Pompe à main avec capuchon distributeur blocable en position abaissée, pour la distribution de matières fluides.
L'invention a pour objet une pompe avec capuchon distributeur blocable en position abaissée, apte à distribuer des matières fluides contenues dans un récipient.
On connaît de nombreux types de pompes à main applicables
sur les récipients pour liquides ou substances crémeuses et
qui, lorsqu'on les actionne manuellement, distribuent les liquides sous forme atomisée ou nébulisée et les substances crémeuses sous pression.
Des pompes de ce type sont décrites, par exemple, dans le brevet français N[deg.] 2.097.353 et les brevets américains
N[deg.] 3.500.761, 3.774.849 et 4.228.931. Elles comprennent essentiellement un corps rigide creux fixable sur l'embouchure d'un récipient, une tige s'étendant partiellement à l'intérieur dudit corps et munie d'une garniture flottante, mobile le long de la tige entre deux positions de fin de course dans lesquelles elle ouvre et, respectivement, ferme
un ou plusieurs orifices de passage qui communiquent avec un orifice traversant longitudinalement la tige, sur l'extrémité extérieure du corps creux sur laquelle est monté un capuchon distributeur, au moins un ressort qui coopère avec
la tige pour la maintenir poussée vers l'extérieur contre une garniture qui fait étanchéité sur la tige elle-même pour isoler l'intérieur du récipient par rapport à l'atmosphère, dans l'état où la tige est en position de repos, soulevée ou poussée vers l'extérieur par le ressort, un passage permettant à l'air extérieur de pénétrer à l'intérieur du récipient quand la tige est abaissée en s'éloignant de la position de repos mentionnée et aussi d'empêcher finalement la formation d'une dépression à l'intérieur du récipient, pendant que la matière du récipient est distribuée.
Comme on l'a indiqué, dans l'état de repos normal de la pompe, la tige sur laquelle est monté le capuchon distributeur est maintenue poussée vers l'extérieur du corps princi-
pal de la pompe elle-même et, dans cette position, l'intérieur du récipient est isolé par rapport à l'atmosphère :
étant donné que l'organe mobile ou piston, ou plutôt la tige de la pompe, doivent effectuer un déplacement assez important pour pouvoir distribuer une quantité suffisante de matière sous pression (on fera observer que la dimension de la pompe est relativement petite), il s'ensuit que, dans l'état de repos mentionné ci-dessus, la tige et le capuchon distributeur monté sur la tige font quelque peu saillie à l'extérieur du corps creux principal de la pompe. Cela représente un inconvénient notable, car, dans les conditions de stokage et de transport de la pompe, celle-ci occupe, avec son capu-
chon distributeur, un volume important.
Dans les pompes connues mentionnées ci-dessus, dès que la tige est appuyée vers l'intérieur du corps creux de la pompe, ceci à pour effet de libérer un passage à travers lequel l'atmosphère extérieure est mise en communication avec l'intérieur du récipient, afin de permettre l'entrée d'air dans le récipient lui-même pendant la distribution de la matière sous pression, pour éviter qu'il ne se forme, dans le récipient lui-même, une dépression qui empêcherait la distribution de la matière.
Il en résulte que, si le récipient sur lequel est appliquée la pompe, est renversé pendant que la tige est maintenue appuyée à l'intérieur du corps creux, la matière contenue dans le récipient peut s'écouler à l'extérieur du récipient lui-même, à travers le passage mentionné ci-dessus, lequel est pourtant prévu uniquement pour permettre l'entrée d'air dans le récipient. Il est donc clair que les pompes du type connu ne permettent pas leur stockage ou leur transport, quand elles sont appliquées sur un récipient contenant une substance à distribuer, si elles ne sont pas uniquement dans la position de repos mentionnée ci-dessus, dans laquelle la tige est poussée vers l'extérieur par un ressort et une garniture d'étanchéité, ferme le passage entre l'intérieur et l'extérieur du récipient.
Le but principal de l'invention est de réaliser une pompe du type mentionné ci-dessus, qui soit munie d'organes de blocage du capuchon, et avec lui, de la tige, en position abaissée sur le corps creux principal de la pompe, un organe d'étanchéité étant prévu dans cette position et fermant le passage de communication entre l'intérieur du récipient et l'atmosphère.
La pompe à main suivant l'invention comprend un corps creux apte à être monté sur l'embouchure d'un récipient, une tige mobile dont une extrémité, qui s'étend dans la cavité dudit corps, porte un piston et dont l'autre extrémité, faisant saillie à partir dudit corps creux, supporte un capuchon distributeur, lesdits organes coopérant avec ledit corps creux et ladite tige pour isoler de l'atmosphère l'intérieur
du récipient quand la tige est maintenue pou ssée par un ressort en position de repos en saillie hors du corps creux et pour provoquer la distribution de la matière lorsque la pompe est actionnée avec abaissement de ladite tige et du capuchon sur le corps creux, et un passage qui met en communication l'intérieur du récipient avec l'atmosphère, ledit passage étant prévu entre ladite tige et le corps creux et ouvert quand la tige est déplacée en s'éloignant de ladite position de repos, et est caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens de bloquer ledit capuchon en position sensiblement complètement abaissée, avec la tige rentrée dans le corps creux, et qu'il est prévu une garniture d'étanchéité liée à la tige et au corps creux et un siège correspondant formé dans le corps creux ou respectivement, la tige ou le capuchon,
ladite garniture et ledit siège coopérant entre eux pour fermer de manière étanche ledit pas-
sage quand le capuchon est, avec la tige, dans ladite position sensiblement complètement abaissée. L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description ci-après, relative à un mode d'exécution préféré de la pompe
suivant l'invention.
Au dessin annexé :
Les figures 1 et 3 représentent la pompe en coupe lon- gitudinale et appliquée sur l'embouchure d'un récip- ient, à l'état de repos, avec le capuchon distributeur dans la position d'éloignement maximum par rapport au corps creux de la soupape et, respectivement, avec le capuchon en position bloquée abaissée au maximum sur le corps creux et,
les figures 2 et 4 sont une vue en élévation latérale, en coupe partielle, de la pompe, dans deux positions différentes correspondant respectivement à celles de la figure 1 et de la figure 3.
Le corps principal de la pompe représenté au dessin est bien connu en soi et est simplement schématisé. Il comprend un corps creux 1 de l'extrémité supérieure duquel est solidaire une virole 2 blocable par enclenchement, comme dans le cas de la figure ou à vis ou à bayonnette, sur l'embouchure 3 d'un récipient 4 qui renferme une matière liquide ou crémeuse à distribuer : entre la virole 2 et l'extrémité libre de l'embouchure 3 est prévue une garniture d'étanchéité 5. A l'intérieur de la cavité du corps 1 s'étend l'extrémité inférieure d'une tige creuse et mobile 6 qui est poussée vers l'extérieur par un ressort 7 qui agit sur son extrémité inférieure.
La tige est maintenue en position normale de repos représentée à la figure 1, par le ressort 7 et, dans cette position, elle est appliquée à une garniture d'étanchéité 8 elle-même appliquée contre un corps de retenue 9 solidaire du corps creux 1. A la partie inférieure de .la tige est montée une garniture mobile 10 sur laquelle agit un ressort
11 et qui est déplaçable entre deux positions, dans l'une desquelles (représentée aux figures 1 et 3) elle ferme des ouvertures qui débouchent dans un passage longitudinal interne 12 de la tige et dans l'autre desquelles elle laisse lesdites ouvertures libres.
A l'extrémité libre de la tige 6 est monté un capuchon distributeur 13, à travers lequel passe un canal par lequel s'effectue la distribution, vers l'extérieur, de la matière que l'on fait sortir du récipient 4. Dans le corps creux 1 est creusé au moins un orifice 14, tandis qu'entre le corps de retenue 9 et la tige 6 il est prévu, soit sous la forme d'un jeu, soit par creusement, un passage visible sur la gauche de la tige aux figures 1 et 3. Lorsque la tige est abaissée en s'éloignant de la position représentée à la fi-
gure 1 et par conséquent, dès que la garniture 8 s'éloigne de l'extrémité adjacente du corps de retenue 9, l'air extérieur peut pénétrer à l'intérieur du récipient à travers le passage mentionné et l'orifice 14 ; ainsi peut être évitée la formation d'une dépression à l'intérieur du récipient et la matière qu'il renferme peut par conséquent s'écouler librement vers l'extérieur.
La structure de la pompe décrite jusqu'ici est bien connue en soi et a été décrite sommairement uniquement pour donner un exemple de réalisation de la pompe elle-même. Des pompes de ce type sont, par exemple, décrites en détail dans les brevets américains N[deg.] 3.500.761, 3.774.849 et 4.228.931. La pompe de l'invention se distingue des pompes connues par le fait qu'elle comprend des organes, qui, dans le cas particulier, sont constitués d'une dent 20 faisant saillie vers l'intérieur du capuchon 13 et déplaçable dans une rainure 21 creusée et s'étendant longitudinalement sur la surface externe du corps de retenue 9. Aux deux extrémités, supérieure et inférieure, de la cannelure 21, celle-ci est profilée pour former deux entailles ou parties rentrantes 23 dans lesquelles la dent 20 peut pénétrer, par simple rotation du capuchon 13 sur le corps de la pompe.
A la figure 2, la dent 20 du capuchon 13 est représentée logée dans l'entaille supérieure 23 : dans ces conditions, le capuchon 13 ne peut être abaissé et, par conséquent, toute distribution involontaire de la matière contenue dans le récipient est empêchée.
En faisant tourner le capuchon de manière à déplacer la dent
20 en correspondance avec l'axe de la cannelure 21, le capuchon peut-être abaissé vers la virole 2 et, à la fin de sa course, on peut de nouveau le faire tourner pour amener la dent 20 dans l'entaille 23 prévue à l'extrémité inférieure de la cannelure 21. Dans cette position, le capuchon se trouve bloqué à proximité de la virole 2 (figures 3 et 4) ; la pompe, avec son capuchon, occupe un volume très inférieur
à celui qu'elle occupe à l'état normal de repos représenté aux figures 1 et 2. Ceci est très important, car la pompe peut être stockée et transportée en occupant un volume quelque peut réduit. Dans l'état de repos de la figure 1, même si le récipient sur lequel est appliquée la pompe est renversé, le capuchon 3 étant en bas, le liquide ou la substance crémeuse contenue dans le récipient ne peut s'écouler vers l'extérieur à travers le passage prévu entre la tige 6 et le corps de retenue 9, du fait que cela est empêché par la garniture l'étanchéité 8 prévue entre la tige et ledit corps 9, comme on le voit clairement à la figure 1.
Pour empêcher l'écoulement du liquide ou de la matière également dans l'état de blocage du capuchon en position abaissée (figures 3 et 4) une garniture annulaire 30 (figures 1 et 3) est montée entre la tige et le capuchon, tandis qu'une paroi tubulaire continue 31 qui délimite une surface cylindrique sur laquelle s'applique la garniture 30 pour faire étanchéité (figure 3) quand le capuchon est bloqué en position de repos fait saillie à partir du corps de retenue 12 ; dans ces conditions, le liquide qui s'écoule éventuellement à travers l'orifice 14 et le passage entre la tige et le corps 9, sera bloqué par coopération de la garniture 30 avec la paroi tubulaire 31.
Il est évident que, au lieu d'avoir la structure décrite, la garniture pourrait être solidaire du corps fixe de la pompe et agir sur.la position profilée et à section agrandie de la tige ou du capuchon, ou bien que la garniture supportée par la tige ou le capuchon pourrait s'appuyer sur une surface conique soli-daire de la partie fixe de la pompe, auquel cas le capuchon serait bloqué en position abaissée des figures 3 et 4. Il est également évident que les dents 20, au lieu de faire saillie vers l'intérieur du capuchon, pourraient faire saillie vers l'extérieur et s'engager dans une cannelure et des entailles creusées dans la surface interne d'une paroi tubulaire extérieure fixe au capuchon ; ou bien, de telles dents pourraient faire saillie directement à partir de la tige 6
et être déplaçables dans une ou plusieurs cannelures et, respectivement, entailles creusées dans la surface interne de la partie cylindrique du corps 9 adjacente à la tige. Dans tous les cas, l'extrême simplification de la structure de la pompe est évidente ; celle-ci peut être transportée en position couchée ou renversée, et le liquide contenu dans le récipient ne peut s'échapper, même si la pompe est bloquée dans la position des figures 3 et 4.
Revendications de brevet
1. Pompe à main avec capuchon distributeur (13) blocable en position abaissée, pour la distribution de matière fluide, comprenant un corps creux (1) apte à être agencé sur l'embouchure (3) d'un récipient (4), une tige (6) mobile dont une extrémité s'étend dans la cavité dudit corps et porte un piston et l'autre extrémité, faisant saillie à partir dudit corps creux, supporte ledit capuchon, des moyens coopérant avec ledit corps creux et ladite tige pour isoler de l'atmosphère extérieure, l'intérieur du récipient quand ladite tige est poussée par un ressort (7) en position de repos faisant saillie à partir du corps creux et pour provoquer la distribution de la matière lorsque la pompe est actionnée par abaissement de ladite tige et dudit capuchon sur le corps creux et un passage (14)
qui met en communication l'intérieur du récipient avec l'atmosphère extérieure, prévu entre ladite tige et ledit corps creux et ouvert lorsque la tige est déplacée en s'éloignant de ladite position de repos,
caractérisé en ce qu'elle comprend des moyens (20 - 21 - 23) de bloquer ledit capuchon en position sensiblement complètement abaissée, avec ladite tige rentrée dans le corps creux, et qu'il est prévu une garniture d'étanchéité (8) liée à la tige (6) ou au corps creux (1) et un siège (9) correspondant formé par le corps creux ou, respectivement, par la tige ou le capuchon, la garniture et le siège coopérant entre eux pour fermer de manière étanche ledit passage quand le capuchon et la tige occupent ladite position sensiblement complètement abaissée.