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L'invention concerne un moteur à combustion interne et plus spécialement un moteur Diesel comprenant une chambre de combustion dans le piston ou dans la culasse et un injecteur dans le fond du cylindre, en de- hors du centre de la chambre de combustion.
Dans les moteurs à combustion interne de ce genre, pour autant qu'il s'agisse de moteurs Diesel à grande vitesse où une chambre de combus- tion ayant la forme d'un corps de révolution est aménagée dans le piston il est connu d'employer un procédé d'injection et de mélange qui consiste à dé- poser le combustible en une mince pellicule sur la paroi de la chambre de combustion et à imprimer en même temps à l'air qui pénètre dans le cylindre ou la chambre de combustion un mouvement giratoire tel que le combustible dé- posé sur la paroi de la chambre de combustion s'y étale par écoulement en une pellicule et soit, ensuite détaché graduellement de la paroi à l'état de va- peur, mélangé à l'air et brûlé.
Dans les moteurs à combustion, fonctionnant suivant ce procédé, si plusieurs jets de combustible sont débités par l'injecteur, ils sont pro- jetés de préférence en éventail sur la paroi de la chambre de combustion, ces jets se situant alors à l'intérieur d'un plan disposé obliquement ou en substance obliquement dans la direction du mouvement giratoire de l'air, excentriquement par rapport au centre de la chambre de combustion, ou bien sur une nappe conique partant dans la même direction, de l'embouchure de l'injecteur. Pour produire le mouvement giratoire de la charge d'air dans le cylindre, on emploie de préférence un conduit d'admission qui se raccorde par une spirale à la soupape d'admission.
La chambre de combustion dans le piston a une forme sphérique ou légèrement aplatie, par exemple ellipsoïdale, et 1' ouverture de sortie de la sphère vers la chambre du cylindre est constituée par un passage de communication cylindrique dont la section transversale représente à peu près 65% de la section transversale maximum de la chambre de combustion et la hauteur 15 à 30% du rayon de cette chambre dans la direction de l'axe du piston.
Or, des essais ont montré que le fonctionnement de ces moteurs à combustion peut encore être amélioré si, dans le but d'assurer une produc- tion supplémentaire de tourbillons détacheurs lors de l'échappement du mélange de gaz combustible et d'air partiellement brûlé de la chambre de combustion, la partie de la chambre de combustion en forme de goulot, c'est-àdire la zone de transition ou de passage entre la chambre du cylindre et la chambre du piston est conformée d'une façon spéciale et est appelée à participer au procédé connu d'injection sur la paroi.
En outre, on obtient encore d'autres avantages lorsque, conjointement avec la nouvelle conformation de la chambre de combustion, le mouvement de giration de l'air dans le cylindre ou dans la chambre de combustion est secondé par d'autres mesures approp- riéeso
Dans un moteur à combustion interne fonctionnant suivant le procédé d'injection et de formation du mélange décrit ci-avant, le mouvement de l'air dans la chambre de combustion remplit une double fonction; il doit provoquer un détachement suffisamment rapide et efficace du combustible étalé sur les parois et donner lieu en outre à un mélange ultérieur du combustible avec l'air. Or, on peut distinguer deux sortes de mouvement de l'air.
1) l'écoulement sous pression qui se produit dans la chambredu piston par suite du refoulement de l'air de la chambre de compression principale - ou chambre du cylindre - et dont la vitesse est déterminée par la vitesse du piston et 2)¯le mouvement circulaire de l'air autour de l'axe du cylindre, provoqué pendant la course d'aspiration. Ces deux genres de mouvement de l'air se produisent en même temps dans un moteur à combustion fonctionnant suivant le mode d'injection connu.
Pour effectuer le mélange au moment de l'injection, l'écoulement sous pression employé seul s'est montré insuffisant, ce qui est compréhensible, car la vitesse de l'air au voisinage du point mort supérieur, donc du parcours angulaire de la manivelle le plus important pour la formation du
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mélange, devient égale à zéro.
Au contraire, le mouvement de giration symétrique par rapport à l'axe, dans une chambre de combustion médiane, atteint précisément sa vitesse maximum au point mort supérieur; il est par conséquent particulièrement propre pour détacher de la surface le combustible qui y est injecté, Toutefois, comme le mouvement de l'air doit être suffisamment violent, pour pouvoir détacher de nouveau rapidement le combustible, on devra s'efforcer de faire participer au mouvement de giration également l'écoulement sous pression qui peut être provoqué par les moyens les plus simples. Avant tout il se produit par suite de l'écoulement sous pression des phénomènes de détachement par turbulence, comme ceux qu'on constate dans une chambre de piston subdivisée, qui donnent lieu localement à une ampli- fication de l'action mélangeuse.
Dans la disposition habituelle de la cham- bre de combustion qui ne comporte qu'une seule arête vive, on arrive bien, lors de la pénétration de l'air, à concentrer le tourbillon qui se forme à cette arête sur la zone d'impact du combustible située dans la partie supérieure de la chambre de combustion et sur les vapeurs de combustible qui s'en dégagent ;
lors de l'échappement de l'air ou des gaz de la chambre de combustion, les tourbillons qui se forment sur cette arête se trouvent toutefois dans la chambre de combustion du cylindre et ne peuvent par conséquent agir que sur les particules de combustible détachées, mais ne peuvent plus contribuer au détachement proprement dito
Cet inconvénient que présentent encore les acteurs à combustion interne fonctionnant suivant le mode d'injection décrit précédemment est évité, suivant la présente invention, en utilisant une chambre de combustion aménagée dans le piston, subdivisée d'une manière connue en une chambre de combustion principale occupant à peu près 65% de la hauteur totale de la chambre de combustion,
et un passage de communication occupant lepourcentage restant de la hauteur axiale de la chambre de combustion du côté de 1' ouverture de celle-ci et dont la paroi présente une forme d'entonnoir ou une courbure concave ou convexe,la séparation entre la chambre de combustion principale et le passage étant formée par une arrête d'étranglement cunéiforme à bord vif en saillie vers l'intérieur, dont l'angle est inférieur ou notablement inférieur à 90 , tandis que la paroi du conduit de passage en forme d'entonnoir ou à courbure concave ou convexe intersecte la surface du fond du piston sous un angle tagnentiel de 90 au maximum, et que l'injecteur de combustible situé à l'extérieur de l'ouverture de la chambre de combustion injecte le combustible exclusivement ou à peu près exclusivement sur la paroi du passage, le restant étant,
dans le second cas, injecté sur la paroi de la chambre de combustion principale.
De cette manière, on obtient une seconde arête de tourbillonnement dans la chambre de combustion subdivisée, dont l'action favorable sur l'action de détachement lors de la période d'échappement de la chambre de combustion sera décrite en détail plus loin.
D'autres caractéristiques importantes de l'invention résident dans le fait que le combustible est apporté sur la paroi du conduit de passage en un ou plusieurs jets répartis en éventail. Pour l'exécution du procédé d'injection connu, il est alors important que le combustible soit apporté sur la paroi du conduit de passage sous un angle de projection aplati de telle manière qu'il s'y écoule sans réflexion, et que le mouvement giratoire de l' air soit établi par rapport à l'injection de combustible de telle manière que le courant d'air en retation ne déchire pas les jets de combustible mais contribue d'abord à diffuser ou répandre le combustible liquide sur la paroi du passage de telle sorte que seul le combustible déjà vaporisé soit détaché de la paroi du passage par l'air à mouvement circulaire, soit mélangé à l'air et soit brûlé.
Une autre caractéristique avantageuse de l'invention réside dans le fait que des rainures radiales sont disposées obliquement dans le passage et présentent des arêtes perpendiculaires au courant d'air résultant.
Les tourbillons détacheurs peuvent de cette façon être amplifiés davantage dans la chambre de combustion subdivisée.
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En vue de provoquer un mouvement giratoire de l'air aussi vi- olent que possible, la disposition de la chambre de combustion suivant l'in- vention peut être combinée avec d'autres aménagements, qui augmentent la vi- tesse du mouvement giratoire de l'air dans la chambre de combustion ou le passage. Ainsi, le courant d'air en rotation dans le passage ou dans la chambre de combustion peut être amplifié davantage, par exemple en modifiant la position de la chambre de combustion par rapport à l'axe du cylindre.
L' invention n'est donc pas limitée seulement à une disposition de la chambre de combustion oû à l'axe de celle-ci coïncide avec l'axe du cylindre; au contraire, la chambre de combustion peut 'aussi être disposée de telle maniè- re que son axe longitudinal (axe de symétrie) forme avec l'axe du cylindre un certain angle ou que l'axe de la chambre de combustion soit décalé par rapport à l'axe du cylindre parallèlement à celui-ci, ou encore que les carac- téristiques mentionnées en dernier lieu soient appliquées simultanément.
En outre, dans une forme d'exécution appropriée de l'invention, on peut encore creuser dans le fond du piston ou dans la culasse du cylindre des conduits de guidage de l'air en forme de roche, qui conduisent l'air com- burant tourbillonnant en des endroits préférés de l'ouverture de la chambre de combustion, comme cela sera décrit ci-après en détail.
Dans la disposition de la chambre de combustion suivant la pré- sente invention, on a trouvé en outre qu'il est avantageux de provoquer la formation d'une pellicule de combustible aussi diffusée ou étalée que possible sur la paroi du conduit de passage en effectuant l'injection en éventail sous forme d'une nappe conique creuse.
Au point de vue qu mélange, il importe peu que la chambre de combustion soit établie dans le piston, comme il a été décrit précédemment ou dans la culasse du moteur. L'aménagement éventuel d'une chambre de com- bustion subdivisée dans la culasse entre par conséquent dans le cadre de l'in- vention. La chambre de combustion aménagée dans la culasse sera à l'image de celle autrement prévue dans le piston; cette disposition convient parti- culièrement .pour les moteurs à deux temps ou les moteurs à distribution par tiroirs ou les surfaces du cylindre dépourvues de soupapes se prêtent à l'aménagement de la chambre de combustion.
Les dessins annexés représentent parmi différentes formes d'exé- cution de l'invention notamment aussi, à titre de coaparaison, un moteur à combustion fonctionnant suivant le procédé opnnu avec la disposition habi- tuelle de la chambre de combustion, et un Buteur à combustion avec chambre de combustion possédant les caractéristiques de la présente invention.
Dans ces dessins :
Figs.' 1 et 2 montrent l'une et l'autre une coupe du cylindre et du piston du moteur à combustion interne de construction connue dont la chambre de combustion est'aménagée sous forme d'un corps de révolution à l' intérieur du piston de la manière habituelle ;
Fige. 3 et 4 sont des coupes d'une chambre de combustion sub- divisée, en forme de corps de révolution, à l'intérieur du piston avec passa- ge de communication suivant l'invention, oû l'on a omis l'injecteur sur la fig. 4 pour mieux représenter le tourbillonnement qui se produit sur l'arête vive ;
Fig. 5 est une vue en plan correspondant à la fig . 4 avec indication de la position du jet de combustible dans le passage de la chambre de combustion;
Fig;
6 est une vue en plan d'un piston avec une chambre de com- bustion subdivisée semblable à celle de la fig. 4, mais pourvue d'un autre type de passage en forme d'entonnoir.
Fig. 7 est une vue en coupe d'une chambre de combustion subdi- visée, en forme de corps de révolution, à l'intérieur du piston, avec passage de communication suivant l'invention, oû l'axe de la chambre de combustion
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est incliné d'un certain angle sur l'axe du cylindre.
Fige. 8 et 9 représentent d'autres formes d'exécution avec lesquelles la chambre de combustion suivant les fige. 3 à 7 peut être combiné;
Figs. 10 et il montrent en coupes verticale et horizontale une chambre de combustion n'ayant pas la forme d'un corps de révolution, aménagée dans le piston et présentant les caractéristiques de la présente invention, mais pourvue toutefois de deux injecteurs qui sont disposés sur la périphérie de l'orifice de la chambre de combustion.
Fig. 12 montre en plan seulement une autre forme de la chambre de combustion suivant les figs. 10 et 11, pourvue de quatre injecteurs;
Fig. 13 est une vue de côté schématique, partiellement en coupe, d'un moteur à combustion pourvu d'une chambre de combustion en forme de corps de révolution présentant les caractéristiques de l'invention, mais aménagée dans la culasse du cylindre au lieu de l'être dans le piston.
Les mêmes pièces sont désignées par les mêmes chiffres de référence sur toutes les figures.
Fig. 1 montre, en se référant aux moteurs à combustion connus, un piston 1 pourvu d'une chambre de combustion non subdivisée 4, dans les conditions oû il se trouve lors de sa course ascendante ou course de compression. Pendant cette phase du fonctionnement, l'air comburant passe de la chambre 3 du cylindre dans le sens des flèches 2 dans la chambre de combustion 4 du piston. Il se forme alors sur les bords d'entrée 5, comme c'est représenté à une plus grande échelle sur la fig. 2, une zone de tourbillonnement 6 qui augmente d'intensité à mesure qu'augmente la compression et que le piston se rapproche de son point mort supérieur, car la déviation du courant d'air et la vitesse d'admission augmentent continuellement.
Les tourbillons 6 agissent conjointement avec le mouvement de giration imprimé en outre à l'air, sur la pellicule de combustible 7 projetée par l'injecteur et sur les vapeurs qui s'élèvement de cette pellicule, le violent mouvement de l'air étant particulièrement propre à assurer un bon mélange.
Juste avant le commencement de l'injection, le piston 1 s'est rapporché de la culasse du cylindre, représentée sans autres détails, au point de ne laisser entre celle-ci et le fond du piston qu'un faible intervalle d'ou l'air pénètre dans la chambre de compression 4 du piston. Comme un mouvement de giration est imprimé à l'air admis, ainsi qu'il a été dit précédemment, le rayon médian de la masse d'air tournoyante diminue lors de l'entrée de l'air dans la poche du piston, en fonction de la réduction du diamètre par rapport au cylindre.
D'après les lois de l'énergie, la vitesse de rotation de l'air dans la chambre de combustion du piston augmente en fonction du carré du rapport entre le diamètre moyen du cylindre et le diamètre moyen de la chambre de combustion du piston, de telle sorte qu'au tourbillonnement 6 qui se produit sur l'arête 5, vient encore s'ajouter un violent mouvement giratoire de l'air dans la chambre de combustion. 4 du piston.
Comme l'injection, dans les moteurs Diesel à grande vitesse, ne commence qu'à 20 environ avant le point mort supérieur la course du piston ne se termine pas entièrement pendant la période d'injection. Par conséquent, l'air continue encore à pénétrer de l'intérieur du cylindre 3 dans la chambre de combustion 4 du piston, même pendant l'injection, de telle sorte qu'il se produit alors comme auparavant des tourbillons 6 sur les arêtes 5.
Ces tourbillons sont bien en mesure de détacher efficacement de la paroi de la chambre de combustion les particules decombustible moteur qui se sont déposées lors de l'admission et de l'injection sur ces parois et s'y vaporisent, mais, et l'on reviendra encore sur ce point, un tel détachement à l'endroit du contact ou de l'impact ne se fait que pendant l' admission par suite de la production du tourbillonnement à l'arête 5.
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Si dans cette hypothèse, l'allumage amorce la période de com- bustion, la vaporisation au point d'impact du combustible a déjà commencé et l'air qui pénètre encore toujours dans la chambre de combustion 4 entrai- ne les vapeurs de combustible. Si la course de détente se produit ensuite, les gaz passent devant l'arête 5 en se rendant de la chambre de combustion
4 dans la chambre intérieure 3 du cylindre. Ceci a pour effet de provoquer de nouveau des tourbillons en 8, mais, comme on peut le voir sur la fig. 2, ces tourbillons ne sont plus en mesure d'agir sur la zone de dépôt 7, c'est- à-dire de débarrasser celle-ci des restes de combustible qui s'y sont éven- tuellement encore maintenus et n'ont pas été entièrement vaporisés.
Ceci est un inconvénient de la disposition des chambres de combustion dans les moteurs connus, que la disposition de la chambre de combustion suivant la présente invention permet d'éviter.
Les figs. 3 à 13 représentent à titre d'exemples plusieurs formes d'exécution de la disposition de la chambre de combustion dans le piston conforme à la présente invention.
Dans la forme d'exécution suivant la fig. 3, on obtient, par suite de la forme cintrée ou en corps de révolution de la chambre de combustion proprement dite 4' du piston aussi bien que du passage de communication
9 agrandi dans la direction de l'axe du piston, en outre de l'arête de tourbillonnement connue 5 une autre arête de tourbillonnement 10 qui lorsque le mélange d'air et de combustible quitte la chambre de combustion 4' provoque un tourbillonnement du second genre indiqué en 8' sur le dessin.
Le passage de communication 9 présente alors, suivant l'invention, dans la direction de l'axe du piston, une hauteur pouvant atteindre 30% de la hauteur de l'axe de la chambre de combustion, et dans le cas considéré, sa paroi présente une courbure dont la concavité est tournée vers l'extérieur. Comme on le voit également sur les figs. 3 à 5, le combustible est amené préalablement sur la partie cintrée de la paroi située entre les arêtes 5 et 10 de telle façon que la pellicule de combustible 7' (fig. 3) se forme alors en cet endroit.
Le dépôt sur cette surface de la paroi de la chambre de combustion est produit soit par un jet de combustible 13 seulement (fig. 8) qui est projeté sous un angle aigu sur la paroi du passage de communication 9, soit par une injection en éventail, auquel cas plusieurs jets de combustible, par exemple les jets 13a, 13b, dirigés sous un angle aigu les uns par rapport aux autres, frappent la surface de la paroi du passage de communication 9 en plusieurs points successifs entre les arêtes 5 et 10, comme le montre la fig. 5. Dans le cas où les jets de combustible sont projetés en ordre successif, le plan de l'éventail peut être disposé à peu près perpendiculairement à l'axe du cylindre.
Bien que le passage de communication 9 sur la paroi duquel pratiquement la totalité du combustible est injectée, présente une hauteur inférieure en quelque sorte à la hauteur virtuelle de la surface de la paroi de la chambre de combustion sur laquelle se fait l'injection dans les moteurs connus, la position des jets peut toutefois, du fait que le déplacement du piston pendant la période d'injection ne représenter même pas, par exemple, 30% de la hauteur de la chambre de combustion, être déterminée facilement de telle manière que malgré le déplacement du piston, la majeure partie du combustible soit déposée entre les bords 5 et 10 sur la paroi du conduit de passage 9.
Les canditions de circulation dans le cas de la disposition des arêtes detourbillonnement suivant les figs. 3 à 5 s'établissent donc comme suit. Lors de l'admission de l'air, il se produit par la superposition des courants d'air radiaux pénétrant dans la chambre de combustion, en même temps que le mouvement circulaire de l'air comburant, un mouvement hélicoïdal extrêmement violent de l'air dans la chambre de combustion ce qui a pour effet de provoquer sur l'arête 5 les tourbillons 6 qui attachent la pellicu- le de combustible.
Même lorsque l'injection se fait, le mouvement de l'air se produit sur le point d'impact du combustible obliquement par rapport à l'axe du piston, le tourbillon détacheur 6' agissant alors sur le point d'impact du ,combustible situé entre les arêtes 5 et 10 et détachant aussi complètement que possible toutes les particules de combustible projetées ou
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les vapeurs qui s'en dégagent. Inversement, lorsque le mélange s'échappe de la chambre de combustion 4' du piston, les tourbillons 8' se forment sur 1' arête 10 et contribuent considérablement au nettoyage de la surface d'impact après l'allumage et la combustion.
Il se produit donc, contrairement à ce qui se passe avec la disposition de la chambre de combustion employée jusqu'ici un tourbillon détacheur dans les deux sens de la circulation au point d'impact du combustible situé entre les arêtes 5 et 10. S'il n'y avait pas d'arê- te 10, mais comme dans les moteurs connus, autour de la chambre.de combustion du piston, une seule arête de tourbillonnement 5 à l'orifice de cette chambre donnant dans l'espace intérieur du cylindre, l'action d'un tourbillonnement sur la surface d'impact du combustible pendant l'échappement serait supprimee car un tel tourbillonnement ne se produit que derrière l'arête 5 dans le sens de la sortie du courant, à un endroit oû il n'existe plus de dépôt de combustible.
Il est connu qu'une arête vive favorise la formation de tourbil- lons. Ce phénomène est notamment utilisé suivant l'invention du fait que le passage de communication 9 présente, comme il a déjà été dit une surface incurvée c'est-à-dire concave. La paroi à courbure concave coïncide comme Le montre la fig. 3, avec la forme de la pellicule de combustible 7' qui a été injectée de la manière décrite précédemment.
Les fige. 4 et 5 montrent sous une forme quelque peu différente une disposition de chambre de combustion dans le piston semblable dans son essence à celle de la figure 3.1 Toutefois, le passage 9 présente, comme on le voit en 12, une surface incurvée dont la concavité est un peu moins accentuée que celle du passage 9 de la fig. 3 pour mieux servir de cette façon de surface de guidage au jet de combustible 13 qui sort de l'injecteur 14.
La fige 4 montre en 12' que le passage 9 peut aussi présenter par exemple une forme d'entonnoir. Ce passage pourrait éventuellement être incurvé même vers l'intérieur c'est-à-dire présenter une forme convexe (non représentée sur le dessin).
Fig. 6 montre en plan pour une même subdivision de la chambre de combustion que précédemment, en substance, de nouveau la forme du passage 9 à paroi en entonnoir comme indiqué en 12' sur la fig. 4, mais avec des rainures supplémentaires 15 et des arêtes de rainures correspondantes 16, qui sont disposées perpendiculairement à la direction 17 du mouvement résultant de l'air. Les arêtes 16 des rainures, par suite de leur position perpendiculaire au courant, ont une efficacité accrue dans le sens d'une augmentation de l'action de détachement décrite.
La fig. 7 montre que l'invention peut aussi trouver avantag eusement son application lorsque l'axe A de la chambre de combustion est incliné sous un certain angle par rapport à l'axe B du cylindre qui coïncide avec l'axe du piston dans l'exemple représenté. Les tourbillons 8 qui se forment à la sortie sont encore amplifiés du côté de l'injecteur par suite de la forme à angle vif de l'arête.
Les figs. 8 et 9 montrent que la chambre de combustion suivant l'invention peut encore être combinée avec des dispositifs supplémentaires pour amplifier le mouvement de giration de l'air. Dans la forme d'exécution de la fig. 8, un conduit 18 creusé dans le fond du piston est ménagéà 1' embouchure du passage 9 au voisinage de l'orifice de l'injecteur 14a et a pour effet d'amener l'air au jet de combustible 13 ou à la surface d'impact de ce jet.d combustible, de préférence dans le sens du mouvement de giration de 1' air indiqué par la flèche 19. Le conduit 18 part du fond du piston et débouche tangentiellement dans le passage % On peut aussi ménager plusieurs conduits 18 qui sont décalés entre eux sur le pourtour de l'ouverture de la chambre de combustion dans le sens de la circulation de l'air.
En outre, dans la forme d'exécution suivant la fig. 8 un autre conduit 20 est ménagé sur la périphérie du passage 9, ce conduit, partant de l'embouchure du passage, permettant au mélange d'air et de gaz combustible partiellement brûlé de s'écouler de la surface d'impact du combustible. Ce conduit 20 est déposé en regard
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du point d'impact du combustible dans le sens de rotation de la charge rem- plissant la chambre de combustion.
Suivant la fig. 9, un conduit hélicoïdal 21 est aménagé autour de l'embouchure de la chambre de combustion c'est-à-dire de 1-'embouchure du passage 9 et ce conduit introduit par un évidement 22 de la paroi du passage une partie de l'air dans son sens de giration à l'intérieur-de la chambre de combustion de telle façon que cette partie entraîne le jet de combustible
13 (ou plusieurs jets de combustible 13a, 13b), ce qui a pour effet de diri- ger le courant d'air à l'endroit où le conduit 21 débouche dans l'évidement de préférence vers le point ou les points d'impact du combustible.
Cette forme d'exécution de la chambre de combustion ou du piston, suivant l'invention, permet d'obtenir un détachement particulièrement poussé du combustible à l'endroit de l'impact des jets de combustible dans la chambre de combustion, et une action beaucoup plus favorable pour la formation du mélange.
On a déjà fait remarquer précédemment que la forme d'un corps de révolution n'est pas la seule que peut présenter la chambre de combustion pour réaliser l'invention. Tout en conservant les caractéristiques essentielles de l'invention, la chambre de combustion peut aussi affecter une forme qui s'écarte de celle d'un corps de révolution. De même, la réalisation du procédé pour la projection du combustible sur les parois n'est pas liée à l' emploi d'un seul injecteur, et l'on peut au contraire employer aussi simultanément plusieurs injecteurs. En outre, au lieu de ménager la chambre subdivisée dans le piston, on peut aussi, comme il a d'alleùrs déjà été dit aussi, la disposer inversée dans la culasse du cylindre. De telles variantes de dispositifs suivant l'invention sont représentées sur les fige. 10 à 13.
Dans l'exemple d'exécution suivant les figs. 10 et 11 la chambre de combustion située dans le piston lest également subdivisée en une chambre de combustion principale 40 située à une plus grande profondeur et occupant à peu près 65% de la hauteur axiale, et un passage 90 occupant le pourcentage restant de la hauteur axiale de la chambre de combustion, cette chambre principale et ce passage étant tous deux polygonaux, à savoir carrés dans le cas considéré, au lieu d'affecter la forme d'un corps de révolution.
La chambre de combustion principale et le passage sont séparés l'un de l'autre par une arête de tourbillonnement à bord aigu 110, de forme carrée également et " le passage 90 présente sur chacun des cotés de son carré une paroi concave 120 sur laquelle les jets.de combustible 130 et 131 sont projetés sous forme d'une pellicule dans.le sens du mouvement giratoire de l'air par les ajutages 140 et 141 à l'orifice des injecteurs de combustible 140a et 141a. Les injecteurs sont de préférence placés dans les angles ,} et b.de la chambre de com- bustion ou du passage qui dans la vue en plan, sont diamétralement opposés (voir fig. 11). Le mode de fonctionnement est essentiellement le même que celui des formes d'exécution suivant les figs. 3 à 9.
La fig. 12 montre en plan une chambre de combustion carrée subdivisée aménagée dans le piston, qui se distingue de la chambre de combustion suivant les fige. 10 et 11 en ce qu'au lieu de deux injecteursil est fait usage dans le cas considéré de quatre injecteurs 140 à 143 (un injecteur dans,. chaque angle de la chambre de combustion) , qui ne sont pas représentés en' détail, dont les orifices de débit 140a à 143a projettent des jets de combustible 130 à 133 dans le sens de la giration de l'air directement sur la paroi du passage 90.
Une autre différence par rapport à la forme d'exécution des figs. 10 et 11 réside dans le fait qu'aux endroits oû sont montés les injecteurs, la paroi du passage 90 est pourvue de cavités ou d'évidements 170 à 173, laissant chaque fois entre deux injecteurs, des parties de recouvrement 180 à 183 de la paroi du passage sur lesquelles ou sous lesquelles le combustible est injecté.
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La fig. 13 montre schématiquement que sans s'écarter de l'invention on peut aussi ménager la chambre de combustion subdivisée, qui dans l'exemple choisi affecte la forme d'un corps de révolution désigné en 44 et 99, dans la culasse 30 du moteur au lieu de la former dans le piston. L'injecteur 144 peut alors être monté dans la culasse comme c'est représenté sur la figure, le combustible étant alors aussi déposé suivant l'invention sur la paroi du passage 90.
REVENDICATIONS.
1. Moteur à combustion interne, en particulier moteur Diesel, oû le combustible projeté par les injecteurs est déposé sur la paroi de la chambre de combustion et un mouvement de giration est imprimé en même temps à l'air admis de telle manière que le combustible projeté sur la paroi de la chambre de combustion s'y étale en une pellicule en s'écoulant et est ainsi détaché graduellement à l'état de vapeur de la paroi de la chambre de combustion, mélangé à l'air et brûlé,
caractérisé en ce que la chambre de combustion aménagée dans le piston est subdivisée d'une manière connue en une chambre de combustion principale située le plus profondément dans le piston et occupant à peu près 65% de la hauteur totale de la chambre de combustion et un passage occupant le pourcentage restant de la hauteur axiale de la chambre de combustion du côté de l'ouverture de cette dernière, et présentant une paroi en forme d'entonnoir ou à courbure concave ou convexe, la séparai tion entre la chambre de combustion principale et le conduit de passage étant formée par une arête vive cunéiforme en saillie vers l'intérieur, l'angle de la saillie cunéiforme etant inférieur ou notablement inférieur à 90 ,
tandis que la paroi du passage à courbure concave ou convexe ou en forme d'entonnoir intersecte la surface du fond du piston toujours sous un angle tangentiel maximum de 90 , et en ce que le combustible est projeté par les injec- teurs situés à l'extérieur de l'ouverture de la chambre de combustion soit exclusivement sur la paroi du passage, soit presqu'exclusivement sur cette paroi et, pour le;reste, sur la paroi de la chambre de combustion principale.