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La présente invention concerne une commande hydraulique avec dispositif de rattrapage de jeu, permet- tant de commander un organe mécanique, en limitant à une quantité définie à l'avance, le déplacement de la partie mobile de l'organe en question, quel que soit le degré d'usure des organes, ceci a le grand avantage de n'uti- liser que la quantité de liquide sous pression, donc d'énergie, strictement nécessaire à l'opération;
Si l'on prend comme exemple d'organe les freins d'une voiture automobile, il est avantageux que l'envoi de liquide sous pression soit principalement utilisé à l'application sur l'élément mobile entraînant les garni- tures, de la pression nécessaire au freinage, et dans une proportion très faible seulement au rapprochement de l'élément mobile et des garnitures, contre les surfaces .de frottement .
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L'on est ainsi amené à limiter à une valeur minimum convenable le jeu entre les garnitures et les surfaces freinées et à maintenir ce jeu à cette valeur minimum quel que puisse être le degré d'usure des garni- tures et la température du liquide ou autre cause sus- ceptible d'influer sur ce jeu.
Il en résulte que lorsqu'une opération est termi- née et que l'on'supprime la pression, l'élément mobile commandé par la pression hydraulique, doit revenir à la position de jeu minimum qui, lorsque par exemple il y a eu usure au cours de cette opération, diffère de la posi- tion initiale ; il est donc nécessaire que la partie mo- bile revienne alors en arrière d'une quantité moindre, afin que la même jeu subsiste entre garnitures.
L'invention a pour objet un dispositif'de commande hydraulique à rattrapage de jeu répondant aux désidérata exprimés ci-dessus, c'est-à-dire tel que la force appli- .quée atteigne toùjours la valeur désirée et qu'au retour l'organe mobile ne recule que d'une quantité correspon- dante au jeu choisi. Suivant une forme de réalisation préférée, ce dispositif comporte essentiellement un pis- ton de préférence différentiel, disposé entre l'arrivée du liquide sous pression et une chambre en communication avec l'organe de poussée de l'élément mobile, cette chambre étant par ailleurs reliée à l'arrivée de liquide par un clapet permettant l'entrée de liquide dans la chambre de manière à compenser par une entrée de liquide une augmentation du volume de la chambre résultant, par exemple, d'une usure des organes commandés.
De toute façon, l'invention ressortira plus clairement de la description suivante, donnée à titre d'exemple, d'une forme de réalisation représentée de façon schématique à la figure unique du dessin annexé.
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En se reportant au dessin on voit que le dispo- sitif comporte un corps creux 1 comprenant une chambre 2 qui communique par une canalisation 3 avec le cylindre 4, dans lequel est situé le piston 5 agissant sur l'organe mobile à commander, dans l'exemple représenté le support
6 de garniture d'un frein, rappelé par des ressorts 13.
Naturellement cette chambre peut être également reliée à d'autres organes mobiles à commander par d'autres canali- sations telles que 3'. Dans cette chambre, pénètre par un orifice 7, la partie de moindre diamètre d'un piston différentiel 8, dont la partie de plus grand diamètre est située dans une chambre 9 contiguë à la première et reliée par une canalisation 10 à l'arrivée du liquide sous pression.
La chambre 2 est également reliée directement à la canalisation d'arrivée 10 par un clapet constitué ici par une bille 11 maintenue par un ressort 12 et disposée de manière à permettre l'introduction de liquide à l'in- térieur de la chambre.
En fonctionnement le piston différentiel 8 peut s'avancer dans la chambre 2 de manière à occuper un vo- lume (V) égal à la somme des volumes (V) correspondant aux jeux des organes commandés.
De cette manière l'envoi de liquide ne rencontrant pas de résistance appréciable tant que les surfaces acti- ves de l'organe commandé ne sont pas en contact, le pis- ton 8 peut s'enfoncer dans la chambre 2.
Une fois le contact établi, la pression dans la canalisation 10 et dans la chambre 2 commence à monter, si le piston 8'arrive en butée, lorsqu'il s'est enfoncé du volume (V) dans la chambre 2, avant que la pression dans la chambre n'ait atteint la valeur maximum du liquide dans la canalisation d'arrivée, le clapet 11 se lève et
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laisse passer toute la quantité de liquide nécessaire à l'égalisation des pressions.
Naturellement, la force du ressort 12 est choisie de manière à ne pas créer une différence de pres- sion appréciable entre la chambre 2 et la canalisation 10.
Lorsque la pression est supprimée, les ressorts de rappel 13 sollicitent les pièces mobiles vers l'arrière, mais ce mouvement est limité au retour du volume (V) du piston 8, la chambre 2 étant fermée à nouveau par le cla- pet 11 ; limite ainsi réalisée est précisément le jeu admis pour les pièces mobiles.
Lorsqu'il y a plusieurs organes à commander, il est nécessaire que le retour se fasse simultanément pour tous, sans quoi l'un d'eux revenant plus vite absorberait avant les autres une plus ou moins grande partie de volume et prendrait un jeu plus grand que désiré alors que les autres n'auraient pas la possibilité de prendre ce jeu.
Cette condition est facile à réaliser par un équilibrage et un tarage correct des ressorts de rappel, car les sollicitations au retour sont d'intensité limitée.
Il est facile d'ailleurs de prévoir si nécessaire un or- gane limitant le débit pour égaliser les temps de retour.
Enfin, on peut constater que le piston 8 pré- sente par rapport à sa chambre 9 un espace mort variable 14 qui doit être vide de liquide ; à cet effet il est prévu des joints convenables 15 et 16 sur l'orifice et sur la partie de plus grand diamètre du piston. Cet espace peut éventuellement être mis à la pression atmosphérique par une canalisation appropriée.