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Procédé de construction de navires ou de bateaux,' et bâtiments construits par ce procédé.
Dans les navires construits suivant les procédés usuels jusqu'à présent, les bordages constituent une partie essentielle de la construction longitudinale du bâtiment. Il s'ensuit qu'aussi bien le bordage que les couples, etc, devaient être exécutés ma- nuellement, avec une grande précision, afin que la charpente du bâtiment ait la résistance nécessaire. Cela entravait fortement la rationalisation des constructions navales en bois par des pro- cédés industriels.
La présente invention a pour but d'apporter, sous ce rapport, une simplification et une réduction du coût des cons- tructions navales en bois. Pour atteindre ce but, il est désirable que le bordage soit fixé sur une construction de forme rigide et se supportant déjà par elle-même, le bordage étant ainsi déchargé de sa tâche proprement dite, de servir d'élément de jonction ou d'assemblage longitudinal du bâtiment, et pouvant servir'par con- séquent exclusivement à rendre étanche la coque.
La possibilité d'obtenir une construction de charpente portante, de ce genre, pour bâtiment, d'une manière relativement simple, bon marché et sûre au point de vue résistance, s'est présentée grâ-ce aux poutres en bois composées, construites dernièrement par l'inventeur et comprenant une âme ou un corps, formé par des panneaux en planches se croisant diagonaleinent, et des ailes ou brides en planches, prévues au-dessus et au-dessous, utilement en forme de paquets à plusieurs couches, assemblés aux panneaux par clouage.
Des poutres de ce genre offrent la possibilité d'obtenir des solutions favorables, au point de vue de la construction statique, de nom- breux problèmes relatifs aux coques de navires et ceci beaucoup mieux qu'il n'était possible avec les méthodes appliquées jusqu'à ' présent dans les constructions navales- Ainsi par exemple, il est possible d'exécuter non seulement les côtés de la dite charpente d'un navire,mais aussi les parties de fond, les quilles, les cou- ples ou membrures et les baux ou barrots de pont, en poutres à panneaux diagonaux du genre susmentionné. Dans les bâtiments re- lativement grands il est possible d'exécuter aussi les baux du faux-pont en poutres à panneaux diagonaux identiques ou du même genre.
Dans ce qui précède on a supposé que les flancs ou côtés du bâtiment, et le cas échéant son fond, ont été exécutés sous forme d'un.genre de poutres à panneaux diagonaux de l'espèce susmen- "
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tionnee, réalisées de manière à constituer une construction assurant aussi bien le support que l'etanchéite. Cette construction convient particulièrement pour des bâtiments à flancs plans ou courbés dans un seul sens, surtout pour des prames ou barges.
Cependant, uans le cas de bâtiments à moteur, capables de tenir la mer, à flancs courbés dans un double sens, cette construction comporte certains desavantages.
Ces désavantages peuvent être essentiellement supprimés si, conformément à une autre caractéristique de l'invention, on sppare les unes des autres les parties portantes de la coque du bâtiment et celles qui assurent l'etanchéite. Donc, en principe, le bâtiment est exécuté en deux parties principales, à savoir, une construction interieure, formant carcasse ou charpente, entièrement auto-portante, capable de supporter tous les efforts agissant sur la coque, et une enveloppe extérieure assurant l'é- tanchéité, à savoir, le bordage, attachée à la construction de la charpente à une distance convenable de cette dernière, mais n'ayant pas à contribuer à la resistance du bâtiment.
La construction de la charpente intérieure est exécutée suivant le même principe que celui mentionné plus haut, à poutres à panneaux diagonaux, (voir la revue speciale suédoise "Teknisk Tidskrift", annee 1940, fascicule 25 et année 1943, fascicule 6), mais ceci en prenant utilement en considération queses côtés forment simultanément le vaigrage du bâtiment, ce qui a pour resultat que la séparation des parties portantes et des parties assurant l'étanchéité du bâtiment n'entraîne pas une augmentation digne de mention dans la dépense en matériaux.
A titre d'illustration, les dessins annexés représentent quelques formes d'exécution de l'invention, les figures 1, 2 et 3 representant chacune une coupe transversale dans une partie d'un bâtiment différent, tandis que la figure 4 représente une coupe transversale dans la forme d'exécution mentionnée en dernier lieu.
Les côtés de la charpente du bateau, représenté sur la figure 1, sont constitués par des poutres en bois, à deux ou plusieurs panneaux en planches se croisant diagonalement 1, 2 et avec lisses, à plusieurs couches également, en bois, formant les ailes ou brides 3, 4, respectivement 5,6, fixées aux parties supérieures et inférieures de la dite poutre, par exemple par clouage. Les deux côtés peuvent être assemblés, à la partie supérieure, au moyen de poutres 7 qui peuvent servir en partie , comme barrots de pont, et à la partie inférieure au moyen de poutres de fond 8.
Les poutres 'de fond 8 peuvent être exécutées de différentes manières (voir la figure la qui montre différentes possibilités'd'exécution vues en coupe suivant la ligne a-a figure 1), par exemple, sur toute la longueur sous forme de poutres en bois massif, ou elles peuvent être composées de plusieurs poutres ou planches placées de champ, côte-à-côte, ou sous forme de poutres en bois en fomme de I, avec âme ou corps en planches mises de champ et ailes ou brides en planches mises à plat et fixées à l'âme par collage. Finalement, les poutres de fond peuvent être executées, pour les travées relativement grandes, sous forme de poutres à panneaux diagonaux, du même principe d'exécution que les flancs du bâtiment.
Aux poutres de fond se joignent, aux flancs du bâtiment, les poutres des couples ou membrures 9, qui peuvent être constituees par du bois massif ou par une construction assemblée par collage, ou analogue. Les poutres de fond et les membrures latérales sont assemblées dans l'angle par un assemblage d'angle convenable, résistant à la flexion, par exemple, au moyen de planches diagonales 10, suivant la figure 1, ou par des ferru- res de renforcement, ou par une autre construction d'angle.
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Après avoir érigé la charpente portante qui vient d'être décrite, on attache sur les côtés de cette dernière, ou sur des éléments reliés à ces côtés, un bordage 11 en planches ou ais s'étendant en sens longitudinal, fixé aux âmes ou corps des poutres 1, 2, respectivement au fond du'bâtiment, par exemple, au moyen de clous, de vis, de boulons ou de rivets. Le cas échéant des couvertures spéciales assurant l'étanchéité peuvent être disposées entre le bordage et l'âme ou le corps de la poutre, ou, le cas échéant, entre les panneaux formant l'âme des poutres. La dispo- sition de couvertures d'étanchéité peut être aussi limitée seu- lement à, ou jusqu'à, l'angle inférieur même (à la sentine).
Aux poutres de fond 8 peuvent se joindre - par une cer- taine analogie avec l'exécution des flancs du bâtiment - une ou plusieurs-couches de panneaux diagonaux 12. Ces panneaux diagonaux forment, en combinaison avec les poutres de fond 8, ainsi qu'avec le bordage inférieur 13 s'étendant en sens longitudinal, une pou- tre disposée horizontalement ou couchée qui confère au bâtiment une rigidité latérale considérable. Dans le cas du bâtiment re- présenté sur la figure 1 la couche des panneaux diagonaux présente aussi l'avantage et remplit la tâche qui consiste à former, par le travers du bâtiment, une forte liaison des bordages longi- tudinaux 13 du fond, mentionnés plus bas.
Il faut savoir que ces derniers bordages ont, dans le cas où ils sont constitués par des planches juxtaposées en bois sec, la tendance de gonfler latéra- lernent, en exerçant alors une poussée latérale considérable qui ne peut pas toujours être supportée d'une façon convenable par les couples, par l'intermédiaire de l'assemblage cloué. Grâce au fait que le bordage de fond peut être cloué d'une façon con- tinue, suivant toute sa longueur, au panneau diagonal 12, on obtient, au contraire, la possibilité d'une liaison telle du bordage de fond dans le sens transversal du bâtiment, que les forces de gonflement sont vaincues et peuvent être utilisées en même temps à l'obtention d'un bordage de fond étanche, sans em- ploi d'étoupe ou d'autres matériaux à calfater.
Le bâtiment représenté sur la figure 1 peut être muni d'une quille 14, qui peut être construit utilement également sous forme d'une poutre en bois composée, munie d'évidements pour les poutres de fond 8 qui les traversent. Aux extrémités des poutres de fond on peut disposer des éléments destinés à l'assemblage des poutres latérales 1,2, 3, 4,5, 6 aux poutres de fond 8, et présentant une forme d'éléments 15 s'étendant dans le sens longitudinal qui peuvent être assemblés aux constructions latérales et de fond par des boulons. Un vaigrage 16 ainsi qu'un revêtement de fond 17 peuvent être disposés de manière usuelle et le cas échéant on peut prévoir, à des endroits convenables, des ouvertures de ventilation 18.
Puisque les flancs du bâtiment sont exposés à une pres- sion extérieure d'eau lorsque le bâtiment est chargé et puisque les appuis ou poutres 7 sont disposés (pour autant qu'on en prévoit) a une distance relativement grande l'un de l'autre, il peut être parfois désirable que la partie de pont 19 soit uti- lisable comme poutre horizontale, étayée par les appuis;ou chandeliers 7a et servant, à son tour, d'appui à tous les cou- ples 9 se trouvant entre les appuis 7a. Un effet de poutre de cette espèce, produit par la partie de pont 19, peut être obtenu par l'insertion d'un ou de plusieurs panneaux diagonaux 20 qui sont assemblés par clouage aux bordages de pont 21 et aux courts barrots de pont 22.
La poutre 19 ainsi formée, qui agit en prin- cipe essentiellement comme les autres poutres à panneaux diago- naux, est assemblée en direction transversale aux ailes ou brides --- de poutres 3-4 par clouage.
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De même, les cadres des écoutilles 23 peuvent être executes avantageusement sous forme de poutres à panneaux diagonaux suspendus, parce qu'ils peuvent recevoir ainsi des travées considérables entre des appuis éventuellement prévus. Les détails du bâtiment peuvent, du reste, changer d'un cas à l'autre; ici ne sont décrits que les elements principaux.
Le cas echeant, on peut disposer dans le bordage une couverture d'étanchéité, par exemple sous forme de carton fort, ou renforcé, ne demandant aucun entretien, ou de masonite specialement traitée, ou d'un autre matériau convenable, ou aussi sous for.ne d'une combinaison du dit carton renforce avec de la masonite, à joints decales.
La figure 2 représente une forme d'exécution un peu plus evoluée d'un bâtiment à flancs inclinés. Les couples 9 sont ici boulonnés en haut et en bas aux ailes ou brides 3, 4, 5 et 6 des poutres, une couverture étanche à l'eau 24, par exemple en masonite et en cartoh, peut être disposée du côté intérieur du bordage, et le vaigrage 16 peut être revêtu, du côté intérieur, d'un calorifuge 25, désirable pour certains bâtiments,de pêche. Le bordage de fond 13 est fixé aux "poutres de fond" 26, constituées, dans cette forme d'exécution, également par deux couches de panneaux diagonaux 27 et par des ailes ou brides 28, 29 appliquées en haut et en bas.
Cette construction offre la possibilité d'obtenir des poutres de fond très solides en n'employant que des madriers de dimensions commerciales. Entre les poutres de fond 26 et le bordage de fond 13 on peut disposer, conformément à la figure 2, un panneau diagonal simple ou double 30, qui peut être muni d'ailes ou de brides 31, 32 et former ainsi une poutre couchée dans le plan du fond, de sorte que toute la construction du fond acquiert une rigidité latérale très élevée. Les poutres de fond 30, 31, 32 peuvent alors être assemblées à leur tour, aux poutres des bordages latéraux ou des flancs, au moyen de pièces intermédiaires convenables33 et de ferrures 34.
La quille peut être constituée également par une poutre en bois à panneaux diagonaux 35 et à ailes ou brides en paquets 36, 37, du même principe que les poutres latérales ou des flancs et les poutres de fohd, mais il est aussi possible de supprimer la poutre de quille ou carlingue et de la remplacer uniquement par la quille 36 (sans carlingue).
Lors de la construction du bâtiment il est utile de poser d'abord la quille 35, 36 sans ailes ou brides 37, d'introduire ensuite les poutres de fond 26, munies d'évidements supérieurs 38 et d'évidements inférieurs 39, dans des évidements prévus à cet effet dans l'âme ou le corps de la quille 35, et d'introduire finalement les paquets des ailes ou brides 37 dans les évidements 38, en assemblant ces derniers à l'âme ou au corps de la quille par clouage. (Inversement, pour certains types de bâ- timents, par exemple pour des prames ou analogues, il peut être utile de faire usage d'une construction de quille dans laquelle les poutres de fond passent à travers des ouvertures prévues uniquement dans l'âme ou le corps de la quille). Les poutres de fond sont assemblées à la quille d'une manière convenable par clouage, par vis ou par boulons.
Ensuite on érige les couples et à la construction ainsi formée sont alors attachées les poutres 1, 2. Ces dernières poutres sont assemblées entre elles à la partie supérieure par les barrots de pont 7 et les entretoises diagonales 10a, et sont reliées, à la partie inférieure, par les entretoises diagonales 10 et par le genou 33, 34, aux poutres de fond 30 for- -- mant planches de fond et aux poutres de fond 26, après quoi le
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bordage est placé sur la charpente ainsi érigée et se portant par elle-même, et est fixé aux couples 9 transversalement aux âmes ou corps des poutres 1, 2, le cas échéant avec interposition d'une couverture étanche à l'eau. De la même manière le bordage est fixé aux poutres de fond 26, respectivement aux poutres de fond 30 formant les planches de fond.
La force portante d'une construction de carcasse telle que représentée sur la figure 2 peut être considérée, conformément à 'ce qui a été déjà mentionné plus haut, comme dérivant des deux côtés du bâtiment, qui agissent comme des poutres longitudinales portantes et fournissent la résistance du bâtiment à la flexion en sens longitudinal, et comme dérivant en partie des poutres de fond appliquées par le dessous sur ces poutres longitudinales, à quoi s'ajoutent la construction du pot ainsi que ses dépendances et jointures.
Il est évident que, dans le cas où les poutres s'étendant en sens longitudinal seraient assemblées aux poutres de fond et au barrots de pont par des jonctions d'un genre purement articulé, la construction de carcasse ainsi obtenue présenterait encore,toujours une résistance suffisante à la flexion dans le sens longitudinal, mais que, dans ce cas, des forces relativement petites, agissant dans le sens diagonal d'une section transversale, pourraient comprimer la carcasse diagonalement, la résistance diagonale de la carcasse ou de la coque du bâtiment étant dans ce cas égale à zéro. Pour obtenir une résistance diagonale suffisante il faut disposer par conséquent des assemblages d'angle résistant à la flexion au moins entre les poutres de fond et les membrures latérales et le mieux aussi entre les membrures latérales et les barrots de pont.
Cependant, ces assemblages d'angle diminuent la superficie plane de la base de la cale et, en outre, il ne sont parfois que difficilement réalisables pour une résistance suffisante. Au point de vue espace utile il serait avantageux de pouvoir exécuter ces assemblages d'angle, pour certains types de bâtiments, sans les entretoises diagonales 10 représentées sur la figure 2. Ceci est possible avec la construction représentée sur la figure 3. Suivant cette dernière on exécute à côté ou à l'endroit de certains couples, à des distances convenables (par exemple de l'ordre de grandeur de 3 à 5 m.), des constructions spéciales de membrures formant cadre,d'une résistance rigide aux moments des couples, qui fixent le pont latéralement par rapport à la construction du fond.
Le cadre rigide aux moments des couples est constitué en partie par une poutre de fond, qui peut être élargie ou haussée le cas échéant par une superstructure, de telle sorte qu'elle acquiert la forme représentée en 40, et en partie par un barrot renforcé de pont 41 et par deux poutres latérales 42.
Toutes les poutres sont exécutées de manière à comprendre des âmes ou corps à panneaux diagonaux 43 et des ailes ou brides 44, d'une exécution du même principe que celle des autres poutres de ce genre entrant dans la construction de la carcasse.du bâtiment, mais en prenant en considération que les ailes ou brides 44 embrassent les poutres 26 et 41, auxquelles elles sont assemblées par clouage. Les poutres 26, 41 etc42 forment ensemble un cadre rigide aux moments des couples, d'une très grande résistance diagonale. Les planches à panneaux, faisant partie des poutres 26, peuvent passer ou s'étendre à l'endroit des assemblages d'angle, sans joints, directement dans les poutres 42, et d'une façon . similaire l'âme ou le corps des poutres 42 peut passer ou s'étendre directement, sans joints, 'dans la poutre 41.
Si le pont pou vait être considère comme un plateau rigide, il pourrait aussi être considéré comme fixé en sens transversal par rapport à la construction du fond, par sa jonction aux membrures susmentionnées formant cadre. Le pont peut alors constituer
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un appui supérieur ou une entretoise supérieure pour les membrures latérales, de sorte que ces dernières n'ont pas besoin d'être assemblées aux poutres de fond 6 d'une manière résistante à la flexion, pour obtenir la résistance diagonale nécessaire de la carcasse du bâtiment.
Cependant, il n'est pas toujours possible de considerer le pont, composé de planches s'étendant en sens longitudinal et de barrots de pont transversaux, avec certitude comme un plateau d'une rigidité suffisamment sûre pour pouvoir être utilisé comme appui ou entretoise pour les membrures latérales. C'est pourquoi une partie du pont, par exemple la partie au-dessus ou au voisinage des membrures latérales, peut être exécutée utilement sous forme de poutres à panneaux diagonaux couchées 45, des constructions mentionnées plus haut. Par conséquent cette partie du pont est constituée par des panneaux diagonaux 46 assemblés à des planches 47 agissant comme ailes ou brides.
Ces poutres à panneaux diagonaux couchées 45 peuvent être assemblées d'une manière particulièrement solide, par clouage, aux membrures susmentionnées formant cadre, et les couples ou membrures latérales, disposés à un certain ecartement entre les membrures formant ca.dre, peuvent être appuyées à leurs extrémités supérieures par ces poutres 45.
On obtient ainsi une carcasse de navire d'une construction particulièrement stable.
Dans toutes les formes d'exécution les poutres à panneaux diagonaux, s'étendant en sens longitudinal, peuvent être judicieusement assemblées à des distances déterminées,et.dans le sens transversal elles peuvent être assemblées au moyen de cloisons s'étendant dans le sens transversal du bâtiment, ces cloisons pouvant être exécutees utilement également sous forme de poutres à panneaux diagonaux et former une partie essentielle de la charpente portante. Dans ce cas les cloisons sont constituées preférablement par des doubles couches de panneaux diagonaux, pourvues à l'arête supérieure et à l'arête inférieure d'ailes ou de brides qui y sont fixees par clouage et sont assemblées à la construction du pont, respectivement à celle du fond.
Des cloisons exécutées de cette manière conservent une rigidité de forme absolue (il est impossible de leur faire subire une défor- .nation angulaire) et donnent au bâtiment une rigidité considérable dans le sens transversal, dite par le travers (rigidité diagonale). S'il est possible de disposer les cloisons assez près l'une de l'autre, les membrures susmentionnées formant cadre deviennent naturellement superflues. Il est facile de rendre les cloisons étanches à l'eau au moyen d'une ou de plusieurs couches de carton asphalte, insérées entre les deux panneaux diagonaux.
Suivant la figure 4 la charpente est erigée utilement en posant d'abord la quille 50 à laquelle on fixe les poutres de fond 26 et les couples ou membrures laterales 9. Ensuite on etablit le vaigrage éventuel 51, 52, par exemple en deux couches de panneaux diagonaux et l'on place les poutres latérales 1 à 6 que l'on assemble aux couples, par exemple, par clouage et/ou par boulonnage. Finalement on fixe le bordage 53, 55 a ces couples, respectivement aux poutres de fond.
L'âme ou le corps des poutres 1 à 6 forme dans ce cas simultanément le vaigrage des flancs du navire. Dans cette forme d'exécution les poutres 1 à 6, les poutre de fond 26, les couples 9 et le vaigrage 51, 52 forment à eux seuls, le cas'échéant avec des cloisons transversales et avec des membrures formant cadre, éventuellement prévuescharpente portante du navire, cette
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charpente portante étant complètement séparée du bordage 53 et 55 et complètement indépendante de ce dernier au point de vue résistance.
Contrairement aux bâtiments en bois usuels ce bordage est donc exempt de l'exigence de former la partie essentielle de la construction résistant dans le sens longitudinale, dit de l'avant à l'arrière, du bâtiment, et par conséquent il peut être exécuté seulement dans le but de former un revêtement étanche.
D'autre part, la charpente de résistance 1 à 6, 51,52, indépendante du bordage, peut être exécutée sans avoir à remplir des conditions d'étanchéité. Par cette séparation des problèmes la construction de la coque du bâtiment est considérablement facilitée.
La construction d'une coque de navire ainsi obtenue peut être ventilée d'une manière simple et efficace, ce qui est d'une grande importance pour une longue durée des bâtiments en bois. Dans les types de bâtiments représentés la ventilation est obtenue utilement en ménageant une série d'ouvertures de ventilation 54 dans l'âme ou le corps des poutres de fond, dans lesquelles on peut prévoir des grands trous de ce genre sans préjudice à la résistance. On obtient de cette manière une canalisation d'aérage ininterrompue, dans tous l'espace compris entre les vaigrages 51, 52 et le bordage de fond 55 et cet espace peut être soumis à une légère surpression,,par exemple, par une admission d'air sur le pont, sous l'influence du vent, de la marche du navire, ounanalogue.
De plus, cet espace compris entre les parois du fond se trouve en communication d'air directe avec l'intervalle entre le bordage et le vaigrage des flancs, de sorte que la surpression dans l'espace entre les parois du fond peut se propager aussi vers cet intervalle.
Le long des arêtes supérieures des flancs du bâtiment on dispose utilement, en-outre, une canalisation d'aérage longitudinale 56, par exemple par le fait, qu'on écorne ou chanfreine les coins supéro-extérieurs des couples ou membrures latérales Cette canalisation d'aérage longitudinale peut être soumise à une dépression au moyen de tuyaux d'aspiration disposés sur le pont. De cette manière il est possible d'admettre de l'air frais dans l'espace entier situé entre le bordage et le vaigrage et l'air peut en être évacué de nouveau, ce qui donne une ventilation particulièrement efficace. Il est aussi possible de ventiler d'une manière semblable l'espace compris entre le bordage du pont et le vaigrage du pont, en le mettant, par l'intermédiaire du trou d'aérage 57, en communication avec le canal d'aérage 56.
On peut encore mentionner que les poutres portantes 1 à 6 présentent une aile ou bride supérieure continue 3, 4 disposée à une certaine distance au-dessous de l'arête supérieure de l'âme ou du corps de ces poutres. Sur la partie de l'âme ou du corps de la poutre, située au-dessus de la dite aile ou bride supérieure, on peut disposer des segments d'aile ou de bride 58 qui s'étendent seulement d'un barrot de pont à l'autre et qui servent essentiellement à permettre d'établir une jonction efficace entre les poutres couchées à panneaux diagonaux 7, le pont et les poutres longitudinales latérales 1,2. Dans ces segments d'ailes ou de brides on peut ménager sans inconvénient les trous d'aérage susmentionnés.
Grâce au procédé de construction de charpentes de bâtiments navals décrit ci-dessus, ces charpentes peuvent être exécutées sans se préoccuper des exigences relatives à la création d'une construction étanche. Cette dernière est fournie entièrement par le bordage, puisque celui-ci est complètement soustrait aux
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efforts qui sont rencontres dans les bâtiments usuels et qui doivent être supportés par la résistance longitudinale, dite de l'avant à l'arrière, du bâtiment, et puisque, de ce fait, le dit bordage peut être construit uniquement pour l'etanchéité. De ce fait la disposition du bordage est facilitée, particulièrement aux faces de tran- sition ou de raccordement à la proue et à la poupe, qui sont autrement difficiles à exécuter.
Avec cette construction il est même possible d'exécuter le bordage en bois sec avec une précision d'ajustage telle qu'il devienne suffisamment étanche uniquement par le gonfle.nent dans l'eau, ce qui permet d'économiser aussi l'étoupe de calfatage coûteuse, pour la majeure partie du bordage.
L'invention n'est pas limitée aux formes d'exécution représentées et décrites, au contraire, elle se prête aux modifications les plus diverses sans que l'on sorte de son cadre.
REVENDICATIONS
1.- Procéde de construction de bateaux ou de navires, caractérisé en ce qu'on place, sur les côtés du bâtiment en construction, une charpente portante de poutres en bois (poutres à panneaux diagonaux) disposées dans le sens'longitudinal du bâtiment et s'étendant utilement d'un bout à l'autre, donc chacune est constituée par une âme ou un corps en deux ou plusieurs couches de panneaux cohérents en planches se croisant mutuellement et par des lisses longitudinales formant des ailes ou des brides en bois, fixées sur un ou sur les deux côtés des dits panneaux, et qu'on fixe ensuite le bordage sur cette charpente, qui reste dans le bâtiment, ou sur des eléments supportés par cetteµchar;ente.