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La fabrication de cigares, de cigarillos et de petits cigares connus sous le nom de "Stumpen" exige l'emploi d'une feuille dite "cape" ou "robe". Cette feuille sert à. maintenir la cohésion de la tripe et permet de donner la forme voulue au produit à fumer.
Pour constituer la cape, on utilise soit des variétés de tabac qui se prêtent parfaitement, de par leur nature, à la combustion lente, soit des tabacs indigènes rendus utilisa- bles aprèsun traitement fastidieux avec dessels de combustion.
Ces feuilles doivent en outre offrir une résistance élevée à la rupture, être extensibles et se consulter avec un goût et un arôme moelleux et doux.
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On a ossayé à plusieurs reprises de remplacer la cape en feuille de tabac par une autre matière. On connaît en particulier l'emploi d'une cape en papier, constituée en une pâte à papier appropriée, colorée en brun. Toutefois, la haute teneur en cellulose de ce papier est préjudiciable au goût des produits à fumer préparés avec celui-ci. Pour cette rai- son, l'emploi de telles capes n'a pu s'imposer qu'en temps de pénurie ou seulement pour les qualités bon narché de cigares, de cigarillos et de chicots.
Les essais en vue de préparer un papier avec des fi- bres de tabac seules n'ont pas donné les résultats voulus, étant donné que le traitement subi par le tabac en vue de sa @ transformation en une pâte à papier susceptible de façonnage nuit dans une grande mesure à l'arôme. De plus, un papier ayant une teneur déterminée de tabac dans la pâte (brevet Suisse 234.098) n'a pas apporté d'amélioration, vu que la proportion de tabac dans un tel papier ne pouvait pas atteindre l'impor- tance requise pour masquer le goût de cellulose. De plus, le procédé consistant à appliquer une poudre de tabac sur de minces bandes de papier (brevet Suisse 231.078}'ne s'est pas non plus imposé dans la pratique.
On a en outre proposé d'utiliser, pour agglutiner.le tabac, des composés de polysacoharures, tels que les alginates alcalins, des pectines et des variétés de gommes végétales ou des agents de gonflement à base d'éther de cellulose, solubles dans l'eau (brevet Suisse 228.204, brevet allemand 872.1'76, demande de,brevet exposée à l'Inspection Publique 1.015.732).
Les trempes aqueuses de-Ces substances sont empâtées avec du tabac finement broyé, sont laminées sous une couche protectrice de papier ciré ou extrudées à travers une fente, sur un treillis de fil métallique, et sont séchées avec de l'air préchauffé à 50 .
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Les bandes continues obtenues de la manière qui vient d'être décrite possèdent, il est vrai, l'avantage d'une haute teneur en tabac ; contre, elles sont très sensibles à l'eau et ne peuvent être mises en oeuvre qu'à l'aide de machines spéciales. De plus, leur résistance à la rupture n'est pas sa- tisfaisante lorsque leur teneur en tabac est portée à 90%, ce qui est requis pour assurer le goût désiré. Il est vrai qu'il est déjà connu. de rendre après coup insensibles à l'eau de telles bandes, fabriquées par exemple avec le glycolate de cellulose, en les soumettant à un traitement complémentaire avec des solutions de sels de métaux bivalents ou polyvalents.
A titre d'ions métalliques on cite ceux de l'aluminium, du calcium et du magnésium. Outre que ce traitement complémentaire est fastidieux, l'aptitude à la combustion lente de la pâte de cape synthétique après séchage, ainsi que la cohésion de cette pâte, s'en trouvent fortement compromises. L'incorporation de substances de charge inorganiques, qui a égalenBnt été propo- sée (brevet américain 2.592.554), en vue d'améliorer les pro- priétés mécaniques, ne donne pas de résultats favorables, vu qu'elle entraîne une diminution de la teneur en tabac et une détérioration des qualités de combustion de la cape synthétique.
On a également essayé d'utiliser pour la fabrication de bandes continues ou de tubes à cigarettes, à teneur de tabac, des dérivés cellulosiques insolubles dans l'eau, sous la forme d'acetylcellulose, de viscose ou de nitrocellulose (brevet allemand 379.815). La nitrocellulose est à proscrire déjà pour des raisons hygiéniques. La carbonisation donne lieu à un dé- gagement de gaz nitreux, très nuisibles à la santé. De plus, ces matières affectent défavorablement le goût des bandes de tabac ainsi confe ctionnée s .
On a constaté qu'il était possible de produire une bande continue de tabac, qui soit impeccable tant du point de vue technique qu'en ce qui concerne le goût, en utilisant,
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pour l'agglutination du tabac broyé, une méthylcellulose for- tement méthyles, voire complètement méthylée (degré de méthy- lation d'au Moins 1,6 environ) dans un solvant exempt.d'eau.
Ici, le caractère presque non polaire de ce produit est dtune importance décisive pour le but visé. A titre de solvants, il convient d'employer particulièrement des mélanges d'alcools inférieurs avec des hydrocarbures chlorés volatils.
Il a été surprenant de constater qu'en appliquant ces produits particuliers on obtient une bande de tabac continue qui vaut, sous le rapport des propriétés favorables, une feuil- le de tabac naturel. Un mucilage préparé à partir de ces pro- duits est capable d'accueillir une proportion très élevée de poudre de tabac, contrairement aux mucilages aqueux. Ceci in- dans fluence déjà favorablement, cela/un-. mesure surprenante, les propriétés mécaniques de la bande obtenue. De telles bandes peuvent être façonnées aisément, tant à la main qu'à l'aide des machines. Un autre avantage réside dans le fait que les adju- vants inorganiques, tels que les produits de consolidation sous forme de fibres, peuvent être omis. On peut en outre incorporer un amolissant. le sirop de sucre par exemple; ceci n'est toute- fois pas nécessaire.
De même, on peut ajouter tous les produits aromatisants utilisés pour le tabac.
La bande continue peut être exécutée par extrusion du mélange préparé selon les indications ci-dessus, en une couche de 0,5 à 1 mm environ, sur un support lisse, éventuellement re- froidi, qui peut être rigide ou souple, plan ou courbé, le tout de la manière appliquée couramment dans la confection d'autres bandes continues ou films. Les solvants peuvent être très ra- pidement chassés par l'air chaud et être récupérés par absorp- tion ou d'autres mesures appropriées. La bande se détache sans difficulté de son support, est flexible et peut être aussitôt mise en oeuvre.
Ceci est particulièrement remarquable parce que
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l'on a constaté que les films produits à partir d'autres déri- vés de la cellulose, par exemple, l'éthylcellulose et l'acé- tylcellulose, ne peuvent pas être détachés de leur support lorsqu'on adopte ce mode opératoire et lorsqu'on applique une teneur aussi élevée, et d'ailleurs nécessaire, en tabac.
Pour mettre en évidence l'utilisation quantitative des divers produits, on citera l'exemple ci-après :
16,5 parties de tabac en feuilles, séché et broyé, dont la plus grande proportion était constituée par des parti- cules de l'ordre de grandeur de 100-200 mailles par cm2, ont été mélangées, avec agitation, à un mucilage formé de 24 par- ties de méthanol, de 58 parties de chlorure de méthylène et de 1,5 partie de méthylcellulose à haut degré de méthylation.
, La masse épaisse ainsi obtenue a été amenée sur un support lisse à l'aide d'un dispositif d'extrusion et conduite à tra- vers un canal fermé à air chaud. Après la volatilisation des solvants, que l'on a récupéré, on a déroulé la bande, qui était prête à être façonnée, et on l'a découpé.
Après séchage, la bande contenait une proportion de tabac de 91% et pouvait être mise en oeuvre dans les produits à fumer, par exemple comme cape.
REVENDICATIONS.
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The manufacture of cigars, cigarillos and little cigars known as "Stumpen" requires the use of a so-called "cape" or "robe" leaf. This sheet is used for. maintain the cohesion of the tripe and give the desired shape to the product to be smoked.
To make up the wrapper, either varieties of tobacco are used which, by their nature, lend themselves perfectly to slow combustion, or indigenous tobacco made usable after tedious treatment with combustion salts.
These sheets must also offer high tensile strength, be stretchable and consult with a mellow and sweet taste and aroma.
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Several attempts have been made to replace the tobacco leaf wrapper with another material. In particular, the use of a paper wrapper is known, consisting of a suitable paper pulp, colored brown. However, the high cellulose content of this paper is detrimental to the taste of the smoking products prepared with it. For this reason, the use of such wrappers could only be necessary in times of shortage or only for the good narché qualities of cigars, cigarillos and snags.
Attempts to prepare a paper with tobacco fibers alone have not given the desired results, since the treatment of the tobacco for its transformation into a shapeable pulp harms in a great measure to the aroma. In addition, a paper with a determined content of tobacco in the pulp (Swiss patent 234,098) did not provide any improvement, since the proportion of tobacco in such paper could not reach the magnitude required to mask the taste of cellulose. In addition, the process of applying tobacco powder to thin strips of paper (Swiss patent 231,078} 'has not become established in practice either.
It has further been proposed to use, for the agglutination of tobacco, compounds of polysacoharides, such as alkali metal alginates, pectins and varieties of vegetable gums or blowing agents based on cellulose ether, soluble in the substance. water (Swiss patent 228,204, German patent 872,176, application for, patent exposed to the Public Inspectorate 1,015,732).
Aqueous dips of-These substances are pasted with finely ground tobacco, are laminated under a protective layer of waxed paper or extruded through a slit, on a wire mesh, and are dried with air preheated to 50.
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The continuous bands obtained in the manner which has just been described possess, it is true, the advantage of a high tobacco content; on the other hand, they are very sensitive to water and can only be implemented using special machines. In addition, their breaking strength is not satisfactory when their tobacco content is increased to 90%, which is required to ensure the desired taste. It is true that it is already known. afterwards to render such strips, manufactured for example with cellulose glycolate, insensitive to water, by subjecting them to a complementary treatment with solutions of salts of bivalent or polyvalent metals.
As metal ions, mention is made of those of aluminum, calcium and magnesium. In addition to the fact that this additional treatment is tedious, the ability to slow combustion of the synthetic wrapper paste after drying, as well as the cohesion of this paste, are greatly compromised. The incorporation of inorganic fillers, which has also been proposed (US Pat. No. 2,592,554), in order to improve the mechanical properties, does not give favorable results, since it leads to a reduction in tobacco content and a deterioration in the burning qualities of the synthetic wrapper.
Attempts have also been made to use for the manufacture of continuous bands or cigarette tubes, with a tobacco content, cellulose derivatives which are insoluble in water, in the form of acetylcellulose, viscose or nitrocellulose (German patent 379,815). . Nitrocellulose should already be banned for hygienic reasons. Carbonization gives rise to the release of nitrous gases, which are very harmful to health. In addition, these materials adversely affect the taste of the tobacco strips thus formed.
It has been found that it is possible to produce a continuous strip of tobacco, which is technically and tastefully impeccable by using,
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for the agglutination of ground tobacco, a strongly methylated or even completely methylated methylcellulose (degree of methylation of at least approximately 1.6) in a solvent free of water.
Here, the almost non-polar character of this product is of decisive importance for the intended purpose. As solvents, it is particularly suitable to use mixtures of lower alcohols with volatile chlorinated hydrocarbons.
It was surprising to find that by applying these particular products a continuous strip of tobacco is obtained which is equivalent in terms of favorable properties to a sheet of natural tobacco. Mucilage prepared from these products is capable of accommodating a very high proportion of tobacco powder, unlike aqueous mucilages. This already influences favorably, that / a-. surprisingly, the mechanical properties of the strip obtained. Such strips can be shaped easily, both by hand and with the aid of machines. Another advantage is that inorganic builders, such as fiber consolidants, can be omitted. A softener can also be incorporated. sugar syrup for example; this is not, however, necessary.
Likewise, all the flavoring products used for tobacco can be added.
The continuous strip can be produced by extruding the mixture prepared according to the above indications, in a layer of about 0.5 to 1 mm, on a smooth support, optionally cooled, which can be rigid or flexible, flat or curved. , all in the manner commonly applied in the making of other continuous webs or films. Solvents can be removed very quickly by hot air and be recovered by absorption or other suitable measures. The tape can easily be detached from its support, is flexible and can be used immediately.
This is particularly noteworthy because
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it has been found that films produced from other cellulose derivatives, for example ethyl cellulose and acetyl cellulose, cannot be detached from their backing when this procedure is adopted and when such a high, and moreover necessary, tobacco content is applied.
To demonstrate the quantitative use of the various products, the following example will be cited:
16.5 parts of leaf tobacco, dried and ground, the greatest proportion of which consisted of particles of the order of magnitude of 100-200 meshes per cm2, were mixed, with agitation, into a mucilage formed of 24 parts of methanol, 58 parts of methylene chloride and 1.5 parts of methylcellulose with a high degree of methylation.
The thick mass thus obtained was brought onto a smooth support using an extrusion device and passed through a closed hot air channel. After volatilization of the solvents, which were recovered, the strip, which was ready to be shaped, was unwound and cut.
After drying, the strip contained a tobacco content of 91% and could be used in smoking products, for example as a wrapper.
CLAIMS.
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