"Unité de fermeture pour machine à injection ou presse d'injection".
Les machines à injection et les presses d'injection , destinées à produire des pièces moulées en matières synthétiques ou en métaux légers , possèdent une unité de fermeture comprenant un porte-moule fixe et un porte-moule mobile. Sur chacun des deux porte-moule est bloquée une partie du moule à pression. Lors de la formation d'une pièce moulée , le porte-moule, mobile se déplace , pendant une première phase de fonctionnement, en direction du porte-moule fixe jusqu'à ce que les deux parties du moule entrent en contact et que le moule se ferme. Au cours de la phase suivante a lieu l'injection , dans le moule , de la matière à mouler appelée à être mise en oeuvre. L'injection de la matière à mouler est suivie d'une phase de refroidissement , pendant laquelle la matière à mouler se refroidit .
Ensuite , le porte-moule mobile s'écarte du porte-moule fixe , ce qui a pour effet l'ouverture du moule , de sorte que la pièce moulée , désormais formée , peut être éjectée .
Dans les unités de fermeture connues , le porte-moule fixe est rigidement solidaire de plusieurs barres parallèles entre elles , dites "longerons de presse", le long desquelles le porte-moule mobile peut se déplacer . Ce dernier est fixé au piston d'un cylindre hydraulique.
Pour maintenir le moule à pression fermé pendant l'injection , le piston doit exercer un effort très important sur le porte-moule mobile. P�ur les machines de capacité moyenne , cet effort peut représenter un million de kilogrammes-force ou plus. Le jeu des éléments mobiles ou de petites déformations peuvent entraîner des décalages angulaires ou des coincements , qui exercent des efforts importants sur les longerons de la presse. Ces efforts peuvent atteindre une intensité telle qu'ils provo-quent la destruction des longerons de la presse.
<EMI ID=1.1>
de en ce qu'elles doivent comporter un support spécial pour la fixation du cylindre hydraulique sur le côté , distant du portemoule fixe , du porte-moule mobile. Il s'ensuit que les longerons de la presse doivent présenter une très grande longueur, afin de permettre une course suffisante. Il en résulte un système de fermeture de très grandes dimensions et d'un coût très élevé.
L'invention a pour objectif d'établir une unité de fermeture qui ne présente pas les inconvénients cités plus haut.
Ce but est atteint grâce à une unité de fermeture destinée à une machine à injection ou une presse d'injection , qui comprend : un bâti , plusieurs barres parallèles entre elles , un premier porte-moule , rigidement solidaire du bâti , ainsi qu'un second porte-moule , qui coulisse le long des barres , de même qu'un système hydraulique pour produire le coulissement du second porte-moule le long des barres .
Le dispositif suivant l'invention est caractérisé en ce que les barres sont pourvues de systèmes à encliquetage , tandis que le second porte-moule comprend des organes d'encliquetage qui s'enclenchent dans les systèmes à encliquetage des barres ; en ce que les barres sont réunies à coulissement au premier porte-moule , et en ce que le système hydraulique comprend au moins un dispositif de translation servant à déplacer le second porte-moule par rapport aux barres , ainsi que , pour chaque barre , un dispositif de translation supplémentaire fixé au premier porte-moule et servant à déplacer la barre intéressée par rapport à ce premier portemoule.
L'invention sera décrite ci-après en se reportant à un exemple de réalisation représenté dans les dessins annexés. Dans ces dessins ; la figure 1 est une coupe longitudinale d'une unité de fermeture , prise suivant la ligne I-I de la figure 2; la figure 2 est une vue de l'unité de fermeture , en <EMI ID=2.1> la figure 3 est une coupe suivant la ligne III-III de la figure 1 , à une échelle plus grande.
L'unité de fermeture représentée dans les figures 1 et
<EMI ID=3.1>
au rail de guidage 3 du bâti de la machine et un deuxième portemoule 2, mobile celui-ci. Il convient de noter à ce sujet que, pour des raisons de mise en page , le dispositif de fermeture est représenté de telle façon que les deux porte-moule 1 , 2 sont disposés l'un au-dessus de l'autre et que le porte-moule
<EMI ID=4.1>
les unités de fermeture des machines à injection sont normalement constituées de telle manière que le porte-moule mobile 2 peut se déplacer dans le sens horizontal et que le rail de guidage 3 repose sur le soi. Le porte-moule mobile 2 prend appui, à coulissement , sur le rail de guidage 3 par l'intermédiaire de patins , non représentés. L'unité de fermeture est pourvue, à l'extrémité du porte-moule 2 , distante du porte-moule 1 , d'un élément d'entretoisement 5. Les deux porte-moule 1, 2 et l'élément d'entretoisement 5 sont reliés entre eux par quatre barres 4 , parallèles entre elles - Ces barres correspondent , quant à leur disposition , aux longerons de presse des dispositifs de fermeture connus à ce jour et servent , ainsi qu'il
r sera exposé dans la suite , au guidage du porte-moule 2 et ,
dans des phases déterminées , au déplacement de celui-ci.
Les quatre barres 4 , dont une est représentée en coupe et à une échelle plus grande dans la figure 3 , présentent quatre nervures longitudinales 4a réparties uniformément sur le pourtour et alternant avec des rainures longitudinales 4b. Les nervures longitudinales 4a sont munies , sur un tronçon des barres 4 , de rainures 4c , qui constituent ensemble un filet 6.
Le porte-moule mobile 2 présente pour chaque barre 4 un corps 10 fixé rigidement à ce porte-moule et pourvu d'un alésage continu 10a , dont un tronçon 10b constitue un trou taraudé . Dans chacun de ces trous taraudés 10b est disposé un manchon 9 pourvu d'un filet extérieur correspondant 9a. Les manchons 9 comportent un tronçon 9b situé en dehors de l'alésage 10a et dont la face extérieure est munie d'une denture 9a. Les alésages longitudinaux 9d , traversés par les barres 4 , des manchons 9, présentent chacun quatre rainures longitudinales 9e , qui limitent des nervures longitudinales 9f faisant saillie vers l'intérieur. Ces nervures sont munies de rainures qui constituent ensemble
un filet intérieur 9g , qui correspond au filet 6 des barres 4.
Ainsi qu'on peut le voir dans la figure 3 , les dimensions des rainures 9e correspondent à celles des nervures longitudinales 4a des barres 4 de telle manière que les nervures longitudinales 4a et 9f , pourvues de filets, peuvent être mises en et hors prise entre elles , à volonté. Le porte-moule mobile 2 est pourvu , pour chaque barre 4 , d'un cylindre hydraulique mobile
11 , représenté d'une manière schématique , dont le piston est fixé au porte-moule 2 et qui est muni d'une crémaillère engrenant avec la denture 9c du manchon 9. Les cylindres hydrauliques
el 11 sont conformés de telle manière que les manchons 9 peuvent pivoter d'un quart de révolution dans les deux sens.
Les manchons 9 et les cylindres hydrauliques 11 forment ensemble des dispositifs d'encliquetage 9,11. Les manchons 9, qui constituent les organes d'encliquetage de ces dispositifs , peuvent être encliquetés dans les filets 6 , servant de systèmes à encliquetage . De cette façon , le porte-moule 2 peut être solidarisé rigidement des barres 4. Par contre , lorsque , comme indiqué dans la figure 3 , les manchons 9 ne sont pas engagés dans les filets 6 , le porte-moule 2 peut se déplacer le long des barres 4. Le tronçon non taraudé des alésages 10a et les nervures longitudinales 9f des manchons 9 forment alors les surfaces de guidage.
Deux corps 13 sont fixés au porte-moule mobile 2 au moyen de dispositifs de fixation séparables 14 , notamment des clavettes . Ces corps sont pourvus de plusieurs rainures à clavettes
13a , réparties sur toute leur longueur , de sorte qu'ils peuvent être fixés dans différentes positions au porte-moule 2. Chacun des corps 13 est pourvu d'un alésage longitudinal continu 13b . Celui-ci est constitué par un long tronçon médian et deux tronçons plus étroits . La surface annulaire qui limite
le tronçon médian à l'extrémité de celui-ci distante du premier porte-moule 1 est désignée par 13c. Dans le tronçon médian de l'alésage longitudinal 13b est disposé un piston mobile 15. Un tube 12 .est fixé à chacune des faces opposées de ce piston. Les deux tubes 12 coïncident entre eux et chacun d'eux est ajusté
<EMI ID=5.1>
de l'alésage longitudinal 13b. Les corps des tubes 12 sont munis chacun , de part et d'autre du piston 15 , d'orifices 12a 12b , respectivement . L'autre extrémité de chacun des deux tubes 12 est réunie rigidement , à l'aide d'une poutre 16, à une des barres 4. Les deux embouchures 12c et 12d des deux tubes 12 peuvent être réunies à un système de commande hydraulique au moyen de canalisations hydrauliques. Il s'ensuit que les tubes
12 et les corps 13 forment ensemble un dispositif de translation hydraulique 12 , 13. Lorsque l'organe d'encliquetage 9 n'est pas encliqueté , le porte-moule 2 peut se déplacer , sous l'action des deux dispositifs de translation hydrauliques 12,
13 , le long des barres 4 et par rapport à celles-ci.
Le porte-moule fixe 1 comprend quatre corps 7 , qui en sont rigidement solidaires. Chacun de ces corps présente une cavité continue 7a, 7b pourvue d'un tronçon médian large 7a et
de deux tronçons extrêmes 7b , plus étroits. Chaque cavité longitudinale 7a , 7b est traversée par une des barres 4. Chacun des tronçons extrêmes 7b forme avec la barre correspondante 4
un ajustement à glissement serré. Dans chaque extrémité du tronçon médian de la cavité 7a débouche un conduit 7c ou 7d. Ces conduits peuvent être reliés à l'aide de canalisations ou dispositif de commande hydraulique.
Chaque barre 4 est réunie rigidement à une bague 8 qui constitue un piston mobile dans le tronçon 7a de la cavité. Chacun des corps creux 7 forme ainsi , ensemble avec le piston
8 correspondant , un dispositif de translation hydraulique 7,
8, à l'aide duquel la barre 4 solidaire du piston 8 peut être déplacée dans son sens longitudinal par rapport au porte-moule fixe. Il va de soi que , pour permettre la translation des barres 4 , celles-ci doivent être réunies à coulissement à l'élément de l'entretoisement 5 , ou bien , ce dernier doit être mobile par rapport au rail 3 du bâti de la machine.
Dans la figure 1 on a en outre représenté deux parties d'un moule à compression , dont l'une est bloquée sur le portemoule 1 et l'autre sur le porte-moule 2.
On décrira ci-après le fonctionnement de l'unité de fermeture .
On supposera que le second porte-moule 2 occupe sensiblement la position représentée dans la figure 1 et que les organes d'encliquetage 9 ne sont pas enclenchés. On supposera d'autre part que les embouchures 12d des tubes sont reliées directement au réservoir de fluide hydraulique et sont donc hors pression. Pour fermer le porte-moule 17 , 18 on injecte à travers les embouchures 12c des tubes 12 du fluide hydraulique dans ces deux tubes . Ce fluide hydraulique parvient à travers l'orifice 12a dans la cavité du corps 13 et presse ce dernier contre le premier porte-moule 1. Par suite , le second porte-moule 2 se déplace le long des barres 4 et par rapport à celle-ci.
Le corps creux 13 a été précédemment assujetti au porte-moule 2 au moyen des clavettes 14 , de telle sorte que le piston 15 est appliqué contre la surface annulaire 13c lorsque le moule 17,18 est à peu près fermé. Par conséquent , le piston 15 constitue simultanément une butée qui détermine , lors de la fermeture , la position extrême du corps 13 , c'est-à-dire , de l'élément mobile du dispositif de translation 12,13.
Les distances entre les rainures à clavettes 13a sont égales soit au pas du filet 6 , soit à un multiple entier de ce pas. D'autre part , les rainures à clavettes 13a sont situées
de telle manière et les clavettes 14 sont conformées d'une façon telle que , lorsque le corps 13 atteint la position extrême citée plus haut , le porte-moule 2 occupe une position où l'organe d'encliquetage 9 peut être enclenché . Les filets 9g , 6, qui entrent en prise lors de l'enclenchement , possèdent utilement un petit jeu.
Il s'ensuit que , lorsque le corps creux 13 a atteint la position extrême précitée, l'organe d'encliquetage 9 peut être enclenché au moyen du cylindre hydraulique 11. De cette façon, le porte-moule mobile est solidarisé rigidement avec les quatre barres 4.
Dès lors, on injecte du fluide hydraulique dans les tronçons 7a des cavités des corps creux 7 à travers les conduits 7c,
<EMI ID=6.1>
/demeurent hors pression. Par suite , les barres 4 attirent encore le porte-moule 2 contre le porte-moule 1 d'une distance telle qu'il en résulte une fermeture totale du moule à pression. Les tubes 12 , qui sont rigidement solidaires des barres 4 , sont alors entraînés en conséquence.
Le porte-moule 2 est maintenu dans cette position , sous précontrainte , par les dispositifs de translation 7,8 , jusqu'à ce que la matière à mouler soit injectée dans le moule.
Pour permettre le retrait de la pièce moulée hors du moule à pression , il faut que ce dernier s'ouvre. A cette fin , le conduit 7c est d'abord mis en communication avec le réservoir à fluide hydraulique , tandis que le conduit 7d est mis sous pression. Par suite , les barres 4 agissent de manière à écarter le porte-moule 2 d'avec le porte-moule 1. Ce processus peut être limité par un interrupteur électrique de fin de course , par exemple.
Ensuite , l'organe d'encliquetage 9 est ramené par pivotement à la position représentée dans la figure 3 et est ainsi mis hors prise.
Puis, du fluide hydraulique est introduit sous pression
<EMI ID=7.1>
tubes . Par suite , le porte-mou�.e 1 est amené à s'écarter du porte-moule 2 , en glissant le long des barres 4 , jusqu'à ce qu'un intervalle permettant l'éjection de la pièce moulée s'établisse entre les deux parties 17 , 18 du moule à compression.
Ainsi qu'il a été indiqué au préambule, l'unité de fermeture décrite ci-dessus peut être utilisée pour des machines à injection et des presses d'injection. Elle offre l'avantage que les dispositifs de translation hydrauliques 7,8 , qui doivent fournir l'important effort de fermeture requis pendant l'injection de la matière à mouler , ne doivent effectuer qu'une faible course . Il s'ensuit que ces dispositifs de translation 7, 8 n'exigent qu'une très faible alimentation en fluide hydraulique . Un autre avantage de l'unité de fermeture suivant l'invention consiste en ce que des déplacements relativement longs peuvent être effectués sans difficulté au moyen des dispositifs de translation 12 , 13.
Etant donné que le porte-moule 2 est de toute façon réuni rigidement aux barres 4 avant la fermeture totale et que les gros efforts sont ensuite transmis par traction par l'intermédiaire de ces barres , on ne risque pas de voir le porte-moulp
2 prendre une position oblique par rapport aux barres 4 ni les barres subir une contrainte excessive par suite d'un coincement.
Comme le porte-moule 2 est ajustable par rapport aux corps 13 , sa position de fermeture peut être aisément adaptée à des moules à pression de différentes hauteurs . Il va de soi que la longueur du filet 6 doit être calculée de telle façon que les organes d'encliquetage 9 puissent être enclenchés peu avant que la position de fermeture soit atteinte , cela pour tous les types d'outillages prévus. Ainsi qu'il ressort de la description ci-dessus , le système hydraulique de l'unité de fermeture comprend deux groupes de dispositifs de translation. Les deux dispositifs de translation 12 , 13 n'engendrent qu'un effort relativement réduit, mais produisent cependant une longue course. Par contre , les quatre dispositifs de translation 7,6 peuvent engendrer un effort important , mais ne produisent qu'une faible course.
Il va de soi que l'unité de fermeture est susceptible de diverses modifications. Ainsi , par exemple , on peut modifier le nombre des barres 4 et celui des dispositifs de translation
12 , 13.
D'autre part , il est bien entendu que les dispositifs
de translation 12 , 13 peuvent être conformés et disposés d'une autre manière . Par exemple , les pistons , et non les cylindres, pourraient être fixés au porte-moule mobile 2.
En outre , le pivotement de l'élément de verrouillage 9 pourrait être produit non pas par une crémaillère , mais par un piston rotatif , par exemple . De plus , il est évident que les organes d'encliquetage des barres 4 ne doivent pas être absolument constitués par des filets.
REVENDICATIONS
1) Unité de fermeture destinée à une machine à injection ou une presse d'injection , qui comprend : un bâti (3), plusieurs barres parallèles entre elles , un premier porte-moule
(1) , rigidement solidaire du bâti (3) , ainsi qu'un second porte-moule (2) , qui coulisse le long des barres (4), de même qu'un système hydraulique pour produire le coulissement du second porte-moule le long des barres (4), caractérisé en ce que les barres (4) sont pourvues de systèmes à encliquetage (6), tandis que le second porte-moule (2) comprend des organes d'encliquetage (9) qui s'enclenchent dans les systèmes à encliquetage (6) des barres (4) ; en ce que les barres (4) sont réunies
à coulissement au premier porte-moule (1) , et en ce que le système hydraulique comprend au moins un dispositif de translation (12,13) servant à déplacer le second porte-moule (2) par rapport aux barres (4) , ainsi que , pour chaque barre (4) ,
un dispositif de translation supplémentaire (7,8) fixé au premier porte-moule (1) et servant à déplacer la barre (4) intéressée par rapport à ce premier porte-moule (1).