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ROULEAU TONDEUR.
Les rouleaux tondeurs des machines textiles sont constitués d'une pièce cylindrique qui porte des lames enroulées en hélice. Ces lames sont habituellement pourvues d'une base coudée qui leur assure une assez bonne stabilité sur le rouleau, ou bien elles sont simplement en forme de ruban et leur fixité est assurée par matage dans des mortaises du rouleau profondes de 2 à 3 mm. Dans les deux cas, l'arête coupante de la lame dépasse la surface latérale du rouleau d'environ 18 mm. Cette hauteur-est notablement supérieure à la mesure de la tonte, c'est-à-dire à la longueur des fibres a couper,
Selon l'invention, la hauteur radiale libre des lames est diminuée, de préférence de la moitié au moins. Des 18 mm environ de hauteur de lame ne subsistent, comme hauteur libre,que quelques millimètres.
A cet effet, les lames sont par exemple enfoncées et matées dans de profondes mortaises correspondantea du rouleau ou bien les intervalles entre les lames sont rem- plis, jusqu'au voisinage de l'arête tranchante desdites lames, d'un bourra- ge approprié, par exemple de bandes de remplissage en caoutchouc, bois, feu= tre ou en une matière artificielle, par exemple en résine synthétique avec inclusions ou armatures, ou en un produit de remplissage durcissant qui est introduit à l'état mou, pulvérulent ou plastique comme par exemple un produit de remplissage comportant un liant en résine synthétique,gypse, argile ou ciment,
Particulièrement adapté est le caoutchouc naturel ou synthétique que l'on solidarise, d'une fagon sûre;
par vulcanisation (adhérisation) aux lames en spirale, Grâce à lui., lesdites lames en spirale acquièrent alors un supplément d'appui qui s'étend jusqu'à l'arête tranchante.
Les lames libres et de grande hauteur, dans les réalisations appli- quées jusqu'à présent, donnent naissance au cours du tondage à un important remous d'airo L'air est entraîné en grande quantité, il produit beaucoup de poussière et offre surtout l'inconvénient., pour le processus de tondage., que les fibres et poils à tondre- entre les lames rotatives et la lame fixe
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sont rabattus par le vent ainsi produit et échappent par suite aux lames mâ- les. La tonte devient donc peu satisfaisante. Le remous d'air, et son ef- fet nuisible, est diminué, du fait que, selon l'invention, l'espace vide com- pris entre chacune des lames mâles est réduit.
L'espace compris entre les lames sur le rouleau, quand on applique l'invention, est donc peu profond, sa profondeur radiale n'étant qu'une frac- tion de la profondeur correspondant d'ailleurs à la largeur des rubans cou- pants. De ce fait, se trouve également supprimé l'espace qui, dans les for- mes de réalisation des rouleaux tondeurs utilisés jusqu'à présent, se remplit en cours de tondage de poussière et de poils ou fibres tondus qui, de temps en temps, s'échappent sous forme d'une touffe floconneuse plus ou moins gros- se et qui pénètre dans la zone de travail du dispositif de tondage ou bien qui vient se placer sur la bande de toile en avant de l'emplacement de ton- dage et qui de là s'introduit dans la tonte.
Du fait que l'invention sup- prime la possibilité de rassemblement de touffes floconneuses ou tout au moins- la réduit fortement, elle évite¯la¯poussière et la rassemblement de flocons ainsi que leurs inconvénients pour la tonte indiqués ci-dessus.
L'invention permet également d'améliorer l'affûtage des lampes tondeuses. Entre chacune des lames tondeuses, il se fixe toujours au cours de l'affûtage un mélange de sable, d'émeri et d'huile, notamment aux coudes qui sont:.les plus difficilement accessibles le long de la base de chaque la- me. Grâce à l'invention, on peut nettoyer plus facilement les rouleaux ton- deurs, et il,,se ressembla mdins de poussière, aussi bien en cours d'affûta- ge qu'en cours de tondage.
Dans les tondeuses, on brosse parfois l'étoffe à tondre, la bande de toile, une bande de peluche ou une toile de feutre, avant qu'elle ne pé- nètre sous le rouleau tondeur. On peut mettre à profit la forte charge édec- trique-qui en résulte pour augmenter l'efficacité de la tonte, du fait que les fibres à tondre sont ainsi amenées, à la surface de la toile, à.se redres- ser juste avant l'action des lames tondeuses. On peut augmenter cet effet en disposant le rouleau tondeur et, le cas échéant, également la lame fixe sur un support isolé. On peut également communiquer au dispositif tondeur ou à une partie-de celui-ci la charge électrique opposée à celle de la bros- se.
On peut choisir, pourrie remplissage des intervalles entre les lames tondeuses,- une matière- isolante et qui se charge électriquement, ou bien re- couvrir le remplissage d'une couche ayant cette propriété, par exemple d'un vernis. Les- fibres à tondre sont alors--redressées électrostatiquement et prennent cette-position en avant des arêtes tranchantes des lames tondeuses.
Mais on peut également penser- que la couche électrique isolante sur la masse de remplissage comprise entre les lames agit défavorablement du fait qu'une force électrostatique écarte de l'arête des lames-fixes les fibres à tondre situées à la surface de la bande d'étoffé. Dans ce cas, il est alors pré- férable de rendre conductrice la masse de remplissage à la surface, par exem- ple par une couche conductrice appliquée au pinceau ou projetée au pistolet.
Mais la masse de-remplissage peut également être constituée d'une matière conductrice- de l'électricité, par exemple de caoutchouc conducteur. -
Les surfaces extérieures délimitant le remplissage intersticiel peuvent être de forme variée. Si par exemple les lames sont introduites dans de profondes mortaises correspondantes du rouleau,, le remplissage com- pris entre les lames présente pour un rouleau uni une surface extérieure ab- solument cylindrique. Les lames- ont alors par exemple la forme d'un simple ruban et peuvent être matées dans les mortaises. Poux - les lames à forme coudée- habituelle, leur base peut être- recouverte- d'une bande qui remplit les intervalles entre chaque couple de lames.
La surface extérieure du rem- plissage est encore alors en général une surface cylindrique qui est limi- tée de chaque-côté par les. rubans coupants légèrement en saillie. Mais si les interstices sont remplis après coup d'une masse qui se durcit ensuite; on peut facilement faire monter le remplissage sur le côté arrière des-la- mes jusqu'en haut desdites lames et l'arrêter sur le côté avant de la lame voisine un peu en dessous de l'arête...tranchante., En coupe, le rouleau ton- deur ressemble alors à une scie circulaire à dents basses. Dans tous les
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cas, les lames du rouleau tondeur peuvent être maintenues parfaitement rigi- des et sans vibration grâce au remplissage ou à leur profond enfoncement dans les mortaises.
Ceci est d'autan-t plus'important que la vitesse périphérique de la lame tondeuse est plus grande. Si le remplissage s'étend jusqu'à l'aré- te tranchante extérieure ou jusqu'à son voisinage, le diamètre du remplissa- ge doit être un peu diminué en cours d'affûtage Il est donc avantageux que ledit remplissage soit fait en une-matière qui se laisse facilement usiner par enlève-ment. de- copeaux. Un vernis isolant ou conducteur peut y être fa- cilementrenouvelé.
Un avantage important de la nouvelle forme de rouleau tondeur ré- side également dans la forte diminution du danger dans le cas où quelqu'un s'approcherait accidentellement trop près, par exeinple avec les doigts, du rouleau tondeur rotatif. La faible hauteur libre des lames ne permet que des blessures- superficielles alors que les hautes lames des rouleaux tondeurs utilisés jusqu'à présent peuvent provoquer des- blessures- de profondeur cor- respondante.
D'autres particularités et caractéristiques de l'invention ressor- tiront des exemples donnés à titre indicatif et représentés sur le dessin annexé.
Sur ce dessin : la figure 1 représente une coupe transversale d'un rouleau tondeur ou sont représentées simultanément différentes formes de réalisation; la figure 2 représente une vue latérale de principe d'une partie d'un rouleau tondeur et sert à décrire une forme de réalisation déterminée d'un rouleau tondeur selon-l'invention.
Sur la figure 1, sont disposées longitudinalement sur un rouleau 1 et de la manière usuelle, des'lames tondeuses 2. Chaque'lame 2 se compo- se d'une cornière reposant sur le rouleau 1 par sa base 3. La lame tondeu- se- enveloppe- une partie de la périphérie du rouleau. 1 et est appuyée contre la surface latérale dudit rouleau par une tens-ion- axiale
Sur la figure 1, et sur le secteur I, est représentée schématique- ment une disposition utilisée couramment jusqu'à présent, Les intervalles' entre les différentes lames 2 sont complètement ouverts,d'une part,à l'air qui forme des remous,d'antre part, aux fibres tendues qui se rassemblent dans- ces- endroits et qui en sont expulsées de temps en temps sous forme d'une touffe et, enfin,
à- la saleté et au sable lors de l'affûtage dés la- meso
Sur le secteur III sont représentées des lames 4 qui ont, en cou- pe, la forme de ruban lisse. Le matage de tels rubans coupants dans des mortaises n'a, dans ce cas., qu'une profondeur tout juste suffisante pour assure-r la fixité de- la lame. Au contraire, les rubans coupants sont ici, comme on le voit sur le dessinenfoncés assez profondément car, selon l'invention, la hauteur libre. radiale des lames-doit être notablement di- minuée, de préférence de la moitié au moins. C'est donc une forme de réa- lisation selon l'invention qui est représentée schématiquement au secteur III de la figure 1; on y a en outre représenté un contre-couteau 5 coopé- rant avec. la tondeuse hélicoide.
Le diamètre du rouleau 1, ainsi que ce- lui.du cercle, tranchant extérieur, n'est pas fixe dans l'invention, et peut donc être choisi convenablement du point de vue de la technique d'em- ploi et de la technique de construction; la diminution de la hauteur des lames-est importante du point de vue de l'invention car elle entraîne de nombreux avantages.
Dans le secteur II de la figure 1 sont représentés des profils de lames coudés. Entre les lames 1, les intervalles existants sont remplis presque complètement d'une masse-7 facilement usinable. Le remplissage ne laisse à la partie avant de chaque lame qu'une hauteur libre de lame relati- vement faible. Les coudes à angle aigu dans lesquels pourraient se rassem- bler de la saleté n'existent plus. Il n'y a plus de place permettant aux touffes de fibres de se rassembler. Le danger présenté par les lames rota-
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tives est surtout en même temps supprimé ou notablement diminué. La masse de remplissage peut, grâce à des garnitures en fibre, en tissus ou en métal, posséder une telle résistance propre qu'elle constitue même pour les lames tondeuses un élément supplémentaire de solidité.
Un remplissage mis en pla- ce par coulée ou par pétrissage et durci ensuite peut se supporter de lui- même, surtout si l'on utilise des armatures augmentant la rigidité. Certai- nes considérations conduisent à donner au remplissage une résistance parti- culière aux efforts centrifuges. On en a donné un exemple à la figure 2.
La figure 2 représente, en développement, une coupe de la paroi latérale d'un rouleau tondeur. On voit en coupe le profil des lames tondeu- ses 8. Les bases desdites lames couvrent sur la paroi du rouleau les bandes hachurées 9. Dans la paroi du rouleau sont taillées de profondes mortaises qui dessinent une hélice à un ou plusieurs pas et qui s'étendent le plus pos- sible perpendiculairement à la trajectoire hélicoïdale des lames.
A la pla- ce des mortaises hélicoïdales, on peut également prévoir des mortaises annu- laires réparties sur la longueur du rouleau. Les mortaises 10 servent de logement à un fil de retenue, par-exemple un fil d'acier, qui s'étend donc transversalement sous la base des lames-.. Ce- fil n'est pas représenté au des- sine Entre chaque couple de lames est ensuite disposé un fil 11, un fais- ceau de fils ou un ruban, de telle fagon que dans chacune des profondes mor- taises, il soit disposé en dessous du fil de retenue et qu'il soit forte- ment recourbé radialement dans la zone qui s'étend jusqu'à la mortaise sui- vante, ou bien qu'il forme une bouc-le ou encore, lorsqu'on utilise un fais- ceau de fils; un élargissement en forme- d'anse de panier.
Grâce à cet agen- cement, la masse de remplissage acquiert une bonne tenue sur ce fil, ce faisceau de 'fils ou ce ruban, qui est ensuite noyé dans la masse de remplis- sage durcie. Il n'est pas nécessaire d'incruster fortement les deux couches de fils qui se croisent, étant donné que tous les- interstices sont remplis, par coulée ou sous pression, de la masse de remplissage. Les lames ne sont pas soumises aux efforts centrifuges de la masse de remplissage ; aucontrai= re, ce remplissage ¯donne aux lames une résistance supplémentaire. On peut disposer également et, par exemple, visser, dans l'intervalle des lames, à la place du remplissage en matière durcissante qui vient d'être décrit, des bandes convenablement recourbées ou profilées, par exemple en bois, en une matières synthétique ou bien encore en métal ou en fer.
Les rainures entre - les faces des lames et les bandes peuvent être obturées par un mastic ou un enduit, pour empêcher la pénétration de la saleté et on peut, en même temps, en arrondir les arêtes. Si les bandes doivent être aplaties après plusieurs affûtages des lames, on peut les réusiner ou les échanger pour de plus plates.