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On sait que pour amener chacun des manetons d'un vilebrequin forgé à la position angulaire correcte correspondant à la course des pis- tons, il es nécessaire de modifier la position angulaire relative de cha- cun des bras ou flasques du vilebrequin. On y parvient en chauffant les manetons voisins des bras ou flasques devant subir un mouvement de torsion et en effectuant cette torsion dans des dispositifs spéciaux. Afin d'évi- ter que le vilebrequin entier ne doit porté à la température nécessaire à cette torsion ou déformation, il a déjà été proposé de procéder à cet échauffement dans des manchons ou à l'aide de brûleurs, de telle sorte que seuls le ou les manetons dont la position angulaire doit être modifiée soient chauffés.
Les procédés connus présentent cet inconvénient, que même en limitant l'échauffement au maneton à déplacer angulairement, le personnel exécutant ce travail est gêné, et que la durée de l'échauffement est relativement grande.
Il est donc désirable que cet échauffement des manetons dont la position angulaire doit être modifiée puisse être réalisé électriquement par induction. Il en résulte également cet avantage que l'échauffement est rapide et peut être exactement limité à la partie devant être chauffée.
On utilise ainsi l'énergie fournie avec une économie maximum et on évite en outre que le personnel desservant l'appareil produisant la déformation angulaire soit incommodé.
En fait, cet échauffement peut être produit dans des conditions parfaitement satisfaisantes par des courants basse fréquence, c'est-à-dire pratiquement à la fréquence du réseau, car il s'agit d'une déformation pour laquelle on considère comme nécessaire un échauffement aussi uniforme que possible jusqu'au coeur du métal.
Pour l'échauffement des manetons, il est nécessaire d'utiliser un appareil de chauffage enclavant complètement le maneton en cause et qui doit donc pouvoir être démontable ou relevable et rabattable, sinon il ne serait pas possible d'amener l'inducteur en position de travail.
Etant donné que, dans le cas de l'utilisation de la fréquence du réseau, l'inducteur doit comporter un grand nombre de spires, car'autrement les courants nécessaires pour obtenir la puissance désirable atteindraient des intensités trop élevées, le problème n'est guère facile à résoudre. Il n'est pas possible en effet de réaliser en pratique un inducteur à plusieurs spires en plusieurs éléments sans se heurter à de grosses difficultés.
Lorsqu'on utilise des courants de fréquence moyenne c'est-à-dire des courants dont la fréquence se situe entre 1000 et 10.000 cycles on peut utiliser il est vrai des inducteurs ayant un nombre de spires réduit, notamment des inducteurs à une seule spire, afin d'obtenir de plus fortes tensions et un faible ampérage que l'on peut régler à volonté. Mais la fréquen- ce plus élevée du courant d'induction a pour effet de limiter l'échauffement à la surface de la pièce, l'élévation de température ne progressant que lentement vers l'intérieur.
On nrrive donc pas à obtenir de faon économique un échauffement uniforme jusqu'au coeur du métal . avec dés fréquen- ces moyennes n surtout avec des fréquences plus élevées.
Or, les recherches qui ont conduit à l'invention ont permis de constater que pour assurer cette modification de la position angulaire d' un maneton, il n'est pas nécessaire d'amener entièrement ce maneton à une température aussi élevée jusqu'au coeur du métal. Il suffit d'atteindre une température de 1200 C environ à la surface, la température allant ensuite en diminuant vers le coeur pour n'y atteindre que 850 C environ et même moins. Lorsqu'on communique un mouvement de torsion au maneton, il se produit une distribution en direction parfaite des fibres du métal malgré
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cette répartition inégale de la température.
Ce phénomène doit sans aucun doute être attribué au fait que seules les fibres extérieures sont soumises à une forte déformation, tandis que les fibres centrales, voisines de l' axe du vilebrequin, ne sont que peu ou pratiquement pas déformées.
En se fondant sur ce résultat auquel on ne pouvait s'attendre d' emblée, il est proposé, en appliquant rationnellement au maneton une température allant en décroissant de l'extérieur vers l'intérieur, de procéder électriquement à son échauffement par induction avec un courant de fréquence moyenne, notamment avec un courant ayant une fréquence de 1000 à 10.000 cycles..
De cette façon, il est possible de travailler avec des inducteurs simples, de préférence à une seule spire, que l'on peut relever et rabattre sans difficulté, et en outre d'assurer cet échauffement de façon économique.
Les détails de mise en oeuvre peuvent être modifiés, sans s'écarter de l'invention, dans le domaine des équivalences techniques. En particulier, le procédé tel que le prévoit l'invention, s'il revêt une importance toute particulière pour la fabrication de vilebrequins, peut être utilisé aux mêmes fins pour toutes autres pièces en acier ou en métal équivalent.