<Desc/Clms Page number 1>
METHODE? POUR CONSOLIDER DES TERRAINS A BATIR NATURELS ET DES REMBLAIS
ARTIFICIELS...
La présente invention se rapporte à une méthode pour la consoli- dation de terrains à bâtir destinés à divers emplois en rapport avec l'exé- cution de fondations.
Comme on le sait, une des méthodes les plus anciennes d'exécution de fondations consiste à déloger-par déblaiement les couches de terrain à pou- voir portant insuffisant, telles que les sols plastiques, à savoir argileux, glaiseux, vaseux ou marécageux, et de les remplacer soit par des couches pré- sentant une capacité portante suffisante, telles'que le sable ou le gravier, éventuellement avec compression, soit par du béton maigre. Il existe cepen- dant de nombreux cas où cette manière de procéder est très peu économique, notamment lorsqu'il est nécessaire d'exécuter un étayement coûteux de la fouil- le auquel doit s'ajouter temporairement une installation d' épuisement.
De telle couches plastiques sont .parfois délogées par sautage, de telle façon que des remblais de blocs et de gravier déposés sur celles-ci sont amenés à s'enfoncer (sautage de marécages). Le principe qui est à la base du procédé à l'explosif consiste donc à ébranler les couches plastiques situées sous la masse de remblai et à détruire leur structure à l'aide de charges explosives, avec le résultat que la masse de remblai reposant sur les couches en question, et qui est d'abord légèrement soulevée au moment de l'explosion, pour retomber ensuite avec violence sur les couches plasti- ques, provoque un refoulement latéral de celles-ci.
Il est vrai. que les frais du travail à l'explosif ainsi exécuté ne s'élèvent généralement qu'à moins de la moitié de ceux que nécessiterait un déblaiement de la totalité du mauvais sol; toutefois la méthode à l'explosif n'offre aucune garantie que les couches plastiques ont été éliminées, partout avec certitude. De plus, il convient de tenir compte de tassement dans les couches rapportées, celles- ci avant été mises en place sans aucune compression.
<Desc/Clms Page number 2>
Dans des cas peu complexes, on a pu consolider des terrains plas- tiques par damage de pierraille cet de gravier. Toutefois, pour éviter une fuite latérale des masses apportées il était le plus souvent nécessaire @ de battre au préalable des parois de palplanches afin de délimiter les cou- ches à consolider. De plus, l'action de cette méthode est très limitée en profondeur.
Contrairement aux méthodes connues, le procédé selon l'invention consiste en ce que, sans procéder en substance au délogement de la couche à capacité portante insuffisante, on apporte sur celle-ci un remblai de pier- res, que l'on enfonce par vibrage de préférence à travers cette couche,'et jusqu'au sol ferme avec le résultat que, grâce au vibrage, le mauvais sol est, d'une part, consolidé et d'autre part, refoulé, ou expulsé vers le haut jusqu'à formation, dans le mauvais sol, d'une ossature de,pierres fermement tassée.
Cette méthode est aussi applicable dans les remblais, lorsqu'on ne dispose pratiquement pour l'exécution de ceux-ci que d'espèces de terrain comprenant un excès de masses plastiques par rapport au gravier, au sable ou aux pierres, dans lequel cas le terrain n'est approprié à l'exécution du remblai, d'une digue par exemple, qu'après l'application de cette méthode.
Grâce à l'enfoncement par vibrage d'une couche de pierres déposée sur un tel remblai, on obtient le rapport requis entre la matière formant une couche tassée avec compression maximum et constituant l'ossature de sup- port, d'une part et la matière plastique du remblai, qui ne joue désormais plus que le rôle d'un remplissage intersticiel, sans se présenter en excès.
Dans ce cas,la masse plastique excédentaire est chassée d'en bas dans le remblai et contribue à une interpénétration, jusqu'à ce que l'ossature de pierres voulue ayant la capacité portante requise, se soit formée.
Dans de tels cas, l'ossature de pierres absorbe les efforts qui entrent en jeu dans la couche de mauvais sol, tandis que la masse de ce sol, qui remplit les interstices de la dite ossature, mais ne possède pas de pouvoir portant, est complètement soustraite à ces efforts.
On évite ainsi tout d'abord les tassements de la couche plastique non portante. La méthode selon la présente invention est donc d'une impor- tance pratique notamment dans l'exécution de fondations, par exemple, en vue de consolider les couches de terrain plastique naturel, là où un déloge- ment de ces couches serait trôp coûteux, d'une part et où l'on dispose de pierres ou de gravier à des conditions avantageuses, d'autre part, ainsi que pour les remblais artificiels ou, bien que l'on dispose d'un volume de terre suffisant, celle-ci ne possédant pas de pouvoir portant, ne'permettrait pas d'établir par exemple des digues à l'abri de glissements et exemptes de tas- sements.
Grâce à cette méthode, on peut aussi établir des barrages, remblais de chemin, de fer et digues-routes, cela même en terres peu appropriées mais par ailleurs avantageuses, ces travaux pouvant être parfaitement prémunis contre les tassements ultérieurs.
Grâce à la formation d'un squelette de pierres avec maximum de compression, et qui pénètre jusqu'au terrain ferme, ou du moins descend jus- qu'à une profondeur telle qu'il assure une répartition suffisante des pres- sions, on a la possibilité de prévoir des remblais à pente raide, vu que le danger de glissement est réduit par l'introduction de ce squelette. Cette méthode permet aussi d'encaisser des chantiers, afin de protéger ceux-ci con- tre le refoulement de terrains.
Lors de l'exécution de la méthode selon l'invention on peut pro- céder soit en'déversant des pierres ou du gravier couche par couche, que l'on enfoncera successivement par vibrage, les terres refoulées continuant à être traitées par de nouveaux déversements des matériaux de consolidation jusqu'à ce que l'ossature de pierres ainsi formée ait atteint la profondeur requise, soit en apportant la totalité de la couche de pierres, éventuellement en une quantité calculée d'avancer.
De préférence, on se sert dans ce cas d'outils
<Desc/Clms Page number 3>
de vibrage qui pénètrent plus ou moins dans la couche apportée, en utilisant principalement des dispositifs tels que par exemple des plaques perforéés, des corps de vibrage en forme de grille, et analogues, qui permettent aux-- terres plastiques et fluentes de remonter en passant entre les pierres, cepen- dant qu'un encaissement du chantier empêche un refoulement latéral de ces terres pendant les déversements successifs des masses de pierres.
Le dessin annexé représente deux vues schématiques en coupe, à savoir :
Figo 1 montre la méthode de consolidation du terrain dans un sol naturel ;
Fige 2 est une coupe d'une digue en forme de remblai de terres ,comportant une proportion trop élevée de masse plastique.
Le sol ferme 1 supporte une couche de terrain plastique 2, dans laquelle on enfonce des remblais de pierres 3 par couches successives à l'ai- de du vibreur 4 muai du plateau de vibrage 5 en forme de grille jusqu'à formation de'19*ossature 6 indiquée du côté gauche.
Dans le cas de la digue 7, laquelle est constituée par des terres comportant des matériaux plastiques en excès sur le volume correspondant à celui des pores, on enfonce des pierres 8 par vibrage en une quantité suffi- sante pour former le squelette 9 ; 10 désigne le vibreur.
REVENDICATIONS. la Méthode de consolidation de terrains à bâtir formés par des couches naturelles du sol ou par des remblais artificiels, caractérisée en ce que les terres qui, par elles-mêmes; ne possèdent pas de pouvoir portant, sont refoulées ou sont chassées vers le haut, par enfoncement par vibrage de matériaux supplémentaires dotés d'un pouvoir portant notam- ment de pierres, jusqu9à formation, dans la masse des terres sans pouvoir portant, demeurées sur placer d'une ossature complète de pierres, avec compression simultanée de cette dernière.
2. Méthode selon 1, caractérisée en ce que le squelette de pierres est enfoncé jusqu'à la couche de terrain dotée d'un pouvoir portant.
**ATTENTION** fin du champ DESC peut contenir debut de CLMS **.