BE455480A

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Publication number: BE455480A
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Description

Matériau de construction à texture cellulaire, son procédé de fa- brication et ses applications
La présente invention a pour objet un nouveau matériau à base de béton cellulaire ou autre matière cellulaire analogue, pour constructions légères telles que baraquements, bungalows, ainsi que pour éléments et parties de constructions de toute nature, notam- ment murs, cloisons, hourdis, parquets et toitures.

On sait que le béton cellulaire joint à une grande légèreté (de l'ordre de 300 à 1000 Kgs. par mètre cube) une certaine ré- sistance et de précieuses propriétés isolantes qui le recommanderaient à l'usage comme matériau de construction, s'il ne présentait le grve inconvénient de se fissurer après peu de temps, ce qui a, jusqu'à présent, fortement limité ses applications.

L'invention a pour but de créer, au moyen de béton cellulaire, ou de matières analogues telles que ciments et terres cuites cellulaires,un matériau qui supprime cetinconvénient tout en conservant les avantages du béton cellulaire et en permettant aussi, suivant les cas d'application, de modifier sa constitution pour répondre à des besoins différents.

A cet effet, le matériau suivant l'invention est composé de béton ou matière cellulaire analogue, à l'état concassé, dont les morceaux sont liés ou agglomérés par un liant hydraulique appliqué à l'état liquide ou pâteux, tel qu'un coulis de ciment ou un mortier. Le mode de fabrication varie selon les éléments que l'on désire produire. Ainsi, pour obtenir des blocs ou briques, on prépare un mélange de concassé de béton cellulaire léger, noyé dans un ciment liquide, de préférence aussi cellulaire, dont la densité peut cependant être plus grande que celle du concassé, et l'on dame ou l'on presse ce mélange dans un moule ayant la forme et les dimensions voulues.

On peut obtenir des éléments de plus grandes dimensions en procédant d'une manière analogue, mais dans un coffrage; le damage pourrait éventuellement être remplacé par la vibration.

Comme coffrage on peut utiliser tout coffrage usuel, ou bien un coffrage perdu constitué de surfaces de métal ajouré ou autre matière appropriée.

Pour des constructions légères, il est avantageux d'enfermer le concassé dans un caisson formé de deux treillis parallèles, sans y verser le liant, et de réaliser ensuite la liaison de l'ensemble par un crépissage extérieur, effectué sur le treillis, à l'aide d'un mortier de ciment, de plâtre ou autre. Ce @

mode de fabrication est extrêmement rapide et économique, et se prête à la fabrication de panneaux faits d'avance, aussi bien qu'a la construction sur place.

Pour bien faire comprendre l'invention, on décrira ci- après quelques exemples d'exécution des modes opératoires dont on vient d'indiquer les grandes lignes.

A)- Pour la fabrication de blocs ou éléments analogues destinés à la construction de murs, clcisons, hourdis, gaines, etc. on procède de la manière suivante Préparer un concassé de béton cellulaire en morceaux d'environ 2,5 cms. de diamètre, de densité 300; agglomérer ce concassé avec un ciment cellulaire liquide plus dense soit d'une densité de 600, à raison de 5 Kgs. de ciment liquide pour 9 Kgs. de concassé, verser la bouillie constituant ce mélange dans un moule sur une dameuse ou une presse, puis damer ou presser légèrement, démouler et laisser durcir sur les planches support. Des blocs creux de 50x25x21 cms. ont, après séchage, un poids d'environ 15 kgs. soit 600 kgs. pour les 40 blocs formant le mètre cube.

Les blocs ainsi fabriqués joignent à la résistance et à la légèreté, l'avantage que leur paroi extérieure forme une croûte superficielle, poreuse et plus dure qui se prête très bien au crépissage et au plafonnage. Ces biocs peuvent être de formes diverses, creux ou pleins suivant les besoins.

B) - Pour la construction sur place de murs et cloisons, la charpente étant montée d'avance, on délimite à l'aide d'enca- drements en béton, bois ou métal, les volumes des panneaux de- vant constituer les murs et cloisons. Après avoir éventuelle- ment tendu ou placé des armatures métalliques dans chaque pan- neau, on monte un coffrage en commençant par le bas de chaque panneau, sur une hauteur de 50 cms. par exemple. On remplit ce coffrage avec un mélange de béton concassé cellulaire et de ciment liquide, de préférence cellulaire, tel que celui cité en A, puis on dame légèrement le mélange. On élève ensuite le coffrage de 50 cms. et l'on procède de nouveau au remplissage, en continuant ainsi jusqu'à ce que le panneau soit entièrement rempli.

Après décoffrage, les surfaces extérieures, poreuses et durcies, du panneau peuvent recevoir un crépissage de mortier de ciment ou de stuck, ou un plafonnage de plâtre, appliqué à la truelle, au pistolet ou par tout autre moyen approprié.

Au lieu d'armatures intérieures on peut aussi faire usage d'un coffrage perdu, par exemple en métal déployé, que l'on monte et que l'on remplit progressivement comme expliqué ci-dessus, et que l'on revêt ensuite de crépi ou plafonnage. Le coffrage perdu peut aussi être constitué par des plaques de bé- ton, de plâtre ou autre matériau approprié, fabriquées préala- blement,
C) - On peut aussi préparer d'avance des panneaux composés de deux plaques de béton, plâtre, fibro @ment, etc... ou deux feuilles de métal déployé, perforé ou autre, et d'un remplissa- ge de béton cellulaire concassé, aggloméré par un liant cellu- laire ou non, ces panneaux étant assemblés et montés sur place pour former les murs et cloisons.

Dans les exemples B et C, pour 15 kgs. de concassés lé- gers, (densité 300) on emploiera avantageusement 10 kgs. de ciment

cellulaire liquide (densité 600) pour faire des panneaux de lm2 en 5 cm. d'épaisseur. Dans l'exemple C on peut aussi, pour alléger la construction, employer un ciment cellulaire liquide de même densité que le concassé.

D)- Pour murs et cloisons exigeant non une grande résis- tance mais de bonnes propriétés isolantes, on peut se borner à lier le concassé par une application extérieure de mortier ou de crépi. A cet effet, si l'on veut utiliser comme encadrement les pièces mêmes de la charpente de la construction, on tend de part et d'autre de l'encadrement de chaque panneau une bande de treillis métallique sur une hauteur de 50 cms. par exemple. On remplit alors le caisson formé par les treillis et'l'encadre- ment avec du concassé cellulaire, sans aucun liant. On tend alors de nouvelles bandes de treillis au-dessus des premières on rem- plit de concassé sans liant, et on continue à monter ainsi jus- qu'à ce que le panneau soit terminé.

Sur le treillis de chaque côté, on applique alors un crépissage de mortier de ciment, de plâtre ou de stuck quelconque, à la truelle au pistolet ou d'au- tre manière.

En pratique, les mailles du treillis devront être plus petites que le diamètre moyen des morceaux de concassé, par exemple 2 cm pour du concassé de 2,5 cm.

Au lieu de treillis on peut employer du lattis ou du métal ajouré, c'est-à-dire des grilles, des tôles perforées, du métal déployé, etc,..

E) - Des panneaux peuvent aussi être faits d'avance sui- vant le procédé qui vient d'être décrit, c'est-à-dire en tendant des treillis, du métal déployé, des tôles ou autres surfaces ajourées de part et d'autre d'un cadre,en remplissant l'inter- valle entre ces surfaces, dun concassé de béton cellulaire sans liant et en tapissant extérieurement les surfaces de crépi ou d'un plafonnage pour réaliser la liaison 'superficielle du concassé et donner le fini nécessaire au panneau,
F) - Pour parquets, la capacité à remplir étant délimitée, on y verse le mélange de concassé et de béton cellulaire et de ciment liquide tel que décrit ci-dessus; si néeessaire on dame légèrement et on lisse la surface. Après durcissement la surface peut être parachevée par application d'un revêtement approprié.

G) - Pour toiture, la sous-toiture en béton, bois ou métal étant mise en place on délimite le ou les versants suivant la pente voulue au moyen d'un encadrement. Dans la capacité ainsi délimitée, on verse le mélange concassé de béton cel- lulaire et de ciment cellulaire liquide ; si nécessaire, on dame légèrement et on lisse. Après durcissement la surface peut rece- voir un revêtement approprié.

On obtient en pratique de bons résultats quant à la résistance et à l'isolation en utilisantoour les exemples F et G, un mélange de la composition décrite pour les exemples B et C.

Dans ces divers exemples, le concassé de cellulaire em- ployé peut être en morceaux, de toutes forces et dimensions ap- - propriées. Il est préférable que les morceaux aient une forme et des dimensions régulières, par exemple la forme de cubes de 2 à 5 ou 6 cms. d'arête, cette forme convenant aussi au point @

de vue de la facilité de la fabrication.

Il est bien entendu que les chiffres indiqués peuvent varier suivant les besoins et que les exemples décrits ne sont en aucune façon limitatifs.

REVENDICATIONS
1.- A titre de nouveau produit industriel, un matériau de construction constitué de béton cellulaire ou autre matière cellulaire analogue, à l'état concassé, dont les morceaux sont liés ou agglomérés par un liant appliqué à l'état liquide ou pâteux.

Claims

2.- Matériau de construction suivant la revendication 1, caractérisé en ce que les morceaux de concassé cellulaire sont noyés dans le liant et que la surface extérieure est dure et poreuse.

3.- Matériau de construction suivant la revendication 2, caractérisé en ce que le liant est un ciment cellulaire de den- sité plus élevée que celle du concassé.

4. - Matériau de construction suivant la revendication l, caractérisé en ce queues morceaux de concassé sont tenus par un treillis ou autre surface ajourée à laquelle le liant est appli- qué extérieurement sous forme d'un mortier ou d'un plafonnage.

5. - Matériau de construction suivant l'une ou l'autre des revendications précédentes, caractérisé en ce que le concassé est en morceaux de forme régulière, par exemple cubique.

6. - Element de construction de résistance élevée, carac- térisé en ce qu'il est constitué de concassé de béton cellulaire ou autre matière cellulaire analogue noyé dans un liant hydrau- lique cellulaire, moulé sous la forme voulue, par exemple la forme de bloc, de panneau ou de poutre, et durci superficielle- ment par damage ou compression.

7.- Elément de construction caractérisé én ce qu'il est constitué de béton cellulaire ou autre matière cellulaire ana- logue, à l'état concassé, dont les morceaux, logés entre deux surfaces pleines ou ajourées constituant un coffrage, sont noyés dans un liant.

8.- Elément de construction caractérisé en ce qu'il est constitué de béton cellulaire ou autre matière cellulaire analogue, à l'état concassé, dont lesmorceaux sont logés entre deux surfaces ajourées et ne sont lies que superficiellement par l'application sur ces surfaces, de mortier ou autre liant pâteux.

9. - Procédé de fabrication d'éléments de constructlon, notamment de blocs suivant la revendication 6, caractérisé en ce que l'on agglomère un concassé de béton cellulaire ou autre matière cellulaire avec un ciment cellulaire ou autre liant hy- draulique, que l'on verse le mélange dans un moule et que l'on dame ou presse ensuite légèrement.

10.- Procédé de fabrication d'éléments de construction, notamment de panneaux, suivant la revendication 6, caractérisé en ce qu'on agglomère un concassé de béton cellulaire ou autre matière cellulaire avec un ciment cellulaire ou autre liant hy- @ <Desc/Clms Page number 5> draulique, que l'on verse le mélange dans un coffrage établi jusqu'à une fraction de la hauteur totale de l'élément, que l'on dame ou presse ensuite légèrement, que l'on monte ensuite le coffrage par étages en procédant comme ci-dessus pour chaque étage jusqu'à ce que l'élément soit complètement terminé.

11.- Procédé suivant la revendication 10, caractérisé en ce que le coffrage est délimité à ses extrémités par l'encadrement de la charpente de la construction, dans lequel des armatures ont éventuellement été tendues.

12.- Procédé suivant la revendication 10, caractérisé en ce que le coffrage est délimité le long de ses bords par un encadrement pour former un panneau transportable.

13.- Procédé de fabrication d'éléments de construction, notamment de panneaux légers, suivant la revendication 6, carac- térisé en ce que l'on remplit d'un concassé de béton cellulaire ou autre matière cellulaire l'espace compris entre deux surfaces ajourées, et que l'on applique alors extérieurement sur chacune de ces surfaces un crépissage ou un plafonnage de mortier, plâtre ou autre liant à l'état pâteux.

14. - Procédé suivant la revendication 13, caractérisé en ce que les'surfaces ajourées sont tendues de part et d'autre d'un encadrement formé par la charpente.

15. - Procédé suivant la revendication 13, caractérisé en ce que les surfaces ajourées font corps avec un encadrement pour former un panneau transportable.

16.- Procédé de fabrication d'éléments de construction, notamment de parquets et de toitures, suivant la revendication 6, caractérisé en ce qu'après avoir délimité au moyen d'un encadrement la capacité à remplir, on y verse le mélange de concassé de béton cellulaire ou autre matière cellulaire et de ciment cellulaire ou autre liant hydraulique, que l'on dame légèrement, qu'on lisse la surface et qu'après séchage on y applique un revêtement s'il y a lieu.

17. - A titre de produits industriels nouveaux, le matériau à base de concassé de béton ou d'autres matière cellulaire, et les éléments de construction fabriqués à l'aide de ce.matériau, en substance comme ci-dessus décrit.