'image dont la place par rapport à la trame de lignage est importante pour le décodage, qu'il n'est pas certain que l'informatign marquée serait emportée lors de copies photographique d'images préparées suivant ce procédé.
Au contraire, le procédé qui fait l'objet de la présente invention est principalement destiné à l'identification de copies sur pellicule cinématographiques bien qu'il puisse également s'appliquer aux copies réalisées sous la forme de signal vidéo.
DESCRIPTION Sur le format de l'image (10) un certain nombre de zones ( (1) à (9)) ont été repérées et numé rotées comme, par exemple indiqué à la figure I. Une clé, tenue secrète, attache à chaque zone i un poids Pi compris entre-I et + I. En généra ! *, on n'uti-
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lisera que les valeurs-1, 0 et +1 et de telle façon quePi=O Un exemple de clé est donné à la figure 2. Pour marquer un exemplaire on introduit lors de la fabrication de celui-ci, une légère altération des paramètres de luminosité ou de couleur pour chaque zone de l'image et ce suivant un signe et une intensité déterminés par le poids Pi attaché à la zone.
L'amplitude de l'altération est proche ou même inférieure au seuil de perception. L'altération ; entière au centre de la zone, peut tendre aux frontières de celle-ci, soit vers une altération nulle comme indiqué à la figure 3, soit vers un lissage réalisé suivant l'altération affectant des zones adjaçantes comme indiqué à la figure 4 ; ceci diminue encore la perception de l'altération.
Différents dispositifs électromécaniques ou électro-optiques
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peuvent être utilisés pour réaliser ces altérations. Ils consistent, de la création d'un exemplaire, éclairer avec une intensité spécifique les différentes zones de l'original (II) en utilisant, par exemple, une matrice de lampes (12) tel qu'il est indiqué à la figure 5, soit encore un tube cathodique (13) tel qu'il est indiqué à la figure 6, soit encore en interposant entre la source lumineuse et l'original un écran dont la transparence sera plus ou moins grande suivant la zone considérée ; la transparence pourrait être contrôlée à l'aide d'un dispositif à cristaux liquides.
Les figures 5 et 6 montrent une copie (14) par contact ; les
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mêmes procédés sont applicables pour une copie par projection. memes proce Sur ces mêmes figures (15) représente un verre dépoli et (16) une lentille.
Pour lire l'information de marquage, on utilise un dispositif décrit à la figure 7, par lequel on projette de façon synchrone (mais à une vitesse qui peut être très différente de la vitesse normale) une copie mère de référence (16) (donc sans altération) et l'exemplaire (17) dont on veut lire le marquage. Par le jeu du miroir amovible (18) l'une tuist'autre image est envoyée sur un écran (19) comportant des cellules photosensibles (20) qui mesurent l'intensité lumineuse (éventuellement de chaque couleur primitive) au centre des différentes zones de l'image.
La figure 8 décrit une autre
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disposition de l'appareillage de lecture dans laquelle les miroirs sont fixes et où l'on manoeuvre alternativement les obturateurs (21) et (22). L'information est envoyée vers un dispositif de calcul (23) (micro-ordinateur) qui accumule les données des différentes zones pour une image de chaque copie.
Le dispositif de calcul établit la droite (ou une autre fonction plus élaborée) de régression (24) entre les valeurs relevées par zones correspondantes sur la copie de référence (25) et sur l'exemplaire analysé (26) ; la figure 9 illustre
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e e ce calcul. calcule alors la somme, par les Pi, des différences résiduelles relevées sur la copie par rapport à droite de régression. Suivant que le résultat de ce calcul est positif ou négatif (au dessus d'un seuil de signification qui peut également être le résultat d'un calcul), on considérera que l'information vaut un ou zéro.
Plus précisément, si l'on note Ri et Ci les niveaux relevés sur la référence et sur la copie dans la zone i, le signal de marquage est calculé par (les sommations s'entendant pour
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i=l,..., ou, dans le cas d'une régression linéaire F (Ri) = a. Ri + b
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a et b étant déterminés par n. Ci. Ci) Ri) b E Ri n n n) S=Lorsque l'exemplaire analysé est une réplique parfaite de la référence, on a (a = I ; b = O). Sans marquage, on aurait S = O.
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Pour un marquage tel que Ci = Ri + Pi i = I, n) on a .E = n. E ce qui signifie que le signal recueilli est n fois plus grand que l'intensité de marquage d'une zone. On peut donc détecter l'information avec inférieur au seuil de perception.
La figure 10 décrit cette situation, les points correspondant aux zones de poids -1, 0 et +1 sont représentés respectivement par (27), (29) et (28).
Lorsque a diffère de un et b de zéro et lorsqu'il y a des variations aléatoires entre les Ri et Ci correspondants9 (copie imparfaite ou vieillie), des formules semblables peuvent être
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établies pour l'espérance mathématique de S. L'effet multiplicateur reste le même. Le même bit d'information indiqué par S peut être codé sur plusieurs images successives-la clé (donc les Pi) pouvant éventuellement être modifié de façon cyclique. Les techniques synchrones et asynchrones habituellement appliquées en télécommunications peuvent alors être utilisées pour passer du bit à l'octet et de l'octet au message. Si l'on dispose d'un nombre suffisant de zones, il est d'ailleurs possible de coder plusieurs bits par image tout en répétant l'information sur plusieurs images successives.
Divers perfectionnements peuvent être apportés à ce procédé de base.
I. La copie de référence peut être remplacée par une bande magnétique digitale fournissant les Ri, Pi pour chaque image. Le dispositif de lecture ne comprend plus alors qu'un projecteur simple et l'on évite les problèmes de vieillissement de l'original.
2,. D'une image à l'autre, les paramètres a et b ne devraient pas varier trop, on peut appliquer un lissage exponentiel qui diminuera l'effet perturbateur d'une tache sur la pellicule, en permettant d'écarter à priori les Ci en contradiction avec les valeurs mesurées sur les images précédentes,.
3. Un test de signification de a et b permet de détecter les décrochages de synchronisation qui peuvent se produire si l'exemplaire analysé comporte des coupures.
4. Le message d'identification est répété de nombreuses fois sur la durée de l'oeuvre, de plus larges coupures sont donc sans effet.
5. En cas d'exemplaires fortement détériorés ou brouillés, il est possible de diviser l'image en régions et de calculer des ak et bk par région en se basant sur plusieurs images et en utilisant une régression multivariable.
6. Les valeurs Ri et Ci peuvent subir une transformation sys- tématique adéquate ; par exemple Ci = < c.' avant d'être introduites dans le calcul de la régression.
7. Le message d'identification peut faire appel à des codes correcteurs d'erreurs mais peut également utiliser un crypto-
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système dissymétrique tel par exemple le R. S. A. (R. Rivest, A. Shanir. L. Adleman).
8. Si l'information visuelle est digitalisée, c'est à dire do- nnée comme une suite de nombres, le même procédé est applicable soit par projection tel qu'il est décrit plus haut, soit en faisant les différences par comparaison des nombres four-L nis. Dans ce cas, les zones peuvent être réduites à un point et la différence peut être d'une unité positive ou négative de l'échelle employée pour la luminosité. Ce procédé peut en particulier être appliqué au vidéo disques pour lesquels l'information est décrite sous forme de suites de nombres.
9. Au lieu de faire appel à des procédé} photographiques tel que décrit plus haut, l'inscription du marquage peut être réalisée en lisant l'image avec une caméra haute définition, en introduisant le signal vidéo digitalisé dans un ordinateur où la représentation de l'image sera modifiée par exemple par la formule suivante :
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Ilkl, ou x, y représentent les coordonnées d'un point sur l'image, xi, yi représentent les coordonnées des centres des zones altérées, dx, dy représentent les demi-distances selon x et y, des centres des zones supposées disposées suivant un réseau régulier, k est un entier plus grand ou égal à 4,
I et l'représentent la luminosité au point (x, y), avant et après marquage. et Pi ont la même signification que précedémment.
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L'image est alors reformée sur un écran elle sera projetée optiquement sur la copie sionner.