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La présente invention concerne la fabrication d'objets creux en verre ou autres matières qui, partant'd'un état visqueux et étant capables de durcir dans un état solide peuvent être façon- nées par soufflage dans un moule. L'invention concerne en particu- lier la fabrication d'objets qui comportent lorsqu'ils sont façonnés une partie creuse ou calice et un pied massif, réunis par une partie intermédiaire de section étranglée. Des verres à boire et gobelets à pied, tels que des verres à bière, constituent un exemple impor- tant de ce genre d'objets.
Dans la fabrication de verres à boire comportant un pied massif relié au calice par une partie de section réduite, il est
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difficile si pas impossible de former la partie pleine, par la même opération de soufflage que celle utilisée pour le calice, car la section relativement petite de l'étranglement et, ainsi, la petite surface exposée à la pression de soufflage à la base du calice est insuffisante pour souffler le verre massivement dans le pied. Cela étant, la fabrication de verres de ce genre dont le calice est formé par soufflage, comportait jusqu'à présent trois opérations distinctes, à savoir le soufflage du calice, le pressage du pied séparé et le soudage du calice au pied.
Chacune de ces opérations peut elle-même comporter plusieurs phases.
La présente invention a pour but de rendre possible la formation d'un verre à boire ou gobelet à pied, ou d'un autre objet analogue, en une seule opération, le calice étant obtenu par soufflage.
Suivant l'invention, pour fabriquer un objet creux comportant un pied massif et une partie étranglée entre le pied et le calice de l'objet, à partir d'une matière visqueuse durcis- sable telle que, par exemple, du verre chauffé à un état vis- queux, on soumet une charge de matière visqueuse à un soufflage préliminaire, on suspend la charge au-dessus d'une surface sur laquelle son extrémité inférieure peut reposer lorsque la charge s'allonge, on enferme la charge dans un moule dont le fond est mobile dans le sens vertical par rapport aux côtés et peut cons- tituer la surface de repos, on soumet la charge à un soufflage final dans le moule dont le fond est abaissé, et on fait monter le fond du moule lorsque le calice de l'objet est.au moins partiel- lement formé par ce soufflage final,
de façon à presser l'extrémité inférieure de la charge pour former le pied massif requis, le durcissement de la matière du calice dans un état en substance rigide étant réalisé pendant le soufflage final par exemple par l'action de refroidissement des parois du moule, dans le cas d'une
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matière ramollie à chaude telle que du verre. Le pressage doit évidement avoir lieu pendant que la matière se trouvant à l'extré- mité inférieure de la charge est encore à l'état plastique, et il peut être souhaitable de maintenir la pression de soufflage pendant le pressage, même si le calice est en substance complètement formé à ce moment.
Lorsqu'on ,applique l'invention à un objet dont la surface extérieure définit un solide de révolution, il est préférable pen- dant cette phase de moulage de prévoir une rotation relative comme on le fait d'habitude, entre au moins les côtés du moule et la matière qu'il contient cette rotation tendant à donner un meilleur fini .aux surfaces de l'objet et éliminant également les traces de moulage qui .apparaissent sur l'objet lorsqu'on utilise un moule fendu.
Il est avantageux., si l'invention est réalisée à la main ou à la machine, d'effectuer cette rotation relative en faisant tourner la charge de matière plutôt que le moule, et quoique le fond du moule puisse alors tourner avec la charge, il est préférable, à nouveau ,aux fins d'obtenir des surfaces bien finies, que le fond ne tourne pas de manière que la rotation relative ait lieu également entre le fond du moule et la charge.
Pour réaliser ce procédé de fabrication, l'invention pré- voit aussi une machine comportant une canne de soufflage qui peut recevoir une charge de la matière visqueuse à mouler à une extré- mité, une surface de repos sur laquelle, lorsque l'extrémité de la canne est dirigée vers le bas et que la charge y est suspendue, l'extrémité inférieure de la charge peut venir reposer après un soufflage préliminaires un moule dont le fond est mobile vers le haut par rapport aux côtés, le fond pouvant constiture la surface de repose et un dispositif pour faire monter le fond du moule lorsqu'un soufflage final sur la charge contenue dans le moule a abouti à une formation au moins partielle du calice d'un objet en cours de moulage.
Une rotation relative entre la charge et au
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moins les cotés du moule pendant le moulage peut être obtenue en faisant tourner la canne et avec elle, la charge de verre qu'elle porte.
Une machine de ce genre peut être du type Westlake bien connu, modifiée en ce qu'elle comporte des moules dont les fonds au lieu de faire corps avec les cotes du moule, sont mobiles verti- calement par rapport à ces derniers dans la position de moulage des moules; en ce qu'un dispositif automatique ou manuel permet de faire monter les fonds des moules par rapport à leurs cotés en un point approprié du cycle de fonctionnement de la machine; et en ce que les différentes phases du cycle de fonctionnement doivent subir une nouvelle répartition . Une montée automatique des fonds des moules peut être assurée par des cames agencées et disposées par rapport à la trajectoire des moules de manière à faire monter ces fonds.au point voulu lorsque les moules fran- chissent les cames au cours du cycle de fonctionnement de la ma- chine.
Suivant la forme de l'objet à produire, des machines Westlake peuvent de façon générale comprendre, à un endroit situé en amont de celui où la charge suspendue est enfermée dans le moule, un marbre ou plaque de support au-dessus de laquelle est amenée la charge suspendue de manière que, lorsqu'elle s'allonge, son extré- mité inférieure tende à reposer sur la plaque et ainsi à former à cet endroit, une accumulation de la matière de la charge.
Lorsqu'on utilise une machine Westlake modifiée-aux fins de la présente invention, cette plaque de support peut servir comme surface de repos, mais on utilise de préférence le fond du moule comme surface de repos, comme mentionné plus haut, et dans ce cas la plaque de support est inutile.
Pour mieux comprendre la présente invention on se référera .aux dessins annexés qui montrent la forme et la disposition relative de certaines parties d'une machine à souffler le verre contenant pour fabriquer suivant le procédé de l'invention un pot gobelet à pied en verre comportant un calice et un pied massif
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réunis par un étranglement On supposera que la machine à souffler le verre est du type Westlake dont les parties représentées dans les dessins sont modifiées, mais qui autrement est de cons- truction normale. Les moules de la machine se déplacent évidemment les mis à la suite des autres autour d'un parcours circulaire.' les différentes phases de la fabrication étant exécutées à dif- férentes positions angulaires le long de ce parcours.
Dans les dessins: la Fig. 1 est une coupe axiale d'un moule contenant une charge de verre partiellement soufflée, à une première phase de fabrication d'un objet; la Fig. 2 est une coupe axiale d'un moule contenant un objet complètement formé, à une phase ultérieure de la fabrication; et, la Fig.. 3 est une vue en plan d'un moule comportant deux moitiés séparables., qui sont représentées dans leur position séparée, avant l'introduction d'une charge de verre dans le moule.,
Les Figs. 1, 2 et 3 représentent le même moule vu dans des positions angulaires différentes, ou des moules différents convenablement espacés autour de la machine.
Le ou les moules représentés sont fendus et comportent deux moitiés séparables 1'-1' (Fig.3), qui, lorsqu'elles sont fermées, définissent les côtés de la cavité 2 du moule (Fig..2) et contiennent, dans une partie à parois verticales 3 de cette cavité, près de son extrémité inférieure, un fond séparé, verticalement mobile 4. La périphérie de ce fond 4 épouse la périphérie intérieure de la partie à parois verticales 3 et est ajustée dans cette dernière où elle agit comme un piston pour presser le pied d'un objet soufflé dans le moule fermé. Comme dans la machine Westlake habituelle, les moitiés 1'-1' du moule sont articulées sur un axe de charnière commun 5 ce qui leur permet de s'ouvrir et de se fermer auxmoments voulus.
Pour chaque moule 1, une charge de verre 6 (Fig.
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1) est suspendue à l'extrémité d'une canne de soufflage rotative 7 de la machine, comme c' est normal dans une machine Westlake.
L'.axe 5 de la charnière, ou un support d'axe non représenté, porte également un bras de support 8 pourvu d'un palier 9 dans lequel est guidée verticalement une tige 10 dont l'extrémité supérieure supporte le fond 4 du moule 1. Pour faciliter la construc tion du palier 9, la tige 10 peut être de section circulaire, et dans ce cas la rotation du fond 4 avec la charge 6 peut être évitée, s'il le faut., en prévoyant une clavette ou une goupille appropriée 11 entre la tige 10 et le bras de support 8. L'extrémité inférieure de la tige 10 porte ou, comme le montrent les dessins, est.attaquée par un galet de came 12 qui roule sur une plaque annulaire formant came 13 présentant un bossage surélevé 13', à une position angulaire .appropriée, pour soulever le fond 4 du moule.
La canne de soufflage 7, qui accompagne le moule 1 auquel elle est associée, reçoit une charge de verre fondu dans une posi- tion dressée (non représentée) et est ensuite abaissée de façon à amener la charge sur le fond 4 et entre les deux moitiés l'-l' du moule, qui à ce moment sont séparées comme le montre la Fig.3.
Une bouffée d'air est soufflée dans la charge comme phase initiale du soufflage. Les deux moitiés du moule 1 sont ensuite fermées autour de la charge qui, étant suspendue à l'extrémité inférieure de la canne de soufflage 7, s'allonge par son propre poids et commence à reposer sur le fond 4. Cette phase est représentée à la Fig. 1 et on remarquera que le fond 4 du moule 1 occupe à ce moment sa position inférieure, la canne de soufflage 7 tourne pendant toute cette opération et continue à tourner. Les différen- tes opérations décrites sont réalisées automatiquement par la machine, dans des positions angulaires successives du moule 1.
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Un soufflage final sur la charge 6 est amorcé dans une position angulaire ultérieure du moule 1, et a pour effet de presses- la partie supérieure de la charge contre les parois inférieures du moule 1 ce qui donne la forme finale au calice 14 et à l'étranglement 15 du verre (Fig.2). La position angulaire du bossage 13' de la came 13 est choisie de façon que, lorsque le moule atteint cette position, le soufflage final ait eu pour effet une formation au moins partielle du calice du gobelet, mais la partie de la charge contenue dans la partie inférieure à parois verticales 3 de la cavité 2 du moule est encore à l'état plastique par suite de sa plus grande masse à l'endroit où elle repose sur le fond 4. Cela étant, lorsque le moule atteint cette dernière position angulaire,
le bossage 13' de la came 13 agit par l'intermédiaire du galet 12 et de la tige 10 pour faire monter le fond 4 du moule et exercer ainsi une compression sur la partie inférieure de la charge 6, qui est ainsi pressée vers le haut de façon à former le pied massif requis 16 (Fig.2) pour le gobelet. Cette phase est représentée sur la Fig. 2. Il reste alors à enlever le gobelet du moule lorsque le verre du pied 16 s'est suffisamment durci, en ouvrant les deux moitiés du moule à une position angulaire convenablement choisie, et ensuite à rogner le verre à chaud à un niveau tel que Xx déterminé par la hauteur requise pour le gobelet terminé.