BE890752A - Mine pour la lutte contre des véhicules terrestres. - Google Patents

Abstract

La mine comporte un système d'organes sensibles provoquant les mises à feu, qui est réalisé pour agir sélectivement, de telle sorte que lors du franchissement de la mine sous une charge de pression s'ecerçant sur elle, il déclenche directement la mise à feu de la charge perforante, tandis que lors du franchissement de la mine sans pression, il provoque d'abord, avant la mise à feu de la charge perforante, la mise à feu de la charge de dégagement.

Description

L'invention concerne une mine pour la lutte contre des véhicules terrestres, en particulier des chars, avec une charge perforante et avec une charge de dégagement pour éliminer la couche de camouflage couvrant en général la mine, ainsi qu'avec un dispositif de mise à feu déclenchable par un système d'organes sensibles.

Des mines modernes pour la défense contre les chars possèdent des charges perforantes de différents genres et formes pour jouer le rôle de charges actives. Celles-ci sont en mesure de pénétrer, à partir d'une distance déterminée, les blindages môme les plus forts à l'avant ou à la face inférieure du caisson du char. Lorsque la mine est franchie par la chenille du char, l'effet de la charge perforante ne se déploie pas car la distance est trop faible. La mine fonctionne alors seulement par la force explosive correspondant à la quantité d'explosif qu'elle contient.

Des charges perforantes pour lutter contre les véhicules terrestres, en particulier pour la défense contre les chars, sont la plupart du temps enterrées sous une couche de terre pour leur camouflage. Comme cette couche est tout au moins gênante pour le déploiement de la veine de la charae Derforante, la couche de camouflage est habituellement éliminée, à l’aide d'une charge de dégagement particulière, avant le déclenchement de l'explosion de la charge perforante. Cette charge de dégagement est faite d’une poudre de charge propulsive, par exemple de poudre noire, et elle est en général logée dans l'espace creux en forme d'entonnoir, de calotte ou analogue, qui est formé entre la garniture de charge perforante et le couvercle de la mine.

Comme, dans certaines circonstances, des quantités de terre notables qui peuvent aussi avoir acquis une grande résistance, par exemple par suite de la gelée, doivent être dégagées, la masse de la charge de dégagement doit être relativement grande. Ceci est sans inconvénient en soi puisque, avec l'écartement de la couche de camouflage se produit une détente immédiate des gaz de la poudre de la charge de dégagement.

Il s'est avéré cependant qu'il y a des cas d'application dans lesquels l'effet de la charge de dégagement est extrêmement nuisible ; c'est le cas notamment lorsqu'un char se pose par sa chenille au-dessus de la mine enterrée. La mine enterrée est bourrée, notamment vers le bas et vers les cêtés, par le terrain le plus souvent ferme. Si maintenant la couche de camouflage est couverte par la chenille et par le char qui pèse sur elle, la mine est encore au surplus bourrée vers le haut. De ce fait, la mine est complètement bourrée sur tout son pourtour si bien que les gaz de la poudre de la charge de dégagement ne trouvent pas de détente, ce oui fait que la force active de la charge perforante est encore augmentée. A défaut d'autres possibilités, celle-ci se dirige alors de préférence sur la mine qui se trouve en dessous, en particulier sur la charge perforante. De ce fait, la mine est soit détruite complètement mécaniquement, ou tout au moins modifiée de telle façon qu'elle n'a plus qu'une force explosive diminuée. Mais ceci signifie que la mine ne peut plus s'acquitter du rôle, prévu pour elle, de la destruction de la chenille.

Cet effet fâcheux ne se produit pas seulement pour des chars, mais aussi pour d'autres véhicules sur chenille ou aussi pour des véhicules sur roues ,qui, lorsqu'ils franchissent la mine, chargent celle-ci par leur chenille , par leur roue ou organe analogue et provoquent ainsi un bourrage supplémentaire.

La tâche qui est à la base de l'invention est, dans une mine du genre défini au début du présent mémoire, d'éviter les inconvénients précités, c'est-à-dire de construire la mine de telle façon que même dans les circonstances les moins favorables, une détérioration propre ou une destruction propre de la mine par sa charge de dégagement soit exclue.

Ce problème est résolu, suivant l'invention, par le fait que le système d'organes sensibles est réalisé pour agir sélectivement, de telle sorte que lors du franchissement de la mine sous une charge de pression s'exerçant sur elle, il déclenche directement la mise à feu de la charge perforante, tandis que lors du franchissement de la mine sans pression, il provoque d'abord, avant la mise à feu de la charge perforante, la mise à feu de la charge de dégagement. On obtient ainsi un nouveau concept d'action pour une mine optimale, en particulier une mine de défense contre les chars : si un char passe par son avant ou par son caisson au-dessus de la mine, la couche de camouflage est d'abord éliminée, de façon connue, par la charge de dégagement. Immédiatement après, la charge perforante est amenée à détoner.

Si, par contre, le char passe au-dessus de la mine par sa chenille, alors, suivant l'invention, la charge de dégagement ne sera pas mise à feu mais la charge perforante le sera immédiatement, laquelle charge agit alors dans le sens d'une charge explosive normale et détruit la chenille. Il en va de même lorsqu'un véhicule sur roues passe au-dessus de la mine par sa face inférieure ou par au moins une de ses roues.

On obtient ainsi de manière avantageuse une mine agissant sélectivement, dans laquelle la charge de dégagement n'est pas déclenchée et dans laquelle sont ainsi évités des troubles de fonctionnement lorsque la mine est chargée par pression par le véhicule et est ainsi bourrée de façon supplémentaire. Que cet état de charge se présente est déterminé, dans le procédé de déclenchement suivant l'invention, par un système d’organes sensibles qui fait la différence entre les deux états ''franchissement sans pression, par exemple par avant/ caisson'' et '' franchissement avec charge de poids, par exemple par la chenille *'. On peut employer à cette fin les organes sensibles connus. Pour des véhicules à chenille , on peut employer un organe sensible qui répond à des changements du champ magnétique terrestre, provoqués par le véhicule, ou au champ magnétique propre du véhicule. On préfère des organes sensibles de ce dernier genre. Ces organes sensibles au changement du champ ou ces organes sensibles au champ sont munis de deux valeurs de seuil différentes pour l'émission de signaux. Lors du franchissement, par exemple par l'avant et le caisson d'un char, la valeur de seuil inférieure est dépassée et ainsi l'organe sensible délivre un signal pour la présence d'un char. Si maintenant, dans un intervalle de temps prédéterminé, il n'apparaît pas d'information supplémentaire par dépassement de la deuxième valeur de seuil plus élevée, la mine est déclenchée de façon connue, c'est-à-dire que d'abord,la charge de dégagement est mise à feu. Si pourtant le char s'approche de l'organe sensible par l'uné de ses chenilles et franchit celui-ci, pratiquement immédiatement après le dépassement de la première valeur de seuil inférieure, la deuxième valeur de seuil supérieure de l'organe sensible est dépassée aussi, car la chenille est beaucoup plus proche de l'organe sensible que ne l'est l'avant, respectivement le caisson, et par conséquent, le changement du champ magnétique, respectivement le champ magnétique perçu, sont plus grands, de façon correspondante. Lors du dépassement de la deuxième valeur de seuil, le signal de mise à feu est transmis directement à la charge perforante, c'est-à-dire que la mise à feu antérieure de la charge de dégagement est empêchée. La transmission différente des impulsions de mise à feu à la charge de dégagement et à la charge perforante ou seulement à la charge perforante se fait au moyen d'un dispositif d'évaluation branché à la suite des organes sensibles, qui peut être constitué d'éléments constructifs électroniques, de manière connue, sous des formes multiples. On expliquera encore plus complètement ci-après un exemple de forme de réalisation d'une telle électronique d'évaluation.

Naturellement, les deux seuils d'intensité peuvent être mis en oeuvre aussi par deux organes sensibles séparés du même genre ou de genres différents.

Dans une configuration judicieuse de l'invention, on prévoit de réaliser le système d'organes sensibles sélectif suivant la revendication 2, c'est-à-dire de le pourvoir d'une combinaison de deux ou de plusieurs organes sensibles dont l'un au moins répond toujours à la pression et où toujours au moine l'un reconnaît le véhicule en lui-même.

Ces organes sensibles sont connus aussi dans de nombreuses formes de réalisation. Pour la reconnaissance du véhicule, en particulier d'un char, on peut employer en soi, par exemple, un organe sensible qui répond au contact par le véhicule, au champ magnétique propre du véhicule, au changement du champ magnétique terrestre par le véhicule, à des oscillations du sol provoquées par le véhicule ou à des stimulations analogues. Si l'état "présence d'un véhicule" est seul reconnu, après l'atteinte d'une valeur de seuil prescrite, par cet organe sensible, il y a mise en oeuvre, par l'intermédiaire de l'installation d'évaluation branchée à la suite, de la chaîne de fonctionnement ordinaire complète de la mine - mise à feu de la charge de dégagement et mise à feu consécutive de la charge perforante. Mais si, au surplus, l'organe sensible à la pression perçoit la "pression", il n'y a, suivant l'invention, par l'intermédiaire du traitement des signaux aux fins d'évaluation, branchés à la suite des organes sensibles , que mise à feu de la charge perforante. Comme organes sensibles à la pression, on dispose aussi à nouveau de nombreux palpeurs de pression connus.

En particulier pour une mine de défense contre les chars, de dimensions nécessairement marquées, il est avantageux et il se recommande, suivant les principes exposés ici, particulièrement, d'utiliser, pour la perception de la pression, la déformation de la mine elle-même, qui est provoquée par le passage de la chenille, de la roue ou analogue à travers la couche de camouflage, suivant la revendication 3. Comme palpeurs de déformation, on dispose également à nouveau de nombreux éléments connus, par exemple d'éléments de mesure de dilatation agissant capacitivement, par voie induc- tive ou par voie piézoélectrique, des palpeurs mécano-électriques, etc. Ces genres d'organes sensibles et ceux qui ont été indiqués précédemment ne sont cités qu'à titre d'exemples et leur énumération n'est en aucune façon complète, en sorte que les organes sensibles qu'on peut employer pour le concept d'action suivant l'invention ne sont pas limités à ceux-ci.

L'invention est montrée sur le dessin de façon schématique sur un exemple de forme de réalisation et on exposera l’invention plus complètement ci-après en s'aidant de ce dessin.

L'organe sensible sous forme d'un bâtonnet répondant au contact est touché à l'instant t^ par un véhicule et émet un signal vers le dispositif d'évaluation de signal SB^, à mémoire intégrée, qui lui fait suite. Le dispositif d'évaluation de signal SB^ évalue de façon connue le signal obtenu de l'organe sensible du point de vue de la reconnaissance du but, par exemple en ce qui concerne l'amplitude, la durée et éventuellement la fréquence, pour éviter des déclenchements à contretemps provoqués par des contacts ne provenant pas d'un véhicule. Si les critères donnés dans le dispositif d'évaluation de signal SB^ sont satisfaits, c'est-à-dire si un but est reconnu, le signal est d'une part emmagasiné dans la mémoire intégrée et d'autre part, passe à une porte ET à entrée inversée E. En même temps, par une impulsion, se trouve commandée, à l'instant tg, la minuterie ZG qui, de son côté, après écou- lement d'un intervalle de temps prédéterminé At^» par exemple de 100 ms, fournit un signal à la deuxième entrée de la porte ET 0^.

Si à présent, au plus tard jusqu'à l'écoulement de l'intervalle de temps At1> aucun signal n'a été fourni à l'entrée inversée E de la porte G^, cette porte fait passer , à l'instant t^ + At1 , le signal de durée, de la mémoire du dispositif d'évaluation de signal SB^, ce signal provoquant alors d'une part le déclenchement du dispositif de mise à feu de la charge de dégagement et étant d'autre part fourni à l'une des entrées d'une autre porte ET Gg. Après l'écoulement de l'intervalle de temps Atg > At^ , par exemple de 300 ms, la minuterie ZG fournit un signal à l'autre entrée de la porte Gg. Celle-ci donne passage alors et, par l'intermédiaire de la porte OU G^, le signal est transmis au dispositif de mise à feu Zg de la charge perforante et celle-ci est ainsi déclenchée après la charge de dégagement. Les dispositifs de mise à feu Z^ et Zg se trouvent chacun à la masse M par leur autre pOle.

On supposera maintenant, par différence avec ce qui précède, que le deuxième organe sensible S2 qui répond à la pression donne, à l’instant Îq + At^, en raison du franchissement par une chenille, une roue ou analogue, un signal au dispositif d'évaluation de signal SBg à mémoire intégrée ,qui lui fait suite. Pour l'intervalle A^, on a la condition At^ < At^. Dans le dispositif d'évaluation de signal SBgil y a à nouveau une évaluation du signal, par exemple quant à l'amplitude et à la durée, pour qu'il soit sûr qu'effectivement une indication de signal a eu lieu par franchissement par une chenille, une roue ou analogue. Si c'est le cas, le signal passe comme signal de durée et, d'un côté , il est délivré à l'entrée inversée E de la porte G^. De ce fait, cette porte est "bloquée et ne peut, après obtention d'un signal de la part de la minuterie ZG, permettre aucun passage vers le dispositif de mise à feu Zy Le déclenchement de la charge de dégagement est ainsi exclu.

D'autre part, le signal de durée est donné par le dispositif d'évaluation de signal SB., à l'autre porte ET G^ qui, après réception du deuxième signal de la minuterie ZG, à l'instant t^ + ôt2, devient passante et attaque la porte OU G^, après quoi celle-ci devient passante et provoque le seul déclenchement du dispositif de mise à feu Z2 de la charge perforante. La grandeur des intervalles de temps et At2 est à choisir de façon correspondant aux conditions du cas particulier et dépend par exemple de combien de temps plus tard, dans la pratique, l'organe sensible S2 peut répondre par rapport à l'organe sensible , et à quel écart dans le temps la charge perforante doit être déclenchée de manière optimale après la charge de dégagement. Les éléments qui font suite aux organes sensibles et S2, à l'exception des dispositifs de mise à feu Z1 et Zg , représentent le dispositif d'évaluation par lequel, en- semble avec les organes sensibles, est réalisé le système d'organes sensibles sélectif suivant l’invention.

Claims (3)

1. Mine pour la lutte contre des véhicules terrestres, en particulier des chars, avec une charge perforante et avec une charge de dégagement pour éliminer la couche de camouflage couvrant en général la mine, ainsi qu'avec un dispositif de mise à feu dé-clenchable par un système d'organes sensibles, caractérisée en ce que le système d'organes sensibles est réalisé pour agir sélectivement, de telle sorte que lors du franchissement de la mine sous une charge de pression s'exerçant sur elle, il déclenche directement la mise à feu de la charge perforante, tandis que lors du franchissement de la mine sans pression, il provoque d'abord, avant la mise à feu de la charge perforante, la mise à feu de la charge de dégagement.

2. Mine suivant la revendication 1, caractérisée en ce que le système d'organes sensibles comprend au moins deux organes sensibles (S^, S2) dont l'un (S2) répond à la charge de la pression développée par le véhicule, et dont l'autre (S^) répond à un franchissement sans pression.

3. Mine suivant la revendication 2, caractérisée en ce que l'organe sensible (Sg) répondant à la charge de pression peut être actionné par la déformation de la mine, qui se produit sous la charge.