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MOTEUR A PISTONS ROTATIFS ET SON MODE DE FONCTIONNEMENT.
Lettre rectificative jointe, pour valoir comme de droit, à la date du 10.12. 54 : Page 7, ligne 56, l'expression "centripètes" doit se lire "centrifuges".
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La présente invention est relative à un moteur à pistons ro- tatifs et à son mode de fonctionnement. Elle vise à établir une machi- ne motrice réversible, appelée à être actionnée par un fluide sous pression capable de détente, de préférence l'air comprimé, cette ma- chine pouvant être utilisée principalement pour le travail du fond dans les exploitations minières, sans toutefois être limitée à cette application.
On a déjà souvent proposé des moteurs réversibles à rotors, actionnés par l'air comprimé ou d'autres fluides sous pression capables de détente. De tels moteurs possèdent cependant un faible rendement économique.
Seuls'les moteurs à roues dentées et ceux à roues à chevrons ont pu s'imposer dans la pratique.Les moteurs à engrenages, dont les rotors sont constitués par des roues cylindriques à denture droite, permettent, il est vrai, une inversion du sens de rotation; toutefois, leur rendement n'est pas satisfaisant. D'autre part, les moteurs à roues à chevrons ont un meilleur rendement; par contre, ils ne sont pas réversibles, à moins que l'en accepte l'inconvénient d'un engrenage auxiliaire ou d'un troisième rotor.
Un inconvénient particulier des moteurs à air comprimé oonnus réside dans leur fonctionnement bruyant qui est déterminé, d'une part, par le nombre dents dents actives et par le nombre de tours important et, d'autre part, par le rapport de détente peu élevé. L'amortissement du bruit, réalisable en lui-même, ne peut être acquis qu'aux dépens du rendement et est ,en outre subordonné à la vitesse de rotation.
Un autre désavantage réside dans la valeur, souvent réduite, du rapport de détente, qui ne permet pas une utilisation complète de l'énergie latente du fluide comprimé. Si l'on augmente le rapport de détente, ce qui est théoriquement concevable dans des moteurs à roues à chevrons, on constate que l'avantage d'une meilleure utilisation de l'énergie est annulé par l'inconvénient d'un accroissement considérable des pertes par les interstices.
La capacité de moteurs à roues dentées et à roues à chevrons est d'ailleurs sujette à une limitation imposée par le danger du gel.
Le refroidissement au-dessous de zéro, dù à la détente du fluide comprimé, donne lieu à la formation de 'glace autour du moteur et à l'in- térieur de celui-ci, de sorte que dés particules de glace se déposent entre les flancs de la denture, endommagent celle-ci et obstruent les conduits d'échappement du moteur, de telle sorte que la puissance va en diminuant et que le moteur finit par geler complètement.
Un autre désavantage très important des moteurs à roues dentées ou à roues à chevrons réside dans le fait que, lors d'une détérioration d'un palier, les têtes des dents se coincent immédiatement contre le carter. Les têtes trempées des dents risquent alors d'arracher au carter des particules de fonte, lesquelles sont évacuées à l'échappement sous la forme d'étincelles et peuvent provoquer des coups de grisou dans les exploitations minières du fond. Sur le plan de l'exécution, les moteurs connus exigent la plus haute précision, si l'on veut'garantir un rendement tant soit peu suffisant.
Par contre, l'invention permet d'établir un moteur où les pertes par les interstices sont réduites au minimum en dépit d'une construction simple et dans lequel,on peut adopter un rapport de détente tel que la pression finale corresponde presque à la pression extérieure, sans qu'apparaisse un risque de gel. Grâce à la prévision de larges ouvertures d'admission, on obtient des degrés de remplissage
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élevés, en dépit d'une vitesse de rotation et d'une puissance élevées et de la réversibilité. Le bruit, réduit grâce à une vitesse d'évacuation uniforme, qui se manifeste encore du côté de l'échappement, rend inutile la prévision d'un système d'amortissement spécial.
La présente invention réside dans un moteur à pistons rotatifs, caractérisé par au moins deux rotors tournant l'un au contact de l'autre, un au moins de ces rotors' comportant au moins un piston en forme de palette, ce piston tournant dans un canal annulaire, et coopérant avec un évidement prévu dans un autre rotor et agissant comme écluse pour le-,piston-palette lorsque celui-ci, ayant terminé une course motrice, doit en amorcer une nouvelle. Le rotor portant le pistonpalette est relié desmodromiquement au rotor comportant l'évidement, de telle manière que le piston-palette s'adapte dans cet évidement.
Dans le moteur selon l'invention, les orifices d'admission et d'échappement du carter du moteur occupent une position fonctionnellement symétrique par rapport au plan médian passant par les axes des rotors, de telle façon que les canalisations d'admission et d'évacuation peuvent être permutées à l'aide d'un tiroir ou organe analogue, en vue du renversement du sens de rotation. Conformément à une caractéristique particulière de l'invention, les orifices d'admission et d'évacuation communiquent avec des chambres aux amples dimensions, chambres auxquelles peuvent se raccorder des espacés oblongs, d'ailleurs fermés, de telle façon que des derniers agissent à la manière de résonateurs de Helmholtz.
En outre, on prévoit, dans le périmètre du rotor comportant l'évidement qui agit à la manière d'une écluse:, un canal de transvasement qui intervient du côté où se fait l'admission au moment considéré, canal par lequel le fluide sous pression peut parvenir derrière le piston-palette, en passant par ledit évidement.
Conformément à un mode d'exécution particulier, les flancs piston-palette disposent d'un jeu tel vis-à-vis de l'évidement qu'ils n'entrent pas en contact avec l'autre rotor en traversant cet évidement; toutefois, le piston-palette s'applique à contact étanche contre ce rotor lorsque la lumière d'admission pour le fluide comrimé s'ouvre.
Le piston-palette est pourvu d'au moins deux lames de garniture axiales dont l'ajustement permet d'influencer le jeu axial et radial du piston dans la chambre de travail.
Dans un mode d'exécution de l'invention, on prévoit au moins deux pistons-palettes décalés angulairement l'un par rapport à l'autre sur un rotor. de telle façon que chaque piston agit dans un espace annulaire qui lui est spécialement affecté. D'autres caractéristiques et particularités de l'invention ressortiront de la description ciaprès, dans laquelle l'invention est exposée en se référant aux exem- ples représentés dans les dessins, dans lesquels : la figure 1 est une vue en coupe longitudinale d'un moteur à piston rotatif selon l'invention; la figure 2 est une vue en coupe transversale du moteur à piston rotatif selon l'invention; la figure 3 est une vue en coupe transversale d'un autre mode d'exécution d'un moteur à piston rotatif selon l'invention;
la figure 4 est une vue en coupe transversale d'un autre mode de réalisation d'un moteur à piston rotatif selon l'invention; la figure 5 est une vue en plan d'un tiroir distributeur pou- vant 'être utilisé dans un moteur selon les Figs. 1 et 2 : les figures 6 et 7 représentent deux modes de réalisation possibles de garnitures d'étanchéité pour les rotors.
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Le moteur à piston rotatif selon les Figs. 1, 2 et 5 compor- te un rotor de travail 1, monté dans des flasques porte-palier 2a et
2b à l'aide de roulements à 'billes, ou autres, 3a et 3b,Le rotor 1 est garanti contre tout déplacement axial par les boucliers 4a et 4b. Le tourillon 5, qui part d'une extrémité du rotor de travail 1, se prolon- ge au-delà du palier 3a et porte cet endroit un pignon 6. Le touril- lon 7, qui part de l'autre extrémité du rotor 1, et qui repose dans le palier 3b, sert d'arbre moteur.
Dans les logements à paliers des flas- ques 2a et 2b sont ajustés des couvercles d'étanchéité 8a et 8b, qui peuvent êtreréglés dans le sens axial, à l'aide de' plusieurs Avis d'arrêt 9a et 9b, de. façon à assurer le jeu voulu s1 et s2. ,.. il @ Dans la vue en coupe selon la Fig. 1,,.on n'a représenté qu'une vis d'arrêt
9a où 9b par couvercle d'étanchéité 8a ou 8b.
Le rotor 10, qui coopère avec le rotor de travail proprement dit 1, est également monté dans les flasques porte-palier 2a et 2b, au moyen des paliers 11a et 11b, et est assujetti dans le sens axial par les couvercles 12a et 12b. Le tourillon 13, monté dans le palier 11a, porte le pignon 14, en prise avec le pignon 6. Les clavettes 15 et #6 empêchent la rotation des pignons-16 et 14 sur les tourillons corres- pondants 5 et 13. Les couvercles d'étanchéité 17a et 17b 'peuvent être ajustés dans le sens axial, à l'aide de plusieurs vis 1#a et 18b, de façon à assurer le jeu voulu s3 et s4.
Etant donné que le jeu s5 ou s6, prévu entre le rotor 10 et les flasques porte-palier 2a ou 2b est plus important que le jeu s3 ou s4, laissé entre le rotor 10 et les couvercles d'étanchéité 17b ou 17a, on peut, lors du montage, régler aisément et avec précision les jeux s3 et s4 suivant la valeur voulue.
Comme les couvercles d'étanchéité 8a et 8b s'avancent également d'une légère distance hors des flasques porte-palier 2a et 2b, on a aussi la possibilité de régler exactement les jeux s1 et s2 lors du montage.
Les couvercles d'étanchéité 8a, 8b, 8c, 8d, 17a et 17b sont bloqués à l'aide d'organes de fixation appropriés:;, de vis 9e (Fig. 6) par exemple, après la mise au point des jeux.
La longueur r du rotor de travail 1 peut différer légèrement de la longueur t du tiroir distributeur 10. La longueur q est supérieu- re à la longueur r et à la longueur t.
Le carter 50 est symétrique par rapport au plan médian verti- cal M-M passant par les axes des rotors 1 et 10. Les orifices d'admis- sion ou d'échappement 37a et 37b sont symétriquement par rapport à ce même plan, chacun de ces orifices pouvant servir à l'admission ou à l'évacuation du fluide comprimé, compte tenu du réglage de la distri- bution, c'est-à-dire, du sens de rotation voulu du moteur. A l'inté- rieur du carter 50, les orifices a et b débouchent dans des espaces ou antichambres 35a et 35b, respectivement, qui présentent d'amples dimensions et qui communiquent à leur tour, par l'intermédiaire d'ori- fices à section de passage déterminée, avec des chambres oblongues 36a et 36b, également symétriques par rapport au plan M-M et agissant comme résonateurs de Helmholtz.
Les antichambres 35a et 35b débouchent, par l'entremise du rotor 10 et d'un organe distributeur - qui est constitué dans le pré- sent exemple par un tiroir plat 23 - dans le canal annulaire 26. On prévoit en outre, dans les flasques porte-palier 2a et 2b, des canaux 24a et 24b dont les orifices 25a et 25b débouchent dans le canal annu- laire 26 et dont le but sera décria plus loin.
Sur le rotor de travail 1 est prévu un piston-palette 19 dont
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le profil est en substance celui d'une dent qui reçoit, dans une fen- te longitudinale, des lames d'étanchéité 20 et 21, immobilisées contre tout déplacement radial et axial à l'aide de vis ou de goujons 22 par exemple.
Avant de bloquer les lames d'étanchéité 20 et 21, on les re- pousse des directions opposées, dans le sens axial, jusqu'au moment où chacune de ces lames prend appui, par une de ses faces en bout, sur une face en bout plane du flasque porte-palier correspondant 2a ou 2b; d'autre part, on les fait glisser dans le sens radial vers l'extérieur, jusqu'au moment où les bords longitudinaux, opposés au rotor de tra- vail 1, de ces lames, s'appliquent sans jeu et à contact étanche con- tre la paroi du canal annulaire 26!formé dans le carter 50.
L'étanchéité du rotor 10 est assurée à l'aide de lèvres de garniture 27, 28a, 28b, qui s'étendent dans le sens longitudinal et qui sont fixées à l'aide des vis ou goujons 29a, 29b ainsi que de vis de réglage 30, 31 et 32, de façon à laisser un interstice s7, s8 ou s9 de largeur voulue. Dans le rotor 10 est prévu un évidement 51 s'éten- dant dans le sens axial et agissant comme écluse vis-à-vis du piston palette 19 du rotor de travail 1, lorsque ce piston, après avoir effec- tué une course de travail retourne dans la position initiale. L'adap- tation mutuelle entre le piston 19 et l'évidement 51 est assurée par la liaison desmodromique établie entre les deux rotors par l'entremi- se des pignons 6 et 14.
Dans le carter 50 est monté un toroir plan 23 de telle façon que la ligne de crête na-na ou nb-nb (fig. 5), indiquée dans la fig. 2 par le sommet n, s'approche, sur le côté de pression momentané du mo- teur, autant que possible du rotor 10 et détermine la largeur de la fente sa conjointement avec celui-ci. Le réglage de la largeur de la fente s s'opère à l'aide de vis de réglage 33a ou 33b et des contre- écrous correspondants 34a et 34b. Suivant que le moteur tourne à droi- te ou à gauche, la ligne de crête na-na ou nb-nb du tiroir plan 23 détermine avec le rotor 10 la fent sa, ou une fente correspondante de l'autre côté du rotor, lorsque {Le tiroir est repoussé vers la gau- che (dans la fig. 2) jusqu'à ce qu'il rencontre les vis 33b.
Les en- tailles 38a et 38b sont pratiquées dans le tiroir-plan 23 de telle fa- õn que les canaux 24a et 24b puissent être mis en communication sé- lectivement avec le canal annulaire 26 aussitôt que la ligne de crête na-na ou nb-nbdu tiroir 23 détermine,conjointement avec le rotor 10, la fente sa ou une fente correspondante du côté opposé du rotor. Le tiroir plan 23 s'appuie par les points o, p sur les vis 33b et, par les points m, r, sur les vis 33a.
Etant donné que la mise en place des vis 9a, 9b ou 18a, 18b dans une position oblique, comme montré dans la fig; 1, risque de pré- senter des difficultés, on peut adopter une autre exécution, comme montré dans les figures 6 et 7. Dans ce mode de réalisation, les cou- vercles d'étanchéité 8c et 8d sont réglés dans le sens axial, à l'aide de visde réglage 9c et 9d, de façon à assurer le jeu requis s1 et s2.
Dans cette dernière construction, les couvercles d'étanchéité 8c et 8d s'avenoent avantageusement au-delà des flasques porte-palier 2c et 2# de la distance f1 ou f2, ce qui permet de régler le jeu axial avec précision.
Lorsqu'il s'agit d'une puissance très élevée par piston-palet- te d'un moteur à pistons rotatifs, ou de vitesses de rotation très considérables, l'adaptation des orifices d'admission et des temps d'admis- sion aux conditions géométriques données du rotor 10 risque de présenter
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des difficultés. Dans de tels moteurs à pistons rotatifs, la distri- bution du fluide comprimé peut être assurée d'une manière appropriée à l'aide d'un ou de plusieurs tiroirs rotatifs d'appoint. La fig. 3 représente un exemple d'une telle disposition.
Dans ce dernier cas, le moteur à pistons rotatifs comporte en principe une construction identique à celle des figures 1 et 2. La seule différence réside dans la prévision de deux tiroirs rotatifs d'appoint 39a et 39b, dont chacun peut être embrayé sélectivement, sui- vant le sens de rotation désiré, et être ainsi amené à tourner avec le rotor de travail. Le nombre de tours du rotor de travail la est dans ce cas identique à celui du tiroir rotatif embrayé, soit 39a ou
39b, à moins que ce tiroir ne comporte plusieurs orifices d'admission, ce qui impliquerait une multiplication correspondante de son nombre de tours.
Dans le mode de réalisation d'un moteur à piston rotatif, re- présenté dans la fig. 4, on prévoit dans le rotor de travail 1b un segment de distribution 40 qui demeure stationnaire pendant la marche.
Un tiroit annulaire 41 tourne solidairement avec le rotor de travail
1b, ce tiroir étant muni d'un orifice 42 reliant l'orifice d'admission
44 avec l'orifice 45a ou 45b (c'est-à-dire avec la chambre de travail
26a), suivant qu'il s'agit d'une rotation à droite ou à gauche.
Dans ce mode de réalisation, le tiroir plan 23b est mis au point simultanément avec le tiroir.annulaire 41 et ouvre l'orifice d'échappement 47a ou 47b du côté approprié, compte tenu de la vitesse de rotation . Dans la fige 4, l'orifice 47a est ouvert, l'orifice 47b étant par conséquent fermé.
Lorsqu'on inverse le sens de rotation du moteur à piston ro- tatif selon les figures 1 et 2, le tiroir plan 23, qui s'appuyait jus- qu'alors contre les butées de droite 33a, est déplacé jusqu'à ce qu'il rencontre les butées de gauche 33b, avec permutation des fonctions des orifices 37a et 37b.
Lorsqu'on inverse le sens de rotation du moteur à piston rotatif selon la fig. 3, )le tiroir rotatif 39a est débrayé et le tiroir rotatif 39b est embrayé, à la suite des quoi le fluide com- primé est dirigé vers l'antichambre affectée à l'orifice 38b, tandis que l'antichambre affectée à l'orifice 38a est mise en communication avec l'atmosphère. Finalement,', et au cours de la même opération de ren- versement de marche, la communication entre l'antichambre affectée à l'ouverture 38b, d'une part et l'atmosphère, d'autre part, est inter- rompue. Lors du renversement du moteur à piston rotatif selon la fig.4, le tiroir plan est également amené à coulisser d'un côté à l'autre, en provoquant une permutation des fonctions des orifices 37c et 37d.
Le moteur selon les figures 1 et 2 fonctionne comme suit:
Le fluide sous pression afflue dans l'antichambre 35b (fig. 2) à travers l'orifice d'admission 37b (fig. 2). L'espace 36b, qui com- munique avec l'espace 35b par l'intermédiaire d'orifices de section déterminée, se remplit également de fluide sous pression. Lorsque des fluctuations de la pression se manifestent dans lespace 35b la chambre 36b sert de résonateur. L'évidement 51 du rotor 10 commandé l'admission du fluide comprimé dans l'esapce situé derrière le piston-pa- lette 19, en considérant le sens de rotatiori, la disposition étant telle que le fluide comprimé afflue d'abord directement de la chambre
35b vers l'espace situé derrière le piston-palette 19.
L'admission directe commence aussitôt que la première arête de travail du rotor
10 s'ouvre, et se termine aussitôt' que la deuxième arête de travail se ferme. Désormais, l'antichambre 35b n'est plus reliée qu'indirectement avec l'espace sous pression situé derrière le piston-palette 19, à savoir, par les canaux 24b.
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L'antichambre 35b n'est isolée de l'espace à pression situé derrière le piston-palette 19 que lorsque la deuxième arête de travail du rotor 10 a atteint la lèvre de garniture 28b. De cette façon, l'espace situé derrière le piston-palette ne reçoit plus de fluide comprimé lorsque ce piston parcours l'évidement 51.
A mesure que le rotor de travail 1 et le rotor 10 continuent leur rotation,la pression régnant dans l'évidement 51 du rotor 10 et celle qui existe dans la chambre à pression derrière le piston-palette 19 s'équilibrent, de sorte que le fluide sous pression contenu dans l'évidement 51 participe à la détente et donc à la production d'énergie. Par suite de la mise en communication brusque de la chambre à pression située derrière le piston-palette 19 avec l'antichambre 35b, il se produira une chute de pression dans cette dernière.
A l'instant qui correspond au début de l'admission, la pression derrière le piston est à peu près égale à la pression d'échappement dans la chambre 35a. La pression croit d'abord jusqu'à une valeur maximum, pour tomber ensuite lentement, au fur et à mesure de la rotation du rotor de travail 1, bien que la chambre 35b soit encore en communication avec l'espace de pression ou de travail situé derrière le piston-palette 19, étant donné que les sections d'admission agissent comme points d'étranglement ou de résistance et ne permettent pas une arrivée d'une quantité suffisante de fluide sous pression. L'angle [alpha] indiqué dans la Fig. 2 correspond donc à la durée de l'ouverture de l'orifice d'admission par révolution. Dans la Fig. 2, l'angle d'admission, et donc la durée d'ouverture = 90 .
Si une quantité suffisante de fluide sous pression'affluait, pendant toute la durée d'ouverture de 90 , de l'antichambre 35b vers l'espace de pression situé derrière le piston-palette, afin d'établir un équilibre des pressions, le moteur serait suralimenté, c'est-à-dire qu'à l'instant où débute l'échappement il existerait,encore dans la chambre de pression derrière le piston-palette 19 une pression trop élevée.
Les sections d'admission et l'angle d'ouverture sont calculés de telle manière que lorsque le moteur tourne à sa vitesse de rotation nominale, la pression finale dans ce moteur présente la valeur voulue au moment de l'ouverture de l'échappement. Lorsque la vitesse de rotation de régime est inférieure à la vitesse de rotation nominale, le moteur est suralimen- té. En raison de la suralimentation, la puissance nominale ne diminue que légèrement, en dépit de la vitesse de rotation plus réduite.
Seul le rendement sera moins favorable, étant donné le rapport de détente moins élevé du fluide sous pression, Lorsque la vitesse de rotation de régime est plus élevéeque la vitesse deorotation nominale, la pression derrière le piston-palette 19 sera inférieure à celle qui correspond à la vitesse de rotation nominale. Toutefois, étant donné la vitesse de rotation élevée, la puissance du moteur ne se modifiera que dans une mesure minime. Plus l'angle d'admission [alpha] est grand, et plus la caractéristique vitesse de rotation puissance du moteur sera plate, c'est-à-dire, la vitesse de rotation du moteur sera réglable dans des limites plus étendues, la puissance restant à peu près constante.
En déplaçant la lèvre d'étanchéité ou de garniture 28b, on peut porter l'angle d'admission [alpha] à 1800 ou plus.
Le fluide sous pression, désormais détendu, est refoulé vers la chambre 35a et quitte celle-ci par l'ouverture d'échappement 37a.
Lorsque le moteur tourne à droite, c'est-à-dire, dans le sens opposé à celui indiqué par la flèche A dans la Fig. 2, la chambre 35a agit comme antichambre, tandis que le tiroir plan 23 n'est plus appliqué contre les vis 33a, mais contre les vis 33b. De ce fait, les canaux 24a sont mis en communication avec la chambre 26 par l'entremise
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des orifices 38a (fig. 5) du tiroir 23, de sorte que le remplissage par transvasement ou indirect, de même que l'équilibrage des pressions entre, d'une part, le fluide comprimé présent dans l'évidement 51 du rotor 10 et, d'autre part l'espace de pression ou-de travail situé derrière le piston-palette 19, s'effectue désormais de la façon dé- terminée par la nouvelle position du tiroir.
Un moteur à tiroirs rotatifs d'appoint selon la Fig. 3 fonc- tionne comme suit :
Le fluide sous pression s'écoule, à travers l'orifice d'ad-t mission 38a, de l'antichambre (non représentée) vers le tiroir 39a.
Ce derniertiroir est établi de telle façon que, pendant chaque révo- lution, l'écoulement du fluide sous pression de l'antichambre vers la chambre sous pression située derrière le piston-palette du rotor de travail la ne soit interrompu que dans les limites de l'angle ss mais puisse s'effectuer librement en dehors de cet angle. Le rapport de remplissage désiré est réalisé en donnant des dimensions correctes aux canaux de communication entre cet espace sous pression et cette antichambre. Le tiroir rotatif 39a tourne à la même vitesse que le ro- tor de travail la, Le tiroir rotatif 39b tourne à la même vitesse que le rotor de travail la.
Le tiroir rotatif 39b est arrêtée de sorte que le fluide sous pression, désormais détendu, peut toujours s'éva- cuer par l'orifice d'échappement 38b. Lorsque le moteur tourne dans le sens opposé à celui de la flèche 3. le tiroir rotatif 39b tourne également , tandis que le tiroir rbtatif 39a est arrêté. Dans ce cas, le fluide sous pression afflue de l'antichambre vers l'espace de pres- sion à travers l'orifice d'admission 38b. Le fluide détendu s'échappe ensuite par l'orifice 38a.
Un moteur à piston rotatif comportant un tiroir rotatif d'ap- point dans le rotor de travail même (Fig. 4) fonctionne comme suit :
Le fluide sous pression s'écoule de l'antichambre (non repré- sentée dans la Fig. 4) vers la chambre du tiroir prévu dans le rotor de travail 1b, en passant par l'orifice 44. Le tiroir annulaire 41 est réglé de telle manière que son orifice de passage 42 établisse la com- munication entre la chambre du tiroir et l'orifice d'admission voulu 45a ou 45b. Lorsque le rotor de travail 1b tourne, le fluide sous pres- sion afflue dans la chambre de pression derrière le piston-palette du rotor de travail 1b par toute l'étendue de l'angle µ . .
L'orifice 42 présente des dimensions telles que, à la vitesse de rotation nominale et à la pression nominale, la quantité de fluide sous pression qui afflue vers le moteur soit exactement celle qui correspond au rapport de détente voulu.
Lorsque le moteur tourne dans le sens de la flèche C, le ti- roir plan 23b dégage l'orifice d'échappement 47a, de sorte que le flui- de déjà détendu, est refoulé de l'espace 26a par le piston-palette 19a.
Lorsqu'on inverse le sens de rotation du moteur, le tiroir plan 23b obture l'orifice 47a et démasque l'orifice 47b. Le tiroir annulaire 41 est amené à tourner d'une quantté telle que son orifice 42 se trou- ve au-dessous du canal 45b, de sorte que la chambre dépression 26a est mise en communication avec lantichambre, liafflux du fluide sous pression n'étant interrompu que dans les limites du segment de distri- bution 40.
Des rapports de détente élevés donnent lieu à des différen- ces de température importantes qui entraînent toujours la formation de fines particules de glace. Dans,le moteur construit selon l'inven- tion, les grains de glace sont projetés vers l'extérieur par les for- ces centripètes qui se manifestent; ils se glissent ensuite le long
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de la paroi cylindrique du carter jusqu'au canal d'évacuation et sont expulsés de la chambre de travail tant par le courant d'air que par suite de leur propre vitesse tangentielle.Comme un amortissement particulier du bruit ne s'impose pas, le fluide détendu peut s'échapper directement: du moteur dans l'espace environnant.
Grâce à cette disposition, le fluide détendu et froid ne peut pas refroidir d'une manière excessive le carter du moteur et, en particulier, les canaux d'é- chappement.
Grâce au fait que le fluide détendu est chassé avec une vitesse constante par le piston-palette, il ne se produit qu'un léger bruit à l'échappement. La vitesse d'échappement constante ne pourrait baisser dans l'orifice d'échappement que dans l'instant où le piston-palette passe dans l'évidement du rotor 10, étant donné que ce pistonpalette ne refoule pas d'autre quantité de fluide moteur, abstraction faite des pertes par les insterstices, qui existent toujours.
Il est donc essentiel pour l'invention que le rapport de détente soit choisi de telle manière que, à l'instant de l'ouverture de la chambre annulaire, la pression finale soit encore suffisamment élevée pour que, grâce à la vitesse d'échappement moyenne qui s'établit, la quantité de fluide sous pression qui s'échappe encore pendant la durée du passage du piston-palette dans l'évidement du-rotor 10 soit égale à celle chassée ou refoulée par le piston-palette pendant la même durée.
Ceci permet de compenser les à-coups de pression - qui ne présentent désormais plus qu'une très faible intensité - à l'aide d'un résonateur d'appoint de Helmholtz sans qu'il y ait des pertes de puissance notables.
REVENDICATIONS.
1) Moteur à pistons rotatifs, caractérisé par au moins deux rotors (le 10) tournant l'un au contact de l'autre, un au moins de ces rotors comportant au moins un piston (19) en forme de palette, ce piston tournant dans un canal annulaire (26, 26a), et coopérant avec un évidement @ @nt (51) prévu dans un autre rotor (10) et agissant comme écluse pour le piston-palette (19) lorsque celui-ci, ayant terminé une course motrice, doit en amorcer une nouvelle.